Bonjour ou bonsoir! Et Joyeuses Pâques! Voici le second chapitre de "L'entremetteuse", deux jours en avance sur le planning prévu, ça vous fait plaisir j'espère ^-^
En tout cas moi je suis suuuper contente! 7 favorites, 17 follows et 5 reviews, je vous assure que je n'en attendais pas tant pour ma première fic. Alors, merci, merci, merci, merciiiiiiiii! Je vous adore déjà tout plein!
J'espère donc que cette suite ne vous décevra pas. Déjà elle est un peu plus longue, et je me suis vraiment amusée à l'écrire, il y a quelques moments cocasses, qui j'espère vous feront sourire.
Inutile de préciser que les personnages ne sont pas à moi, sauf l'entremetteuse, que nous découvrons enfin dans ce chapitre.
Je vous souhaite une bonne lecture, et rendez-vous en bas, où vous trouverez les RAR, et la place pour m'en laisser d'autres ;P
Bizz ^-^
Jeri K.
L'entremetteuse – Chapitre 2
- Stiles, c'est quoi ça?
L'interpelé releva la tête vers le loup-garou faisant mine de réfléchir, les sourcils levés, se grattant le menton du bout des doigts.
- Laisse-moi réfléchir…, je crois que ça s'appelle un chat, rétorqua-t-il enfin avec un grand sourire.
Derek grogna et roula des yeux.
- Ça je sais, merci! Mais tu peux m'expliquer ce qu'il fiche ici et m'en débarrasser par la même occasion! Souffla-il les dents serrées.
Entre temps, la petite boule de poils couleur fauve c'était roulée sur le dos, mâchouillant consciencieusement le lacet de chaussure à sa portée, les pattes arrière pédalant contre la jambe du Lycan. Stiles se leva pour s'approcher, se pencha vers son nouveau compagnon, non pas pour le décrocher de son jouet mais au contraire pour l'agacer encore plus en gratouillant son ventre, admirant la bestiole d'un air attendrit.
- Déjà ce n'est pas IL, mais ELLE! Hier Parrish a trouvé un carton avec trois chatons abandonnés au centre commercial, il les a emmenés chez Deaton pour les faire examiner et comme le véto ne savait pas quoi en faire après, il nous a proposé de les adopter. Mon père me l'a ramenée, il a pensé que ça me ferait un peu de compagnie quand il n'est pas là. C'est fou le nombre de gens qui abandonnent des animaux, ça devrait être puni par la loi tu ne trouves pas? C'est vrai non, si...
- Stiiiles! Râla Derek.
- Oups…
L'adolescent reporta son attention sur Derek et dût se retenir pour ne pas éclater de rire. Le méta-morphe était totalement crispé, n'osant plus bouger telle une statue de marbre, il en avait même la couleur tellement il avait pâli. Stiles attrapa le chaton mais au moment où il se relevait, il se retrouva presque nez à nez avec le fils Hale. Il déglutit difficilement, aussi paralysé que le loup, ses yeux plongés dans les orbes verts, son cœur devenant à nouveau incontrôlable. La peluche dans ses bras se mit à gigoter, le ramenant brusquement à la réalité, il la souleva alors devant les yeux de son vis-à-vis, brisant leur échange, et contre toute attente les deux adversaires se mirent à grogner. Stiles recula rapidement, ne lâchant pas son précieux fardeau.
- On se calme vous deux! Gronda-t-il en faisant les gros yeux aux deux parties. Ne me dis pas que tu as peur des chats? Demanda-t-il en se tournant vers Derek. Parce que si tu continues de squatter ma chambre, va falloir t'y faire, elle en a fait son territoire.
Il retourna s'asseoir sur son lit, posant le chat à ses côtés, laissant le loup interdit face à son ton catégorique. Loup qui se racla la gorge, histoire de reprendre contenance — il n'allait pas se laisser évincer par un chat quand même — et alla s'installer sur la chaise du bureau.
- Et les deux autres? Ta chambre est leur territoire aussi? Demanda-t-il, scrutant les alentours d'un air méfiant.
- Hein? Stiles lui jeta un regard d'incompréhension, puis il sembla réaliser de quoi voulait parler son visiteur. Ho, ils ne sont pas ici! Scott en a offert un à Kira, l'autre à sa mère. T'aurais vu Melissa, elle était complètement gaga, dit-il en se moquant gentiment. Faut dire qu'en voyant ces petites merveilles on a beaucoup de mal à résister. N'est-ce pas ma belle, dit-il rapprochant son animal de compagnie de son visage, enfouissant son nez dans le cou de la beauté en question tout en lui frottant l'arrière des oreilles. La chatte se mit aussitôt à ronronner, et Derek se renfrogna de plus belle!
La bataille n'était pas gagnée, mais il ne se laisserait pas faire aussi facilement, pensa-t-il.
- Et ce monstre grognon à un nom complètement débile je suppose? Demanda-t-il en haussant un sourcil.
- Monstre grognon? Répliqua Stiles d'un air offusqué. C'est l'hôpital qui se fout de la charité, ma parole, ajouta-t-il avec un sourire en coin. Et NON, elle n'a pas un nom débile, on l'a choisi tous les deux, ça il lui va très bien. Hein oui ma Tsuki? Dit-il en flattant à nouveau la boule de poils qui lui répondit d'un petit miaulement.
- Tsuki? À tes souhaits! Ricana le Lycan.
- Rhoo, Monsieur Hale essaye de faire de l'humour! Ironisa Stiles.
- Dis-moi, depuis quand les chats choisissent leur prénom?
- Sais pas… En fait, j'ai cherché sur le net les prénoms de chat les plus populaires, même en espagnol et en russe, mais chaque fois que j'en prononçais un qui me semblait bien, elle me grognait dessus. Tu sais, comme elle a fait avec toi il y a deux minutes!
Stiles pouffa légèrement, lançant au loup un regard en coin qui le fit grommeler.
- Bref, à un moment elle a sauté sur mon bureau, s'est assise sur un de mes mangas qui traînait, alors ça a fait tilt dans ma tête. Je lui ai demandé si elle voulait un prénom japonais et elle a miaulé. J'te jure, on aurait vraiment dit qu'elle me répondait, alors j'ai cherché, puis j'ai trouvé ce nom: Tsuki. Quand je l'ai prononcé, elle est venue directement se frotter à moi, donc… c'était le bon. En plus c'est plus qu'approprié vu ce qui m'entoure, Tsuki veut dire Lune en japonais.
Et là, ce fut le cœur de Derek qui loupa un battement — comment ce gamin pouvait-il le faire réagir ainsi, avec un simple nom donné à son chat — mais Stiles n'ayant pas d'oreilles de loup-garou, il ne put se rendre compte du trouble qui envahissait le fils Hale. Seules deux petites oreilles félines se dressèrent pour être sûres du son qu'elles percevaient, et Tsuki se tourna vers le canidé, le scrutant de ses perles vertes dans lesquels brillait une lueur d'intelligence. Mais les prunelles du chat changèrent soudain, exprimant de la peur, les oreilles se plaquèrent en arrière et l'animal poussa une plainte qui fit sursauter le jeune homme à ses côtés.
- Eh, que se passe-t-il ma belle? C'est le grand méchant loup qui te fait peur? Ne t'en fais pas je ne le laisserai pas te manger, allez viens.
Stiles essaya d'attraper Tsuki pour la calmer, mais celle-ci souffla, partant se réfugier sous le lit en continuant de pousser des geignements, laissant son maître perplexe.
- Ce n'est pas moi qui lui fais peur Stiles, affirma Derek en regardant par la fenêtre. Un orage va éclater d'ici quelques minutes, elle doit le sentir et ça l'effraye.
- Oh oui, j'ai déjà lu que certains animaux étaient plus réceptifs aux changements de pression. C'est le cas aussi pour les loups garous?
- Oui, mais je suppose que notre côté humain rationalise et fait en sorte que nous n'en soyons pas inquiétés. Pour Tsuki, je pense qu'elle s'y fera avec le temps, elle a l'air encore jeune.
- Mouais, j'espère, je n'aime pas la voir comme ça. Elle n'est là que depuis hier, mais je me suis déjà vachement attaché à elle. Pour son âge, en fait Deaton n'a pas sût nous le dire. Il semblerait qu'elle ait la taille d'un chaton, mais la dentition d'un chat adulte… Je dois d'ailleurs la ramener à la clinique dans quelques jours pour faire d'autres tests à propos de ça et de son drôle de t….
Stiles fût interrompu par le flash d'un éclair qui sembla tomber pas loin, suivit d'un énorme coup de tonnerre, puis des lumières qui s'éteignirent.
- Il ne manquait plus que ça, se plaignit l'hyperactif. Je descends chercher une bougie et des allumettes, lança-t-il en partant vers les escaliers. Aouch… c'est rien, tout va bien, rien de cassé.
Derek roula des yeux en rejoignant le jeune homme dans le couloir, lui apportant son téléphone dont il fit la lumière.
- Tu verras mieux où tu vas avec ça.
- Heu oui, merci, répondit-il.
En attrapant le téléphone, les doigts du Lycan s'attardèrent légèrement sur le revers de la main de Stiles — qui était toujours en équilibre sur un pied, massant le genou qu'il s'était cogné — ce qui eut pour résultat de faire bugger l'ado. Il perdit aussitôt l'équilibre et se retrouva accroché aux épaules de Derek, les mains du loup plaquées dans son dos. Leurs regards s'accrochèrent malgré l'obscurité ce qui fit à nouveau s'emballer le rythme cardiaque de Stiles, qui put discerner un léger sourire sur les lèvres du brun. Ces lèvres lui paraissaient soudainement si proches, si douces, si attirantes. Il avait envie d'y goûter, il se rapprocha encore de Derek, le souffle court, trop court.
- Stiles, respire! Lui dit le Lycan en le redressant légèrement.
L'hyperactif réalisa qu'il commençait une crise de panique. Il s'éloigna à regret de l'homme qui le perturbait tant, s'appuyant les mains sur les cuisses pour reprendre sa respiration. C'est ce moment que choisi John pour arriver par les escaliers, une bougie à la main.
- Tout va bien les garçons? Stiles, ça va? S'inquiéta le sheriff en voyant son fils respirer difficilement.
- Oui oui, tout va bien p'pa! Répondit-il en se redressant, évitant de regarder le Lycan toujours à ses côtés. Je me suis juste fracassé le genou dans ce guéridon, montra-t-il du doigt.
- Oh…! Tenez, je vous ai monté une bougie, la foudre est apparemment tombée sur la centrale, l'électricité mettra un peu de temps à être rétablie, expliqua le père en tendant l'objet à son fils.
- Merci papa, c'est ce que je venais chercher justement.
- Bon, je vais vous laisser, je retourne au poste. Cette coupure risque de déclencher des accidents, je préfère y aller au cas où, dit-il en amorçant sa descente des escaliers.
- Tu…, tu vas me laisser seul avec Derek? S'étonna le jeune homme, faisant faire volte-face à son paternel.
- Oui, pourquoi? Au moins, je sais que lui tu ne pourras pas l'entraîner dans la forêt à la recherche de je ne sais quoi, répondit-il avec un clin d'œil pour Derek. Il vaut mieux que vous ne sortiez pas, visiblement c'est encore un orage sec comme il y a deux jours, et les éclairs sont plus violents dans ces cas-là. Bon j'y vais, je vous tiens au courant…, si je puis dire, pouffa-t-il en partant.
Stiles déposa la bougie sur la petite table qu'il avait cognée plus tôt, ramassa son téléphone, suivit John dans les escaliers et l'accompagna dans l'entrée en râlant.
- Tu vas vraiment sortir alors que tu viens de nous dire que ça pouvait être dangereux? Demanda le jeune homme d'un air inquiet.
- Stiles, je cours moins de risque avec cet orage qu'avec les criminels que je traque tous les jours. Par contre toi, avec ta propension à attirer les ennuis, je préfère que tu restes ici, je suis clair? Dit-il d'un ton autoritaire.
- Comme de l'eau de roche, répondit Stiles d'un air un peu contrarié.
Le sheriff s'approcha pour prendre son fils dans ses bras. Le jeune homme répondit volontiers à l'étreinte, lui soufflant à l'oreille: "Sois prudent quand même, p'pa!"
- Comme toujours fils! Allez bonne nuit, ajouta-t-il en tapotant l'épaule de son rejeton. Bonne nuit Derek, lança-t-il vers l'étage où il savait que le loup attendait.
- Bonne nuit Monsieur Stilinski, obtint-il en retour.
Stiles regarda son paternel monter dans sa voiture de patrouille, observant par la même occasion les quelques éclairs violents qui zébraient le ciel sombre. Il attendit de voir le véhicule tourner au coin de la rue avant de refermer la porte, qui claqua, faisant écho à un nouveau coup de tonnerre.
Puis il prit son courage à deux mains, remonta lentement les escaliers, se forgeant un masque impassible pour ne pas montrer le trouble qui le submergeait en repensant à son bug d'il y avait quelques minutes à peine. Il avait tout de même été à deux doigts d'embrasser Derek-Sourwolf-Hale! Il se mit une claque mentale en entrant dans la chambre, récupérant au passage la bougie sur la table maudite, et fit mine d'être embêté de la présence du loup dans la pièce.
- Tiens, t'es encore là? Demanda-t-il sans même un regard vers l'intéressé qui regardait par la fenêtre.
Derek ne releva pas, perdu dans ses pensées, revoyant les yeux troublés de Stiles quand il avait basculé dans ses bras. Et les lèvres du jeune homme si proches, leurs souffles qui s'étaient mêlés, son odeur sucrée, si agréable, qui s'était infiltrée dans son nez, remontant jusqu'à son cerveau pour lui griller quelques neurones au passage.
Depuis le Mexique, depuis qu'il l'avait vu s'éloigner de lui pour entrer dans la "iglesia", il avait réalisé ce qu'il ressentait pour le jeune hyperactif. Mais il avait surtout compris que ça n'était pas nouveau, que ce qu'il avait essayé de cacher sous ses airs grognons et ses manières agressives envers Stiles, était là depuis leur premier regard dans la forêt de Beacon Hills. Pas le coup de foudre, non très peu pour lui, mais quelques chose de plus subtil, qui avait germé un peu plus à chacune de leurs interactions, quelque chose de sournois qui était resté bien dissimulé jusqu'à ce moment. Ce moment où, en fermant les yeux, pensant ne jamais les rouvrir pour admirer encore ce sourire, il s'était juré que s'il s'en sortait vivant, il ferait tout pour se rapprocher du jeune homme. Pour apprendre à mieux le connaître, passer simplement du temps avec lui et pourquoi pas, le conquérir en douceur.
Et il avait survécu!
En rentrant, bien en vie et transformé qui plus est, il avait précipité les choses, parce qu'il le savait, il était amoureux! Ce n'était pas son genre de tergiverser, de se trouver une excuse quelconque pour nier l'évidence ou retarder une échéance. Non!
Il était amoureux, et avait commencé par mettre fin à sa relation avec Braeden.
Il était amoureux, et avait voulu mettre Monsieur Stilinski au courant, parce que le père était sheriff, le fils était mineur —plus pour longtemps, mais mineur quand même— et Derek n'était pas fou (enfin si, mais pas dans le sens psychiatrique du terme, entendons-nous bien!).
Il était amoureux, et ne faisait rien comme les autres, donc au lieu de parler à Stiles, il lui imposait sa présence le plus souvent possible, s'amusant à déstabiliser l'adolescent qui l'avait souvent fait tourner en bourrique.
Il était amoureux d'un gamin qui le faisait redevenir un ado avide de flirt et de jeu de séduction. Un ado qu'il n'avait jamais vraiment eu l'occasion d'être, même pas avec Paige.
Alors avec Stiles, il voulait goûter chaque sourire, savourer chaque regard, se délecter de chaque battements de cœur — surtout quand ces derniers accéléraient ou tressautaient par sa faute — mais aussi dévorer, engloutir, consumer chaque moment qu'il pourrait passer avec lui.
Mais ils n'en étaient pas encore là, et peut-être n'y viendraient-ils jamais… Pour le moment il se contentait de la présence de cet hyperactif turbulent, ça lui suffisait. Il avait besoin de ces moments où Stiles le faisait se sentir vivant, lui redonnait le sourire, envie de se lever le matin.
S'il obtenait plus, il serait le plus heureux des hommes, et même s'il devait avouer que ces derniers temps l'adolescent réagissait différemment en sa présence, il ne voulait pas s'emballer pour quelques battements de cœur rapides ou quelques regards troublants. Après tout, à chaque fois il sentait le stress et la peur émaner du jeune homme, rien qui aurait pu faire sous-entendre une réciprocité de ses sentiments.
Pourtant depuis leur retour, il n'avait plus agressé l'ado, ni verbalement, ni physiquement, il répondait encore juste de temps en temps à ses sarcasmes, s'en amusant même beaucoup. Il devait avouer que plaquer Stiles contre les murs lui manquait par moment, ou plutôt le fait d'être collé à lui, mais il préférait éviter ne voulant pas entretenir la peur du jeune Stilinski envers sa personne.
Une exclamation de Stiles le fit sortir de ses pensées.
- Hé ma belle, tu reviens parmi nous?
Apparemment Tsuki avait décidé que l'orage s'était suffisamment calmé pour faire son retour. Il vit le jeune Stilinski se pencher devant son lit, lui offrant une vue imprenable sur son postérieur. Le loup en lui gronda et il déglutit difficilement, ne pouvant cependant pas détourner le regard. Sa contemplation lui fit remarquer que l'hyperactif avait dû se changer pendant son introspection. Il revêtait maintenant un boxer un peu trop moulant pour la santé mentale du Lycan, et un t-shirt large qui, du fait qu'il soit penché, dévoilait le bas des reins du brun. Derek serra les poings et remercia le ciel que personne dans cette pièce ne puisse sentir ce qui se dégageait de lui.
Stiles faisait maintenant approcher la boule de poils en lui tendant gentiment la main. La chatte lécha le bout des doigts de son maître, puis vint se frotter à lui pour quémander quelques caresses. Il lui frotta l'arrière des oreilles, puis la prit dans ses bras, alla actionner l'interrupteur pour ne pas être dérangé au cas où la lumière reviendrait pendant leur sommeil, et s'installa enfin sur le lit, la boule de poil à ses côtés. Il s'allongea, se tournant vers le mur, laissant l'animal s'installer sur l'autre moitié de la couche, mais se retourna vite quand il entendit Tsuki gronder à nouveau.
- Et bien, quoi encore?
Il fut stupéfait à la vue qui s'offrait à lui. Tsuki était en position de défense — dos rond, poils dressés sur l'échine, oreilles plaquées sur le côté, montrant les crocs et une patte griffue en l'air — face à un Derek qui avait semble-t-il essayé de venir s'installer sur la couette, et s'en était vu refuser l'accès par le félin. Il voulut répondre à la menace en faisant luire ses yeux bleus, mais la seule réaction qu'il obtint fût un feulement des plus menaçant.
- Je ne pense pas que c'est en réagissant agressivement qu'elle te laissera approcher, répondit Stiles en pouffant. Si tu essayais de te faire accepter plus gentiment, elle te laisserait sans doute pénétrer son territoire.
Stiles s'étrangla face à cette phrase ambiguë qui lui avait échappé et s'efforça de reprendre contenance en caressant Tsuki, loupant par la même occasion le regard voilé et le sourire en coin du loup.
- Calme toi ma belle, on sait que c'est chez toi ici, dit-il à l'oreille du chat.
Mettant de côté les images qui lui avaient traversé l'esprit un cours instant, Derek se pencha, présentant lentement sa main à la bête face à lui afin de lui faire renifler, tentant de se détendre pour ne pas qu'elle ressente de menace. Elle flaira le bout des doigts, puis se détourna d'un air hautain, montrant son postérieur avec la queue relevée, pour aller mieux se frotter à son maître. Derek leva un sourcil d'un air un peu vexé, et renifla d'une attitude toute aussi dédaigneuse que l'animal.
- Bein voilà, vous êtes amis maintenant, fit remarquer Stiles avec un sourire. On peut dormir maintenant?
Le jeune homme se recoucha face au mur, et Tsuki vint se blottir au niveau de ses reins, histoire de bien marquer la limite à ne pas franchir. Stiles ferma les yeux, pour ensuite sentir le matelas s'affaisser sous le poids du garou. Son palpitant fit un bond quand il réalisa la proximité du loup. Même si Derek était déjà resté dormir dans sa chambre ces derniers jours, il avait l'habitude de rester assis par terre, appuyé contre le lit de l'hyperactif. C'était la première fois que le fils Hale s'installait sur son lit, et ça le rendait nerveux. Il se concentra sur la respiration du lycanthrope, lente et calme, ce qui étonnement, lui permis de se détendre, le plongeant doucement dans les bras de Morphée, avec en bruits de fond, le ronronnement du chat et les derniers grondements de l'orage.
Stiles sortit lentement du sommeil, gardant les yeux clos pour ne pas être ébloui par les rayons du soleil qui filtraient par la fenêtre. Il perçut non loin de lui les ronronnements de son animal de compagnie. Voulant connaître la source du contentement du chat, il ouvrit un œil. Et la surprise lui fit ouvrir aussitôt le second! Il avait devant lui le spectacle le plus improbable et en même temps le plus attendrissant qu'il aurait pût imaginer voir un jour.
Derek était là, encore profondément endormi apparemment, les bras repliés sur son torse. Mais dans ses bras était venue se blottir la petite Tsuki, la tête enfuie sous le menton du Lycan.
- Vous ne perdez pas de temps tous les deux dites donc, souffla doucement Stiles d'un air rigolard.
Le jeune homme se leva le plus délicatement possible, fit le tour de son lit pour récupérer son téléphone sur sa table de nuit, fixa l'objectif de ce dernier sur la scène matinale et prit une photo.
- Celle-là faut que je la montre à la meute, sinon ils ne voudront jamais me croire. Le mythe du Sourwolf est sur le point de s'effondrer, mouhahaha!
Mais Stiles n'eut pas le temps d'envoyer la photo! Il entendit un grognement s'élever, ce qui l'invita à jeter un coup d'œil vers son lit. Tsuki s'étendait les pattes gentiment à côté de Derek, ce dernier semblant plutôt mécontent, prêt à bondir.
- N'y pense même pas, espèce d'avorton! Gronda le loup.
Ce fût le signal pour Stiles de prendre ses jambes à son cou. Il courut vers l'escalier, dévala ce dernier en évitant de justesse de s'y casser la figure, prit la fuite vers la cuisine et se retrouva nez à nez avec son père. Il glissa son téléphone dans la poche du sheriff, lui fit un clin d'œil, posant son index sur sa bouche en signe de silence et repartit aussi vite qu'il était apparu. Mais il fût soudain arrêté dans son élan par un bras qui le plaqua contre le mur du salon.
- Aouch! Se plaignit l'adolescent.
- Stiles, donne-moi ce téléphone tout de suite! Menaça Derek.
- Nope! Et puis, faut dire "s'il te plaît" quand on veut quelque chose.
- S'il te plaît Stiles, répondit le loup avec un sourire carnassier.
- Je l'ai plus, na! Répondit-il en tirant la langue et levant les bras pour montrer ses mains vides. Et là où il est, je doute que tu t'aventures à le récupérer.
Stiles arborait un air triomphant, fier du tour qu'il jouait au lycan. C'était sans compter sur la détermination de ce dernier qui glissa sa main libre dans le dos du jeune homme, le faisant se raidir sous la surprise. La main descendit vers les reins, puis vers les fesses, Stiles perdant un peu plus d'assurance au fur et à mesure de l'exploration.
- Tu es sûr de vouloir jouer à ça avec moi Stilinski? Susurra le Lycan à son oreille.
- Hum hum!
Les deux jeunes hommes sursautèrent, s'éloignèrent et observèrent le sheriff d'un air gêné. Le plus âgé se trouvait dans l'embrasure de la porte, une tasse de café dans la main, et dans l'autre le portable de son fils.
- Je dois avouer que la photo est pas mal, dit-il en observant le cliché sur le téléphone.
- P'pa, appuie sur "envoyer", steplééééé! Supplia son fils.
- Stiles, je suis sheriff, je ne peux pas encourager l'atteinte à la vie privée, répondit l'homme en levant un sourcil. C'est à Derek de décider, c'est une photo de lui après tout…
Et le père Stilinski lança l'objet tant convoité au garou, qui le réceptionna et effaça rapidement l'image du délit, ne laissant pas le temps à l'ado de répliquer, à part pour fusiller son père du regard.
- Merci sheriff.
- Je t'en prie, appelle moi John! Répliqua l'homme en uniforme. Café? Proposa-t-il au Lycan en lui montrant sa propre tasse.
- Avec plaisir!
Le père se dirigea vers la cuisine, laissant les deux jeunes en arrière. Stiles restait hébété face à la scène qui venait de se jouer devant lui. Il rêvait ou son père et Derek s'étaient ligués contre lui? Il allait se réveiller, ce n'était pas possible! Il leva les mains pour compter ses doigts. Main gauche: 1, 2, 3, 4, 5. Main droite: 1, 2, 3, 4, …5!
Trop plongé dans ses réflexions, il ne vit pas le fils Hale s'approcher de lui, lui prendre la main pour y déposer son téléphone et se pencher à nouveau vers son oreille.
- Tu devrais peut-être penser à t'habiller, souffla-t-il légèrement.
Le loup inhala une bouffée de cette senteur sucrée que dégageait l'objet de ses pensées, puis partit rejoindre le sheriff dans la cuisine pour boire son café, laissant Stiles redescendre lentement sur terre.
"Nan, mais il vient de se passer quoi là? Derek vient de me renifler ou je me fais des idées?", pensait le jeune homme.
Il remonta dans sa chambre pour s'habiller, lança son portable sur son bureau et tourna les yeux vers le lit où Tsuki se léchait la patte gentiment.
- Dis donc toi, tu n'aurais pas pu rester couchée deux minutes de plus sur son ventre, juste le temps que j'envoie la photo aux autres? À moins que tu ne fasses partie de la conspiration aussi? Dit-il d'un air soupçonneux en pointant l'animal du doigt.
La chatte le fixa un instant, leva son postérieur du lit, sauta en souplesse en bas de ce dernier et s'éloigna vers la porte sous le regard de Stiles. Arrivée à l'entrée de la chambre, la boule de poils se retourna avec un air de défi vers son maître.
- Miaaaouw! Lança-t-elle avant de s'éloigner.
Et Stiles aurais juré qu'elle lui avait tiré la langue!
- TRAITRESSE, hurla-t-il à l'encontre de la demoiselle.
Mais celle-ci était déjà en bas, se frottant allégrement à Derek et quémandant son bol de lait au sheriff.
À suivre...
RAR:
Jessy21: J'espère que cette suite t'a plût, et j'ai essayé de tenir compte de ta remarque dans ce chapitre quand Der' fait lui aussi un petit flash-back dans ses pensées. Merci grandement pour ce conseil d'ailleurs, je trouve aussi que ça rend mieux ;) Bizz à toi, j'espère que tu continueras de me suivre.
Galiane: Je suis contente que tu aime ma fic, j'espère ne pas t'avoir perdue avec cette suite. Et comme tu peux le constater, tu avais bien deviné l'identité de notre entremetteuse. Et tu n'es pas au bout de tes surprises crois moi! Non, je n'en dis pas plus ;P Bizz, on se revoit au prochain chapitre? ^-^
Flavy: Ravie que ma fic t'intéresse autant, j'espère qu'elle continuera de te plaire et que tu me donneras ton avis sur l'évolution. Bizz ^-^
IantoIsAlive: Merci pour ton avis clair et tranché :D Je ne suis pas à l'abri d'intervenir par moment dans le récit, et je suis contente que ça ne t'ai pas dérangée. Pour Malia, je voulais en effet que ce soit délicat, mais en même temps pas trop avec les violons, les larmes et les mouchoirs :D Encore merci pour ta review, en effet ça fait toujours plaisir, et ça motive. Désolée de t'avoir fait un peu attendre pour la suite, mais au moins elle est là ;)
enoa2: Voui, j'ai sauté le pas, j'en avais assez que ça me trotte dans la tête, au point de ne plus pouvoir dormir XD, et honnêtement je m'éclate, relance toi dans l'aventure, c'est tellement bon! Maintenant que tu connais l'identité de la "chose non-identifiée", qu'en penses-tu? Ça te plaît toujours? Je l'espère en tout cas. Pour la raison de la présence de Derek chez les Stilinski, là j'avoue que le mystère était plus évident à résoudre, héhé! Rhha l'amuuuuur! Bizz ^-^
Voilà pour la suite, j'espère n'avoir perdu personne en cours de route.
Ça vous a plût? Vous en voulez encore?
Je ne sais pas quand arrivera le prochain chapitre, je préfère vous dire comme la dernière fois, dans deux semaines. Et avec un peu de chance ce sera plus tôt :)
Si vous voulez vous faire une idée de ce à quoi ressemble la petite Tsuki, faites une recherche sur Google Images avec comme mots clés: chaton abyssin fauve. C'est une merveille n'est ce pas? Moi je gagatise en tout cas ^-^
Allez, je vous laisse. Encore Joyeuses Pâques à tout le monde, et ne vous privez pas de chocolat, c'est un pêché autorisé par la loi :P Par contre évitez la crise de foie quand même XD
Bizzzzzzzz mes p'tits loups!
