Les rayons du soleil venaient traverser l'espace entre les deux rideaux et percuter mon visage. Je me leva rapidement et attrapa ma montre: 6h00. J'ai toujours été matinale...
J'ouvre la porte de ma chambre et remarqua que personne était levé. Je m'habillait d'un pantacourt et d'un tee-shirt puis sortis dehors sans manger. Je n'avais pas faim. Je profitais du calme de l'extérieur pour me balader. Le doux chant des oiseaux venait me réveiller tranquillement. Mes pensées allaient directement à ma maman. Elle était là haut. Elle me regardai peut-être. Je me disais qu'elle veillait sur moi. S'il y avait une once de vérité dans ce mensonge, j'aurai aimé qu'elle entende ces pensées.
"Je te vengerai. Peu importe le temps que ça prendra. Peu importe les sacrifices que je ferai. Temps que je n'aurais pas découvert qui t'a ôté la vie, je ne vivrai pas. Je te rendrai justice. " Des paroles violentes et poétiques. Ma vie était le reflet de ses paroles. Ma vie ne se résumait qu'à la vengeance et la justice. Mais je ne savais pas encore qu'on ne pourrai jamais lier ces deux termes.
J'étais perdu dans mes pensées néfastes, la tête baissée sur la pierre que je shootais, jusqu'au moment où je vins percuter une personne sur mon chemin.
- Navré je ne vous avais pas vu. Tout va bien ? La silhouette masculine se retourna et je reconnu le barman de la veille.
- Bonjour. Vous ne vous êtes pas fait mal ?
- Euh non. Que faites-vous ici d'aussi bonne heure ?
- C'est plutôt à moi de vous demander ça. Je vous rappelle que je travail. Souriait-il
- Je me suis réveillé et j'avais envie de faire un tour pendant que c'est calme.
- Vous avez manger en vous levant ?
- Non, pourquoi ?
- Venez. Me fit-il avec un sourire envoûtant et sa voix délicate. Je me laissais guider par sa main sur mon bras. Il me traîna jusqu'au petit restaurant du camping où ils servaient des petits-déjeuners. J'appréciais sa spontanéité, son charme naturel, son humour toujours bien dosé, son sourire envoûtant. C'était le genre de garçon que mes parents m'ont toujours demander de me méfier. On pense qu'ils sont parfaits derrière de bonnes manières et une bouille d'ange mais ils cacheraient en fait une facette qu'ils ne montrent que quand tu es dans leurs filets. Alors j'allais resté prudente.
Il me fit asseoir en face de lui et prit le soin de repousser ma chaise vers la table. Quelle galanterie. Je pensais que ça existait que dans les films.
- Au fait, moi c'est Kevin. Et toi ? Me demanda-t-il en prenant place face à moi.
- Katherine. Mais appel moi Kate.
- D'accord, Kate. Il sourit puis un dirigeant du camping arriva et demanda les commandes. Une fois parti, Kevin croisa les bras sur la table.
- Alors Kate, dis moi tout.
- Que veux-tu savoir ?
- Tu étudies ?
- Oui, le droit. J'aimerais être avocate. Et toi ?
- Je passe des diplômes pour pouvoir devenir agent à la criminelle de New-York.
- Qui sait, On sera peut-être amené à se croiser.
- Peut-être. Il n'avait pas perdu son sourire. J'ai vue que tu es venu accompagné.
- Euh oui. Il y a les deux filles que tu as vue hier et mon grand frère. Et toi ? Tu es tout seul ?
- Oui. Vous restez combien de temps ?
- Nous restons un mois. Et toi ?
- J'ai commencer mon service au mois de juin, et je termine mi-août.
- Ah je vois. C'est la première fois que tu travailles ici ?
- Oh non pas du tout. Ça va faire la quatrième année. Quand j'étais gosse je passais déjà mes vacances ici avec mes parents et ma soeur.
- Tu ne te lasse pas d'ici ?
- Sans compter le fait que je connais les moindre recoins, non. Il y a toujours de nouvelles têtes, donc de nouvelles rencontres. Et il y a toujours un tas d'activité à faire.
On continuait à parler ainsi jusqu'à la fin du repas. On variait les sujets sur lui, sur moi. Je n'ai rien dit concernant mes parents. Je préfère garder cette partie discrète.
- Je te remercie pour ce petit déjeuner. Le remerciais-je dans un petit sourire.
- Merci à toi de m'avoir tenu compagnie. Répond-t-il avec un sourire un peu timide.
- Je dois te laisse, j'ai mon service à prendre dans quelques minutes.
- D'accord. On se voit plus tard ? Cette question m'avait moi-même surprise.
- Si tu passe à la piscine entre 7h30 et 18h00 alors oui, on se verra.
- D'accord, je passerai sûrement. Alors on se salua simplement d'un geste de la main et je retourna au Mobil-Home.
- On peut savoir où tu étais passé ? Me demanda Lanie comme une enquêtrice.
- Je me suis lever tôt alors je suis aller me promener puis prendre mon petit-déjeuner au restaurant du camping pour ne pas faire de bruit ici.
- Pendant une heure et demie ? Kate soit crédible au moins. Me fit Jenny en soupçonnant quelque chose.
- Si vous me croyez pas lieutenant vous n'avez qu'à demander au serveur. Disais-je en ricanant.
- Mais c'est se qu'on va faire ! Annonça Lanie.
- Vous me fatiguer. Soufflais-je en cachant un petit sourire.
Bon, quel est le programme aujourd'hui ?
- Alors, pour commencer, nous faire un tour à la plage et ce soir il y a soirée karaoké. En prononçant ce dernier mot, elle s'était retourné vers moi avec un grand sourire.
- Ah non Lanie, non tu rêves là. Il est hors de question que je chante devant tout ce monde.
- Kate sérieux t'es pas drôle...Boudait Lanie.
- J'aimerais bien t'y voir toi...
- Ah mais si tu crois que je vais m'empêcher de m'amuser à cause des gens. Nous ricanions à sa répartie.
L'océan...cette grande étendue au couleur du ciel dans laquelle mes yeux se perdent. Quand on regarde l'horizon, on se dit que tout est calme. Que la mer est innocente et que rien peut nous arriver. C'est le même sentiment quand on est heureux. Et puis on baisse légèrement le regard et on voit des vagues. Elles représentent les ennuis qui arrivent; les obstacles d'une vie; les épreuves à surmonter.
Et puis il y a la cassure de la vague, gentiment accompagné de l'écume qui pétille sur le sable. Quand les ennuies sont terminés ou alors quand tout explose. Ce qui signifie que la situation empire. La mer, pour moi, désigne les mouvements d'une vie.
Je sortis enfin de mes pensées pour aller me baigner et tenter de sortir de ma réflexion philosophique.
- Ah voilà Kate qui nous rejoint enfin ! S'écria mon frère. Les garçons qui étaient à côté d'eux n'ont pas été sourd et se sont retournés sans me quitter des yeux. J'aime pas ce sentiment quand tu as des yeux rivés sur toi. Des yeux inconnus, c'est encore pire. J'aime plaire, là n'est pas le problème. Le problème c'est que si je me lance dans un jeu de séduction, j'ai peur de tomber sur des tarés qui n'ont pas de limites au jeu et qui n'hésiteront pas à exiger plus.
C'est à ce moment là que je remarqua un homme un peu plus loin, cahier et stylo en main, en train de me regarder aussi. Je fis comme si de rien était.
Je commençais tout juste à m'habituer à la température de l'eau et Lanie, Jenny et Erwan ont débuter une bataille d'eau. Ils avaient ramenés des seaux exprès. C'était une très belle journée, je l'admets. Mais ce n'était pas fini. Nous sommes rentrés en début de soirée pour nous doucher et nous changer pour la soirée. Il était 17h30 quand je me tourna vers ma montre. Puis une idée m'étais venue en tête. Je sortis du Mobil-Home en prétendant aller regarder les horaires pur ce soir, pour finalement me rendre à la piscine où devait normalement se trouver Kevin. Il y avait encore du monde dans l'eau à cette heure et je remarqua que le bar était ouvert. Je me dirigea donc vers ce lieu.
- Salut Kevin !
- Salut ma belle. Je ne t'ai pas vue aujourd'hui. Me fit-il remarquer en essuyant des verres.
- C'est parce que nous sommes aller à la plage. Je t'ai manqué peut-être ? Souriait-je pour le taquiner.
- C'est possible. Il ricanait, un petit sourire en coin prouvait que c'était vrai. Tu vas au Karaoké ce soir ?
- Tu aurais quelque chose en tête peut-être ? J'étais d'humeur joueuse, c'est vrai.
- Et bien...Il cessa toute activité et me regarda en s'appuyant sur le comptoir. Je me demandais si tu ne voulais pas m'y accompagner.
- Ça serait avec plaisir. Il semblait rassuré
