Stiles et la bête

Hello les Fangirls and boys !

Voici la suite de ma fanfiction, encore une fois, je tiens à dire merci à tous ceux qui ont mis cette histoire dans leurs favorites et à tous ceux qui me lise. Ce chapitre est le dernier. Voilà c'est fini :'(

Résumé : Ceci est une réécriture de La belle et la bête (la version de Disney of course, y a-t-il vraiment une autre version qui compte ? ^^). Stiles apprend que son père, par un concours de circonstances, se retrouve pris au piège dans le manoir des Hale au cœur de la forêt de Beacon Hill. De nombreuses légendes courent au sujet de ce manoir maudit, Stiles doit aller au secours de son père.

Chapitre 7 :

Il avait la bouche pâteuse. Il l'ouvrit difficilement plusieurs fois de suite. Il sortit ensuite sa langue sentant un goût métallique sur ses lèvres. Du sang, il avait saigné du nez, se rendit-il compte en réalisant qu'il ressentait une douleur lancinante à cet endroit.

Son cœur s'accéléra, il fallait qu'il ouvre les yeux. Il devait comprendre ce qu'il lui arrivait. Ses paupières restaient hermétiquement closes. Où était-t-il ? Son crâne lui faisait vraiment mal. Son corps était meurtri, il aurait pu croire qu'il avait couru des kilomètres durant s'il ne se connaissait pas. Il avait froid, il était sur une surface dure et froide.

Il sentit une gêne sur son épaule. Quelqu'un le secouait doucement. Il entendait maintenant qu'on l'appelait.

- Stiles, je t'en prie réveille toi !

Cette voix lui était familière mais son cerveau avait encore un peu de mal à réagir.

- Stiles, on a pas beaucoup de temps !

Son père, c'était son père. Il réussit enfin à lever les paupières et il dut faire un effort considérable pour distinguer quelque chose dans la pénombre.

- Père. Que se passe-t-il ?

- C'est Kate, je l'ai vu rôder près de chez nous accompagnée d'un homme qui portait un corps sur son épaule. J'ai couru chez nous et tu n'y étais plus. J'ai fini par te retrouver.

Il avait parlé vite, presque aussi vite que son fils. Puis la lumière se fit dans l'esprit de Stiles. Kate, cette sorcière allait attaquer le manoir !

- Derek ! Je dois le sauver, Derek, elle va le tuer. Vite !

Il essaya de se lever mais il réalisa alors qu'il était pieds et poings liés. Son père sortit un couteau et défit les liens. Mais il le retint par l'épaule l'exhortant à rester assis pour le moment.

- Stiles, je commence à croire que les habitants de ce manoir sont réellement des victimes de Kate. Si elle t'as attaqué ce n'est surement pas au hasard. Mais tu dois m'en dire plus.

- On a pas le temps, tu dois me faire confiance. Kate va rassembler ces hommes pour attaquer le manoir. Elle veut tous les tuer. Elle est folle. On doit l'en empêcher et on doit faire vite.

Son père prit une longue inspiration.

- Bien, je te fais confiance, mon fils. Tu dois prévenir tes amis avant qu'elle n'arrive. Nous te donnerons un cheval et nous vous rejoindrons avec le plus d'hommes que possible. Peut-être que nous arrêterons enfin cette furie.

Stiles offrit un sourire démesuré à son père. Mais avant qu'il ne puisse le remercier, un jeune homme déboula dans la caverne où ils se trouvaient.

- Elle vient par ici, nous devons filer.

- Scott, vieux frère !

Stiles, qui s'était remis debout, étreignit son ami d'enfance.

- Dépêchons-nous ! Les pressa le capitaine.

Ils sortirent en courant vers les bois pour se cacher dans la pénombre offerte par les arbres.

XXX

Après s'être sorti du piège de Kate grâce à son père et son meilleur ami, Stiles se rendit à la caserne le plus vite qu'il put et sauta sur un cheval, le plus rapidement possible. Il partit aussitôt au galop dans la forêt.

Il était obnubilé par le fait de parvenir le plus vite qu'il pouvait chez les Hale et par la sécurité de Derek et de ses sœurs. Il tremblait sur sa monture, il ne faisait même pas attention au chemin qu'il empruntait plongé dans le brouillard de ses pensées.

Lorsqu'il atteint les alentours du manoir, sans savoir vraiment comment il avait fait pour arrivé là, il entendit les cris d'une foule. Les chasseurs étaient déjà là. Ses craintes s'étaient réalisées. Il sauta à terre espérant être plus discret à pied qu'à cheval. Il devait rejoindre Derek coûte que coûte.

Les grilles gisaient à terre, sortie de leurs gonds, il se faufila dans le parc. Il devait y avoir une entrée de service par l'arrière de la demeure, dans la cuisine peut-être. Il rageait intérieurement de ne pas être capable de se souvenir de la cuisine dans un moment si crucial. Il continua de courir en se cachant derrière les bancs de fleurs, ce n'était vraiment pas le moment de se tuer bêtement avant d'avoir pu aider ses amis, avant que les renforts n'interviennent.

Lorsqu'il eut longé le bâtiment afin d'atteindre l'arrière, il manqua la crise cardiaque lorsque quelqu'un le tira par le bras.

- Par ici !

Il reconnut Erica, la jeune fille qui officiait chez les Hale. Il la suivit sans hésitation. Il lui cria qu'il devait rejoindre Derek. Elle lui répondit qu'elle connaissait des raccourcis qu'utilisaient autrefois les domestiques.

Comme Stiles l'avait soupçonné, il y avait bien une entrée de service qui donnait directement sur l'escalier qui menait aux chambres des personnes qui travaillaient pour la famille. Erica la mena à travers des couloirs étroits et des escaliers de bois branlants. Elle devait connaître l'endroit par cœur, elle ne ralentit pas une seule fois.

Au détour de certains couloirs, ils pouvaient entendre le fracas des hommes de Kate qui essayaient de défoncer la porte en bois massif. Ils tarderaient pas à y parvenir. Ils devaient se hâter.

Erica décéléra en arrivant à un croisement.

- La chambre de Derek est là juste à droite. Dépêchez-vous.

Elle le poussa dans le couloir et, dans une glissade, Stiles s'arrêta devant la porte et l'ouvrit sans prendre la peine de frapper.

Il était là, assis sur une chaise face à la fenêtre, ou plutôt affalé sur une chaise. Il courut jusqu'à lui en l'appelant. Derek grogna quelque chose dans ses dents, quelque chose qu'il eut du mal à comprendre mais qui ressemblait à « Sors de ma tête ». Il lui posa la main sur l'épaule, se postant devant la fenêtre.

- Derek, écoutez-moi, les chasseurs sont en train de pénétrer dans le manoir, vous devez vous protégez avec les filles. Derek, il faut ...

Il s'interrompit, son interlocuteur se prenant la tête dans les mains, il semblait concentrer toute son énergie à ignorer Stiles. Ce dernier se mit à genoux face à Derek pour le regarder dans les yeux.

- Derek, regardez-moi. Derek, s'il vous plait, nous n'avons que peu de temps.

Il mit délicatement sa main sous le menton du loup-garou et le força à le regarder. Les yeux du plus vieux d'abord fuyant, se posèrent sur lui et s'écarquillèrent.

- Stiles, c'est bien vous. Dit-il en portant une main à la joue du plus jeune. Votre visage, vous êtes blessé.

Il avait oublié son nez cassé. Mais, il fit un geste de dédain.

- Ce n'est pas le moment. Kate, elle a envoyé des chasseurs pour vous tuer. Mon père va venir en renfort avec ses hommes mais il faut vous protégez en attendant.

Mais Derek ne l'écoutait plus à nouveau, il suivait la mâchoire de Stiles du bout des doigts. Cette sensation provoquait des frissons chez lui, mais il ne devait pas se laisser distraire ce n'était pas le moment. Il devait protéger Derek à tout prix.

Un bruit retentissant émana du couloir, la porte vola en éclat.

- Derek chéri, enfin je te trouve. Il faut finir ce qu'on a commencé.

Avec horreur, Stiles constata que Derek ne réagissait pas, comme s'il était déconnecté de la réalité. Il lui secoua l'épaule.

- Derek, je vous en prie, faîtes quelque chose.

Kate se tourna brusquement vers lui.

- Vous, ici ? Je vous avait pourtant mis en lieux sûr. Mais ça n'a plus d'importance, puisque tu es là, petit parasite, je vais en profiter. A la manière dont ce monstre dégénéré vous couve des yeux, je présume que votre mort ne lui fera pas plaisir.

Avec une grimace dégoûtée, elle dégaina son poignard. D'un bond agile elle se rua sur Stiles. Il roula sur le côté mais il ne fut pas assez rapide pour éviter complètement son adversaire. Une longue égratignure barrait son bras. Son sang coulait lentement.

Cette vision sembla sortir Derek de sa torpeur. Il attrapa Kate par les cheveux, la renversant sur le dos. Elle hurla se jetant sur Derek. Il l'attrapa par les épaules et s'en suivit une lutte au corps à corps féroce. Kate devait être sur entrainée pour tenir tête à Derek comme cela. D'un mouvement rapide Derek la projeta contre la fenêtre qui se brisa sous l'impulsion du choc. Mais Kate agrippa Derek et ils basculèrent tous les deux par l'ouverture béante.

Stiles se rua contre le rebord en pierre en criant. Mais une main ferme le ramena dans la chambre. Il se retourna. Laura. Elle le retenait.

- Derek est assez fort Stiles, nous ne pouvons rien faire. Nous devons aller en lieu sûr. Il y a un passage secret près des cachots. Cora nous y attend.

- Laura, attendez, répondit-il en lui agrippant le poignet avant qu'elle ne s'élance hors de la pièce, pourquoi n'a-t-il pas réagi ? Pourquoi ?

- Quand vous êtes parti, il s'est comme renfermé sur lui-même, il est tombé dans la dépression.

- Mais je lui ai promis de revenir. Et je suis là ! S'insurgea-t-il.

- Je sais, mais Derek est borné. Suivez-moi maintenant.

Elle ne lui laissa pas le temps de répliquer et fit volte face. Stiles dû courir pour ne pas la perdre de vue. Elle zig-zagait avec grâce entre les statues renversées et les meubles éventrés. Manifestement, les chasseurs fouillait le manoir en brisant tout sur leur passage. Ils montèrent un escalier de bois dont l'entrée se trouvait derrière une tapisserie. En haut des marches, une salle froide et vide s'étendait devant eux, seuls des canapés râpés occupaient la pièces. En face d'eux, il y avait une porte. Laura se dirigea résolument vers celle-ci. Mais, avant qu'il n'ait parcouru la moitié de la distance qui les séparait de la sortie, un homme entra derrière eux. D'un geste, la jeune fille projeta Stiles derrière un fauteuil et s'élança vers son ennemi. En une fraction de seconde, sa main s'était dotée de griffes acérées et, d'un coup de patte habile, elle repoussa son assaillant en lui laissant un souvenir douloureux à travers son torse. Mais, bien que légèrement sonné, le chasseur ne souhaitait visiblement pas en rester là. Il se jeta sur elle.

Profitant de la confusion du combat, Stiles prit discrètement le chemin qu'ils avaient emprunté pour arriver ici. Il refusait de laisser Derek seul avec cette folle. Laura l'en aurait bien sûr empêché si elle avait pu mais elle était visiblement occupée ailleurs. Il couru à en perdre haleine à travers la demeure des Hale. Cependant, il réalisa seulement à ce moment-là qu'il n'avait pas pris la peine de mémoriser le trajet qu'ils avaient pris, bien trop préoccupé par toute cette situation incroyable.

Alors qu'il hésitait à monter un escalier de pierre ou à prendre la porte à sa droite, il entendit un craquement sonore et des cris non loin de lui. Il devait se dépêcher, il n'avait pas le temps de tergiverser. Il prit l'escalier, montant les marches quatre à quatre. Il était à bout de souffle, pourtant il refusait de se laisser prendre bêtement. Pas avant d'être sûr qu'il s'en sortirait. Il redoubla d'effort et monta aussi vite qu'il put, mais, la précipitation et la fatigue aidant, il buta contre une aspérité dans le marbre. Il chuta de tout son long. Il chercha à se relever aussi vite que possible mais une douleur insoutenable lui vrillait la cheville. Derrière lui, un bruit de pas se rapprochait.

Soudain, quelqu'un l'agrippa par le col de sa veste et le retourna.

- Stiles, mon frère, te voilà enfin.

C'était Scott. Stiles laissa échapper un soupir de soulagement. Mais il ne prit pas le temps de s'appesantir sur la joie des retrouvailles et demanda tout de go.

- Est-ce que tu as vu ... Il s'interrompit réalisant que Scott ne connaissait pas Derek. Tu as vu Kate Argent ?

- Non, je ne crois pas, pourquoi ?

- Peu importe, mon père est avec toi ?

- Oui, il a réuni de nombreux soldats Stiles, tu réalises, alors que personne ne souhaitait s'approcher d'ici.

Stiles ressenti une fierté incommensurable mais un peu inopportune.

- Scott, je dois retrouver Derek. Trouve les cachots, les sœurs de Derek y sont cachées mais méfie toi de l'homme qui y est enfermé !

Il n'attendit pas, ce n'était pas la peine d'écouter la réponse de son meilleur ami, et se rua en haut des marches. Il courait à travers les couloirs un peu au hasard. Il jetait des coups d'œil par les fenêtre au passage. De temps à autre, il devait changeer de chemin pour éviter les affrontements entre chasseurs et soldats. Son cœur battait à tout rompre, il espérait qu'il ne le lâcherait pas avant d'atteindre son but.

Il allait ouvrir une porte au bout d'un couloir, lorsqu'il entendit un grondement sourd. Derek ! Il fit volte face et se jeta vers la fenêtre la plus proche. Il n'y avait rien dans le jardin, pourtant il était certain que Derek ne pouvait être non loin. Il se cola à la vitre. Il vit le toit d'une extension du manoir et sur celui-ci, Kate Argent brandissait son poignard dans le dos de Derek. Avec horreur, il la vit le planter dans l'épaule de celui-ci. La lame pénétra la chair jusqu'à la garde. Il retint à grand peine un sanglot. Il décida d'agir.

Il regarda autour de lui. Une statue représentant un loup gisait sur le sol brisée en de nombreux morceaux. Il considéra une patte se trouvant non loin de la porte. Il essaya de la soulever. Elle était lourde mais il pouvait quand même la porter. Alors, il prit son élan et il jeta le membre de marbre contre le verre qui se brisa avec fracas. Il balaya les bouts de verre du rebord de la fenêtre en prenant soin d'étirer sa manche pour protéger sa main. Il grimpa sur le rebord en pierre. Il se laissa glisser de l'autre côté, sans relâcher sa prise. Une fois qu'il fut à peu près assuré de sa stabilité sur ses pieds, il ouvrit les doigts et se retourna.

Derek se trouvait à quelques mètres seulement, à genou, souffrant de sa blessure à l'épaule. Kate lui tournait autour un air diabolique figé sur son visage de sorcière.

- Tu aime ma petit surprise Derek chéri ? De l'aconit, j'ai pris soin de tremper ma lame avant de venir te trouver.

Elle explosa d'un rire fou à glacer le sang. Stiles s'élança sur le toit, il ne pouvait plus supporter la voix de cette diablesse. Il ragea lorsqu'il l'entendait dire « Derek chéri ». Sans penser aux conséquences de ses actes, il fonça sur elle. Il était dans un état de fureur incontrôlable.

Kate était dos à lui, sans réfléchir, il lui envoya un coup de poing dans le dos. Kate flancha et tomba les mains en avant. Elle avait été pris par surprise. Il se dépêcha de profiter de son faible avantage en donnant un coup de pieds dans ses jambes pendant qu'elle faisait volte face pour riposter. Elle perdit l'équilibre, mais dans un dernier effort désespéré, elle lança son bras armé de son poignard. Avec chance, elle était un peu loin de lui. Cependant, le poignard traça une longe lacération lui barrant le torse de part en part. Stiles s'écroula tandis que Kate tombait du toit.

Un éclair doré illuminait le coin de son œil, mais il commençait à perdre conscience, aussi il n'y prêta pas attention.

- Stiles ! Rugit Derek

Celui-ci rampa jusqu'à lui. Un air inquiet se peignit sur son doux visage.

- Qu'avez-vous fait !? Vous êtes si pur, si bon. Je ne suis pas digne de vous.

Derek secoua la tête et baissa les yeux. Alors Stiles réalisa que le visage de Derek avait changé. Il était redevenu humain.

- Derek, votre visage !

Il caressa sa joue lisse où l'on ne percevait plus les traces du pelage qui l'envahissait auparavant. Sa main rencontra quelque chose d'humide. Une larme. Derek avait les larmes aux yeux, si bien que certaines s'échappaient roulant sur sa peau. Derek se pencha et déposa tendrement ses lèvres sur sa bouche. Son cœur manqua de sortir de sa poitrine. Les lèvres de son hôte étaient si douces, il était submergé par les émotions qui l'envahissait. Il se sentait perdre pied de minute en minute mais il ne parvenait pas à penser à autre chose qu'à l'odeur de Derek, cette odeur boisée avec une pointe de lavande. Il pouvait mourir maintenant.

Il sombra dans l'inconscience.

XXX

Il sentit un courant d'air glacé effleurer sa peau. Il était dans le noir, sa hanche le tiraillait douloureusement. Il se sentait lourd et engourdi, un peu désorienté. Il essaya de se rappeler où il était mais il n'y parvint pas. Pourtant, il avait comme un sentiment de déjà-vu. N'avait-il pas éprouvé cela quelques jours auparavant ? Décidemment les Hale ne lui réussissait. A cette pensée, il plaqua sa main sur son front, du moins, s'il avait eu l'énergie pour le faire il l'aurait fait. Il comprenait à présent qu'il était au manoir Hale surement allongé sur son lit, et à ne point en douter, dans un piteux état. Il réalisa alors qu'il n'était pas dans le noir mais que ses yeux étaient fermés. Il essaya de les ouvrir mais il n'y parvenait pas. Il tenta alors de bouger mais cela ne donnait aucun résultats non plus. Un vent de panique s'empara de lui.

Puis, il sentit un douce chaleur sur son bras. Quelqu'un avait déposé une main apaisante sur lui.

- Stiles, ne forcez pas trop.

Cette voix, il la connaissait, elle provoqua une accélération inopinée de son rythme cardiaque. Accélération qui dut être perçue sans aucun doute par la personne à qui appartenait cette voix.

Il redoubla d'effort et parvint à grand peine à entrouvrir les yeux. D'abord, aveuglé par la lumière, il les referma aussitôt. A la seconde tentative il put enfin distinguer quelque chose. Il était dans une chambre, mais il n'était pas sûr que ce soit celle qu'il avait occupé jusqu'à présent. Elle lui paraissait plus grande et la fenêtre était en face de son lit. Les rideaux non plus n'étaient de la même couleur.

Il essaya alors de parler mais sa bouche était si pâteuse et il se sentait si faible. Dans un borborygme désagréable, il réussit tout de même à demander :

- Où suis-je ?

- Au manoir.

Stiles leva les yeux au ciel. Derek lui avait répondu comme on répond à un enfant ou à un idiot.

- Je ne reconnait pas la chambre.

Derek leva un seul sourcil, ce qui lui donna un air mutin qui retourna l'estomac du plus jeune.

- La chambre dans laquelle nous sommes est celle qui est à côté de la mienne, elle a appartenue à un de nos cousins. Mais comme elle est vide et que nous avons installé votre père dans votre ancienne chambre...

- Mon père ?!

Il se redressa d'un seul coup. Ce qui fut une erreur. Le mouvement brusque lui fit tourner la tête. Derek le repoussa gentiment jusqu'à ce qu'il soit allongé de nouveau. Les souvenirs refluaient en masse. Le manoir attaqué, son père venant leur prêter main forte, Kate attaquant Derek sur le toit, Kate tombant du toit.

- Comment va-t-il ? Et votre blessure ? Je suis pas mort ? Combien de temps ai-je dormi ? Et où sont Cora et Laura ? Et Scott ?

- Stiles, le réprimanda doucement Derek, vous devez rester calme, vous n'êtes pas complètement rétabli.

- D'accord mais répondez à mes questions.

Derek soupira devant la ténacité de Stiles mais un petit sourire fleurissait sur ses lèvres. Ses lèvres qui paraissait différentes à Stiles.

- Mon Dieu Derek, votre visage ! S'écria-t-il

Le sourire s'élargit de plus belle. Il avait un visage humain, humain et terriblement beau. Il se souvint alors du toit, il avait vu ce visage. Il n'avait plus rien d'un monstre. Même si avant il n'en avait jusqu'alors que le visage. Puis rougissant, il se souvint aussi du baiser.

- Un geste d'amour partagé, hein ...

L'aîné hocha la tête. Il souriait toujours comme si la vue du plus jeune enfin réveillé suffisait à le rendre heureux. Stiles lui rendit son sourire.

- Racontez-moi. Souffla-t-il

Derek ouvrit la bouche pour parler mais il fut interrompu par un fracas indescriptible. Stiles eut le souffle coupé par Cora qui lui sauta au cou.

- Stiles, enfin vous êtes revenu à vous. Nous étions si inquiet, quand cette mégère vous a tailladé la peau. Heureusement qu'elle est tombée du toit. Votre père va être si content de vous voir réveillé.

Derek gronda interrompant sa sœur et la tirant en arrière.

- Doucement avec le convalescent.

- Hé ! protesta Stiles

Mais il fit tout de même un sourire à Cora qui le lui rendit.

- Comment as-tu su ?

- Je vous ai entendu.

Elle avait haussé les épaules, c'était évident. Mais, il fallait pardonner au plus jeune qui se remettait doucement d'un long sommeil.

- Combien de temps ai-je dormi ?

Cora s'assit sagement sur le bout de son lit et jeta un regard en coin à son frère comme pour s'assurer qu'elle avait la permission d'assister à cette conversation, bien qu'elle n'eut pas besoin d'être physiquement présente dans la pièce pour entendre.

- Trois jours. Après vous être évanoui, votre père nous a trouvé tous les deux. Avec son second, il nous ont ramené dans le manoir. Leurs hommes ont rapidement mis les chasseurs en fuite après qu'ils aient trouvé Kate gisant au sol.

- Bien fait pour elle. Ponctua Cora

- Laura a retrouvé votre père peu de temps après, continua Derek sans aucun commentaire après l'intervention de sa sœur. Votre ami Scott a semble-t-il suivi vos instructions, il s'est posté près des cachots pour veiller sur les filles mais je crois que c'est plutôt l'inverse qui s'est produit au final.

- Vous auriez dû savoir Stiles que nous n'avions de personne pour nous défendre. Mais, c'était adorable de votre part, et de la part de Scott aussi.

Stiles pouffa et Derek reprit.

- Laura a guidé votre père jusqu'à ma chambre pour que je puisse guérir en toute tranquillité dans mes quartiers. Et pour éviter de vous faire retraverser toute cette demeure, elle a orienté votre père jusqu'à cette chambre afin de vous soigner au plus vite.

- J'ai vu votre blessure, j'ai cru que vous alliez mourir. Confia Stiles, visiblement encore tout chamboulé.

- Avez-vous donc oublié toutes vos recherches ? Ne vous souvenez-vous donc pas que les loups-garous ont un excellent pouvoir de guérison ? L'aconit a certes ralenti le processus mais après un bon somme j'étais de nouveau sur pied. Je suis un solide garçon ne l'oubliez pas.

Il lui fit un clin d'œil.

- Votre père tenait à rester à votre chevet. Nous lui avons laissé votre ancienne chambre après lui avoir tout expliqué de cette situation. Il se tenait à vos côtés le plus souvent possible.

- Quant à Derek, il n'est pas sorti de cette pièce depuis qu'il est lui-même guérit.

Stiles tourna vivement la tête vers Derek qui fuyait son regard.

- Stiles, (Cora lui attrapa la main) vous avez bouleversé notre vie à tous. Nous ne vous remercierons jamais assez.

Ce dernier était très ému, la fatigue aidant, il était au bord des larmes. Mais, à nouveau la porte s'ouvrit coupant court à ce moment de sensiblerie.

- Mon fils.

Son père, se tenait dans l'encadrement suivi par Laura. Le jeune homme supposa qu'elle avait dû, elle aussi, entendre qu'il était enfin rétablit et s'en était allé chercher son père. Il la remercia d'un signe de tête tandis que son père approchait pour le prendre dans ses bras.

- Tu avais raison, fils. Ces jeunes gens sont des personnes très bien.

Derek posa la main sur l'épaule de son père. Il aurait peut-être dû s'interroger mais il était las des questions. Il avait encore besoin de sommeil.

- Nous devrions peut-être le laisser se reposer un peu. Il n'est pas encore complètement remis.

Comme à son habitude, la sœur aînée avait parlé d'un ton docte qui ne laissait pas la place aux protestations. Tous se levèrent, prêts à quitter la chambre.

- Stiles, je l'ai déjà dit à votre père mais vous pouvez rester, si vous en avez envie bien évidemment, de votre plein gré cette fois-ci. Vous pouvez rester ici, aussi longtemps qu'il vous en plaira. Ce n'est pas la place qui manque.

Stiles remarque que, même si le ton de sa voix était resté monocorde, les yeux de Derek étaient suppliants, comme s'il ne supporterait pas d'être à nouveau abandonné.

- Merci.

Ce simple mot suffit à le contenter au vu du sourire qu'il lui offrit en retour. Un sourire plein d'espoir. Le sourire que Stiles avait désespérément cherché à faire naître sur le visage de Derek. Humain ou non.

Ils quittèrent la pièce un à un. D'abord Cora, sous les regards menaçants de son frère et de sa soeur puis Laura. Son père se retourna une dernière fois vers lui comme pour s'assurer qu'il n'avait pas imaginé son fils se remettant enfin.

Derek, s'attarda quelques instants encore. Il ne dit rien, comme souvent. Il semblait hésiter.

- De quoi vous souvenez-vous exactement avant de vous être évanoui ?

- Taisez-vous et embrassez-moi, idiot !

Il sourit, d'une façon si sincère que le cœur de Stiles sembla fondre. Derek se pencha sur le jeune homme et posa, pour la deuxième fois, ses lèvres sur celle du jeune homme.

Oui, Stiles allait rester et il comptait ne partir sous aucun prétexte cette fois-ci.

Fin

Merci beaucoup d'avoir lu en entier ! J'espère que cette histoire vous aura plu.

A bientôt,

Pommie