Bon ! Petite précision après quelques réflexions des première reviews...
NON rien à voir avec Avatar !
Je n'ai jamais vu ce film alors toute ressemblance est une putain de coïncidence... qui m'emmerde... j'avoue ! grrr
Chapitre 4
Jour deux... à deux (1)
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Quand Dean se réveilla, ce fut en sursaut. Il avait fait un cauchemar.
Et la première chose qu'il vit, ce sont deux orbes bleus au dessus de lui qui le regardaient avec inquiétude.
"-Vous allez bien ? Demanda Castiel. Vous avez crié, vous avez fait un cauchemar ?
"-Hein ? Heu... oui, ça va. Dit-il embarrassé.
Castiel s'écarta alors un peu de lui et Dean s'assied, déduisant, au vu des arceaux du voile qui étaient sans dessus-dessous et plus vraiment au dessus de lui, qu'il avait dû se débattre dans son sommeil comme un dément.
Puis, s'apercevant que le jour pointait tout juste le bout de son nez, son embarra empira.
"-Je suis désolé, je vous ai réveillé. Dit-il alors au professeur qui était toujours près de lui en tee-shirt et boxer et qui le regardait toujours avec inquiétude.
"-Ce n'est rien, mais vous m'avez fait peur, j'ai cru que vous vous étiez fait mordre par quelque chose... Vous voulez me raconter votre cauchemar ?
Dean le regarda perplexe. Le prenait-il pour un enfant ?
"-Ne me regardez pas comme ça, souvent parler de ses mauvais rêves, exorcise et les fait fuir...
"-Oh ! C'est pas grand chose... ça vient juste de mon flippe d'hier soir...
"-C'est à dire ? Les Waïwaïs ?
"-Oui... je me vois attaché à un piloris, au milieu d'un immense feu et... des dizaines de lances se plantent dans mon corps et ... des yeux bleus... Finit-il tout bas en quittant les yeux bleus en question.
Castiel se mordit la lèvre en reculant pour s'asseoir sur son lit, Joy venant immédiatement s'asseoir devant lui pour glisser sa tête entre ses mains.
"-Je suis désolé que vous ayez dû subir ça hier soir. Ca vous a secoué et je comprend, on le serait pour moins que ça.
"-C'est rien, vous ne pouviez pas prévoir. Et puis ce n'est qu'un mauvais rêve, je doute que ça se reproduise, je ne suis tout de même pas traumatisé ! J'ai vu pire ! Je préfère ce cauchemar à ceux que je faisais il y a encore quelques mois, je peux vous l'assurer.
"-Après votre accident ?
Dean acquiesça sans mot dire.
"-Vous devriez vous recoucher et dormir encore une petite heure...
"-Quoi ? Non ! Ca va...
"-Si vous voyiez votre tête vous ne diriez pas ça. Vous n'avez pas dû vous reposer beaucoup !
"-Je ne sais pas, mais ça ira, je dormirai mieux ce soir c'est tout.
"-Ok ! C'est vous qui voyez.
Dean lui sourit en hochant la tête et Castiel répondit à son sourire avant de se saisir de son pantalon et de l'enfiler rapidement.
Dean le regarda faire, machinalement en s'asseyant au bord de son lit pour mettre le sien et quand leurs regards se croisèrent à nouveau, l'attention de Castiel fut happée par une tâche sombre sur l'oreiller de son vis-à-vis.
"-Qu'est ce que... Dit-il en s'approchant.
Dean tourna alors la tête vers ce qu'il regardait et ils reconnurent tous deux la tâche comme étant du sang.
Posant par réflexe sa main à son cou où était sa blessure de la veille, Dean sentit que son tee-shirt était durci par le sang séché.
"-Je crois que j'ai tout arraché en dormant. Dit-il à Castiel qui venait à lui pour voir.
"-Faites voir...
Dean se leva alors pour lui tourner le dos et Castiel amena délicatement ses doigts jusqu'au col de son tee-shirt.
"-Il faut enlev'..
Sans le laisser finir pour ne pas se dégonfler, Dean se saisit alors du bas de son tee-shirt pour l'enlever et Castiel retint ses bras.
"-Non Non Non !.!.! Cria-t-il.
Dean le regarda du coin de l'oeil, mauvais, sa paranoïa ayant prit immédiatement la première place, mais Castiel poursuivit.
"-Votre col est collé à la plaie ! Si vous tirez trop violemment ça va pisser le sang !
Dean se détendit alors, quelque peu honteux de sa réaction, mais Castiel qui n'avait rien remarqué le tira par le bras.
"-Asseyez vous là... Dit-il en lui montrant un des tabourets de la table. Avec un peu d'eau je devrais pouvoir décoller le tissus de votre blessure.
Attrapant la mallette de premiers soins, alors que Dean s'exécutait, Castiel prit quelques compresses, qu'il mouilla rapidement au dessus d'une bassine et revint auprès de son colocataire, qui le regardait, anxieux, au vu de la mine qu'avait prit son visage.
"-Qu'est ce qu'il y a ? Lui demanda-t-il alors.
Castiel vint se positionner derrière lui, posant sa main gauche sur son épaule.
"-Je crois que ça s'est infecté.
"-C'est vrai ?
"-Oui, votre cou est rouge. Dit-il en passant le dos de ses doigts sur la peau colorée et chaude au dessus de la blessure, toujours dissimulée par le col de son tee-shirt.
"-Merde. Dit-il sans pour autant réussir à réprimer un frisson au contact de ses doigts sur sa peau.
"-J'ai quelques antibiotiques, j'aurais dû vous en donner déjà hier soir, j'ai merdé.
"-Je n'ai pas pensé à vous demander non plus si vous allez par là.
Se penchant alors au dessus de la zone endolorie, Castiel lâcha son épaule pour saisir doucement le bord du col, du bout des doigts, tandis qu'il humidifiait le tissus pour qu'il se décolle de la plaie, de son autre main.
"-C'est bon, ça se décolle facilement.
Dean ne dit rien, attendant.
...
"-Voilà ! C'est bon. Dit Castiel en tirant le tissus vers le bas pour voir ce qui se cachait dessous
"-C'est comment ?
"-C'est pas bon, ça a suppuré et ça suinte maintenant.
"-Merde ! Vous avez dit que vous aviez des antibios...
"-Oui oui.
"-Ok ! Alors, je vais aller me doucher vite fait, comme ça, ça nettoiera grossièrement la plaie et ensuite vous pourrez désinfecter tout ça et me refaire le pansement.
"-Bien ! Oui faisons comme ça.
Dean se leva alors, prit ses affaires et fila dehors pour aller se doucher rapidement.
De son coté, Castiel sortit tout ce dont il aurait besoin pour refaire le pansement, ainsi que les comprimés d'antibiotiques et se mit en charge de préparer du café en attendant le retour de Dean.
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Quand Dean eut terminé de se laver, il s'essuya sommairement, sans passer sur sa blessure qu'il sentait douloureuse, puis enfila son boxer, son pantalon, avant de se figer.
Il n'allait pas mettre de tee-shirt. Il n'en avait d'ailleurs pas prit de propre. Et l'angoisse le saisit tout à coup.
Castiel allait voir cette horreur qui balafrait son corps, c'était imminent et il se surprit à prier pour ne pas voir le dégoût sur son visage, pour que Castiel ne soit pas comme les autres... Il aimerait tant qu'il ne soit pas comme les autres...
Secouant la tête, il se mit une baffe mentale à cette dernière pensée.
"Et alors quoi ? Ca changerait quoi ? Se dit-il énervé contre lui même. Tu ne connais même pas ce mec !
Puis, il souffla un coup pour se donner une dose de courage, rassembla ses affaires et reprit la direction de la paillote.
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Quand Dean monta les marches, Castiel finissait de préparer le café.
Dean passa la porte où il s'arrêta, ses affaires serrées contre son torse, comme pudiquement, Castiel releva les yeux sur lui et leurs regards se croisèrent.
Et dès cet instant, silencieusement, leur regard planté dans celui de l'autre, ils perdirent encore une fois toute notion de temps.
...
Se regardèrent-ils une seconde ? Dix ? Trente ? Une minute ? Plus ? Ils n'en savaient rien, mais c'est Castiel qui brisa ce moment dans un sourire, en brandissant le pot qu'il avait à la main.
"-Un café avant toute chose ?
Dean répondit à son sourire en acquiesçant.
"-Oui je veux bien merci.
Castiel attrapa alors deux grands gobelets et se dirigea vers la table où il s'assied.
Dean, quelque peu détendu par l'attitude de Castiel, fit alors quelques pas dans la paillote, ses affaires toujours serrées contre lui et alla jusqu'à son lit, marchant presque en crabe, mais mimant le naturel à la perfection, tandis que le professeur ne le regardait pas et servait le café.
Une fois ses affaires posées sur son lit, dépossédé de son bouclier, Dean se sentit mis à nu et posa machinalement une main sur son torse, avant de venir jusqu'à la table où Castiel touillait déjà son café.
"-Ca a été la douche ? Pas trop douloureux ?
Et Dean se mit alors un bon coup de pied au cul et prit place à la table, près de Castiel, qui buvait une gorgée de son café, en attendant sa réponse.
"-Si oui, un peu.
"-J'espère vraiment qu'on arrivera enrayer cette infection rapidement.
"-Oh ! Avec les antibiotiques, ça devrait aller.
"-Ah oui ! Tenez ! Dit-il en posant devant Dean, le petit flacon de médicaments et un verre d'eau qu'il avait déjà préparé pour lui.
"-Merci. Dit-il en ouvrant tout de suite le flacon.
Castiel secoua la tête.
"-Ne me remerciez pas, j'ai vraiment fait le con en ne vous en donnant pas dès hier soir... La blessure est profonde et les lances des Waïwaïs sont certainement loin d'être propres, c'est évident... je suis désolé. Dit-il en posant sa main sur son poignet.
Au contact de sa main, le coeur de Dean fit un bond qui le surprit.
"Holà c'est quoi ça ? Se dit-il, troublé, avant d'amener un cachet à sa bouche, suivit du verre d'eau, pour que les doigts de son voisin quittent sa peau... Qui en garda le souvenir malgré la rapidité de son geste, comme si les doigts de Castiel étaient toujours posés sur son poignet.
Et Castiel qui ramena sa main vers lui, avait à présent l'impression quelle le brûlait...
Passant ensuite son pouce sur la pulpe de ses doigts, la sensation se changea en picotements et il fronça le front.
"Bordel c'est quoi ça ? Se dit-il troublé lui aussi.
Il en était donc arrivé à ce point là ? Comment c'était possible en si peu de temps ?
Il ne manquait plus que les petits papillons dans le ventre et il pouvait ajouter son nom à la listes des mordus... par le coup de foudre... c'était débile !
Et pourtant... il devait bien reconnaître qu'il avait quand même passé le plus clair de la nuit dans ses bras... à explorer son corps... goûter ses lèvres délicieuses... trembler sous ses mains ... Si ça c'était pas une preuve qu'il avait totalement succombé il ne...
Soudainement prit d'un frisson au souvenir de ses rêves indécents, il secoua imperceptiblement la tête et amena sa tasse à sa bouche en louchant sur le liquide noir.
Il ne voulait surtout pas regarder Dean, de peur de croiser son regard et qu'il y voit quelque chose ou qu'il rougisse comme une midinette sous ses yeux.
"Ah vraiment... il est loin maintenant le mec bourru et agressif qui voulait le tuer y'a deux jours... Pensa-t-il exaspéré par lui même. T'as bonne mine tiens ! L'illusion était vraiment parfaite ! Bravo Novak ! Alors maintenant tu vas te sortir ces conneries de la tête et tu vas te remettre au boulot ! On est pas au Club Med ici merde !
"-On attaque ? Dit Tout à coup Dean, le faisant sursauter.
"-Heu... Oui... Ok.
"-Après je découperai le canot pour confectionner la rustine pour votre radeau.
Castiel acquiesça en finissant son café d'une traite et Dean déglutit...
En voulant penser à autre chose qu'à son trouble ressentit quelques minutes plus tôt, il en avait complètement oublié que le moment M était venu.
Et quand Castiel se leva une fois son gobelet vide, Dean serra les poings afin de ne pas courir vers son lit pour mettre un tee-shirt et dire une connerie du genre "Ca guérira tout seul !"... il en aurait bien été capable... mais là... dans cet environnement... il ne devait pas faire le con... et puis il ne voulait pas se prendre la tête avec Castiel non plus...
Puis, repoussant mentalement l'échéance, Dean regarda Castiel s'éloigner de lui pour se laver les mains avec application puis, revenir à la table, se postant de l'autre coté, face à lui, afin de déplacer le nécessaire dans sa direction et continuer son tour de table dans le même sens, faisant qu'en fait il ne passa pas derrière lui.
L'avait-il fait exprès ? Ou était-ce le hasard ?
En tous cas Dean en ressentit un léger soulagement...
Au moins Castiel ne s'était pas retrouvé dans son dos, hors de sa vue... évitant que son cerveau de parano lui fasse s'imaginer des choses.
Castiel, lui, essayait de se concentrer...
Il allait devoir le toucher...
Pas que ca lui déplaisait hein... Oh non bien au contraire, mais il devait impérativement se reprendre, il devait arrêter de... Il devait arrêter ! Point barre !
Il n'avait pas de temps à perdre avec ce genre de délire !
Dean était distant, le fait qu'il s'obstine à l'appeler Novak, comme il l'avait fait la veille au soir, en était une preuve flagrante et donc il n'était pas réceptif c'était clair, il n'était donc pas la peine de continuer à d'entretenir le fantasme... il ne resterait qu'un fantasme et donc une perte de temps et de concentration !
"Concentre toi ! Se dit-il en leitmotiv.
Mais quand il prit place à coté de Dean, décalant le tabouret sur le coté pour être devant sa blessure, son coeur se serra douloureusement.
Devant ses yeux, cette gigantesque cicatrice qu'il n'avait qu'entraperçu jusqu'ici et il dû se mordre la lèvre pour ne pas exclamer le "Oh mon Dieu, Dean !" qui lui avait traversé l'esprit et lui resta coincé dans la gorge.
Large d'au moins vingt-cinq centimètres, partant de son épaule gauche, elle traversait son dos en diagonale et disparaissait sous la ceinture de son pantalon pour finir... quelque part... encore plus bas.
Et il se rendit compte qu'il ne savait pas comment il était sensé réagir.
Devait-il en parler naturellement à Dean, comme un banal sujet de discussion ou... devait-il se taire et faire comme si de rien n'était ?
Il avait envie de lui parler... il avait dû souffrir le martyre et... et non... en parler n'allait pas lui retirer cette douleur passée non... alors à quoi bon ?
"Fout lui la paix ! Fout lui la paix ! Se dit-il en serrant les dents.
Fermant les yeux une seconde en déglutissant pour se reprendre, il finit par se tourner vers la table pour ouvrir un paquet de compresses et vida une dose d'antiseptique sur l'une d'elles.
Ses mains tremblaient un peu et il sentit le regard de Dean posé sur lui, sans toutefois oser relever les yeux vers les siens.
Qu'est ce que Dean attendait de lui ?
...
De son coté, Dean avait le coeur qui battait à cent à l'heure...
Pas... Pas de peur ! Et surtout... Pas de dégoût !
Pas la moindre once de dégoût sur le visage de Castiel et il avait bien regardé, foi de parano !
Pas de dégoût non, même s'il n'avait pu l'observer que de profile, Castiel n'ayant pas relevé les yeux sur lui en imbibant la compresse qu'il appliquait à présent sur sa blessure, il n'y avait pas d'erreur possible.
Par contre ses traits avaient bel et bien changé.
Et peut-être se faisait-il des idées, peut-être qu'il avait vu ce qu'il avait eu envie de voir, mais il eut l'impression de déceler une certaine peine sur son visage...
De la peine... n'était ce pas finalement ça, la réaction normale ? Celle qu'il préférait, pour ne pas dire attendait car il ne voulait pas de pitié mais... C'est ce qu'il avait vu sur le visage de son frère, de son père, sur le doux visage de sa mère... les gens qui l'aiment.
Devait-il être satisfait de voir ça sur le visage d'un inconnu ? Sur le visage de Castiel ? De la peine ?
...
Il décida que oui.
Un sourire ironique aurait été dérangeant et blessant...
Aucune réaction, aurait été tout aussi désagréable...
Oui, Castiel ressentait de la peine pour lui et ça le fit sourire de soulagement... cette peine n'était-elle pas preuve qu'il lui montrait un petit peu d'Intérêt ?
"Mais qu'est ce que tu délires ? Se dit-il en arrêtant de sourire bêtement. Pas d'attache ! Tu te casses dans un mois et demi, pourquoi tu veux... Arrête !
Puis se crispant tout à coup, saisit d'une douleur désagréable dans son épaule, il tourna la tête vers Castiel en grimaçant.
"-Je vous ai fait mal ? Dit le professeur en retirant tout de suite la compresse de la plaie.
"-Non, c'est pas vous, ça lance et ... même maintenant que vous n'y touchez plus... Dit-il en tordant le cou pour tirer sur ses muscles endoloris tout à coup.
"-C'est légèrement enflé, je me demande s'il ne faudrait pas presser un peu, pour faire sortir ce qui est peut-être caché un peu plus profondément...
"-Faites le.
"-Vous êtes sûr ? Ca risque d'être encore plus douloureux...
"-Oui mais ça le sera moins après...
Castiel le regarda un instant, hésitant, son sentiment d'angoisse se lisant sur son visage.
"-Faites le... Répéta Dean en hochant la tête pour l'encourager.
"-Ok. Dit-il tout bas avec un sourire contrit.
Dean imbiba alors une nouvelle compresse de produit antiseptique et Castiel déposa celle qu'il avait à la main sur la table avant de se redresser sur son tabouret pour pouvoir poser ses doigts de chaque coté de la blessure.
"-N'hésitez pas à m'arrêter...
"-Allez-y, je serrerai les dents.
Castiel acquiesça et plaça sa main droite d'un coté de l'ouverture, le coté le plus enflé, tandis qu'il posait l'autre à l'opposé.
Puis, regardant une seconde le profile de Dean, dont il vit les muscles de sa mâchoire trembler d'anticipation, il serra lui même les dents et se mit à presser les abords de la blessure dans un mouvement convergeant.
Et Dean avait eut raison de l'inciter à le faire, car très vite, un liquide épais et jaunâtre, mêlé de sang, preuve que l'infection était en profondeur, commença à suinter par l'ouverture, tandis qu'il sentait Dean trembler de douleur.
Toutefois, il devait faire au plus vite et au mieux pour le soulager, il recula donc un peu ses doigts pour recommencer et renouvela le mouvement, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que du sang qui s'écoule.
"-C'est bon. Dit-il alors à Dean qui en souffla de soulagement en lui donnant la compresse imbibée d'antiseptique, avant de se mettre en charge d'en préparer une autre.
"-Merci.
"-Je vous fais souffrir et vous me dites merci ? Dit-il amusé. Vous êtes masochiste ?
"-Ouais ! Exactement ! Dit-il en riant, lui tendant une autre compresse.
Castiel rit à son tour en secouant la tête.
"-Non... en réalité je ne suis pas maso... en fait, il parait que je suis plutôt du genre entreprenant, doux et affectueux avec mes partenaires... Dit-il tout à coup en ouvrant de grands yeux de s'entendre dire un truc pareil.
Qu'est ce qui lui prenait de lui dire ça ?
Et Castiel, immobilisé dans ses gestes de l'entendre dire ces choses, se mordit la lèvre en le regardant du coin de l'oeil... Notant ce petit détail... personnel et des plus intéressants, sur la fiche d'identification du spécimen répertorié, Dean Winchester.
Oh oui il l'imaginait bien comme ça... Mais se demandait tout de même pourquoi il venait de l'informer de ce détail quelque peu... privé...
Tenait-il justement à l'en informer l'air de rien ? Ou bien était-ce juste pour parler ?
Dean lui tendit alors une nouvelle compresse imbibée et secouant la tête pour revenir à ce qu'il faisait, il finit de nettoyer la plaie délicatement.
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Quand ce fut fait, Castiel déposa la compresse sur la table auprès des autres et Dean tourna un peu la tête vers lui.
"-C'est bon ?
"-Oui, plus rien ne sort par l'ouverture.
"-OK.
"-Maintenant on va attendre deux minutes que ça sèche pour que les diachylons collent parfaitement.
"-Bien...
Et le silence tomba, lourd et gênant... dans cette promiscuité.
Ils ne savaient pas de quoi se parler.
Dean n'allait pas encore ressortir le coup du radeau et du convertisseur histoire de parler, il ne ferait que se répéter et Castiel, lui, qui savait de quoi il avait envie de parler mais n'osait pas prononcer le moindre mot sur le sujet, ne pouvait empêcher ses yeux de détailler son dos.
Mais au bout d'une longue minute, ce fut plus fort que lui :
"-Dean... Dit-il tout bas.
"-Hm ?
"-...
Ne poursuivant pas, il amena sa main gauche au dessus de la brûlure... restant à un centimètre de l'épiderme abîmé comme pour le toucher... sans le faire...
"-Ne faites pas ça ! Dit alors Dean qui sentit la chaleur émaner de sa main et ne douta pas une seconde de ce qui se passait dans son dos.
Castiel sursauta et referma sa main, comme pris en faute.
"-Vous souffrez toujours ? Dit-il tout bas.
"-Non ! Mais n'y touchez pas ! Dit Dean d'une voix dure.
Castiel le regarda alors un instant, observant son profile et les traits de son visage qui sursautaient nerveusement, sa mâchoire serrée, avant de baisser la tête vers ses mains qui trituraient une dosette d'antiseptique vide.
"-Pardon. Finit-il par souffler. Je ne voulais pas...
"-Finissons ce pansement ! Le coupa Dean en secouant la tête.
Castiel acquiesça et ouvrit la boite de diachylons avant de se lever pour installer le premier précautionneusement.
Puis, Dean lui en donna un deuxième pour terminer la suture et il s'assied de nouveau pour lui faire le pansement de protection.
Posant alors préalablement un compresse fine et aérée sur la blessure, il scotcha les quatre cotés hermétiquement pour que rien ne pénètre dessous durant la journée.
"-Voilà, c'est fini. Dit-il en passant une dernière fois ses doigts sur les sparadraps.
"-Merci. Dit Dean en se levant immédiatement, faisant que les doigts de Castiel glissèrent tout le long de son bras dans le mouvement, laissant l'empreinte invisible de leur passage sur sa peau, comme ils l'avaient fait sur son poignet un peu plus tôt.
Et sans tergiverser, il se dirigea vers son lit pour s'y asseoir et prit un tee-shirt propre dans son sac.
Enfilant le vêtement à toute vitesse, il se sentit tout de suite mieux et passa inconsciemment sa main sur son bras droit, comme pour effacer la trace des doigts de Castiel de sa peau, les yeux dans le vague et une sensation étrange dans tout le corps.
De son coté, Castiel, un peu honteux de ce qu'il s'était permis de faire, rangeait le matériel de premier soin, n'osant plus regarder Dean de peur de le voir en colère contre lui.
Mais à sa plus grande surprise, se levant pour aller ranger la mallette, il se retourna et tomba nez à nez avec Dean qui se tenait près de lui, sans une once de colère sur le visage.
Ils se regardèrent une seconde, puis Castiel le contourna pour aller à son bureau.
"-Merci. Répéta Dean, ses yeux plantés sur sa nuque.
Castiel sourit soulagé et se retourna vers lui.
"-Il faudra le refaire ce soir. Deux fois par jour je pense que ce sera un minimum nécessaire.
Dean acquiesça et Castiel pencha légèrement la tête.
"-Un autre café avant d'attaquer la suite ?
"-Je veux bien oui merci.
Ils se réinstallèrent alors tous deux à la table et Castiel leur servit du café.
...
Quelques minutes silencieuses plus tard, Joy qui était dehors revenait dans la paillote pour s'asseoir entre eux, poussant le coude de Dean de son museau pour réclamer des caresses.
...
"-Son comportement avec vous est étonnant. Dit Castiel en regardant Dean accéder à la demande de l'animal.
"-Ah bon ? Pourquoi ?
"-Et bien... elle n'agit pas de cette façon avec votre oncle... alors qu'elle le connait plus que vous et qu'il lui apporte des friandises, elle reste assez distante, alors qu'avec vous ... elle se comporte... comme avec moi... Finit-il en relevant les yeux sur son visage, croisant un instant son regard avant de détourner les yeux sur sa tasse.
"-Pourtant je n'ai jamais eut un grand feeling avec les animaux... mais elle... elle me fascine...
"-Et bien visiblement c'est réciproque. Lui dit-il en le regardant de coté, un sourire en coin, pensant sans le dire que c'était aussi visiblement contagieux et qu'il était lui-même contaminé.
Dean sourit.
"-C'est grisant de pouvoir toucher un animal sauvage, qui dans d'autres circonstances aurait pu vous tuer en vous transperçant la tête de ses crocs.
"-C'est vrai, je me suis souvent fait la même réflexion. Dit-il en grattouillant l'oreille gauche de Joy, alors que Dean en faisait de même de l'autre coté, faisant redoubler les ronronnements de l'animal.
"-Par contre, je suis étonné. Dit Dean. Je croyais que les grands félins ne ronronnaient pas.
"-C'est parce que c'est encore... un bébé...
"-Hein ?
"-Oui, jusqu'à environ deux ans, les grands félins restent avec leur mère et ronronnent encore. Et ça s'arrête quand ils atteignent la maturité sexuelle, quand ils prennent leur indépendance. Pas qu'ils n'en ont plus la capacité, mais une fois adultes et indépendants...
"-Ce ne sont plus des bébés...
"-Voilà...
"-D'où vient-elle ?
"-Je l'ai trouvé dans la jungle... Kaahna, la femme chaman des Waïwaïs..
"-Leur chaman est une femme ? Le coupa Dean éberlué.
"-Oui, étonnant hein ?
"-Je croyais bêtement qu'il n'y avait que des hommes chamans, j'avoue.
"-Moi aussi. Et en fait c'est assez rare.
"-J'imagine... et donc... pour Joy ?
"-Heu... oui ! Je n'étais arrivé que depuis deux semaines quand Kaahna est venue me voir en me disant de rejoindre sa fille Chakana qui avait trouvé un bébé... je n'ai pas vraiment compris de quoi elle me parlait, un bébé de quoi ? Mystère. Mais je suis allé à l'endroit indiqué et je l'ai trouvé... Elle était toute petite et effrayée, couchée près de la dépouille d'un puma adulte qui devait être sa mère... Elle faisait de petits piaillements aigus, pour réveiller sa maman, on aurait dit des pleurs... ils m'ont brisé le coeur... Et puis tout à coup elle m'a vu... elle s'est tut... J'ai croisé ses magnifiques yeux verts si expressifs... et elle s'est levée pour venir vers moi... lentement... Les oreilles collées à son crâne, la tête basse... Elle est venue se frotter à mes jambes en piaillant de nouveau et je me suis assis par terre pour la caresser et la calmer... elle se laissait faire... j'était tout chamboulé par cette petite boule de poils. Ensuite elle s'est endormie contre moi et je l'ai emporté et ramené ici.
"-La fille du chaman vous l'a confié ?
"-Oh non ! ... Chakana n'était pas là, j'avais dû mal comprendre... Toujours est-il que les Waïwaïs m'ont fourni du lait pour la nourrir en me disant que c'était à moi de m'occuper d'elle, qu'elle m'avait choisit et qu'il ne pouvait donc pas en être autrement.
"-Ouah ! Vous avez pas trop galéré avec votre boulot à coté ?
"-Non... Moi aussi j'ai cru qu'elle serait une entrave, mais elle s'est adaptée à moi tout de suite. Elle me suivait partout, dormait près de moi et même quand je montais dans la canopée, elle se couchait sous le radeau et m'attendait là sans bouger jusqu'à ce que je redescende... et rien n'a changé, elle le fait toujours...
"-Vous disiez qu'elle n'était pas imprégnée...
"-Oui je sais... je me voile la face... je ne veux pas y penser... ça va être un crève coeur de la laisser derrière moi, toute seule... ça me fait peur...
"-J'imagine bien...
...
"-Heureusement, elle est indépendante coté nourriture, son instinct sauvage est intact de ce coté là... mais le jour ou je partirai... ne va-t-elle pas se coucher là, au milieu du camp et attendre que je revienne, se laissant mourir de faim ?
"-Comme elle l'aurait fait auprès de sa mère si vous ne l'aviez pas emmené avec vous ?
"-Oui...
"-Oooh t'es futée p'tite mère... Dit-il au puma qui dressait les oreilles en comprenant visiblement que c'est à elle qu'il s'adressait. Tu ne feras pas ça hein ?
Castiel sourit en le regardant un instant avant de baisser les yeux sur Joy.
"-C'est vrai... et si ça se trouve c'est elle qui sera partie vivre sa vie ailleurs, d'ici là...
"-Ah les gosses... Dit Dean dans un sourire en secouant la tête, pour détendre l'atmosphère, avant de finir son café.
Le regardant encore un instant, Castiel sourit, amusé et but sa dernière gorgée lui aussi, tandis que Joy s'écartait un peu d'eux pour s'allonger de tout son long sur le sol en soupirant comme envahie d'une trop grande lassitude.
...
"-Bon ! Dit Dean en se redressant. Si on se mettait au boulot ? Il me faudrait un cutter et un marqueur si vous avez... et la colle dont vous m'avez parlé hier aussi. Finit-il en se levant.
"-Oui ! Dit Castiel en se leva alors à son tour pour aller vers son bureau sans perdre une seconde. Vous trouverez un cutter dans la caisse bleue sous la tente et je dois avoir un marqueur par là.
"-Ok ! Dit Dean en se dirigeant vers la porte.
"-Je vous apporte aussi la colle.
"-Ca marche ! Dit-il en sortant de la paillote, talonné de près par Joy.
...
Quelques minutes plus tard, muni du marqueur et du pot de colle néoprène, Castiel sortit de la paillote à son tour.
Et Dean qui avait sorti un des canots gonflables, était en train de le dérouler sur la table, sous le regard curieux, presque fasciné de Joy, qui s'était assise à quelques mètres de lui, droite comme un sphinx.
"-Et bien ! Si ça c'est pas de l'amour ! Dit Castiel dans un sourire.
Dean sursauta alors en sentant ses joues chauffer...
"De l'amour ? Qui a parlé d'amour ?" Se dit-il immédiatement, paniqué par les mots de Castiel.
Il ne l'avait pas vu approcher, trop occupé à dérouler le canot, la tête ailleurs, perdue quelque part entre une main qui le frôle et des yeux d'un bleu démentiel qui le regardaient avec tendresse...
Mais relevant les yeux sur Castiel, ce dernier qui finissait de s'approcher de lui, lui pointa Joy du menton, amusé, n'ayant visiblement par perçu son trouble.
"-Elle ne vous quitte plus et vous dévore des yeux, ce n'est même plus de l'amour, c'est de la passion ! Dit-il en riant doucement avant de stopper net quand il tourna le regard vers Dean qui le regardait étrangement sans rien dire.
"-Quoi ? Dit-il alors.
Dean cligna des yeux.
"-Rien ... pardon, j'étais ailleurs... Dit-il en bafouillant et détournant les yeux vers le puma. En tout cas, moi, je me sens... en sécurité ! Dit-il avant d'afficher un énorme sourire de gamin, les yeux plissés, les pommettes hautes.
Castiel se mit alors à rire aux éclats sans qu'il n'arrive à s'en empêcher, tellement surpris qu'il lui fasse cette bouille enfantine.
Et ce rire, Dean décida très consciemment de ne jamais l'oublier, parce qu'ils semblaient rares, les moments où Castiel s'y laissait aller ainsi et aussi parce que ces petits papillons qui lui chatouillaient le ventre en cet instant étaient bien agréables, il dû bien le reconnaître.
"-Pourriez vous arrêter de vous moquer d'un pauvre gars qui a faillit crever d'un collier de lances acérée autour du cou ! Dit-il amusé.
Castiel se reprit alors, posant sa main devant sa bouche, mais ses yeux, brillants d'avoir trop rit, trahissaient son amusement persistant.
"-Pardon. Dit-il contre ses doigts.
"-Vous vous moquez toujours ! Dit Dean en le pointant du doigt au bord de rire aussi de le voir ainsi.
"-Mais non. Dit-il en pinçant ses lèvres en ses dents.
Et Dean finit par rire à son tour.
"-Ah Novak vous êtes barge ! Dit-il en secouant la tête.
"-On me l'a déjà dit... c'est peut-être vrai. Plaisanta Castiel dans un sourire, mais détournant les yeux de lui, à nouveau piqué par ce "Novak" qui le refroidissait à chaque fois.
...
Puis Dean reprit son sérieux, tout en gardant le sourire, en tendant un des boudins du canot devant lui pour qu'il soit bien à plat.
"-Bon... Vous avez trouvé un marqueur ? Dit-il en se redressant vers Castiel qui était de l'autre coté de la table.
"-Oui. Dit-il dans un bond en lui montrant.
"-Vous pourriez me dessiner l'accroc en taille réelle là dessus ? Demanda-t-il en lui montrant sa future toile de caoutchouc jaune. Essayez aussi de bien vous souvenir de l'angle.
Castiel le regarda une seconde, écoutant ses consignes et acquiesça avant de contourner la table pour venir près de lui en débouchant le marqueur.
"-C'est pour qu'il y ait assez de marge autour, pour évaluer la zone qui empêchera la moindre infiltration d'air.
Castiel acquiesça à nouveau.
"-Ok ! Dit-il en posant sa main sur le caoutchouc, le feutre en suspend.
Puis, fermant les yeux, il visualisa l'accroc, se focalisant sur l'angle de ce "v" de malheur.
Traçant ensuite la plus petite coupure, celle de gauche d'une quinzaine de centimètres, il y aligna son pouce, avant d'écarter ses autres doigts ensembles, ouvrant un angle virtuel pour finir par stopper son geste et faire un petit trait et de finir par tracer la seconde coupure qui en faisait plus de vingt en passant pas la petite marque.
"-Voilà ! Dit-il en rebouchant le feutre, se tournant vers Dean. C'est peut-être pas juste-juste.
"-J'ai vu vos dessins sur votre bureau Novak, vous êtes précis, je doute donc qu'il y ait beaucoup de différence.
Castiel ne répondit rien, appuyant nerveusement sur le bouchon du marqueur de son pouce.
"-Quelque chose ne va pas ? Demanda Dean qui le vit froncer le front tout à coup.
"-Oh non non, tout va bien. Je pensais à cette foutue entaille, on est au plus proche là. Dit-il en lui montrant le tracé noir, un sourire sur les lèvres pour faire comme si...
Mais en réalité, non, ça n'allait pas et ça le perturbait.
Dean l'avait encore appelé "Novak" !
Et bordel de merde, "Novak" après "Novak", comme brique après brique, Castiel avait l'impression de voir Dean construire un mur entre eux.
Mais bon sang pourquoi ?
Pourquoi ne pouvait-il pas s'empêcher de se prendre la tête avec ça ?
"Tu deviens dingue Novak! Tu deviens dingue ! Se dit-il. Et puis regarde ! Même toi tu t'appelle Novak quand tu te parles à toi même espèce de crétin !
Puis, s'apercevant que Dean l'observait d'un drôle d'air, qui annonçait un futur questionnement, il se reprit rapidement.
"-Suite des opérations ? Dit-il alors.
Dean fronça le front une seconde, mais détourna les yeux.
"-Je vais découper la pièce. Dit-il en reprenant sa place devant le canot. Après je vais l'enduire de néoprène. Poursuivit-il en commençant à couper grossièrement le caoutchouc sur la gauche.
Castiel l'observa alors, tandis qu'il taillait le canot à quelques vingts centimètres du dessin, puis, faisant de même à droite, avant de tirer la tranche ainsi détaillée et de couper la partie toujours accrochée au fond du l'embarcation.
Une fois ce grand anneau de caoutchouc séparé du reste, Castiel l'aida à replier rapidement le canot éventré pour le mettre de coté et Dean donna un coup de cutter pour ouvrir l'anneau et l'étaler sur la table bien à plat.
Le dessin se retrouvant sur une bande, bien trop longue pour être utilisée comme ça, Dean coupa ensuite vingt centimètres au dessus du dessin de l'entaille puis vingt en dessous avant de repousser les chutes sur le coté et il finit en arrondissant les angles, faisant de cette rustine de secours un rond presque parfait.
Et Dean qui releva les yeux sur Castiel à ce moment là et vit sa mine épatée par son coup de main, se redressa.
"-Il ne faut pas qu'il y ait d'angles pour éviter les éventuels accrochages qui pourraient la décoller. Les rustines sont toujours rondes, ou si elles sont rectangulaires ou carrées, elles ont les coins arrondis... Dit-il en se saisissant du pot de colle pour l'ouvrir du dos du cutter.
"-Ah oui, maintenant que vous m'y faites penser... je n'avais jamais vraiment réfléchi au pourquoi du comment. Sourit-il.
Dean posa alors le couvercle de la colle à coté de lui et observa le pot une seconde avant de retourner son attention sur Castiel.
"-Vous avez des pinceaux ?
"-Oh ! Non, je n'ai pas de pinceaux désolé.
"-Merde .. .heu... attendez voir... Dit-il en regardant les alentours en tournant lentement sur lui même.
Castiel le regarda faire, regardant lui aussi là où il regardait, se demandant ce qu'il pouvait bien chercher et Dean s'immobilisa.
"-Je sais ! Dit-il tout à coup, avant de sortir de sous la tente et d'aller vers la forêt.
Curieux, Castiel le suivit et Dean s'arrêta devant un palmier qui était aux abords du chemin menant à la passerelle.
"-Ca devrait faire l'affaire. Dit-il en attrapant la fibre brune entourant le tronc de l'arbre, avant d'y donner un coup de cutter pour en prélever un morceau, puis un autre et de finir par regarder par terre avant d'y ramasser deux bouts de bois d'une quinzaine de centimètres tous les deux.
"-Voilà ! Dit-il en retournant vers la tente. Maintenant un bout de ficelle et ça sera bon ! J'ai vu qu'il y en avait dans la caisse à outils.
Puis, ses trouvailles posées sur la table, il coupa un long bout de ficelle, se saisit d'un des morceaux de bois, dont il orna le bout, de fibres de palmier qu'il fixa bien solidement en faisant des dizaines de tours autour du montage astucieux, avant d'en faire de même avec l'autre bâton.
...
"-Voilà votre arme! ! Dit-il dans un sourire en tendant un des pinceaux à Castiel.
"-Génial ! Dit-il en observant l'objet.
Dean fit un sourire en coin sans rien dire et trempa son nouvel outil dans la colle, tandis que Castiel de l'autre coté de la table et de la rustine géante, imitait son geste.
...
Et en quelques minutes, ils avaient terminé de recouvrir, avec beaucoup d'application la surface, de colle.
"-Une fois là-haut, pour aller plus vite à encoller la surface entourant l'accroc, vous n'aurez qu'à prendre les deux en même temps pour n'en faire qu'un.
Castiel acquiesça et Dean referma légèrement le pot de colle, glissant la bobine de ficelle dans une de ses poches.
"-Il faut que ça sèche un peu, mais pas trop, donc si vous avez du matériel à prendre...
"-Oh oui ! J'y vais ! Dit Castiel en se sauvant sans attendre vers la paillote pour aller chercher son sac.
...
Notant rapidement ce qu'ils allaient faire dans le journal de bord, Castiel prit ensuite son sac de matériel où il glissa une gourde d'eau sans s'encombrer de plus, avant de sortir rejoindre Dean qui l'attendait devant la paillote avec Joy.
Il était content.
Le radeau allait être réparé, ce qui n'aurait certainement jamais été le cas si Dean n'avait pas débarqué.
Et en le voyant là, avec le matériel dans les mains, à lui sourire, il ne put s'empêcher de lui sourire aussi.
Oh oui ce gars était vraiment un cadeau inespéré... et pas que du point de vu du boulot... mais ça c'était autre chose, un autre problème qu'il allait devoir résoudre tout seul... Avoir un compagnon de camp c'était pas mal finalement, ils se complétaient tous les deux et s'il arrêtait d'avoir d'autres idées que celle de s'en faire un ami, ils pourraient vivre tranquillement jusqu'au départ de Dean.
Un ami... ça devait être bien aussi d'avoir un ami, sa vie ne lui avait jamais permis de vraiment tisser de lien avec personne... un ami...
"-On est partis ? Dit Dean quand Castiel l'eut rejoint et le débarrassait du pot de colle.
"-On est partis ! Répondit Castiel avant de se mettre en route.
Joy passant ensuite devant eux pour ouvrir la marche, ils sortirent du camp rapidement et marchant cote à cote en silence, ils avancèrent rapidement.
...
"-Le radeau est loin du camp ? Demanda Dean qui maintenait la rustine en équilibre sur les pinceaux.
"-Non. On bifurque là-bas. Dit Castiel en lui montrant un petit chemin partant sur la droite. Après, l'ancre sera à une centaine de mètre.
"-Ok.
...
Arrivés au chemin, l'étroitesse du passage ne leur permettant plus de marcher l'un à coté de l'autre, Dean se posta derrière Castiel observant le moindre branchage, le moindre feuillage, stressé à l'idée de tomber sur un serpent ou pire... qu'une de ces sales bêtes lui tombe dessus !
...
"-On y est ! Dit Castiel en se retournant vers Dean qui leva immédiatement le nez vers la cime des arbres.
"-WOW ! Ce que je regrette de ne plus pouvoir grimper si haut ! Dit-il avant de souffler de dépit en baissant les yeux sur son vis-à-vis.
Et Castiel lui sourit.
Lui aussi il aurait aimé qu'il puisse monter dans la canopée mais...
"-Peut-être qu'un jour... vous pourriez tenter l'expérience...
Dean le regarda un instant, se mordant la lèvre en pensant à cette éventualité.
"-Peut-être... Dit-il en levant à nouveau les yeux vers les cimes. Mais bon ! Continua-t-il en revenant à ce qu'ils étaient venus faire là. Pour l'instant faut s'occuper de ça ! Vous grimpez par où ?
"-L'ancre est là. Dit Castiel en pointant son doigt devant lui. La corde là.
Dean fronça le front, cherchant et il la vit enfin.
"-WOW ! Faut savoir qu'elle est là pour la voir ! Dit-il en s'approchant de la corde en question qui, pendue depuis le radeau jusqu'à cinquante centimètres du sol, ne se voyait pratiquement pas.
"-C'est vrai. Rit Castiel. Au début, j'avoue l'avoir cherché souvent.
Et Dean rit à son tour devant sa mine amusée.
"-Avouez, qu'aujourd'hui encore, c'est Joy qui vous guide vers elle.
"-Ca dépend des jours... Ca dépend de ma concentration en fait... Aujourd'hui par exemple... Dit-il en laissant sa phrase en suspend.
"-Aujourd'hui...?
"-Je ne l'aurais certainement pas trouvé tout de suite... Dit-il du bout des lèvres en détournant les yeux de Dean, pour les poser sur son sac qu'il se mit en charge de vider de son contenu.
Car oui... Dean qui marchait derrière lui l'avait quelque peu ... perturbé dans sa concentration... Ayant passé le plus clair du chemin à l'écouter marcher, respirer... à l'écouter le suivre dans son univers...
Dean, lui, fronça les sourcils... Du mal à se concentrer aujourd'hui ? Pourquoi ? Sa présence le dérangeait-elle vraiment à ce point ?
Puis voyant Castiel s'harnacher, il s'approcha de lui.
"-Et bien ! Dit-il en le regardant fixer d'équipement de grimpe sur la corde. Monter au bloqueur poignée sur une corde au milieu du vide, sur une si grande hauteur, c'est un sacré exercice ! Et vous faites ça tous les jours ?
"-Oui pratiquement...
"-J'admire !
Castiel sourit flatté par son air admiratif.
"-Par contre vous ne pouvez donc pas grimper avec ça à la main ! Dit Dean en lui montrant la rustine, qu'il tenait toujours suspendue aux pinceaux et le pot de colle.
"-Non c'est vrai...
"-Vous allez donc monter à vide !
Castiel fronça le front.
"-Tenez ça ! Dit Dean en lui mettant les manches des pinceaux dans la main.
Puis, sortant la bobine de ficelle d'une de ses poches, le cutter d'une autre, il en déroula un bon mètre qu'il coupa et qu'il glissa dans sa poche ainsi que le cutter et s'approchant tout près de Castiel qui ne le quittait pas des yeux, il amena ses doigts jusqu'à la ceinture de son pantalon.
Faisant alors glisser le bout de la ficelle de la bobine derrière un des passants de sa ceinture, il l'y noua avant de relever les yeux sur Castiel qui sentait ses joues rosir.
Dean lui fit alors un petit sourire en coin en déroulant un peu de la bobine à laquelle il était à présent attaché pour la monter entre leurs visages.
"-Je vous tiens, vous êtes à moi maintenant Novak. Dit-il dans un sourire, faisant sursauter le coeur de son vis-à-vis. Non j'déconne, comme ça une fois que vous serez en haut je pourrai vous faire parvenir le matos. Dit-il en reculant d'un pas et déroulant encore un peu de ficelle avant de mettre la bobine dans une de ses poches sur sa cuisse, qu'il referma pour qu'elle serve de dévidoir et que ça ne lui encombre pas les mains.
Castiel se contenta d'acquiescer, trop perturbé par ses mots pour aligner une phrase cohérente.
Décidément ce mec arrivait à le bouleverser avec un rien.
"-Attendez, je vous débarrasse de... ça... Dit Dean en récupérant les pinceaux et par la même la rustine. Voilà ! Vous pouvez y aller et quand vous serez arrivé et bien... tirez sur la ficelle de trois coups secs, je comprendrai que je peux vous faire monter tout ça.
"-OK !
"-Oh ! Et n'oubliez pas surtout, quand vous enlèverez la pince, remettre un peu de colle au bord de la rustine.
"-Hein ? Dit-il ne comprenant pas.
"-Vous verrez. Allez-y grimpez, le temps passe et la colle va finir par trop sécher.
"-J'y vais ! Dit-il en cliquant la courte corde de son harnais au bloqueur, avant de glisser son pied dans l'anneau du foot cord.
Puis il entama son ascension à une cadence régulière.
Dean le regarda monter vers les hauteurs pendant quelques mètres, avec une envie grandissante, celle de tenter le coup lui aussi.
Mais son vertige céderait-il sa place à l'envie d'atteindre le sommet des arbres ?
Là était la question.
Enfin... Pour le moment, il avait autre chose à penser, il verrait ça... un jour...
Se saisissant alors d'une pince qu'il avait glissé dans une de ses poches, il la referma sur le bord de la rustine, puis posa les pinceaux en équilibres sur le pot de colle par terre, avant de ressortir le bout de ficelle qu'il avait gardé sur lui.
Il enroula ensuite fortement la ficelle autour des poignées de la pince, pour que la mâchoire de l'outil serre bien fermement le caoutchouc et ne lâche pas, fit un noeud très serré pour qu'il n'y ait pas de jeu et souleva l'ensemble du bout de l'index avec le sourire.
.
Ils avaient toujours fait comme ça avec son petit frère et ça depuis qu'ils étaient mômes.
Trouvant toujours telle ou telle astuce devant un problème confectionnant des trucs et des machins qui leur permettaient de passer de longues heures à s'éclater à des jeux qu'ils inventaient eux même avec le bric-à-brac qui traînait dans la grange chez leurs parents.
Et ces derniers les avaient toujours laissé faire, ravis de ne pas avoir à sortir de fric pour des jeux achetés en magasin et qui n'auraient certainement pas survécu plus de quelques heures entre leurs mains. Et ils ne leurs demandaient d'ailleurs rien de ce genre.
Même pour tuer les monstres du placard de Sam il s'était confectionné une arme.
Un truc immonde, fait d'une mâchoire de vache trouvée dans un champ, dans laquelle il avait implanté des dents récupérées sur une vieille tête d'animal empaillé qui ne ressemblait plus à rien et qu'il avait découvert dans le grenier... C'était immonde, mais Sam était fier d'avoir un frère armé d'une telle arme tout droit sortie de l'Enfer.
Toujours est-il que maintenant, pour lui, tout problème matériel avait sa solution... plus ou moins archaïque parfois c'est vrai, mais au moins, il se démerdait avec les moyens du bord, c'était devenu presque automatique aujourd'hui et ça l'amusait toujours autant.
.
Souriant à ses souvenirs, Dean sentit tout à coup la jambe de son pantalon sursauter.
Castiel était arrivé au radeau !
Sortant alors la bobine de sa poche rapidement, il coupa la ficelle avec les dents , avant de remettre la bobine dans sa poche et attacher la pince où était suspendue la rustine.
Tirant ensuite trois coups à son tour sur la ficelle, Castiel comprit le message et l'objet l'éleva rapidement dans les airs jusqu'à ce qu'il disparaisse dans les branchages.
...
Quelques minutes plus tard, il sourit car un mousqueton apparu devant ses yeux.
Castiel avait pensé au fait que la ficelle allait avoir du mal à redescendre sans s'accrocher aux branches et leur faire perdre du temps et il avait fixé le mousqueton pour avoir un poids à descendre... Il aurait fait exactement la même chose s'il avait été là-haut à sa place...
Mais profitant alors du mousqueton, il y suspendit le pot de colle par son anse, noua les pinceaux ensembles à la ficelle elle même et tira trois petits coups secs avant que les derniers matériaux ne s'envolent à leur tour.
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Là, désœuvré Dean s'assied alors auprès de Joy sur le sol, loin du moindre feuillage et attendit, l'oeil aux aguets tout de même, que Castiel en ait finit et redescende du radeau.
...
...
Et au bout d'une quinzaine de minutes, un bruit de frottement se fit entendre et Dean releva les yeux vers les cimes, juste à temps pour voir Castiel descendre les derniers mètres de corde jusqu'à ce que ses pieds touchent le sol, tellement il était descendu vite.
"-WOW ! Dit-il à Castiel qui se détachait, dos à lui. Vous aimez les sensations fortes vous hein ?
Castiel se tourna alors vers lui, un immense sourire sur le visage qui fit sourire Dean à son tour.
"-J'aime cette sensation de tomber dans le vide.
Se levant du sol, Dean épousseta son pantalon.
"-J'imagine... Ca doit être grisant.
"-Ca l'est ! Très court mais grisant ! Dit-il en rangeant son matériel dans son sac, où Dean aperçu le pot de colle.
"-Ca a été là-haut ? Pas trop galéré pour poser la rustine ?
"-Non c'est bon. Quand pensez vous que je pourrai regonflé le boudin ?
"-Demain peut-être, si ça a séché.
"-OK Génial !
Dean lui répondit d'un sourire et un petit papillon coloré de noir, de blanc et de rouge passa à toute vitesse entre eux.
Dean tourna alors la tête brusquement vers la bestiole qui s'éloignait à toute allure.
"-Non mais je rêve ou ce bolide avait un numéro inscrit sur ses ailes ? Dit-il éberlué.
Castiel rit.
"-Non vous n'avez pas rêvé, ce bolide comme vous dites est appelé le papillon 88 parce qu'il a justement le numéro 88 dessiné sur ses ailes, parfois c'est plus un 38 mais ce nom de papillon 88 lui colle aux écailles, il est assez courant ici et il est très beau.
"-J'ai pas eut le temps de trop me rendre compte. Rit Dean. Il est passé trop vite, mais si vous l'avez déjà dessiné vous pourrez peut-être me montrer à quoi il ressemble de près.
Castiel le regarda un instant, le sondant, puis constatant que son interet paraissait reel, il sourit.
"-Je vais faire mieux que ça ! Dit-il en mettant son sac sur son épaule.
"-C'est à dire ?
"-Venez ! Dit Castiel en se mettant en marche tirant sur son poignet une seconde pour l'inciter à le suivre.
Le bref contact provoqua immédiatement des picotements sur la peau de Dean qui le surprirent encore, mais suivant ensuite la main de Castiel des yeux, il le vit se frotter le bout des doigts entre eux comme si lui aussi avait la même sensation et Dean secoua la tête.
"N'importe quoi ! Se dit-il en concentrant son attention sur son environnement, de plus en plus escarpé.
"-Qu'est ce qu'il y a par là ?
"-Vous verrez... C'est une surprise. Dit Castiel dans un sourire en se tournant vers lui.
"-Je ne sais plus à quoi m'attendre avec vous Novak.
Et pour Castiel ce fut la fois de trop.
Stoppant alors la marche, il se tourna vers Dean en soufflant.
"-Arrêtez de m'appeler Novak ! Dit-il sans monter la voix, juste d'un ton empreint de lassitude.
"-Ah... Je... Pardon, je devrais vous appeler Professeur ? Vous auriez dû le dire plus tôt ! Dit Dean décontenancé.
"-Mais non... appelez moi Castiel, je vous appelle Dean, appelez moi Castiel ! Dit-il en se rendant compte que ça pourrait sembler capricieux de sa part, en se l'entendant dire.
Dean se mordit la joue, l'appeler par son prénom allait automatiquement réduire la barrière qui le tenait éloigné de lui, mais il ne pouvait pas lui dire non, il n'avait aucune raison... valable de refuser sa demande !
"-OK. Dit-il alors.
"-Merci. Dit Castiel en reprenant la marche.
"-Va pour Castiel...
Et d'entendre Dean prononcer son prénom enfin, lui provoqua un doux frisson le long de la nuque, qui lui fit fermer les yeux une seconde pour savourer l'instant.
Il était mal barré.
Rester à bonne distance de lui pour... rester amis... allait être difficile... il le sentait bien, c'était de plus en plus évident...
Oh oui il était mal barré !
...
Puis Castiel s'arrêta brusquement devant un mur de végétation particulièrement dense et opaque, si brusquement que Dean qui rêvassait faillit lui rentrer dedans.
"-Vous avez perdu le chemin ? Dit-il alors.
"-Non non. Dit Castiel en se tournant vers lui, c'est juste qu'il y a un endroit bien précis où on peut passer et qu'à l'oeil, comme ça, c'est pas évident... JOY ! Appela-t-il. Où est le passage ?
Le puma qui les suivait discrètement jusqu'à maintenant, passa alors nonchalamment près d'eux, sa queue dessinant d'élégantes arabesques dans les airs et sans la moindre hésitation, pénétra un peu sur leur droite, dans le mur végétal qui n'offrait visiblement aucune résistance à cet endroit, tout du moins à la hauteur de l'animal.
Et sans perdre une seconde, Castiel se saisit à nouveau du poignet de Dean et se faufila dans la végétation à la suite de Joy, tirant Dean dans son sillage.
Se laissant faire docilement, Dean ne pensa pas une seule seconde à un éventuel serpent coincé dans les feuillages, ou une autre bestiole vénéneuse qui pourrait se trouver là, beaucoup trop décontenancé une nouvelle fois pas la sensation que les doigts de Castiel laissaient sur sa peau, c'était vraiment étrange.
...
"-Préparez vous ! On va arriver dans un puits de lumière, c'est éblouissant vu que nos yeux son habitués à la semi pénombre de la forêt.
Et Dean n'eut pas le temps de répondre que déjà Castiel écartait une dernière branche devant lui, les faisant pénétrer dans le puits de lumière en question.
Fermant tous deux les paupières dans un premier temps, amenant une main au dessus de leurs yeux, ils restèrent immobiles.
Puis, Castiel se tourna vers Dean pour le regarder et voir sa réaction.
Dean cligna des yeux, s'habituant rapidement à la luminosité et quand il les ouvrit enfin complètement, il en resta bouche bée d'émerveillement.
Souriant, Castiel qui n'avait toujours pas lâché son poignet, se retourna alors vers l'endroit et fit avancer Dean dans l'immense cercle de lumière envahi de milliers de papillons multicolores qui virevoltaient au soleil.
Dean qui regardait partout, se remplissant les yeux de l'incroyable splendeur des lieux, n'avait plus de mots pour dire ce qu'il ressentait en cet instant et restait silencieux.
.
L'endroit semblait presque irréel.
Une immense clairière, un cercle parfait d'au moins quatre-vingts mètres de diamètre en plein milieu des arbres géants de la forêt, recouvert d'herbe verte.
Au beau milieu de ce puits de lumière, un gigantesque arbres aux grosses fleurs blanches, grimpant jusqu'au ciel, surplombait l'endroit, comme un géant protecteur.
Et des milliers de papillons de toutes tailles et de toutes les couleurs qui virevoltaient gaiement en ces lieux magiques, semblaient faire une ronde aérienne et légère autour de ce colosse végétal qui embaumait l'air d'une douce odeur sucrée.
.
Faisant encore quelques pas, Castiel s'arrêta ensuite pour se retourner vers Dean, lâchant son poignet.
Puis, voyant qu'il levait les yeux sur l'arbre sans âge, il vint se poster à coté de lui.
"-Je vous présente Hamélinah ! Dit-il en désignant le mohabi de soixante-dix mètres qui se dressait devant eux avec majesté.
"-Hamélinah ? Répéta Dean qui avait enfin retrouvé la parole. C'est...
"-C'est un arbre sacré. Poursuivit-il. Il porte le nom de la première femme chaman de la tribu des Waïwaïs et qui est inhumée dessous.
"-WOW... Il est magnifique, c'est lui cette odeur?
"-Oui. Hamélinah est toujours en fleurs et embaume les lieux, c'est ce qui attire les papillons.
"-Toujours ? C'est à dire ?
"-Toujours, tous les jours que Dieu fait, cet arbre est fleuri et ne fane jamais.
"-C'est impossible.
"-Je sais...
"-WOW... Dit Dean en baissant les yeux sur lui, avant de vite détourner le regard sur un énorme papillon noir et bleu métallique qui faisait du sur-place à coté d'eux.
"-C'est le Morpho bleu. Dit Castiel.
"-Il est splendide !
"-Tendez votre main.
"-Hein ?
"-Tendez votre main devant vous, vous allez voir.
Dean le regarda une seconde et tendit alors sa main devant lui, fasciné par ce qu'il savait sur le point de se passer.
Et comme il s'y attendait, le papillon se positionna avec légèreté au dessus de sa main sans attendre et se posa au beau milieu de sa paume.
Ses ailes tout d'abord tendues de chaque coté de son petit corps noir, comme s'il voulait se laisser admirer, le papillon finit par les dresser au dessus de lui, découvrant le dessous de ses ailes qui même s'il était moins clinquant sans les tons bruns, n'en était pas moins magnifique, avec ses ocelles qui les ornaient ressemblant à des yeux.
"-Il fait dans les quatorze centimètres, c'est le plus grand papillon répertorié jusqu'ici en Amazonie. Dit Castiel.
Dean rapprocha alors sa main de son visage pour mieux le voir, mais le papillon ayant sûrement décidé qu'il s'était assez pavané devant eux, reprit son envole.
.
"-Comment vous avez découvert cet endroit ? C'est bien caché quand même !
"-Oui, si on ne sait pas que c'est là, on ne le trouve pas. Ce sont les enfants de la tribu qui m'ont amené ici un jour, quand ils ont vu mes dessins. J'ai passé des dizaines d'heures assis sur ses bancs, après, à croquer toutes ces merveilles. Dit-il en marchant vers un des dits bancs, qui n'étaient en fait que huit grosses pierres rectangulaires, posées régulièrement pour créer un cercle dans le cercle, à une vingtaine de mètres du centre.
Posant ensuite son sac par terre, il s'y assied et Dean vint s'asseoir à son tour, à coté de lui.
"-Dans tous ces papillons il n'y a pas celui que je vous ai fait louper l'autre jour ?
"-Vous ne me l'avez pas fait louper, il s'est envolé c'est tout... Dit-il en se tournant vers lui une seconde, avant de retourner son attention vers Joy qui se couchait dans l'herbe à quelques mètres devant eux. Et non, il n'est pas ici, le Glasswing vit dans un autre genre d'environnement, plus humide, peut-être qu'un jour j'arriverai à mettre la main dessus... je garde espoir.
"-Il est votre Saint Graal.
Castiel sourit.
"-Oui on peut dire ça, sauf que moi j'ai bien l'intention de le trouver !
Dean sourit à son tour, mais dérangé tout de même par le fait, que même si Castiel lui disait que ce n'était pas de sa faute, il aurait pu l'attraper il y a quelques jours...
"-Vous l'auriez déjà si je n'avais pas bougé...
"-Non, rien n'est sûr, je n'avais même pas de boite cristal, je l'aurais probablement loupé même si vous étiez resté immobile.
"-De boite cristal ?
"-Oui, ça ! Dit-il en attrapant son sac d'où il sortit un bout de plastique transparent d'une vingtaine de centimètres.
Puis, appuyant sur les deux cotés, il y eut un petit "clac" sec et le bout de plastique prit la forme d'une boite carrée.
"-Après je replis le couvercle comme ça... Dit-il ne pinçant l'arête. Et voilà ! C'est mon frère Balthazar qui a conçu ces petites boites, on y met ensuite une petite pierre ou un petit bout de bois, une feuille, pour que l'insecte, le papillon puisse avoir un support et le tour est joué !
"-Ingénieux système que de les transporter à plat.
"-Oui et la rapidité du passage à la forme de boite est essentiel.
"-Vous en avez réunit beaucoup depuis que vous êtes ici des bébêtes en boite ?
"-Aucune.
Dean releva les sourcils.
"-Je ne prélève rien Dean. Je ne fais que les capturer pour les photographier, les dessiner, les étudier très vite et je les relâche. Je ne dis pas que je n'ai pas une petite collection quand même, mais je ne les ai pas tués, je les ai juste trouvés morts au hasard de mes sorties et je les ai gardés. Akawaio ne m'aurait jamais accepté sur ses terres si j'étais venu ici pour réunir une collection, la nature est la base principale de leurs croyances, de leurs rites, de leur magie... et la personne qui ne respecte pas la nature n'est pas la bienvenue... Et mentir n'aurait servit à rien... la nature elle même nous observe. Dit-il tout bas, énigmatique.
"-Hein ? Fit Dean.
"-Venez voir... Dit Castiel en se levant pour prendre la direction de l'arbre sacré.
Dean le suivit alors et ils s'arrêtèrent à deux mètres du tronc.
"-WOW de loin je croyais que c'était les aspérités de l'écorce. Dit Dean en découvrant que le tronc était couvert de gravures. C'est quoi tous ces mots ?
"-Ce sont toutes les personnes que Hamélinah chérit.
"-Pardon ?
"-Akawaio m'a raconté qu'Hamélinah... le chaman, portait sur sa peau, le nom de toutes les personnes de sa tribu, sa famille... les personnes qu'elle aimait et qu'un jour ou le ciel avait prit une teinte étrange, où les papillons étaient plus nombreux que d'habitude, si nombreux qu'on ne voyait plus le fut de l'arbre, ces noms sont apparus sur le tronc... Et depuis, chaque enfant qui naît dans la tribu, voit son nom apparaître sur le tronc aussi.
"-Ca doit faire un moment vu le nombre de noms.
"-Hm. Vu la taille de l'arbre, en présumant qu'il ait poussé sans magie et en prenant en compte qu'il n'a pas eut à se battre pour grimper jusqu'au ciel vu qu'il est seul, j'ai estimé le début de cette... légende... à 750 ans... Mais c'est peut-être... plus...
"-WOW ! Dit Dean en faisant rapidement le tour du tronc. 750 ans de naissances !?
Castiel Acquiesça dans un sourire.
"-Pour eux Hamélinah est donc Mère Nature, elle surveille tout et prend soin de ses enfants et... je fais partie aussi de ses enfants depuis un moment maintenant...
"-Hein ?
"-Là. Dit-il ne montrant un "CASTIEL" gravé dans l'écorce grise.
"-WOW... Quel honneur ! Vous faites quand même partie de leur tribu alors...
"-Non non, ça n'a rien à voir avec la tribu. Il n'y a pas que des Waïwaïs sur ce tronc, c'est vraiment Mère Nature... personne n'a gravé mon prénom dans l'écorce de cet arbre Dean !
"-Personne ?
Castiel fit non de la tête.
"-C'est dingue hein ?
"-WOW. Je sais pas quoi... comment... Ouais c'est complètement dingue !
"-C'est magique... si vous saviez... Souffla-t-il pour finir en levant les yeux vers les hautes branches du mohabi sacré au dessus de leurs têtes, les yeux illuminés de lumière, les rendant presque transparents et un doux sourire sur les lèvres.
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Et cette vision de lui si... magnifique... subjugua un instant Dean, qui en eut le souffle coupé.
Plus il passait de temps près de Castiel et plus il avait l'impression... de le voir... Comme si d'apprendre à le connaître, faisait transparaître sa beauté intérieure le rendant encore plus beau qu'il ne l'était déjà... Ce mec était fascinant.
Et c'est quand il vit sa propre main entrer dans son champ de vision, s'élevant vers le visage de Castiel, qu'il reprit ses esprits et ramena sa main dans son dos, détournant le regard vers l'arbre.
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Puis Castiel qui n'avait rien remarqué de ce qui venait de se passer, se tourna vers Dean qui le regarda et après un sourire échangé, ils retournèrent s'asseoir sur le banc.
"-Tout ce que vous voyez et verrez ici doit rester secret, vous le savez n'est-ce pas ?
"-Bien sûr oui, c'est évident... Mes lèvres restero'.. S'interrompit-il quand les yeux de Castiel se posèrent sur sa bouche et qu'un frisson le traversa.
Détournant la tête, troublé comme une gamine effarouchée, il se reprit tout de suite, mais son coeur cognait beaucoup trop fort.
"-Je ne dirai jamais rien à personne, n'ayez aucune inquiétude.
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Il se passait quelque chose d'anormal !
Ca n'avait duré qu'une petite seconde mais... il avait sentit quelque chose de fort le traverser... Quelque chose... comme une envie fulgurante... Mais pas la sienne... non... Celle de Castiel... oui c'est ça... Il avait clairement ressentit l'envie de Castiel de l'embrasser comme s'il lui avait dit à voix haute .. Devenait-il complètement taré ?
Et puis une pensée fugace...
"Bordel de merde est-ce que ce mec est réel ? Tout est magique ici !"...
Est-ce que tout ce qui s'était passé pour l'isoler ici était naturel ?
Ouiii Naturel !
Cette pluie diluvienne, l'inondation de la route qui l'avait immobilisé, le glissement de terrain qui avait emporté sa jeep, tout ça... C'est la Nature !
Relevant les yeux brusquement vers l'arbre...
"La nature elle même nous observe..."
C'est ce que lui avait dit Castiel !
Avait-il été immobilisé ici par quelque chose de ... isolé avec... Castiel ? Pourquoi ?
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Puis il se mit à rire.
"N'importe quoi ! Arrête de délirer... t'es barge mec !" Se dit-il.
"-Qu'est ce qui vous fait rire ? Dit Castiel amusé.
Dean se retourna alors vers lui en secouant la tête.
"-Des conneries, je me demandais si tous les phénomènes naturels qui m'ont conduit à être isolé ici, n'avaient pas été provoqué... par elle. Dit-il en pointant l'arbre sacré du menton. Mais c'est idiot...
"-Pourquoi idiot ?
"-Pourquoi ? ... Et bien... Je ne sais pas... Pour quoi faire ? ... Où est l'intérêt de m'isoler ici avec vous ? Dit-il en se tournant de nouveau vers Castiel.
Et quand leurs regards se croisèrent, ils eurent tous deux un mouvement de recul.
La même pensée venait de les traverser et ils savaient tous deux que l'autre avait eut la même.
Détournant alors tous deux la tête, gênés, ils se remémorèrent toutes ces sensations étranges quand leurs peaux entraient en contact... et cet intérêt rapide pour l'autre...
"-Vous voyez, c'est idiot. Dit-il Dean d'une voix quelque peu éraillée, les yeux posés sur Joy qui secouait la tête pour se débarrasser d'un papillon qui s'était posé sur sa truffe.
"-Je ne sais pas... peut-être... Dit Castiel en se levant pour aller vers le puma et lui ôter le papillon du nez avant qu'elle ne lui mettre un coup de patte et le blesse.
Le papillon resta posé sur le bout de son doigts et Dean le regarda se redresser en amenant la petite bête devant ses yeux, l'observant avec fascination.
Papillon noir, finement rayé de lignes claires, l'insecte ne semblait pas dérangé par le regard de Castiel si près de lui.
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"-Comment s'appelle votre nouvel ami ? Demanda Dean.
"-Lyropterix Apollonia. Dit Castiel en levant sa main dans les airs, provoquant l'envol du papillon.
Tous deux le regardèrent s'éloigner, se mêlant aux autres et Castiel se tourna vers Dean.
"-La nature ici c'est Dieu. Lui dit-il en plantant son regard dans le sien. Et la nature est partout sur cette planète .. Même dans le pire des déserts, la nature est présente, que ce soit sous forme d'une plante résistante ou une mousse, ou un lichen, un insecte microscopique... Elle est partout...
"-Pourquoi vous me dites ça ?
"-Pour que vous vous rendiez compte que tout est lié... et que si la nature avait vraiment une conscience...
"-... il se pourrait que je ne sois pas ici par hasard ? C'est ça que vous voulez dire ?
Castiel haussa les épaules.
"-Allez savoir...
Se regardant un instant sans un mot, ils ne purent s'empêcher de se sourire.
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Puis Castiel détourna brusquement les yeux.
"-Oh ! En voilà un !
Faisant quelques pas sous le regard curieux de Dean, Castiel se baissa, ramassa quelque chose dans l'herbe avec rapidité mais délicatesse de ses deux mains et vint de rasseoir auprès de lui sur le banc.
Tourné vers lui, ses mains unies entre eux comme s'il y cachait un trésor, Castiel lui sourit et Dean se pencha pour voir ce que renfermaient ses mains, alors qu'il les ouvrait lentement en coupe.
"-Diaethria Dymea, le papillon 88. Chuchota-t-il.
"-WOW il est beau ! Et puis c'est vraiment dingue ces chiffres sur ses ailes ! Dit Dean en tendant son index vers le papillon noir et blanc taché de rouge vif.
"-Non attention il est très far..ouche... Finit Castiel dans un souffle en regardant Dean se redresser et amener devant ses yeux, le papillon qui contre toute attente ne s'était pas envolé et se trouvait à présent sur son doigt...
"-Salut ! Dit Dean au papillon.
"-Alors ça aussi c'est dingue !
"-De quoi ?
"-Pas d'affinités avec les animaux vous disiez ? Dit Castiel dans un sourire épaté.
Dean le regarda curieux.
"-Ce papillon est une espèce très craintive, d'où sa rapidité de vol, il est très farouche ! Et faire ce que vous êtes en train de faire est complètement... inattendu. Finit Castiel en se rapprochant plus près quand le papillon ouvrit ses ailes, découvrant leur face cachée, entièrement noire et ornée d'une bande bleu métallique. De mieux en mieux. Dit-il tout bas en le scrutant, sa tête au dessus du papillon et tellement près de Dean que ce dernier pouvait sentir l'odeur de ses cheveux.
Déglutissant malgré lui, Dean resta tout de même concentré sur le papillon, mais cette promiscuité soudaine entre eux fit accélérer les battements de son coeur sans qu'il puisse y faire quoi que ce soit.
Lui qui ne voulait pas se rapprocher de ce mec se sentait flancher...
Oh oui bordel de merde il était en train de perdre...
Puis tout à coup, Joy qu'ils n'avaient pas vu approcher, donna un coup de museau dans la main de Dean, faisant envoler le papillon et ils se retrouvèrent face à face.
La distance entre leurs visage devenue infime, ils se regardèrent quelques secondes... il aurait suffit de pas grand chose... pas grand chose...
Mais s'éloignant tout deux d'un même mouvement, ils se détournèrent de l'autre, troublés et Castiel leva le nez, inspirant l'air.
"-Il faut qu'on rentre !
Dean le regarda étonné de sa décision soudaine.
"-Vous sentez ? Dit-il en inspirant à nouveau.
Dean huma l'air à son tour.
"-Ozone ?
"-Oui, un orage va éclater, il faut qu'on parte.
Dean acquiesça et ils se levèrent.
Dean le regarda ramasser son sac et le mettre sur son épaule avant de le suivre.
"-Joy, guide nous ! Dit Castiel au Puma.
Le félin prit alors une direction et ils lui emboîtèrent le pas.
Puis Dean jeta un dernier coup d'oeil sur les lieux, derrière lui et stoppa.
"-Où sont passés tous les papillons ? Dit-il en constatant qu'il n'y en avait plus un.
"-La haut. Dit Castiel en se postant près de lui à sa droite, pointant du doigt les innombrables papillons qui s'étaient tous regroupés sous le dôme que formait les branches de l'arbre sacré, formant une énorme écharpe grouillante.
"-Ils ont sentit l'orage aussi ?
"-Oui, partons vite ! Dit Castiel, pressant son épaule pour l'inciter au départ.
Et Dean grimaça, quand la pression de sa main sur lui provoqua une douleur jusqu'à son cou.
Et posant sa main gauche sur son épaule, sur celle de Castiel qui y était toujours, il ferma les yeux.
"-Qu'est ce qui se passe ? Demanda Castiel inquiet, en récupérant sa main.
"-J'ai mal. Dit-il en grimaçant d'avantage, c'était léger depuis ce matin, mais là tout à coup...
"-C'est votre blessure ?
"-Je crois oui, mais ça irradie jusqu'à mon épaule maintenant.
"-Faites voir. Dit-il en s'approchant tout près, sans attendre une quelconque réponse et tirant tout de suite sur le col de son tee-shirt.
Dean ne bougea pas, le laissant faire et Castiel fronça le front.
"-Merde ! C'est pas normal !
"-Quoi ?
"-L'infection s'est propagée.
"-Comment ça se fait ? Et si vite !
"-J'en sait rien. Rentrons vite l'orage se rapproche ! Dit-il alors qu'un grondement de tonnerre se faisait entendre au loin.
Dean acquiesça et ils se remirent en marche, rejoignant Joy qui les avait attendu patiemment.
../..
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Coupure de mi-journée... il est à peu près midi...
... Comment vous trouvez mon Amazonie ? ^^ NE ME PARLEZ PAS D'AVATAR ! Merci ^^
Il se passe des choses étranges... et ils n'ont pas finit d'en voir de toutes les couleurs et je ne parle pas uniquement des papillons ^^
Ils sont irrémédiablement attirés l'un vers l'autre, comme des papillons vers la lumière, oui encore les papillons ^^ et Mère Nature n'a pas finit de toute faire pour qu'ils cèdent à la tentation ;-)
Mais quand vont-ils enfin se décider ?
