Stiles et la bête

Hello les Fangirls and boys !

Voici la suite de ma fanfiction, encore une fois, je tiens à dire merci à tous ceux qui ont mis cette histoire dans leurs favorites et à tous ceux qui me lise. Et merci beaucoup Ilems pour ton commentaire qui m'a touché droit au cœur (et auquel j'ai pu répondre directement) Ce chapitre est l'avant dernier. C'est presque fini :'(

Résumé : Ceci est une réécriture de La belle et la bête (la version de Disney of course, y a-t-il vraiment une autre version qui compte ? ^^). Stiles apprend que son père, par un concours de circonstances, se retrouve pris au piège dans le manoir des Hale au cœur de la forêt de Beacon Hill. De nombreuses légendes courent au sujet de ce manoir maudit, Stiles doit aller au secours de son père.

Chapitre 6 :

Derek l'évitait. Stiles le savait, il n'était pas dupe. Il le fuyait comme la peste. Il ne comprenait pas pourquoi. Après avoir découvert la façon de se libérer de la malédiction, son ami c'était simplement levé et était reparti sans mot dire. Mais le plus jeune avait eu le temps de voir son visage épouvanté. Ca l'avait un peu blessé pour être tout à fait honnête. Il avait bien conscience que le remède à ce sort maléfique était quelque peu ... inattendu. Mais, il y avait une solution et cela voulait dire qu'ils pouvaient sauver la famille Hale ! N'était-ce pas ce que Derek désirait plus que tout le reste ? Ne voulait-il pas s'ôter un peu le poids de sa culpabilité en libérant ses sœurs ?

Pour rompre cet enchantement perfide, il suffisait que la personne visée qui était condamnée à un visage de bête permanent, dans notre cas Derek, aime et soit aimé d'un non-loup. Pour que le sort soit totalement brisé, un geste d'amour sincère devait être offert. Bon, pensa Stiles, ce n'était pas la mer à boire. Après tout, il y avait un espoir, non ?

Il n'avait jamais été un expert en chose de l'amour. Jusqu'à présent, il n'avait jamais été attiré par une personne en particulier, ni homme ni femme. En dix-huit années d'existence, pas une fois, son cœur n'avait connu cet emballement qui était conté dans les romans pour jeunes filles. Et voilà, que dans ce manoir austère, son cœur avait raté un battement en rencontrant Derek Hale. Pourquoi, il se sentait si troublé en sa présence, lui qui était si bourru, si impassible, si beau, si ... lui. Il n'était pas stupide au point de nier que des sentiments étaient en train de naître en lui. Alors, pourquoi ne pas essayer de sauver cette famille ?

Peut-être parce que Derek l'évitait maintenant...

Une image fugace traversa son esprit. Celle du petit sourire en coin que lui servait Derek quelque fois. Que serait ce sourire si les crocs ne déformaient pas ce visage ?

Il devait le savoir à tout prix. Il devait ...

Il devait trouver Laura ! Elle pourrait l'aider.

XXX

Laura était dans le parc, au milieu des fleurs de sa mère. Allongée sur le sol, elle regardait les nuages au dessus de sa tête. Stiles s'allongea silencieusement à ses côtés. La neige avait fondue, malgré tout le sol restait froid et dur à la manière du marbre sous son corps.

- Stiles, qu'est-ce qui vous tracasse ?

Elle n'avait pas bougé la tête, l'odeur et le rythme cardiaque du garçon avait sans doute suffit à lui indiquer à qui elle avait affaire.

- Votre frère, qui d'autre ? Répondit-il d'un ton désabusé.

Elle poussa un long soupir, à fendre l'âme, et se redressa en position assise. Stiles l'imita.

- Je l'aime plus que tout, mais c'est un homme si buté parfois ...

- Pourquoi est-ce qu'il m'évite ?

Un nouveau soupir

- Est-ce moi la mieux placée pour vous en parler ?

- Vous avez raison. C'est à votre frère de m'en parler, je l'en vais le trouvé de ce pas. Ah, mince j'avais oublié un léger problème, il m'évite ! S'irrita Stiles

Elle lui jeta un regard en coin et il regretta de passer ses nerfs sur elle, elle ne le méritait pas.

- Pardon, c'est juste que ...

- Je sais, Stiles. Déclara-t-elle en posant sa main sur la sienne. Cora et moi, avant votre venue, on s'est souvent disputées à propos de Derek. Je ne cessais de répéter qu'il lui fallait du temps et Cora ne voulait plus attendre, elle rêvait de le secouer et de le forcer à se reprendre. Je sais que nous vous avons déjà parlé de Kate Argent. Vous qui êtes si malin, vous avez sûrement compris quel rôle elle a joué dans tout ceci.

Elle fit un geste de la main assez vague désignant le manoir et le parc.

- Derek l'a rencontré en ville il y a plusieurs années de cela. Elle ne lui avait pas dit appartenir à la famille Argent. Comme il vous l'a révélé, elle s'est jouée de lui, elle l'a séduit pour tout apprendre sur notre famille. Derek était vraiment épris d'elle. Il lui a tout avoué de nous. Mais quand il a compris qu'elle était une chasseuse, il l'a repoussé avec une fermeté sans nulle autre pareille. Cependant, le mal était fait. Elle est devenue folle de rage et lui a promis qu'il paierait pour cet affront. La suite, vous la connaissez.

Stiles hocha la tête, pensif.

- Vous devez comprendre que, tel que je le connais, il a dû se jurer de ne plus aimer à nouveau, il a peur de nous faire encore du mal.

- C'est ridicule ! Tout cela n'était en rien de sa faute, c'est elle qui vous a piégé, il a tout fait pour éviter cela ! S'emporta Stiles

- Je le sais bien entendu, mais lui, ce n'est pas ce qu'il croit. Alors comprenez que le fait que la fin de la malédiction soit provoquée par l'amour, alors qu'il s'en méfie comme la peste n'est pas facile pour lui. Il est tiraillé entre son envie de nous sauver et son désir d'éviter les pièges des sentiments amoureux.

- Humm ...

Stiles n'était toujours pas convaincu par les arguments de Laura, il était différent de Kate. Derek avait confiance en lui, n'est-ce pas ?

- Aussi, et je pense que c'est ce qui le contrarie le plus, reprit Laura, il ne faut pas oublié que si vous êtes présent ici, à la base, c'est parce que vous êtes prisonnier. Evidemment qu'on vous adore et qu'aujourd'hui nous sommes heureux de votre présence, mais seriez-vous resté si vous n'y étiez pas contraint ?

- Je dois avouer que vous avez raison sur ce point mais qu'est-ce que cela change-t-il ?

- Tout Stiles, tout. Derek ne veux pas vous forcer la main. Il ne veux pas que vous l'aimiez parce que vous le devez afin de le sauver de ce mauvais tour.

- Mais je ne me sens pas obligé, je l'apprécie vraiment, pas uniquement pour sauver votre famille. Je vous aime tous comme une seconde famille à présent. Je pensais que c'était clair.

- Oh, si vous croyez qu'on ne s'est pas rendu compte de votre petit manège avec Derek, bien sûr que vous « l'appréciez » réellement et lui aussi s'est attaché à vous mais Derek est un idiot têtu comme un âne !

C'était Cora qui avait brusquement interrompu leur conversation. Elle avait mimé des guillemets en prononçant le mot « appréciez » et avait rouler des yeux de façon outrancière.

- Nous devons faire quelque chose ! S'écria Stiles en se levant prestement.

- Nous en étions déjà convaincue, le rassura Laura. Et tout cela n'a rien à voir avec la malédiction. Comme je vous le disait Derek était au fond du gouffre avant de vous rencontrer, nous l'avons vu revivre à votre contact et nous ne souhaitons que son bonheur.

- Hors de question qu'il redevienne l'ombre qu'il était avant vous ! Alors vous allez agir en adultes tous les deux et vous débrouillez pour démêler tout cela ! Ordonna Cora.

Stiles se sentit rougir. Tout cela faisait beaucoup de responsabilités à présent. De plus, il avait bien conscience que les filles avaient soutenu que Derek « l'appréciait » (il mimait lui aussi des guillemets dans sa tête). Et cette information, qui aurait dû le remplir de joie, le terrifiait. Tout cela devenait terriblement sérieux.

Mais ce n'était pas le moment de se défiler, il devait prendre son courage à deux mains et faire face à ses sentiments. Et à Derek accessoirement.

XXX

Stiles s'assit sur le sol, le dos appuyé contre la porte de bois. Il avait espéré que la surprise - s'il pouvait vraiment y avoir un effet de surprise avec un loup garou au sens surdéveloppés - l'aide à enfin obtenir une discussion avec Derek.

- Derek, murmura-t-il sachant qu'il l'entendrait, j'ai à vous parler.

Laura et Cora, lui avait indiqué comment se rendre jusqu'à la chambre de leur frère. Elle avait avancé que si Stiles se rendait seul jusque là peut-être que Derek ne fuirait pas pensant qu'il s'était perdu et ne s'attendant pas à ce qu'il attende devant la port de pied ferme.

- Je ne veux pas que vous m'évitiez. Je veux vous voir. (Il hésita) Vous me manquez.

Après un instant qui lui sembla durer une éternité le battant s'ouvrit manquant de le faire tomber en arrière. Il se remit debout. Il se tourna vers la chambre de Derek. L'endroit était simple, il y avait son lit, plusieurs armoires, une petite table de chevet. Il n'y avait aucune décoration dans la pièce mis à part un petit tableau posé contre le mur en face du lit qui représentait deux personnes d'âge mûr qui avait un air de famille avec les trois Hale. Leurs parents, supposa Stiles.

Derek était debout devant la fenêtre, lui tournant le dos.

- Ai-je fait quelque chose de mal ? Commença Stiles.

- Rien. Répondit laconiquement Derek.

- Pourquoi dans ce cas ?

- Je suppose que vous avez déjà votre idée sur la question.

- Derek, cela suffit, expliquez moi ! S'impatienta le plus jeune.

- Vous expliquez quoi ? Que je ne veux pas que l'on soit obligé de s'aimer ? Soit, je ne veux pas que l'on m'aime parce qu'il le faut. Et plus encore, je veux que vous soyez libre d'aimer qui vous le souhaitez.

- Et qui vous a dit que je ne vous ai pas choisi de mon plein gré ?

- Allons, ne me faîtes pas rire ! Dit-il d'un ton qui laissait clairement paraître qu'il ne souhaitait pas rire du tout. Qu'avez-vous fait de votre plein gré depuis votre arrivée où l'on a vous mis au cachot ? Avez-vous dont déjà oublié les circonstances de notre rencontre.

Derek s'était rapproché dangereusement. Il vibrait de colère, une colère manifestement dirigée sur lui-même. L'auto-flagellation paraissait visiblement être sa spécialité pensa Stiles.

- Les circonstances, le destin, la fatalité ... Appelez cela comme il vous plaira, tout cela n'a pas d'importance, ce qui compte c'est qu'on se soit rencontré, qu'on soit devenu ami et que je soit prêt à tenter ma chance de mieux vous connaître et peut être de développer les sentiments qui vous délivreraient.

- Bien sûr que cela importe. Seriez vous resté ici, si vous en aviez eu le choix ?

- Peut-être pas le premier jour mais ...

- C'est bien ce que je pensais. Vous feriez mieux de partir. Je vais finir par devenir la bête dont j'ai déjà l'apparence.

Stiles secoua la tête, désabusé. Cette conversation ne menait à rien.

- Derek, je vous en prie laissez moi rester. Laissez moi essayer.

- Non, Stiles ! Gronda-t-il. Ne souhaitez vous pas revoir votre famille ? Votre père ?

Le jeune homme sentit son cœur tomber dans sa poitrine. Voilà plusieurs jours qu'il n'avait pas songé à son père. Il avait cesser de s'inquiéter pour lui trop occupé à découvrir les secrets de ses nouveaux amis. Il n'avait pas pensé une minute à la peine et l'angoisse que devait ressentir son père. Il n'avait plus que lui. Qu'avait-il fait ?

De son côté, Derek, prit le silence de Stiles comme une confirma de ses dires. Il profita de l'effarement du plus jeune pour le pousser gentiment en dehors de la pièce.

Bientôt, Stiles se retrouva dans le couloir, encore plus accablé qu'auparavant. Il avait échoué à sauver les Hale, il avait laissé son père seul. Il se sentait très mal à présent.

XXX

Derek avait quitté le domaine.

Après leur entrevue, Stiles s'était enfermé dans sa chambre. Il ne se souvenait pas avoir fait le trajet jusque là. Il était complètement hanté par l'image de son père.

Plusieurs heures après, Laura était venue le voir. Elle ne trouvait plus son frère, elle voulait savoir exactement ce qu'il s'était passé. Il lui avait tout rapporté.

Après cela, Cora débarqua dans la pièce en manquant de faire voler la porte en éclat.

- J'ai vu Derek partir ! Partir dans la forêt ! Où a-t-il bien pu aller ? Cria-t-elle affolée.

Les deux autres lui racontèrent à nouveau ce qu'il s'était passé.

- Mon Dieu Stiles, vous n'allez pas partir ?

- Il en a tout à fait le droit Cora, il a une famille.

- Mais je ne veux pas qu'il nous abandonne, je me suis attachée moi, ce serait trop cruel.

Cora était quasiment hystérique. Stiles s'approcha d'elle et pris ses mains dans les siennes.

- Cora, je n'ai pas l'intention de vous abandonner. Je ne veux pas partir.

Elle se calma enfin.

- Mais votre père ?

Stiles se tut. Il ne savait plus vraiment où il en était. Que devait-il faire ? Il ne voulait pas laisser les Hale à leur sort ! Même s'il s'avérait qu'il ne pouvait pas lever la malédiction, lui aussi s'était épris de cette famille. Il devait y avoir une solution. Il soupira.

- De toutes les façons, je ne quitterais pas cet endroit sans savoir ce que fabrique votre frère. Je ne peux partir après une discussion pareille.

- Vous avez sans doute raison. Approuva Laura. Vous ne pouvez pas partir sur une mésentente comme celle-ci, vous devez bien prouver à Derek qu'il se trompe.

Ce qui n'allait pas être une mince affaire.

XXX

Le lendemain, Derek rentra au manoir.

Depuis sa conversation avec les filles, Stiles, lui, n'avait pas bougé de sa chambre. Il n'avait plus la force de bouger le moindre membre. Il était perdu, il ne savait pas quoi faire. Il était écartelé entre son affection nouvelle à cette famille qui avait hérité d'un sort terrible par la faute d'un chasseuse psychopathe et sa famille à lui qui devait être anéanti par son absence. Il devait y avoir une solution mais Stiles ne savait plus vraiment quoi en penser.

Dans la soirée, Cora était passée lui apporter un bol de potage. Elle paraissait étrangement calme. La situation les affectaient aussi, elle et sa sœur. Stiles savait que Cora ne voulait qu'il parte. Il ne voulait pas partir non plus. Il se força à boire le liquide chaud et épais alors que son estomac était noué. Il ne cessait de repenser à Derek, à leur dispute. Tous les évènements tournaient et retournaient dans sa tête.

Puis, dans la matinée, un fracas hors du commun le sortit de sa torpeur. Au début, c'était comme une rumeur qui enfle, un bruit de fond. Puis, à mesure que cela se rapprochait, il entendait de plus en plus distinctement deux personnes se disputer.

- Derek, ne fais pas ça ! Tu tiens vraiment à te rendre malheureux ? Tu pourrais être heureux tout simplement ! Et nous, tu penses à nous ? On pourrait être heureuses nous aussi ! Ce n'est pas tout ce que tu as toujours souhaité ? Notre bonheur à tous les trois ?

- Non, je ne veux pas être malheureux, mais je ne veux pas être heureux comme ça. Je ne veux pas forcer qui que soit à nous aimer Laura. Je ne veux plus me sentir coupable, tu le comprends ça ? Je dois le faire.

- Laisse-nous le temps de trouver une autre solution !

- Il n'y a pas d'autre solution Laura. Acceptez-le toutes les deux ! Je ne veux pas devenir la bête dont j'ai l'apparence !

Le jeune homme avait hurlé cette dernière phrase, au point que Stiles tremblait, effrayé, de l'autre côté de la porte.

- Ma décision est prise Laura. Déclara-t-il plus bas

La porte s'ouvrit alors, Derek pénétra à l'intérieur puis referma derrière lui, faisant comprendre à Laura qu'elle n'aurait pas son mot à dire.

- Stiles, souffla-t-il.

Ce fut comme si toute sa détermination s'était envolée à la vue du jeune homme face à lui. Il avait tout coup l'air hésitant, cherchant ses mots, semblant rassembler son courage.

- Stiles, vous avez dit que vous me faisiez confiance, était-ce vrai ?

- C'est le cas. Répondit le plus jeune, étonné.

- Je dois vous montrer quelque chose.

Il s'approcha de lui, lentement, pas à pas. Puis, quand il fut assez près, il glissa sa main droite derrière la nuque de Stiles.

- Ce ne sera pas très agréable, j'en ai peur. Mais, vous ne devez pas bouger, ni résister.

Le jeune homme sentit les griffes de Derek dans son cou. Puis, soudain, une douleur intense explosa à l'arrière de son crâne. Sa peau se déchira. Il écarquilla les yeux alors que sa vue se brouilla.

Ensuite, ce fut le noir complet.

Après un court moment pendant lequel Stiles cru s'être évanoui, une image se matérialisa devant ses yeux. Au début, c'était flou, comme s'il regardait à travers une goutte de pluie, mais peu à peu l'image devint plus nette. Il put alors reconnaître la maison dans laquelle il vivait avec son père. Sans qu'il n'ait bougé un seul muscle, la maison se rapprocha, comme s'il avait marché jusqu'à la fenêtre.

Par cette même fenêtre, il vit son père assis sur une chaise, la tête dans les mains. Son corps était secoué de sanglots. Cette vision lui provoqua une sensation douloureuse, comme si son cœur était pressé dans un étau. Quelques minutes passèrent, puis son père se leva. Son fils crut un instant que le pire eut été passé. Mais lorsqu'il vit le visage de son père, les yeux rougis, de profondes cernes noires, les traits tirés, la sensation fut plus douloureuse encore.

La maison de son père s'effaça bientôt pour laisser place à une autre image. Stiles reconnut bien vite la caserne militaire où officiait Monsieur Stilinski. Ce dernier avait une discussion agitée avec Parrish et le soldat à la peau d'ébène qu'il avait rencontré le jour de la disparition de son père, Boyd. Il n'entendait pas clairement les paroles prononcées, mais il devinait que le capitaine essayait de convaincre ses hommes de faire quelque chose. Au vue de la mine déconfites des deux soldats, la réponse devait être négative. Encore une fois, la tête de son père l'effraya, il avait l'air d'un fantôme.

L'image changea de nouveau, il était maintenant dans la cour derrière la caserne. Il vit son père sortir de la caserne puis s'avancer vers un jeune homme. Il reconnut Scott presque aussitôt. Il eut un nouveau coup au cœur. Son père secoua la tête dans la direction de son ami. Les épaules de celui-ci s'affaissèrent. Il avait la tête de quelqu'un qui avait perdu espoir.

Encore une fois, le décor changea. Il se trouvait devant la maison de Scott, la mère de Scott discutait avec son père. Il avait l'air dévasté et elle paraissait inquiète.

A présent, les images ne durait plus que quelques secondes chacune, les visages affligés de son père et de toutes ses connaissances se succédant, blessant un peu plus son cœur meurtri.

Bientôt, il sentit ses genoux se dérober sous lui. Puis, ce fut le noir à nouveau.

Les larmes roulaient sur ses joues. Il avait la nausée. Il tremblait de tout son corps, quand, subitement, il se sentit pris dans une étreinte chaude et rassurante.

- Comment ? coassa-t-il

- Je suis allé voir votre père, et vos proches. Je vous ai montré ce que j'ai vu.

La voix de Derek était étrangement douce. Stiles réalisa brusquement que le doute qui l'enveloppait depuis leur dispute avait disparu.

- Je dois le retrouver.

- Je le sais.

- Mais je reviendrais. Je vous le promets.

Derek ne répondit rien.

XXX

Deux jours plus tard, Derek avait mené Stiles aux portes de son village natal. Partir du manoir Hale lui avait fait un comme un pincement au cœur. D'une part, il n'avait pas quitté cet endroit depuis plusieurs semaines, d'autre part, et d'une manière inattendue, il avait nouer des liens indéfectibles avec les habitants de ce lieu.

La longue marche qui le menait au village avait pris plus d'une journée. Ils étaient partis avant l'aube et étaient arrivés à l'heure où le soleil commençait à se coucher. Le trajet avait été long et pénible, du moins pour Stiles. Ils avaient cheminé en silence chacun dans ses pensées, profitant de la présence de l'autre.

Ainsi, ils se trouvaient maintenant à l'orée du bois qui donnait sur le village. Derek attrapa la main de Stiles et la serra dans la sienne. Le plus jeune ferma les yeux une seconde savourant la chaleur de la peau du loup. Puis, il se retourna pour lui dire au revoir mais Derek n'était déjà plus là.

Il soupira, rassembla ses dernières forces et se dirigea vers la maison de son père. A cette heure-ci les rues étaient désertes, aussi, il fit le trajet rapidement sans rencontrer personne, ce qu'il avait espéré très fort. Il vit bientôt la maison familière se dresser face à lui. Il poussa le portillon et alla frapper à la porte.

Aussitôt la porte ouverte, un sanglot étouffé échappa de la bouche de son père. Il fondit sur lui, à la manière d'un aigle sur sa proie, et l'enferma dans une étreinte désespérée. Ils tombèrent à genoux. Le capitaine, entre deux pleurs, murmurait « mon fils » à l'oreille de celui-ci. Très vite, la veste de Stiles fut trempée de larmes. Son père le repoussa un peu pour le regarder, comme pour s'assurer que c'était bien le fils qu'il avait tant espéré.

- Rentrons père. Chuchota Stiles.

Il aida le capitaine à se relever et ils pénétrèrent dans l'humble demeure des Stilinski. Stiles se dirigea dans la cuisine et prit l'initiative de faire du thé. Il en avait tous deux besoin. Son père se laissa tomber sur une chaise.

- Comment t'es tu échappé ? Ce monstre ne t'a rien fait au moins ?

Il tressaillit en entendant ce mot pour désigner Derek.

- Père, ça n'a rien à voir avec ce que vous pensez. Ils m'ont laissé partir. Ce ne sont pas des monstres. Ils sont des victimes de Kate argent. Ils sont bons, ce sont les meilleurs personnes qu'il m'ait été donné de rencontrer.

Les mots s'échappaient à toute vitesse de sa bouche comme s'il avait peur que son père ne le laisse s'expliquer.

- Qu'est-ce que tu raconte ? Tonna ce dernier. Il m'ont enfermé et toi aussi.

- Il a eu peur, tu étais armé, il vit seul depuis si longtemps, il a cru que tu venait le tuer. Il a cru que tu monterait une armée pour le détruire lui et sa famille. Mais père, tu dois comprendre. Ils sont gentils, ils n'ont jamais fait de mal à personne.

Il se retourna pour servir le thé et le regard que lui lança son père le blessa terriblement. Visiblement il pensait qu'il avait perdu la tête.

- Père ... Je vous assure ...

- Tout cela n'a plus d'importance, le coupa-t-il, tu n'y retournera plus de toute façon.

Le fils se racla la gorge.

- Justement, je dois y retourner pour les aider à se défaire du mauvais sort qui les emprisonne. Ils ont besoin de moi, on a peut-être trouvé un moyen de les sortir de là.

Son père secoua la tête. Stiles comprit qu'il aurait du mal à convaincre son père de l'innocence des Hale. De plus, il était épuisé. Il déclara à son père qu'il avait marché jusqu'ici et qu'il avait besoin de repos puis se rendit dans sa petite chambre, s'effondra sur son lit et s'endormit aussitôt.

XXX

Le contact froid de l'acier contre sa gorge le réveilla en sursaut.

- Doucement mon mignon, tu ne crains rien, pour le moment du moins.

Un femme, grande, blonde, ses cheveux délicatement ondulés, avec un regard de dément, se tenait au chevet de son lit. Elle appuyait un poignard sur son cou. Kate Argent ...

- Vois-tu j'ai envoyé un homme de mon père surveiller les Hale et il t'y a vu. Il se trouve que ta présence n'augurait rien de bon alors je t'ai fait suivre. Et quelle n'était pas ma surprise en apprenant que vous aviez découvert un moyen de lever la malédiction et que tu comptais aider ce chien de Derek.

Elle cracha à terre avant de reprendre son monologue délirant.

- Mais j'ai de bien meilleurs projets pour toi, mon garçon. Tu vas me servir d'otage. Comme ça quand nous marcherons sur le manoir Hale où vivent encore des monstres inhumains, ils n'oseront pas riposter. Nous les massacrerons jusqu'au dernier.

Stiles tenta de se débattre pendant que Kate éclatait d'un rire horrible et froid.

- A moins que je t'égorge devant les yeux de ce batard. (Elle haussa les épaules) Je n'ai pas encore décidé.

Elle leva le poignard et il sentit une douleur terrible irradier du haut de son crâne. Elle l'avait assommé.

A suivre ...

Merci d'avoir lu, j'espère que cette suite vous a plu et rendez-vous la semaine prochaine pour le dernier chapitre ! (Si vous avez envie de connaître le fin mot de l'histoire)

A bientôt,

Pommie