Voici, avec une semaine de retard, la suite de l'entremetteuse. Je suis sincèrement désolée!
Les causes:
1) mon PC m'a lâchée pendant une longue semaine! Le salopiaud!
2) J'ai entamé un OS qui me bouffait pratiquement toute la place dans ma cervelle en ébullition (c'est la faute à BruniBlondi et à son Club Fantasy, la vilainheu) et qui va en plus s'avérer plus long que prévu (mais vraiment beaucoup! J'suis déjà au triple de l'idée de départ, et là c'est Derek et Stiles les fautifs, ils veulent plus me lâcher).
Je tiens tout de même à préciser que je ne suis absolument pas confrontée au syndrome de la page blanche, donc rassurez vous, la suite arrive. Je me suis d'ailleurs retrouvée face à un dilemme: vous poster un chapitre suuuuper long, mais dans un peu plus longtemps, ou le scinder en deux et vous faire profiter de la suite maintenant. Comme vous le voyez j'ai opté pour la seconde solution :) Et donc le chapitre 4 devrait arriver, non pas dans deux semaines, mais le week-end prochain.
Sinon, je remercie toutes les personnes qui m'ont laissés des reviews, ont mis l'histoire en follow et en favorite, ça m'a fait super chaud à mon petit coeur. Je vais répondre à vos reviews cet après-midi même.
Dans ce chapitre: pas vraiment d'intrigue, beaucoup de blabla, et notre adorable Tsuki ne fait que deux brèves apparitions, pas de Sterek non plus, mais vous verrez que cette partie est quand même très importante. J'espère donc qu'elle vous plaira, alors...
Bonne lecture, on se retrouve en bas ;)
RAR:
Isa: Merci pour ta review. Et oui notre Tsuki est particulière, mais ce n'est pas un chat-garou ;) Quant à la photo, chuuut, c'est un secret. Tu as un bon sens de la déduction et l'art de relever les petits détails qui peuvent se révéler importants, je me demande donc ce que tu vas penser de ce chapitre. :D Et oui Derek s'est permis de peloter Stiles, et tu n'es pas la seule à l'avoir remarqué, tu verras dans ce chapitre. Bizzz, et à bientôt j'espère.
L'entremetteuse – Chapitre 3
Derek et le sheriff sirotaient leur café, tranquillement assis sur les tabourets autour de l'ilot central de la cuisine, Tsuki blottie sur les genoux du loup-garou qui lui malaxait délicatement le cou, faisant ronronner la boule de poils. John releva la tête vers l'autre homme et fit un signe de tête en direction de l'étage.
- Que fait-il? Questionna l'homme.
Les oreilles lupines se tendirent quelques instants.
- Il prend une douche... en bougonnant, rajouta-t-il avec un léger sourire.
Le sheriff pouffa dans sa tasse de café qu'il avait portée à ses lèvres, les yeux pleins de malice, puis interrogea le loup.
- Comment ça se passe sinon, la phase d'approche?
- Heu, bien, je pense. J'avoue que le voir perdre ses moyens est assez… adorable, dit le loup avec un air ravi. Et je commence à penser que vous aviez raison, ajouta-t-il.
- A propos de quoi?
- De ce qu'il pourrait… ressentir pour moi.
- Et qu'est ce qui t'a fait changer d'avis?
- Quand je l'approche, son cœur s'emballe toujours mais il ne dégage plus autant de peur qu'avant, c'est plutôt la surprise qui domine. Quand nous sommes vraiment proches son regard se trouble, il a du mal à respirer. Et puis tout à l'heure, quand je l'ai plaqué contre le mur et que…, hésita le Lycan.
- … tu l'as peloté? Suggéra le sheriff sur un ton badin.
- Hum, oui, répondit Derek d'un air embarrassé. J'ai senti une pointe de…
- …de? Encouragea le plus âgé. Tu peux tout me dire tu sais, après la révélation sur le surnaturel, je crois que je peux tout entendre. Alors…, une pointe de...?
- De désir!
- OK, je ne peux définitivement pas tout entendre, bafouilla John, levant les mains en l'air. J'ai beau t'avoir donné ma bénédiction et approuver tout ce qui pourrait se passer entre vous, le principale étant que mon fils soit heureux, ce qui concerne le dessous de la ceinture, vous vous le gardez d'accord? Rigola le sheriff.
- Pas de problème sheriff, acquiesça Derek sur un ton entendu.
- Appelles moi John, s'il te plaît, rappela-t-il.
- Pas de problème John, rectifia le loup.
- Sinon, tu penses enfin lui parler? Ou tu préfères toujours le laisser venir de lui-même?
- Je ne sais pas trop, j'ai peur de le brusquer si je lui parle. Il n'a pas encore vraiment l'air de savoir lui-même ce qu'il ressent, confessa le loup. Il vous a déjà parlé? Demanda-t-il au sheriff.
- Non, mais je pense que ça ne saurait tarder. Il a souvent un air absent en ce moment, je pense que ça cogite, donc il devrait bientôt me poser des questions.
- Vous poser quel genre de questions?
- Ça ma foi, je n'en ai aucune idée…, c'est Stiles! On ne sait jamais comment il va s'y prendre pour aborder un sujet. Il est capable de me parler de la carrosserie de sa jeep pour me dire qu'il a loupé une interro de physique, alors pour me parler d'amour… Va savoir! C'est Stiles, réaffirma le père Stilinski.
Ils restèrent silencieux un instant, perdus chacun dans leurs pensées concernant le jeune hyperactif.
Le loup but la dernière gorgée de café que contenait sa tasse, attrapa la chatte toujours sur ses genoux, la posa sur son épaule en la soutenant d'une main et alla poser le récipient dans l'évier.
- Je vais y aller, Deaton a demandé à me voir aujourd'hui, informa Derek.
- Rien de grave j'espère…?
- Quelques problèmes avec des animaux sauvages si j'ai bien compris… Mais je ne pense pas que ce soit inquiétant, ces quinze derniers jours ont été plutôt calmes.
- Pourvu que ça dure! Soupira l'homme en uniforme. Tu viens ce soir?
- Scott ne vient pas?
- Non, ce dimanche est consacré à l'entraînement de Liam d'après ce que j'ai compris. Quant à moi, je suis de garde à partir de 20h…
- Dans ce cas, je serai là, ne vous en faites pas! Coupa le Lycan.
- Tu es sûr que ça ne t'embête pas, je ne voudrais pas...
Le loup le coupa à nouveau, et d'un ton ferme cette fois.
- Ça ne m'embête absolument pas! Tout comme vous je n'aime pas le savoir seul, sauf que vous vous avez des obligations, moi je n'en ai pas, alors je serai là… toujours…, même si…, lui et moi restons juste amis.
Le loup se laissa abattre un petit moment par ce qu'il venait de dire, gratouillant distraitement le cou de Tsuki toujours sur son épaule. Elle ronronna et se frotta à son oreille comme pour le consoler, ce qui lui fit relever la tête. Il fixa à nouveau son regard vert sur le père Stilinski.
- Et je suis certain que Stiles le comprend très bien aussi, alors arrêtez de vous culpabiliser, s'il vous plaît.
Le plus âgé s'approcha, posant sa main sur l'épaule libre de Derek, la serrant légèrement.
- Merci fiston. Sincèrement, mon fils a de la chance de t'avoir. J'espère qu'il ouvrira vite les yeux, ça vous fera du bien à tous les deux! Affirma-t-il avec un grand sourire. Et mine de rien, il déteint sur toi, tu deviens aussi causant que lui, dit le père dans un éclat de rire.
Derek grogna, mais juste pour la forme, se dirigeant vers l'escalier pour aller récupérer sa veste dans la chambre de l'adolescent. Arrivé à destination, il posa la chatte sur le lit et la papouilla quelques instants, puis se dirigea vers le bureau pour prendre son blouson sur la chaise, mais Tsuki le suivit, se glissant dans ses jambes.
- Idiote, arrêtes tu vas me faire tomber, gronda le loup se penchant pour la pousser légèrement de la main.
Mais l'animal ne le voyant pas de cette manière, miaula et revint se frotter aux jeans du Lycan.
- Sérieusement? Tu fais de la résistance?
Il ne pût résister longtemps, la reprit dans ses bras, la rapprochant de son visage.
- Ne t'en fais pas, je reviens ce soir. J'aurai tout mon temps pour m'occuper de toi, expliqua-t-il en la reposant sur l'édredon.
Le fauve miniature lâcha un nouveau miaulement, et Derek aurait juré qu'elle lui répondait qu'elle était d'accord. Vraiment, ce chat n'était pas ordinaire, pensa-t-il en fixant la bestiole qui se roulait déjà en boule.
Le loup de naissance quitta la chambre, sa veste à la main, descendit les escaliers, refit un détour par la cuisine pour saluer le sheriff et laissa ce dernier seul, perdu dans ses pensées.
Quand Derek Hale était venu le voir chez lui près de deux semaines plus tôt, le sheriff Stilinski était loin d'imaginer ce pourquoi le loup voulait lui parler. Il avait tout d'abord pensé que ce dernier voulait le tenir au courant des derniers évènements, se doutant bien que son fils ne lui avait pas tout dit à propos du Mexique. Mais le sujet que le fils Hale avait abordé était tout autre, et avait laissé le policier assez pantois au départ.
Le loup lui avait expliqué qu'il avait failli mourir devant la "iglesia". Fait dont l'homme était au courant de par son fils, mais la suite, Stiles n'aurait pas pût lui conter.
- Quand j'étais sur le point de succomber à mes blessures, j'ai en quelques sorte vu défiler ma vie devant mes yeux, pas vraiment les faits qui me sont arrivés, expliquait le loup. J'ai revu toutes les personnes qui ont fait partie de ma vie d'une manière ou d'une autre, même des personnes de mon enfance dont je n'avais aucun souvenir. Je pouvais voir et sentir les liens qui me rattachaient à chacun d'entre eux, parfois ces liens se brisaient comme lors de l'incendie du manoir... — Derek fit une pause en se remémorant ce douloureux moment et la sensation de vide qu'il avait à nouveau ressentie lorsque les liens c'étaient disloqués devant ses yeux — d'autres se renforçaient, faisant se rapprocher les personnes concernées. Ce fût le cas quand je vis Scott graviter autour de moi, ainsi que… votre fils. Pour les deux c'était très fort, mais en même temps très différent…
Le sheriff écoutait religieusement, ne voulant pas interrompre la confession du garou face à lui, mais il commençait à comprendre où l'autre voulait en venir. Il aurait fallu être aveugle pour ne pas remarquer les rapports particuliers qu'avaient son fils et l'héritier Hale, de plus il était sheriff et savait analyser les situations, les comportements des gens. Ces deux-là lui avait rappelés plus d'une fois d'autres souvenirs, très agréables d'ailleurs, qui l'avaient fait sourire malgré lui.
Mais ces souvenirs-là sont une autre histoire dont le sheriff nous fera part plus tard, alors revenons à notre loup-garou et laissons le nous expliquer la différence entre le lien de Scott et celui de Stiles.
- Quand j'étais petit ma mère m'a expliqué que chez les loups de naissance les membres de la meute avaient chacun leur place dans la hiérarchie, que cette place était définie dès leur naissance. Ainsi certains loups sont destinés à être des alphas, il ne peut en être autrement, de même pour les bêtas et les omégas — le regard de Derek s'assombrit légèrement. Depuis toujours je savais que je devais rester un simple bêta, la meilleure preuve est le désastre que fût mon règne d'alpha! Ajouta-t-il en soupirant, se passant une main sur le visage. C'est différent pour les mordus, normalement pour eux il est impossible de devenir des alphas, sauf dans de rares cas, comme celui de Scott.
- Je suppose que c'est ça qui le rendait si particulier aux yeux de Deucalion? Conclut John.
- Oui c'est tout à fait ça. Etre un alpha est un honneur et une fierté pour les loups de naissance, mais ils n'en ont pas vraiment de mérite, puisque c'est leur destinée. Le devenir par la force de sa volonté, par sa bravoure…, c'est en quelque sorte un gage de qualité, dit-il un léger sourire aux lèvres.
- Et donc ton lien avec Scott? Demanda le sheriff.
- Le lien que j'ai ressenti était clairement un lien de meute, il m'a permis de comprendre que l'alpha auquel je devais faire allégeance n'était autre que Scott. J'y avais pensé évidemment, mais je l'avais refusé, ce qui a engendré certaines faiblesses autant pour lui que pour moi... Si je n'avais pas fait cette erreur nous aurions été plus forts, Allison et Aiden seraient sans doute encore là — le sheriff vit le loup serrer les poings si fort que les jointures de ses doigts devinrent blanches — peut-être même…
- Derek, arrête s'il te plaît! Dit fermement le sheriff, surprenant le lycan dans son monologue. Je me doute que tu te sens coupable, tu t'es toujours senti coupable, que ce soit pour ta famille, Peter inclus, Paige, Boyd, Erica… et les autres, mais arrête de croire que tu es LA cause de tout cela. Il y a bien des facteurs à prendre en compte, nous avons tous fait des erreurs, nous en ferons encore hélas, et surtout tu n'es en rien responsable de la folie destructrice des autres. Tout comme je considère que Stiles n'est en rien fautif de ce que lui a fait faire le nogitsune, même si c'est horrible, ce serait bien trop facile de faire des conclusions aussi hâtives. Tu dois absolument tourner la page tout en tirant les leçons de tes erreurs, et VIVRE! Tu en as le droit, le devoir même. Pour ceux qui nous ont quittés, pour ceux qui sont encore là et qui tiennent à toi.
Pendant sa tirade, John avait attrapé les mains du garou, l'obligeant à les détendre.
- Maintenant si tu en revenais au sujet principal: ton lien avec mon fils…, suggéra l'ainé un sourcil levé, lâchant les mains de son vis-à-vis pour prendre sa tasse de café et en boire une gorgée.
Derek releva la tête, le regard surpris. Alors comme ça il était si transparent aux yeux du père de Stiles? Dans ce cas, il allait y aller franco.
- Le lien que j'ai avec Stiles est un lien d'âme, dit le fils Hale sans plus d'explication.
- Bien! Et tu as demandé à Stiles si tes sentiments étaient réciproques? S'enquit le policier d'un air tout naturel et absolument pas perturbé.
- Je… j-je…, balbutia le jeune homme face à cette question aussi direct, ce qui fit pouffer l'autre.
- Que se passe-t-il fiston? Demanda-t-il d'un air rigolard.
- Je ne m'attendais pas à ce que…
- À ce que je comprenne si vite? Suggéra le père.
- Oui, répondit franchement l'autre.
- Je suis flic Derek, la déduction et l'observation c'est mon boulot. Ça fait déjà un moment que je vous observe vous tourner autour, toi et Stiles, et je te garantis qu'il n'y a que vous qui ne voyez pas ce que tout le monde a compris depuis un moment. Même Scott, c'est tout dire, ajouta-t-il en levant les yeux au ciel.
Voyant que l'autre restait dubitatif, le sheriff l'encouragea à continuer.
- Mais je t'en prie, dis m'en plus sur ce lien d'âme, je suppose que ça implique certaines choses, ça ne doit pas être conventionnel…
- Je… En effet — il but une gorgée du liquide noir avant de s'éclaircir la gorge pour commencer son explication — Ce n'est pas très compliqué en soit, chez les humains vous appelez cela une âme sœur, chez les loups notre lien d'âme nous désigne notre compagnon. Chez l'un comme chez l'autre, on peut passer sa vie entière sans jamais le ou la trouver. La grosse différence c'est que chez les loups, une fois que les compagnons se sont trouvés et qu'ils ont "officialisés" leur lien, ils ne peuvent plus se séparer, ça signifierait leur mort, à tous les deux. D'ailleurs si l'un péri, l'autre en général se laisse mourir de chagrin, c'est en gros l'instinct animal qui domine.
- Je vois, donc s'il arrivait quelque chose à toi ou à Stiles, on ne pourrait rien faire pour sauver le survivant, conclu l'aîné en se massant les tempes.
- C'est ça, répondit Derek d'un air désolé.
- Continues, l'encouragea John en reposant ses mains à plat sur la table.
- Quand les compagnons sont tous les deux des loups, il est impossible qu'ils s'ignorent et qu'ils ignorent leur lien, c'est à nouveau l'instinct qui joue sur ce point. Par contre, lorsque l'un des deux est un humain, il peut refuser de se lier à ce monde surnaturel et donc au loup qui lui est destiné. L'humain vivra donc une vie normale, sans conséquences pour lui…
- Et que devient le loup si l'humain refuse le lien? Demanda l'autre en relevant la tête, le regard inquiet.
- Tant que le loup ignore à qui il est censé être lié, rien. Mais quand il le sait, le fait de voir son humain s'éloigner de lui et, par la force des choses, se lier à quelqu'un d'autre, il lui arrivera la même chose que si son compagnon était mort, expliqua Derek sans enthousiasme.
- Si je comprends bien, tant que tu ne savais pas pour Stiles, donc avant le Mexique, tu ne risquais rien. Mais maintenant que tu sais, même si lui ne connaît pas cette histoire de compagnon, son rejet engendrerait… ta mort! Dit le père d'un air grave.
Le fils Hale acquiesça, fixant le fond de sa tasse comme si il espérait que celle-ci puisse changer cet état de fait.
- Fichu bordel, soupira le sheriff en se frottant les yeux. Ecoute Derek, comme je te l'ai déjà fait sous-entendre tout à l'heure, je pense sincèrement que tes sentiments pour mon hyperactif de fils sont partagés. Et je me doute que tu es en train de me demander mon consentement pour lui annoncer tout ça, n'est-ce pas…? Interrogea le père.
- C'était en effet mon intention… et je comprendrais tout à fait que vous refusiez sheriff, Stiles est tout ce qui vous reste...
Il ne pût finir sa phrase, le policier l'interrompit.
- Tu as tout à fait raison, Stiles est la chose la plus précieuse que j'ai dans ce monde, plus précieux que ma propre vie, et le perdre est pour moi inenvisageable Derek… s'emporta-t-il légèrement.
- Je comprends, je ne vous en veux… Commença le garou.
- Laisse-moi finir, s'il te plaît! Le coupa à nouveau l'aîné.
John prit le temps de respirer à fond et l'homme face à lui attendit qu'il trouve le courage de continuer.
- Le perdre serait pour moi l'équivalent du loup qui perd son compagnon, je n'y survivrais pas. C'est pourquoi…, je compte sur toi pour être prudent et ne pas mettre ta vie en danger inutilement, dit-il durement en pointant son interlocuteur du doigt. Si il arrive malheur à mon fils parce que tu n'as pas été prudent, je te ressuscite "façon Peter", et je t'explose la tête après t'avoir torturé à grand renfort d'aconit, c'est clair?! Précisa le plus vieux, les sourcils relevés, attendant une réponse.
- Clair monsieur, affirma Derek, réalisant doucement que le sheriff venait de lui donner sa bénédiction. Je… je vous remercie.
- Ne me remercie pas trop vite fiston, attends de raconter tout ça au principal concerné et d'avoir sa réponse. De plus si je refusais de te donner ta chance et que Stiles le découvrait, il ne me pardonnerait pas d'avoir décidé pour lui. Maintenant tout dépend de lui… conclut le policier en soupirant. Tu as déjà une idée de comment tu vas t'y prendre pour lui annoncer?
- Je crois que je ne vais rien lui dire pour le moment… Je voudrais d'abord essayer de me rapprocher, histoire de voir si ses sentiments sont vraiment réciproques comme vous semblez le penser.
- Crois-moi, ils le sont, dit le sheriff en faisant un clin d'œil au lycan. Même si il ne l'a pas encore compris…
- J'en serai plus que ravi, mais je ne veux pas risquer de le confronter à ça sans en être absolument sûr. C'est un choix lourd de conséquences, je n'accepterai pas qu'il se décide uniquement pour me "sauver la vie". Depuis le temps que je le connais, je sais qu'il est tout à fait capable de se sacrifier pour le bien de quelqu'un d'autre, affirma le fils Hale.
- Tu as raison, c'est tout à fait son genre et je comprends ta décision, c'est tout à ton honneur!
Les deux hommes restèrent silencieux quelques minutes, il ne leur semblait pas nécessaire de rajouter quoi que ce soit, tout avait été dit et entendu.
- Bon, sur ce, je vais retourner travailler moi, dis le plus âgé en se levant. Tu veux rester? Stiles ne devrait pas tarder à rentrer, ajouta-t-il en regardant la montre à son poignet.
- Non, je ne voudrais pas déjà commencer à m'imposer…
- C'est moi qui te le propose, tu ne m'obliges pas Derek! Et puis, plus tôt tout cela sera réglé, mieux on se portera non? Suggéra-t-il.
- Dans ce cas, je veux bien rester, comme ça je lui demanderai de faire des recherches sur Jordan, ou plutôt sur ce qu'il pourrait être…
- Bonne idée! Et saches que tu es le bienvenu dans cette maison. Par contre si tu pouvais prendre l'habitude de passer par la porte, dit John avec un large sourire. Au moins quand je suis là, ça nous permettra de comploter, ajouta le père d'un air complice en partant vers l'entrée pour enfiler sa veste de sheriff.
- D'accord, acquiesça le lycan avec un sourire entendu.
- Bien, à bientôt alors.
Et le sheriff avait quitté la maison, laissant le loup-garou seul, attendant que l'hyperactif rentre.
Une tornade brune débarqua soudain dans la cuisine, faisant revenir le sheriff dans le présent. Son fils se dirigea vers une des armoires, l'ouvrit, se prit un verre et se retourna en direction de son père. Il tourna la tête en tous sens, comme à la recherche de quelque chose, puis fixa son paternel, le regard interrogateur.
- Derek est déjà parti?
- Il y a quelques minutes, oui, pourquoi? Demanda John le fixant du coin de l'œil, voyant bien l'air déçu de son rejeton.
- Nan, pour rien, dit-il en prenant la bouteille de jus d'orange dans le frigo.
Le sheriff hésita à dire à son fils que le loup viendrait lui tenir compagnie le soir même, mais il finit par décider de tenir sa langue, histoire de laisser la surprise au jeune homme. Il jeta un regard vers Stiles qui avait, une fois de plus, l'air complètement perdu dans le vague, ne voyant pas que le verre qu'il remplissait de jus était sur le point de déborder.
- Stiles! Ton verre! Dit le policier.
L'adolescent reprit ses esprits, relevant la bouteille, évitant ainsi une catastrophe.
- Désolé papa… s'excusa-t-il en replaçant la bouteille de jus de fruit au réfrigérateur. Tiens? Tu as déjà mangé le plat végétarien que je t'avais préparé pour ce midi? Interrogea-t-il en se retournant, faisant relever la tête à son père qui finissait son café.
- Bien sûr, je me suis jeté dessus en rentrant, j'aime tellement ça, répondit John d'un ton ironique.
- En tout cas, il n'est plus au frigo!
- Tu as peut être confondu avec un autre jour, suggéra le plus âgé.
- Non, je t'assure, je l'ai préparé hier soir. Tu ne l'as pas jeté pour t'empiffrer de saloperies à la place j'espère, lança-t-il à son paternel, le regard plein de soupçons.
- Pour qui me prends-tu Stiles, répondit-il, vexé que le jeune puisse penser cela de lui.
- Avoue que c'est bizarre quand même, ajouta l'hyperactif.
Leur regard à tous les deux se porta sur Tsuki qui faisait son entrée dans la cuisine, étendant ses pattes en baillant.
- Tiens Tsuki, ce n'est pas toi qui aurais mangé le plat que j'ai préparé pour papa par hasard? Questionna Stiles, gardant un œil méfiant sur son père pour observer sa réaction.
La chatte écarquilla les yeux en sursautant légèrement, mais aucun des deux hommes ne le vit, trop occupés qu'ils étaient à se jauger l'un l'autre.
- Je t'en prie Stiles, restons sérieux tu veux bien, suggéra l'adulte en rigolant.
- Dans ce cas ça ne peut être que Derek, lança Stiles.
- C'est la meilleur de l'année celle-là, pouffa l'homme. Arrête tes sottises et n'en fait pas tout un plat, ce n'était qu'une salade fils.
Le jeune homme se renfrogna, contrarié de ne pas trouver le fin mot de l'histoire. Il s'installa finalement face à son père avec un bol de céréales, laissa Tsuki monter sur ses genoux et dégusta son déjeuner, se perdant à nouveau dans ses pensées. Puis il reporta son attention sur son paternel qui était plongé dans la lecture du journal de Beacon Hills.
- Papa?
- Mmh, fit John en relevant la tête vers son fils.
- Comment tu as su que tu étais amoureux de maman?
À suivre...
Voilà! J'espère que ce chapitre vous a plût et que j'ai bien su exprimer les sentiments des uns et des autres. J'ai pris quelques libertés sur la hiérarchie des loup-garous, en espérant que ça ne vous gêne pas. N'hésitez pas à me donner votre avis, que je puisse encore m'améliorer ;)
Dans le prochain chapitre: la discussion père-fils, le retour de notre loulou-garou et une séance de papouilles dans les règles de l'art (entre qui et qui, that is THE question :P)
Bonne semaine à toutes et tous. Bizzz!
Jeri K
