Hello Strangers (for the last time)
Aujourd'hui nous fêtons la fin de "Not So Secret Identity". Ce fut une belle aventure que j'ai adoré écrire. Le coffee shop était vraiment une idée que je voulais développer. L'idée m'avait frappée un jour en me disant "Je veux une Max qui donne des noms de super-héros et une Victoria qui veut lui adresser la parole et juste connaître son vrai nom... mais qui galère à mort". Et comme toujours, je suis incapable d'avoir qu'une seule idée pour écrire un vrai OS de 10 pages. Il faut toujours que je m'emballe.
(je ne parle pas de mes discussions avec Onigiri's Face. On a réussi à créer 8 versions alternatives à "Secret Identity". De la folie.)
Bref.
Après une bonne délibération (on aurait dû se filmer pour faire un podcast). Je vais annoncer la vainqueur de ce concours *roulement de tambours* j'ai le plaisir de t'annoncer IRUTZENCRE que ta photo remporte le concours de "Héros du Quotidien". Je l'afficherai certainement sur mon insta' avec un lien d'auteur. Tu pourras me demander le OS que tu veux (avec Taylor si tu veux xD). Je remercie tous les participants au concours, les photos nous ont fait bien délirer. Un big up à la personne qui a envoyé un "Doctor Strange" ! J'apprécie xD
Dans tous les cas, je vous souhaite une bonne lecture et je disparais dans un nuage de fumée *NINJA*
Kiwi
EPILOGUE
Dix ans plus tard
Le sas vitré principal portant les initiales bleues de JFK s'étendait sur une trentaine de mètres de longueur. Fait de verre renforcé, il protégeait la zone d'arrivée des bagages des passagers en provenance d'Amérique du Sud; et s'il avait été vide une seconde plus tôt, il se remplissait désormais d'une foule de gens pressés en tout genre. L'aéroport de New York, célèbre pour sa plateforme tournante, était une vraie fourmilière à toute heure du jour ou de la nuit. On assistait en ces lieux à la diversité à son sens le plus large du terme. Et d'une manière presque violente pour les yeux, les couleurs des chemises de vacances à fleurs et les bronzages plus rouges que marron envahirent le champ de vision d'une grande blonde qui patientait.
Se démarquant de par ses vêtements de haute couture, Victoria Chase, perchée sur des talons aiguilles à deux cent dollars signés Jimmy Choo, se mit malgré elle sur la pointe des pieds. Elle guettait un visage bien connu parmi la marée humaine. Un visage parfait – de son point de vue biaisé et subjectif – presque angélique avec son trait attendrissant de malice. Aussi niais que cela puisse paraître, elle fondait encore et toujours devant les multiples taches de rousseurs qui traversaient son arête nasale, renforçant son soupçon d'innocence. Victoria savait qu'elle n'allait pas tarder à émerger. Devant les mouvements incessants des voyageurs fraîchement arrivés, son cœur se mit à battre la chamade. Elle avait beau avoir de l'argent, de l'allure parmi ces prolétaires, elle ressemblait à n'importe quelle personne amoureuse en attente de retrouver sa seconde moitié. Une figure invisible parmi tant d'autres. Pourtant elle s'en moquait bien. Elle n'était pas là pour parader. Elle était là pour quelqu'un d'autre. Et, à la simple idée de contempler son regard océan dans lequel elle n'avait pas pu puiser sa force vitale depuis trois semaines, ses entrailles se tordirent d'appréhension. Pourquoi ne sortait-elle pas ? Etait-elle bien montée dans l'avion ? L'avait-on empêché de prendre son vol pour une raison quelconque ? Et si c'était le cas, était-elle toujours coincée à Bogota ?
En l'espace de cinq secondes qui auraient très bien pu être cinq heures, Victoria se mit à imaginer le pire. Peut-être que la châtain s'était faite arrêtée par les forces de l'ordre. Peut-être qu'elle avait été malade durant le vol et était extraite sur un brancard à ce moment même. Mon dieu... et si c'était une crise cardiaque ?... des horreurs similaires eurent le temps de se frayer un chemin dans son esprit jusqu'à ce qu'une silhouette familière n'émerge des portails de sécurité. Son menton, baissé en direction de son bagage à main, se releva pour scanner la foule du regard. Elle cherchait quelqu'un. Elle la cherchait elle. Victoria s'arrêta de respirer alors que son corps de mettait automatiquement en mouvement pour la rejoindre. Elle était là. Elle était bien là.
Maxine.
Tournant la tête de droite à gauche, Max aperçue enfin la figure élancée qui avançait dans sa direction. Un sac Louis Vuitton pendu à son bras, une tenue impeccable malgré la chaleur du mois d'août, elle était égale à elle-même. Max se fendit d'un immense sourire rayonnant alors que son ex-ennemie de Blackwell en faisait de même. Ciel qu'elle aimait son sourire avec ses petites fossettes parfaites. La petite hipster ne perdit pas une seconde. Accélérant le pas à la limite de courir, elle combla les mètres qui les séparaient encore pour se jeter dans les bras de Victoria et la laisser l'enserrer, la faire prisonnière de son corps. En réponse, elle captura ses épaules pour resserrer son étreinte en enfouissant son visage dans son cou. Le parfum ambré et floral qu'elle connaissait depuis des années emplit tendrement ses narines et elle se sentit enfin chez elle. Elle relâcha la tension du voyage. Victoria était son foyer. Max inspira son odeur avec le contentement d'une personne qui se sentait entière pour la première fois depuis longtemps.
- Bonjour, hipster, l'accueillit la blonde dans un français toujours aussi séduisant.
- Bonjour à toi !
Victoria esquissa un sourire sans pour autant relâcher sa prisonnière. Elle était fière de voir que Max avait réussi à retenir au moins le minimum syndical des salutations françaises. Il y avait du progrès. C'était pas mal en dix ans.
- Tu as fait bon voyage ? finit par demander la blonde, les yeux fermés, profitant du contact.
- Si on oublie la bouffe infâme dans l'avion, ça allait.
- Il faut toujours que tu trouves à te plaindre…
- Non sérieusement.
- Tu fais sonner ça de manière si dramatique… fit-elle en roulant des yeux.
- C'était presque pire que ta cuisine, s'amusa la petite hipster en s'écartant juste assez pour admirer le regard de jade qui s'assombrit sous le froncement de sourcil réprobateur de la concernée. Hahaha, je plaisante ! Tout s'est bien passé, rassure toi.
- Je me suis fait un sang d'encre pour toi et tu oses me critiquer à peine arrivée… grogna-t-elle. Merci pour ton ingratitude. La prochaine fois que tu me demandes de cuisiner, je saurais m'en rappeler.
Pour toute réponse Max captura ses lèvres dans un petit rire qui tira un sourire soulagé à son opposante.
- Ravie de vous revoir Mme Chase, sourit tendrement la châtain, vous et votre froncement de sourcil légendaire.
- Plaisir non partagé, Mme Chase, répondit Victoria du tac-o-tac en accompagnant sa réplique d'un nouveau roulement d'yeux exaspéré. Crois-moi, si les FARCS t'avaient enlevée pendant que tu t'amusais dans la jungle, sache que je n'aurais pas levé le petit doigt pour payer ta rançon.
Max déposa un nouveau baiser sur ses lèvres avec un petit air mesquin.
- Je ne te crois pas une seconde. Outre mes beaux yeux, tu as besoin des clichés que je te ramène pour faire tourner ta galerie.
- Je trouve que tu t'avances beaucoup.
- Tu ne convaincs personne, Vic. Le nombre de photos de moi exposées dans cette galerie parle de lui-même.
Victoria chassa sa réplique d'un mouvement de balayage du menton, ses mains toujours occupées à tenir Max contre elle.
- En parlant de galerie, même si j'ai plus envie de savoir comment tu as réussi à survivre sans internet pendant tout ce temps plutôt que parler boulot là tout de suite…
Max esquissa un rictus amusé qui n'empêcha pas la blonde de poursuivre sur sa lancée.
- Tes photos ont intérêt à être aussi bonnes que tu le prétendais hier soir au téléphone. J'ai déjà contacté plusieurs de nos contributeurs pour les prévenir qu'une nouvelle expo verra le jour le vingt-cinq du mois prochain. Ils sont impatients d'avoir un aperçu photo des dernières tribus indigènes d'Amazonie. Et d'avoir ta version des faits sur leurs conditions de vie, bien évidemment.
- Hahaha ! Arrête de faire style, tu adores parler boulot, s'amusa Max alors que Victoria lui prenait la main pour la guider vers la voiture qui les attendait à l'extérieur. Mais ça m'intéresse plutôt d'avoir ton avis, à toi, dessus.
- Comme si tu pouvais échapper à ma critique, répliqua la blonde avec un sourire en coin qui signifiait qu'elle savait déjà que ses photos seraient parfaites.
- Une critique qui aurait été plus efficace si tu m'avais accompagnée pour voir ces gens de tes propres yeux.
- Et dormir dans la boue, les sangsues et des huttes sans eau courante ?... Maxine, tu me connais mieux que ça, j'espère…
- Ah bah ça. Tu es la Reine des Drama Queens… A ce niveau-là, c'est un art.
A cette réplique, Victoria tourna la tête juste assez pour lui adresser un clin d'œil alors que le chauffeur de la blonde sortait du véhicule pour leur ouvrir la porte. Il les salua toutes les deux poliment, échangeant au passage une petite plaisanterie avec la brune sur son bronzage nouvellement acquis. Toujours professionnel malgré le fait qu'il les connaisse depuis plus de trois ans, il attendit qu'elles se soient engouffrées à l'arrière pour repartir s'installer derrière le volant. La voiture était une berline noire assez passe-partout aux vitres teintées. Commode et discrète, elle servait généralement aux déplacements quotidiens de la riche héritière. Victoria s'en servait pour aller de leur appartement au Chasefield Open Space, leur galerie d'art au centre-ville. Victoria, d'ailleurs, ne put s'empêcher d'arborer un sourire en coin sarcastique en pensant au nom « Chasefield ». Cette combinaison de leurs noms de famille pour en former un nouveau était un véritable doigt d'honneur à sa propre famille qui n'avait jamais approuvé son choix de compagne.
(Flash-back, dix ans plus tôt)
Victoria raccrocha le téléphone qu'elle tenait dans sa main avant de l'envoyer bouler sur son lit dans un accès de colère. Le cœur bondissant dans sa poitrine dans un mélange de rage et de peine, elle se sentait prête à étouffer.
- Vic ?... Ca va ? S'inquiéta Max qui avait suivi tout l'échange entre sa mère et elle mais seulement depuis le côté de Victoria.
Une grande partie des informations lui manquait, mais à voir l'état dans lequel elle était, Max ne doutait pas une seconde que ça s'était mal passé.
- Non. Ça ne va pas.
La châtain s'approcha doucement mais avec fermeté de sa petite amie pour l'obliger à lui faire face et l'attirer contre son corps. L'action était peut-être autoritaire, mais elle savait que ça l'aidait à se calmer. Et d'ailleurs, Victoria se laissa faire malgré sa frustration. Elle se laissa envelopper dans ses bras jusqu'à abandonner sa tête au creux de son cou.
- Qu'est-ce qu'elle t'a dit ?
Un silence lui répondit tout d'abord, entrecoupé par la respiration forte de la blonde qui essayait de se calmer. Tous ses muscles étaient tendus, presque tétanisés par l'effort.
- Elle n'a rien dit à propos de la vidéo, mais je sais qu'elle l'a vue… finit-elle par dire, le corps tremblant de colère. Sinon pourquoi voudrait-elle subitement que je change d'école pour retourner en internat à Seattle ?...
Max se crispa à son tour en apprenant la nouvelle.
- Quoi ?!... Elle veut que tu changes d'école ? Comme ça ?
- Oui… répondit sombrement la blonde. Elle a évoqué l'excuse d'un meilleur cursus de photographie à la Art Private School là-bas. Mais… ça coïncide bien trop avec la publication de la vidéo et de notre photo il y a une semaine…
Victoria se mit à rire dans un mélange d'hystérie colérique et de déception. Tout son corps qui retenait une anxiété profonde de plusieurs jours craqua pour de bon. Elle en avait marre. Elle ne pouvait plus prétendre que tout cela lui passait au-dessus.
- Je ne sais même pas pourquoi ça me surprend… C'était obligé que ça se passe comme ça. C'était obligé qu'elle ne m'accepte pas. Je le savais !
Max la serra plus fort contre sentant soudainement des larmes glisser contre le bas de sa mâchoire. Elle se sentait impuissante. Faible contre le destin familial de l'Empire Chase.
- Je ne te laisserai pas partir, murmura-t-elle. On va trouver une solution.
Victoria soupira dans un amusement dépourvu de la moindre chaleur.
- Tu as intérêt à tenir cette promesse, Max.
La petite hispter serra les dents. Elle n'avait pas le droit de fléchir maintenant, Victoria avait besoin d'un pilier auquel se raccrocher. Elle ne pouvait pas montrer ses craintes.
(Fin du Flash-back, retour au présent)
L'homme, du nom de Marc, rattacha sa ceinture et jeta un regard au couple assis sur sa banquette à travers le rétroviseur intérieur.
- Où est-ce que je vous dépose, mesdames ? demanda-t-il avec un sourire galant.
Victoria dont la main gauche ornée d'un anneau simple en or était toujours entrelacée avec celle de Max, se tourna vers sa femme pour lui faire suivre la question. Elle la laissait décider. Outre le fait qu'elle voulait lui faire plaisir pour son retour, elle aimait la voir exprimer son opinion. Depuis le temps, Victoria avait appris à se fier à la sagesse de la petite châtain, son instinct imparable, et… Max le savait, mais la blonde ne pouvait s'empêcher de le penser à chaque fois qu'elle la regardait : elle l'admirait pour sa bonté innée qui lui faisait faire les bons choix. Une bonté qui rayonnait sur elle chaque jour et l'avait faite évoluer et avancer. Elles avaient affronté les épreuves ensemble. Elles avaient tenu bon, bien qu'elles se soient disputées des dizaines de fois et séparées une fois sur une bêtise, sept ans plus tôt. Victoria l'aimait comme au premier jour. Et elle savait que c'était réciproque au sourire qu'elle voyait se dessiner sur les lèvres de Max en cet instant. Leur demande en mariage ne s'était d'ailleurs pas faite comme la blonde l'avait prévu.
(Flash-back, trois ans plus tôt)
Victoria ouvrit la porte de leur appartement avec un petit soupir fatigué. Son téléphone dans une main, elle essayait d'obtenir les droits sur une exposition avec un galeriste mexicain. Et ce n'était pas gagné. L'homme à l'autre bout du fil accordait peu d'importance au nom Chase et voulait une garantie de promotion qui frisait l'indécence. Lassée de tourner en rond depuis une demi-heure, Victoria assura à son contact qu'elle ferait le nécessaire pour contacter le service de communication avec lequel elle travaillait et qu'elle lui enverrait le lendemain un plan d'action avec un devis.
Elle raccrocha en se pinçant l'arête du nez dans un tic d'exaspération.
- Max ? Tu es là ?... Je suis rentrée, appela-t-elle en se déchaussant.
Aussitôt, une petite tête châtain apparut depuis la porte de la chambre avec un sourire qui sembla chasser sa fatigue.
- Tu rentres tôt, s'amusa-t-elle en s'approchant. Et tu as l'air exténuée.
- C'est toi qui m'as demandé de me dépêcher, je te rappelle.
- Je ne suis pas habituée à ce que tu m'écoutes.
Tout en parlant, la jeune photographe s'était approchée pour glisser ses bras autour de sa compagne et guider son corps vers le sien. Victoria se laissa faire, se penchant juste assez pour échanger un baiser de retour à la maison qui lui assura qu'elle était chez elle pour de bon.
Elles restèrent dans les bras l'une de l'autre pendant quelques instants, se ressourçant silencieusement dans le puit de force qu'elles étaient l'une pour l'autre. Victoria déposa même son front contre l'épaule qui était pile à la bonne hauteur pour l'aider à se décontracter. Et Max porta sa main à sa nuque pour la masser du bout des doigts.
La blonde soupira d'aise avant d'inspirer profondément le parfum qui lui avait presque manqué depuis le matin même.
- Ca fait du bien d'être chez soi.
Max se permit un petit rire.
- Tu dis ça parce qu'on ne s'est pas encore disputées sur les photos qu'on va exposer la semaine prochaine.
- Me dis pas que tu en as pris de nouvelles ?... répliqua la blonde, la rejoignant dans son rire communicatif.
- Oh que si ! Et je veux que tu m'aides à les trier.
Victoria releva sa tête, la gardant à seulement quelques centimètres du visage de celle qui avait bouleversé toute sa vie. Un visage armé d'un sourire qui avait rendue son quotidien si ce n'est sa personne meilleure. Elle l'observa un instant en toute quiétude; détourant du regard ce faciès aux multiples expressions dont elle ne pouvait se lasser. Chaque jour, il l'inspirait un peu plus dans son métier de photographe.
- Okay, montre-moi ça, finit-elle par dire en déposant un baiser sur sa joue.
Se détachant de leur embrasse, Max guida la riche héritière vers le canapé de leur salon où une série de polaroids étaient éparpillés sur la petite table basse.
- Assis-toi, lui intima la châtain avant de s'asseoir à ses côtés.
Victoria obéit, portant instantanément son regard sur les clichés imprimés sur papier glacé. Sa curiosité avait remplacé sa précédente fatigue, et c'était désormais avec son habituelle passion pour la photographie qu'elle se laissait glisser dans l'univers rétro de Max.
- Euuh… hésita-t-elle en détaillant chaque prise.
A première vue, ces clichés n'avaient rien d'extraordinaires. Ils étaient même vraiment pas terribles si elle se montrait honnête. Ne collaient pas du tout avec le style poétique de la châtain. Et Victoria s'apprêtait à lui en faire la remarque avec tout le tact dont elle était capable quand soudainement quelque chose lui sauta aux yeux.
Elle se redressa sur ses jambes pour prendre de la hauteur et visualiser l'ensemble avec plus de recul.
- Ne me dis pas que…
Max esquissa un sourire mais la blonde ne le vit pas. Son regard parcourait les photos dont chaque objet central formait des lettres de manière assez artistique. Cela pouvait être un ensemble d'objets, un paysage avec des branches savamment focalisées, des bâtiments pris selon un angle spécial. Et ces lettres se suivaient pour former des mots au gré des photos.
- Veux-tu m'ép… lu Victoria en déchiffrant la suite de photos avant de s'arrêter, comprenant où tout cela était en train de la mener. M'épouser…
Son dernier mot était sorti dans un souffle à peine murmuré qui semblait avoir vidé ses poumons de tout l'oxygène qui s'y trouvait. Hébétée comme ayant été foudroyée sur place, elle fixait la chaîne de photos comme si elle n'en croyait pas ses yeux. Et devant son absence de réponse, Max commença à se tortiller de gêne et d'appréhension.
- Je sais que c'est cliché et nul, mais… Victoria ?... Est-ce que ça te dirait de porter cette bague ? ajouta-t-elle en brandissant un petit objet, son regard captant enfin celui qui s'était tourné vers elle.
La blonde la regarda encore de longues secondes, les yeux écarquillés dans un air un peu stupide – même si Max ne lui répéterait jamais – incapable de former un mot ou même de retrouver l'usage de la parole. Sa bouche s'ouvrit puis se referma et plus l'attente perdurait, plus Max ne pouvait s'empêcher de sourire. Patiente et déterminée à la laisser procéder à la remise en place de ses pensées.
- Tu es vraiment une foutue, hipster, finit-elle par dire.
- Et tu te vois passer le reste de ta vie avec au risque de te faire influencer ?
Victoria se pencha pour s'emparer des lèvres de son opposante qui l'accueillit avec joie.
- Oui. Mille fois oui.
Son rire à cet instant marqua Max à jamais, et elle se fit le devoir de l'entendre à nouveau.
(Fin flash-back)
- Il y a un endroit où tu voudrais aller avant de rentrer à la maison ?
- Le Starbucks de la 57ème ? sourit la reporter en dévoilant une rangée de dents blanches. Je t'avoue qu'au fin fond de l'Amazonie, je n'ai pas vu la couleur d'un café potable. Ni d'un muffin…
Victoria roula des yeux, amusée cette fois-ci.
- Tu n'as pas plus ringard ?...
- Quoi ? Ca me rappelle toujours notre première rencontre, houleuse d'ailleurs, à l'époque où tu étais une sale gosse de riche imbue d'elle-même, rit-elle avec un sourire narquois.
Cela lui attira un énième soupir exaspéré.
- Très bien, céda-t-elle dans une fausse tentative de rébellion. Va pour un cappucino. Mais interdiction de donner un nom de super-héros au comptoir, tu m'entends ? Je refuse que tu m'affiches avec ton côté geek.
- Quoi ? Mais pourquoi ?! C'est justement le principe. Et puis, tu peux dire ce que tu veux, de nos jours, le geek c'est chic.
- Tu es ridicule.
- Tu n'es pas drôle, fit-elle en faisant la moue.
- Mais c'est pour ça que tu m'aimes.
Max sourit tendrement avant de guider la blonde jusqu'à ses lèvres en caressant sa joue avec une affection infaillible.
- Malheureusement, oui. Je t'aime, Chase.
So turn it on, we can go wild
If it's what you want, fire at me
I can't bear to let you go
So keep on throwing your sticks and stones
I'd rather fight with you all night, than never have you in my life
Merci encore d'avoir pris le temps de lire.
Le Maximum Victory est ma drogue. Dans ce générique de fin, je remercie Max d'être une geek qui me permet d'exploiter mes talents de super-héros et Victoria une bitch qui a réponse à tout ! (Taylor on t'aime !)
