Les adieux d'un prince.

L'homme, non, l'adolescent était assis dans le fauteuil, un verre en main. Des larmes roulaient sur ses joues et ses yeux transpiraient de douleur.

On l'avait utilisé, on lui avait fait du mal, on l'avait trahi, on l'avait envoyé à la mort. Tout ça pour ça. Un vie de réclusion. Une vie qui n'en n'est pas une.

-Mon dieu, souffla-t-il. Quand cela va-t-il finir ?

Il essuya vaguement ses larmes et ferma les yeux.

Il était tellement fatigué de tout ça. Il voulait juste se reposer, juste dormir un peu. Il voulait avoir droit à autre chose qu'à cette hypocrisie et à ces mensonges. Qu'on le laisse, bordel !

Son cœur se serra, il aurait voulu avoir quelqu'un près de lui pour effacé ses larmes et pour la cajoler mais il était désespérément seul. Aucun soi disant ami pour le soutenir, aucun parent, aucun professeur, rien du tout, il était aussi seul qu'il ne l'avait toujours été.

Étais-ce un rappel à l'ordre de la magie ? Tu es nés pour être un petit garçon seul et méprisé. La vie était-elle aussi cruelle ? Sans aucune courbe agréable ? Juste du noir et de la solitude qui crève son monde ?

Était-il autant détesté pour que personne ne s'informe de ce qu'il devenait ? Était-il aussi désespéré pour souhaité voir n'importe qui ?

Le monde magique est tellement cruelle. Quoi que tu fasses, rien ne change, tout le monde reste bloqué dans ses préjugés enfantins. Il en avait marre.

Soudain remis sur pieds, il prit du papier et une plume et écrit d'une main tremblante :

J'espère que tu t'en sors mieux que moi, je te laisse tout ce que j'ai.

Probablement par amour… Surprise ?

Ta Némésis.

Il l'envoya via sa chouette puis, après avoir remplis quelques papier, attrapa cette fiole qui le narguait depuis si longtemps et la but. Il attendit que la potion lui torde les boyaux et se laissa couler au sol. Maintenant, il commençait à comprendre, il n'avait pas sa place dans ce monde, cela faisait qu'il aurait du être mort. Bien. Il la sentait venir, la mort. À moins que ce soit ce visage juste au dessus du sien ? Ces yeux, merlin, tellement envoûtant.

-Oh Merlin, murmura la personne, ne meurt pas, s'il te plait, ne meurt pas.

Mais il ne put que sourire. Alors qu'il se sentait légèrement dérivé. Il n'avait même plus mal. Il sentait juste les mains fraîches contre son dos et sur ses joues.

-Si tu voulais faire un remake de Roméo et Juliette, fallait juste me le dire, on aurait fait la scène du balcon ! s'écria l'autre homme.

Il sourit. Il ne savait pas qui était Roméo et Juliette mais il le trouvait mignon. Aussi, il ne s'attendait pas au lèvres qui se posèrent sur les siennes et à la langue qui lécha consciencieusement les restes de poison.

-Ici je veux fixer mon éternel demeure et soustraire aux joutes adverses, ces étoiles et cette chère lasse du monde. Mes yeux, un dernier regard, mes bras, une dernière étreinte. Nos lèvres portent de l'âme humaine scellent d'un baiser légitime votre éternel pacte avec le sépulcre , sanglota l'autre homme en caressant ses cheveux.

Il ouvre les yeux et regarde l'homme avec surprise.

-Harry….