Stiles et la bête
Hello les Fangirls and boys !
Voici la suite de ma fanfiction, encore une fois, je tiens à dire merci à tous ceux qui ont mis cette histoire dans leurs favorites et à tous ceux qui me lise.
Résumé : Ceci est une réécriture de La belle et la bête (la version de Disney of course, y a-t-il vraiment une autre version qui compte ? ^^). Stiles apprend que son père, par un concours de circonstances, se retrouve pris au piège dans le manoir des Hale au cœur de la forêt de Beacon Hill. De nombreuses légendes courent au sujet de ce manoir maudit, Stiles doit aller au secours de son père.
Note : Je dois vous avertir que le Sterek sera un peu léger et qu'il faut attendre un peu avant qu'il pointe le bout de son nez. (Quand je serais grande j'écrirais peut-être un truc plus explicite ^^)
Chapitre 5 :
Désormais, Stiles vivait quasiment exclusivement dans la gigantesque bibliothèque des Hale. Il était obsédé par ses recherches. Il aurait presque pu demander à ce qu'on lui installe un couchage dans cette pièce. Laura et Cora passaient régulièrement lui rendre visite. L'aînée lui apportait de précieux conseils sur l'ouvrage où il pourrait trouver réponse à sa question du moment. Question qui changeait environ tout les quarts d'heures, réponse ou non. Elle venait aussi le soir avec une bougie lui exhorter d'aller se coucher. Cora, elle, venait se plaindre de son ennui. Elle s'affalait sur une chaise, geignait à propos de cet endroit si morne, tentait de convaincre Stiles de sortir faire un tour avec elle, puis partait résignée après un énième refus.
Mais, celui qui lui tenait le plus souvent compagnie, était Derek. Il ne disait pas grand chose. Il était là tout simplement. Stiles s'était habitué à sa présence à ses côtés. Souvent il s'asseyait sur le rebord en pierre de la fenêtre et se perdait dans la contemplation de la vue. Le reste du temps, il s'asseyait en face de Stiles et le regardait travailler ou lisait un livre.
Lorsqu'il décidait d'observer Stiles s'acharner sur les pages et sur ses prises de notes, il dardait sur lui un regard indéchiffrable et pénétrant. Ca avait grandement perturbé Stiles dans un premier temps. Puis, petit à petit, il s'était habitué, même s'il se demandait encore parfois à quoi diable il pouvait penser dans ces moments-là.
Au début de ses investigations, Stiles s'était consacré aux loup-garou. Il s'était dit qu'il serait judicieux de commencer par mieux comprendre la condition de ses hôtes. Aussi, il pensait que mieux connaître leur nature l'aiderait à savoir ce qu'engendrait la malédiction chez eux. Il avait appris notamment que les loup-garou à l'instar de l'animal vivait en meute, d'où l'importance de la famille pour Derek. Il avait aussi découvert qu'il existait plusieurs phases de métamorphose pour les loup-garou, que ces êtres surnaturels pouvaient se changer même lorsque ce n'était pas la pleine lune et de multitudes d'autres informations.
Il y avait surement de nombreux autres faits à connaître mais un évènement imprévu l'avait incité à modifier l'objet de sa quête. Un jour, alors qu'il croulait sous les ouvrages et que Derek s'était assit près de la fenêtre un livre sur les genoux, Laura débarqua dans la pièce faisant claquer la porte. Derek lâcha aussitôt son livre et se leva, marchant à la rencontre de sa sœur. Laura lui appris qu'alors qu'elle se promenait entre les fleurs du parc, elle surprit un bruit qui sortait de l'ordinaire. Elle vit, à l'orée de la propriété des Hale, un homme, un chasseur, elle le sut pour une raison qui paraissait évidente aux deux jeunes gens et complètement obscure à Stiles.
Cette apparition fugace mais soudaine inquiéta étrangement Derek et ses soeurs. Par conséquent, Stiles choisi de trouver tout ce qu'il pouvait sur les chasseurs et plus particulièrement sur les Argent. En effet, Cora lui rappela discrètement, un jour où Derek ne se trouvait avec eux que tout cela était la faute de Kate, elle en était sûre.
Cet après-midi là n'échappait pas à la nouvelle routine du manoir Hale. Stiles était enseveli sous les divers documents qui étayaient son enquête, Laura se baladait dans les jardins, Derek était assis en face de Stiles lisant un roman et Cora trainait quelque part entre les deux passant parfois voir les deux garçons pour exprimer son humeur maussade.
- Saviez-vous que votre arrière grand père William s'était lié d'amitié avec un Argent ?
Derek leva les yeux sans dire un mot mais visiblement intrigué.
- Je suis en train de lire son journal.
- Qu'est-ce que ça dit ?
Sa voix était rauque d'avoir gardé le silence durant longtemps. Stiles jeta à l'homme face à lui un regard inquisiteur.
- Ca explique sa rencontre avec Charles Argent, l'oncle de Gérard Argent l'actuel chef de la famille de chasseurs.
- Lisez-le moi.
- Pardon ? s'exclama-t-il écarquillant les yeux
- S'il-vous plait.
Le regard pénétrant de son vis-à-vis fit fondre ses dernières réticences. Il s'éclaircit la gorge. Il lut à Derek comment son arrière grand père fit le rencontre de Charles Argent. William s'apprêtait à le tuer lorsque Charles lui fit comprendre qu'il n'était pas comme le reste de sa famille. Il ne croyait pas qu'il fallait tuer toutes les créatures surnaturelles. Charles haïssait sa famille. Il abhorrait leur cruauté sans pareille. C'est ainsi que les deux hommes devinrent ami. Charles fuyait sa famille et cherchait un soutient, une personne à qui se confier.
Stiles sauta quelques pages pour atteindre le passage où Charles parlait de Gérard à William. Il racontait qu'il avait été frappé d'horreur lorsqu'il avait surpris son neveu entraîner son frère dans la grotte de coyotes. Il lui avait planté son canif dans le pied pour l'empêcher de fuir et l'odeur de sang avait excité les coyotes affamés. Charles était persuadé que Gérard détestait son frère qui était plus sensible que le reste de la famille et qui fréquentait le fils d'une banshee. Il était sûr que la mort de ce pauvre enfant n'était pas décédé à cause d'un accident.
Après avoir raconté tout cela à Derek, la voix de Stiles était rauque et ressemblait un peu à celle de Derek. La lumière naturelle avait diminué, la bougie que Derek avait allumé sans qu'il ne s'en rende compte était déjà bien consumée.
- Je crois que cela suffira pour aujourd'hui. Je vais vous chercher un verre d'eau.
Derek se leva et se dirigea vers la sortie. Arrivé sur le pas de la porte, il se retourna.
- Merci. murmura-t-il
Etrangement, Stiles se sentait troublé. Il était dans cet endroit depuis maintenant plusieurs jours, il ne saurais dire combien exactement, et cet homme restait un complet mystère pour lui. Il n'aurait su dire si c'était son regard, son attitude introverti ou sa bestialité, quoi qu'il en soit il ne cessait d'être surpris par sa manière d'agir. Pas en mal, simplement pris au dépourvu. Il ne savait jamais comment réagir. Mais, d'une façon encore plus inattendue, il se sentait bien en sa présence, apaisé en quelques sortes.
Il secoua la tête dans le but, sans doute vain, de cesser de s'embrouiller dans ses pensées. Il referma certains des livres ouverts sur la petite table qui lui servait de bureau. Ses yeux le piquaient tout à coup, il se sentait très fatigué. Il serra les paupières. Sa tête devint lourde. Il décida de la poser sur la table juste quelques secondes …
XXX
Sa tête bringuebalait doucement se cognant parfois contre quelque chose de ferme. Il y avait tout près de lui une source de chaleur. C'était agréable, doux et rassurant. Il prit conscience qu'il avait les yeux fermé mais il ne voulait pas les rouvrir tout de suite, il souhaitait profiter de cette sensation. Cependant, petit à petit son esprit émergeait des limbes du sommeil et il prenait conscience de la situation. Le frottement contre sa joue devait être, selon toute vraisemblance, un vêtement. La chaleur ne pouvait être que le corps d'une personne qui le portait. La position de son corps ne faisait que corroborer cette hypothèse. Lorsque sa tête basculait légèrement vers la droite et qu'il sentait sa joue frotter sur le vêtement, il percevait une odeur qui lui fit penser à un jour de pluie dans la forêt avec une légère touche de lavande. Derek, il était sûr d'être porté en ce moment même par Derek. Il avait dû s'endormir dans la bibliothèque et quand le jeune homme était revenu il avait dû décider de ramener le dormeur dans ses quartiers.
Stiles avait toujours les yeux fermés. Il pouvait sentir les bras musclés de Derek dans son dos et sous ses genoux. Il devinait qu'ils étaient en train de monter un escalier. Il semblait raide et en colimaçon. Surement celui qui menait au couloir où se situait sa chambre. Puis, quelques minutes après avoir fini de grimper les marches, il perçu que Derek le déposa sur son lit. Il plaça la couverture sur lui. Stiles, qui faisait toujours semblant de dormir l'entendit murmurer :
- Vous ne devriez pas vous épuiser autant avec ces bouquins tout poussiéreux. Nous ne demandons pas cela.
- Je le sais. Répondit-il dans un souffle luttant pour ne pas desserrer les paupières.
- Nous … Je ne mérite pas cela…
Une immense peine s'abattit sur Stiles. Comment Derek pouvait-il à ce point se haïr ? Comment pouvait-il juger qu'il ne méritait pas qu'on l'aide ?
Après ces mots, il avait quitté la chambre, silencieusement, comme à son habitude, laissant Stile seul et affligé par la détresse de Derek. Il ne voulait plus que son ami - car oui, il s'était attaché à cet homme énigmatique - souffre autant. Il voulait revoir son sourire.
XXX
Il avait neigé. Un épais manteau blanc recouvrait tous le parc. C'était un spectacle magnifique qui envoutait Stiles. Il ne se lassait pas de le regarder par chacune des fenêtres qui bordaient son chemin. Même lorsqu'il se trouvait dans la bibliothèque, son regard était irrémédiablement attiré par le paysage. Il faut dire que c'était un phénomène assez rare dans la région. Il n'avait donc pas l'habitude de le contempler.
Derek finit par voir son petit manège. Il se leva.
- Venez. Intima-t-il avec sa simplicité usuelle.
- Pardon ? Mais où ça ?
- Dehors évidement.
Stiles ne bougea pas, ne comprenant pas trop ce qu'il se passait, mais Derek le saisit par le bras pour l'attirer à sa suite.
Bientôt, ils se retrouvèrent dans le parc marchant côte à côte. Stiles avait revêtu la veste en laine qu'on lui avait prêter. Derek portait un long manteau de cuir qui tombait parfaitement sur ses épaules larges. Stiles ne put s'empêcher de se faire la réflexion qu'il avait fière allure.
Ils cheminaient en silence. Par moment leurs épaules se fraulaient. Il faisait froid mais le soleil d'hiver chauffait leur peau. Ils savouraient la vision de ce paysage féérique. Ils s'émerveillaient à nouveau comme des enfants. Stiles jetait régulièrement des regards sur l'autre jeune homme, il jubilait intérieurement de le voir si paisible pour une fois. Il n'avait pas son air mi songeur mi triste habituel. Comme le plus jeune, il appréciait le spectacle.
Quand ils passèrent devant des buissons dont les branches croulaient sous le poids de la neige fraîche, Stiles tendit la main pour sentir le tapis blanc fondre au contact de ses doigts. Soudain, une idée germa dans son esprit espiègle. Une œillade dérobée à son ami lui apprit que le plus vieux était absorbé dans la contemplation de la forêt à l'opposé de Stiles. Il marchait mécaniquement, l'attention accaparée par la vision de l'orée du bois. Stiles ralentit, se pencha attrapa une poignée de neige qu'il tassa entre ses mains. Lorsqu'il obtint un semblant de boule compacte, il la lança en direction de Derek.
Le projectile atteignit sa cible à l'arrière de la tête. Aussitôt, Derek fit volte face, les yeux écarquillés. Stiles eut un rire franc et partit en courant le plus loin possible de Derek, fuyant d'éventuelles représailles. Il n'en fallut pas plus pour que Derek, qui possédait des sens particulièrement développés, confectionne à son tour une boule et la lance en direction du farceur qui avait lancé les hostilités. Evidemment, il toucha Stiles en plein milieu du dos.
Ce dernier se mit à couvert derrière un arbre ramassant de la neige au passage. Il décala légèrement sa tête pour viser lorsque qu'un missile l'atteint en pleine tête. Une fois le poudreuse retombée de son visage il distingua parfaitement le petit sourire satisfait de Derek. Il opta pour l'effet de surprise. Il couru droit sur Derek pour lui écraser une boule dans le cou. Celui-ci grogna et se lança à la poursuite de Stiles.
Dans sa course effrénée, le plus jeune reçut une boule dans l'épaule, mais elle avait été lancée avec tant de force qu'il bascula la tête la première dans un monticule de poudre blanche.
Derek se précipita vers lui.
- Stiles, mon Dieu, vous allez bien ?
Le garçon n'avait pas dit son dernier mot. Il tira la main de Derek en roula l'entraînant par terre à sa suite. Il s'en suivit une roulade sur plusieurs mètres avant que Derek ne les stoppent dans leur élan. Il était au dessus de son cadet, immobilisant ses poignets au sol dans le but d'avorter toutes tentatives. Il souriait.
Cette vision enchanta Stiles. Il avait réussi, pendant quelques minutes son ami avait délaissé sa culpabilité. Cependant, le regard intense de Derek le ramena sur Terre. Il sentit son ventre lui faire mal, mais ce n'était pas une douleur vive et désagréable plutôt une sensation étrange. Il frissonnait mais il doutait que cela soit dû au froid. Il était de plus en plus troublé alors il dit :
- Vous le méritez Derek, vous et vos sœurs méritez qu'on se démène pour vous.
L'autre le regarda encore de longues secondes avant de se relever. Il tendit la main pour aider Stiles à se relever. Lorsqu'il fut debout. Il grelotta, il était gelé.
- Vous êtes trempé. Vous devez être transi de froid.
Derek se défit de son manteau et le déposa sur les frêles épaules du plus jeune. Celui-ci flottait dans ce vêtement mais il sentait si bon qu'il aurait souhaité ne jamais l'enlever. Derek frotta doucement ses bras pour le réchauffer.
- Nous devrions rentrer avant que vous n'attrapiez la mort.
Stiles hocha la tête mais aucun d'entre eux n'esquissa le moindre geste. Comme s'ils craignaient de briser cet instant fugace. Finalement, l'aîné soupira et pris la main de Stiles pour le mener vers le manoir.
Stiles pensa un instant qu'il allait chérir ce souvenir toute sa vie. Il ne pensa pas qu'on puisse ternir sa si bonne humeur. Il se trompait.
XXX
Lorsqu'ils passèrent la lourde porte, ils furent accueillis par les deux filles qui les attendaient dans l'entrée. Laura avait l'air furieuse et Cora boudait ostensiblement.
- Derek ! Tu es inconscient ? Stiles va attraper froid. Cria-t-elle
- Laura, tout est de ma faute c'est moi qui ai commencé. Rétorqua aussitôt Stiles.
- Quand je pense que je répète à longueur de temps que je m'ennuie ici et vous faîtes une bataille de boules de neige sans moi. Grommela Cora.
Seul Derek ne disait rien. Puis, au bout d'un temps pendant lequel la discussion continuait dans un grand chaos chacun restant sur ses positions sans écouter les autres, il gronda.
- Laura, au lieu de nous réprimander allez chercher un thé bien chaud avec du miel pour notre invité. Cora, arrête de râler et va lui chercher une couverture. Il va s'installer devant la cheminée du grand salon.
Les deux filles ouvrirent la bouche pour protester mais un regard les fit taire et elle partirent exécuter les ordres de leur grand frère.
- Je vais bien, je ne suis pas en sucre. Râla Stiles
Le loup-garou ignora royalement ses protestations et le tira jusqu'à la cheminée. Il poussa un fauteuil pour l'installer devant le feu, força Stiles à s'assoir dedans et le couvrit délicatement de la couverture amenée par la benjamine de la famille. Les gestes de Derek étaient doux, presque tendres. Il tressaillit à son contact. Que lui arrivait-il bon sang ?
Laura lui apporta une tasse de thé fumante qu'il accepta de bon cœur. Ils passèrent un long moment dans ce salon tous les quatre, Derek, Laura, Cora et lui. Ils avaient une discussion plaisante et Stiles se réchauffait peu à peu. Il savoura ce moment paisible entouré de personnes qui lui étaient chères désormais.
Puis, le soir venu, les filles prirent congés. Derek se rapprocha du feu pour en raviver les flammes. Il finit par se retourner, lança un regard dont il avait le secret à Stiles et se dirigea vers la sortie. Mais avant d'y réfléchir, le jeune homme qui était assis dans le fauteuil le héla.
- Derek !
Ce dernier, se retourna, le regarda et attendit la suite. Suite qui ne vint pas. Stiles avait comme de coutume parlé bien trop vite. Ses pensées s'emmêlaient et il ne savait plus par où commencer.
- Auriez vous perdu votre langue ? demanda-t-il un air espiègle dans le regard.
L'autre leva les yeux au ciel. Depuis quand Derek Hale était-il capable de se montrer sarcastique.
- Quoi qu'il en soit, monsieur Stilinski, j'ai peut-être pris peine pour votre condition d'humain qui vous rendait si vulnérable au froid, mais je n'oublie pas que c'est vous qui m'avez attaqué le premier. Et méfiez vous, mon ami, j'ai une excellente mémoire...
Et il laissa Stiles ainsi, éberlué par tant de friponnerie.
XXX
Le lendemain, la routine quotidienne reprit son cours. Cependant, il y avait un changement imperceptible mais dont Stiles se rendit bien compte. Et pour cause, il était le plus à même de le percevoir. Car c'est le comportement de Derek qui s'était modifié. Et plus particulièrement, le comportement de Derek envers lui. Au grand étonnement de Stiles, Derek ne semblait plus aussi morose qu'avant, il plaisantait avec lui, le taquinait, se moquait de lui parfois.
Stiles était heureux de ce revirement dans la façon d'être de Derek. Peut-être que Derek se sentait moins triste. Peut-être qu'il avait mis de côté sa culpabilité. Il supposait que sa blessure ne s'était pas guérie d'un seul coup, mais il avait la faiblesse de penser qu'il avait probablement aidé son ami à passer outre cette négativité.
Quoi qu'il en soit, l'ambiance au manoir était plus joyeuse depuis leur escapade sous la neige. Stiles et Derek passait encore plus de temps ensemble. Stiles se rendit compte qu'il appréciait beaucoup son hôte. C'était un homme drôle, vif, intelligent mais aussi attentif et généreux. Il adorait ses sœurs c'était certain et il le titillait sans cesse en tentant de lui prouver qu'elles le menaient à la baguette.
Stiles n'avait pas pour autant cessé ses recherches. Après avoir récolter le plus d'information possible sur les chasseurs et les Argent, il avait conclu que Kate ne pouvait avoir lancé la malédiction sans avoir une aide extérieur. Il avait lu quelque part que les meutes de loup garou faisait appel à des émissaires druidiques pour tout ce qui avait attrait à la magie. Derek avait alors avancé que les Argent n'auraient pu corrompre un druide. Par contre, il avait révélé à Stiles que ses parents lui avaient déjà parlé des darachs, des druides qui se seraient tournés vers la magie noire. C'est donc en ce sens que le plus jeune avait orienté son étude.
Ce jour-là, il était à la bibliothèque comme souvent. Derek était là lui aussi. Il était assis sur le rebord de la fenêtre en compagnie de Cora qui avait réussi à le convaincre de faire une partie de dame avec elle. Stiles ne pouvait en être sûr, mais il supposait que de ce côté-là aussi, il y avait eu du changement. Il voyait de plus en plus Derek en compagnie de ses sœurs. Il était évident qu'il avait toujours exécuté les quatre volontés des deux filles, ce qui lui valait les moqueries de Stiles. Mais, il subodorait qu'avec toute cette histoire de malédiction, elles avaient préféré laisser leur frère tranquille le temps qu'il se remette un peu de sa culpabilité.
La partie fut vite abandonnée, Cora étant incapable de tenir en place, avait envie de sortir se dégourdir les jambes et Derek, qui avait accepté pour lui faire plaisir, s'ennuyait royalement. Aussi, il n'y eut plus que les deux hommes dans la bibliothèque. Derek, se leva lentement et vint s'assoir en face de Stiles.
- Aurais-je quelque chose sur le visage ? demanda Stiles alors qu'il sentait le regard de l'autre lui bruler le visage
- Comment savez-vous que je vous regarde ? Vous êtes devenu un loup-garou à force d'en côtoyer au quotidien ?
- Je commence à vous connaître.
Sur ces mots, il se leva, partant flâner dans les différents rayonnages. Laura lui avait indiqué un ouvrage en particulier, il voulait mettre la main dessus. Il sentait qu'il touchait tout cela du bout des doigts, il était si proche du but. Et Derek qui le suivait maintenant. Avait-il oublié que c'était pour lui qu'il faisait tout cela ?
Stiles, râlant et ronchonnant, ce qui amusait beaucoup Derek, se dirigea vers une des bibliothèques près de l'entrée. Après quelques secondes à la scruter des yeux, il aperçut le livre qu'il lui fallait trônant sur la plus haute étagère. Il se mit sur la pointe des pieds, étira son bras au maximum, agita les doigts, mais rien n'y fit, il ne pouvait l'atteindre.
- Un poil trop court peut-être ? Ricana le loup
- Aidez-moi donc, rendez-vous utile !
Le prenant au mot, Derek attrapa Stiles par la taille et le hissa à bout de bras vers le livre en question. Stiles sentit sa peau le brûler. Fort heureusement, son hôte ne pouvait voir son visage car la chaleur qu'il lui montait aux joues ne laissait présager aucun doute quand à leur rougeur. Un raclement de gorge de la part de son porteur lui rappela le but de cet ascension. Il tendit la main et, au prix d'un effort certain, il attrapa le dit livre.
Lentement, Derek le fit descendre et le reposa au sol. Seuls quelques centimètres les séparaient l'un de l'autre. Inconsciemment, Stiles avait coupé sa respiration, comme s'il pressentait que ce qui allait suivre allait revêtir une importance capitale. Le jeune Hale retira lentement ses mains des hanches du moins âgé. La caresse que cela produisit sur la peau de ce dernier lui provoqua une sorte de vibration sur son epiderme et, sous le coup de l'émotion, il lâcha le livre qui tomba dans un bruit mat sur le pied de Derek.
Cet évènement sembla rappeler Stiles à la réalité. Il tenta de reculer, se cognant dans la bibliothèque derrière lui, tout en bredouillant des excuses à toute vitesse.
- Vous essayez de me faire mal ? Si c'est le cas, je pensais qu'après avoir répertorié autant d'informations sur notre condition vous sauriez qu'un livre ne sera pas suffisant.
- C'est vous qui me faîtes commettre ces maladresses ! Râla Stiles
- Moi ? Mais je n'ai rien fait !
Derek feignait très mal l'innocence. D'autant plus que comme il l'avait si bien dit, le garçon avait appris de nombreuses choses sur les loups-garous. Par conséquent, il savait qu'il avait pu entendre le trouble physique qu'il avait engendré chez lui. Il écarquilla les yeux en réalisant que Derek s'était forcément rendu compte de sa gêne. Cela le mit mal à l'aise. La perspective que cet homme puisse quasiment lire dans ses pensées le perturba grandement.
Comme pour confirmer ses suppositions, Derek redevint d'un seul coup très sérieux et demanda :
- Est-ce que vous avez peur ? Vous avez peur de moi ?
Une étrange lueur était passée rapidement dans ses yeux mais aussitôt l'aîné retrouva son visage impassible. Stiles décida d'être franc avec lui.
- Je n'ai pas peur de vous, je vous fais confiance. C'est ce que vous pouvez découvrir sur moi rien qu'en entendant mon corps réagir qui m'effraie.
Les épaules du loup-garou se relâchèrent.
- Stiles, je ne suis pas devin. Je peux effectivement percevoir certaine de vos réactions physiologiques mais ce n'est pas pour ça que je sais ce qu'elle veulent dire. La preuve est que je me suis trompé sur votre réaction à l'instant même.
Il lui sourit. Son expression était si douce que Stiles se sentit fondre. Derek leva la main vers son visage les doigts tendus comme pour caresser sa peau, mais il sembla se raviser. Stiles se racla la gorge et retourna s'assoir à sa table de travail, tout tremblant tellement son trouble était grand. Après quelques seconde, Derek le suivit et se réinstalla face à lui.
Le plus jeune se remit à étudier en silence tandis que l'autre jeune homme tournait distraitement les pages du journal d'un de ces ancêtres. Un long moment passa dans le calme. La bibliothèque avait retrouvé son atmosphère paisible coutumier.
Mais la tranquillité des lieux fut troublée lorsque, soudainement, Stiles se leva de sa chaise si brusquement qu'elle se renversa au passage. Il avait porté ses deux mains à sa bouche, il fremissait d'excitation.
- Mon Dieu ! Derek, je crois que j'ai trouvé !
- Trouvé quoi ? répondit-il placidement
Le manque d'enthousiasme de Derek vexa visiblement Stiles qui empoigna le premier livre venu pour le lancer sur son hôte, hôte qui l'évita sans sourciller.
- La malédiction ! Quoi d'autre ? Je crois que la solution est écrite juste là !
Derek ne voulait pas avoir de faux espoirs, cependant la curiosité de fit trop forte. Il se leva pour lire au-dessus de l'épaule de Stiles qui s'était penché sur l'ouvrage salvateur. Stiles suivait les lignes du doigt. Ils lirent à voix basse tous les deux, d'abord, une description assez fidèle des symptômes. Puis, lorsqu'ils atteignirent la partie sur la résolution du sortilège, ils écarquillèrent les yeux. La mâchoire de Stiles tomba à s'en presque décrocher.
A suivre ...
Merci d'avoir lu, j'espère que cette suite vous a plu et rendez-vous la semaine prochaine pour la suite ! (Si vous avez envie d'en lire plus)
A bientôt,
Pommie
