Love prayer part 2

Désolée pour l'attente 3 Un grand merci à tous ceux qui m'ont envoyés des rewiews je crois que j'aurais fini par oublier cette fic sinon. Je ressort le chapitre deux d'un vieux tirroir XD il est écrit depuis desm ois mais je ne l'avais pas mis en ligne puisque je ne le jugeais pas fini - bon ça vous fera un petit chapitre à lire en attendant le prochain (promis je mettrais moins de temps ").


L'eau était tiède quand Hisoka quitta le bain. Il se sentait magnifiquement serein, comme si tout ce qui était sale à l'intérieur de son âme avait été drainé par l'eau chaude et l'avait à la longue refroidie. C'était une illusion mais que serait la vie des hommes sans quelques chimères pour les bercer et les rassurer. Car tout empathe immortel qu'il était, il en demeurait humain.

Un garçon de seize ans qui allait bientôt avoir un rendez vous avec l'homme qu'il aime qui plus est. Assis en peignoir sur son lit, il réflechissait. Devait-il faire un effort quelconque de tenue? Non bien sûr ce n'était pas un rencard non plus. Juste un dîner s'aparentant au dîner d'affaire, ou au pire à un dîner entre amis. Oui il s'habillerais ni plus ni moins que comme d'habitude. Chemise blanche, jean et veste de jean, il sortit dehors.

Poisse -- il pleut.

Il courru tout le long du chemin, non pas qu'il était pressé mais cette douche tiède n'était pas la bienvenue quand on sortait d'un bain bouillant. Il retrouva sans peine le restaurant où Tsuzuki l'attendait. L'heure était avancée mais le soir se couchait à peine, aussi n'eut-il pas l'impression d'être en retard ou autre. La première chose qu'il fit en entrant... fut de ressortir aussitôt. Mais à QUOI avait pensé Tsuzuki? L'intérieur du restaurant l'effrayait à moitié. Lumière tamisée, musique douce en fond... des tables séparée par des panneaux de papier de riz pour préserver l'intimité des couples qui étaient là.

La question était est ce que son débile de partenaire avait fait ça intentionnelement ou non? Hésitant sur le seuil à entrer, il vit un homme brun arriver droit sur lui.

"Tsuzuki! C'est quoi ce délire?

-Ha oui gomen " je comprend que tu sois géné. Apparement une soirée à thème était organisée ce soir. les serveuse m'on prise en pitié en me voyant attendre si longtemps.

-Si longtemps?

-...

-?

-Non laisses c'est pas grave "

Il eut comme l'impression d'avoir... gaffé. D'habitude ce n'était pas lui qui commettait des erreurs. Il haussa les épaules et son air indiférent était très convaincant sans qu'il la sache.

Tsuzuki l'amena à une table. Aussitôt deux serveuses habillées de roses se jetèrent sur eux pour prendre leur commande.

"Mr Tsuzukiiiiiii! Votre petite amie est enfin..."

Petit coup d'oeil de la serveuse qui fni par détailler Hisoka de la tête aux pieds. Vu l'air étonné et géné qu'elle prenait, elle avait déduit qu'il était un garçon.

"Mr Tsuzuki " je ne savait pas que vous étiez de CE genre... je veux dire... je n'ai rien contre ça... non c'est juste... " etto c'est dommage..."

La pauvre ne s'en sortait pas. Hisoka se sentait agacé qu'on le prenne pour le petit ami de cet énergumène, d'autant plus que ce qui l'énervait se trouvait être le fait que ce n'était justement pas le cas.

"C'est vrai Mr Tsuzuki, renchérit sa collègue, vous étiez très populaire auprès des femmes de services. Mais ne vous inquiétez pas moi je vous aime quand même

-Ha D merci! J'ai le droit à des réductions?

-Vous voulez rire?"

Le shinigami brun s'enfonca dans son siège passablement déçu. Hisoka fut surpris de ne voir aucun plat sur la table encore.

"Tu n'a rien commandé en attendant? Ca ne te ressemble pas.

-Ha? "D mais je t'attendait voyons Hisoka.

-C'est pour ça que tu m'a sauté dessus dès mon entrée ici.

-Voui -

-... Bon allez commande avant de faire une syncope."

Ce furent à peu près les derniers mots qu'ils s'échangèrent et mangèrent en silence, ne pouvant pas parler travail dans un endroit pareil. Les mêmes serveuses revenaient les servir et Hisoka les voyait régulièrement passer devant leur table en glissant une oeuillade passablement discrète. Il sentait confusément qu'elle s'inquiétaient à leur sujet. Peut être étaient-ils trop froids l'un envers l'autre pour être considérés comme un couple. Mais ils n'étaient pas un couple justement. Il acheva de relever ses barrières mentales et macha d'un air contrarié. A ce moment précis une serveuse surgit.

"Alors tout se passe comme vous le souhaitez messieurs? Vous désirez du saké?

-Oui moi je veux bien mais pour le petit ammenez plutôt un soda."

Le petit en question s'étouffa en avalant un bouchée de travers. Il l'avait appelé "petit". Quoi c'était en référence à la fois où il s'était ennivré avec un demi-verre d'alcool? Il frappa sur la table.

"Tsuzuki!! Ne décides pas pour moi!! (il se tourna vers la serveuse :) Je prendrais aussi du sake mademoiselle."

Il se rassit l'air renfrogné. Il avait agit sur un coup de tête parce qu'il ne supportait pas qu'on le traite en gamin. Même si boire de l'alcool n'était une preuve de rien.

... Dans quoi je me suis encore fourré?

La serveuse revint avec deux verres et une bouteille. Tsuzuki la pris presque aussitôt pour se servir un verre et la garda de son côté de la table, signifiant à Hisoka qu'il avait nullement l'intention de le servir. Il le prenait donc pour quelqu'un de si irresponsable? Il hésitait entre se mettre hors de lui ou dialoguer plus ou moins calmement.

"Tu me prend pour un gamin?"

Temps d'arrêt de Tsuzuki qui n'avais pas pu ignorer la colère contenue dans ces paroles.

"Même si tout le monde juqu'au jugement doit me traiter en enfant toi... toi au moins tu pourrais...

-Hisoka... ne te mets pas dans ces états parce que je te refuse un verre...

-Ca n'a rien à voir! C'est parce que..."

Il manquait d'arguments. Il se rassit avec un air renfrogné et dit plus bas.

"Toi qui est cencé être mon coéquipier tu dois me connaître un peu plus que tous ces gens..."

Son vis-à-vis hocha lentement la tête.

"Donc si j'ai bien compris Hisoka tu me compte parmis tes amis intimes

-I...idiot! Je n'ai absolument pas dit ça! D'ailleurs qui...

-Excusez moi messieurs vous prendrez un dessert?"

Coupé net par une intervention maligne de serveuse, il abandonna et se assit, vu que son partenaire s'était totalement désintéressé de leur conversation pour commander à peu près l'ensemble de la carte des dessert.

"Et toi Hisoka tu prends quoi?

-Moi? Euh... des manju s'il vous plait.

-Manju? Euh et bien... c'est d'accord "" il n'y a pas de problème monsieur je vous aporte votre commande tout de suite."

Il ne fallait pas être devin pour comprendre que le personnel du restaurant mijotait quelque chose. Plus que le dessert et il serait hors de danger. Et puis il ne risquait rien avec des manju. Il regarda son assiette, décider à ne pas continuer sa dispute avec Tsuzuki. La serveuse revint presque immédiatement avec des gâteaux verdâtres et ovales.

"Voilà monsieur bon appétit. Monsieur Tsuzuki?

-Oui?

-Votre commande arrive on est en train de tout mettre sur un chariot pour vous l'ammener.

-Vous avez toujours été extrémement bien organisée Mako-san

-Merci vous ne pensez pas ce que vous dites."

Si Hisoka devait devenir sourd ça aurait été à ce moment. Il mangea son dessert en regardant ailleurs et ne prêta plus attention aux adultes qui échangeaient des politesses qui cachaient les éléments d'une drague réservée. Il commençait à se demander si l'élu de son coeur ne l'avait pas ammené ici uniquement pour étaler son succès avec la gent femminine. Même si c'était loin d'être ses intentions... c'était quand même frustrant. Il attrapa un manju et le mangea en se concentrant sur la table d'à côté.

Tiens? Normalement les manju ne sont pas fourrés. C'est... liquide et chaud...

Ignorant tout de cette substance inconue qui lui apportait un peu de chaleur, il eu tôt fait de finir son plat. Ceux de Tsuzuki arrivaient à peine qu'il sentait la tête lui tourner.

"Mmmh... je me lève j'ai besoin de prendre l'air..."

Il se leva, oscilla sur ses jambes et retomba sur la chaise. Il tourna la tête pour voir Tsuziki à côté de lui. Il avait l'air inquiet. Il parlait mais Hisoka n'entendait rien. Il se sentait agréablement chaud, même si ses joues et son front le brûlaient et qu'il voyait un peu flou. Au moins il n'avait pas perdu connaissance cette fois. Son partenaire lui parlait toujours et lui n'entendait toujours rien. Il détailla alors le visage proche de lui. Ces yeux améthiste qu'il ne pouvait plus lacher du regard... ses cils bruns... Il se sentit lentement glisser. Comme si son esprit dévalait une pente qui l'emmenait dans un espace blanc et cotonneux. Il ne sentit rien quand il tomba de sa chaise.

Hisoka ouvrit difficilement les yeux. C'était toujours aussi brumeux et il avait un peu mal aux tempes. Tsuzuki était à côté de lui. Cette fois il l'entendait parler.

"Tu es incroyable. Tu arrives à être ivre sans avoir bu d'alcool."

Ce n'était pas un ton de reproche, on dirait même qu'il était amusé. Il s'assit sur le lit pour regarder le jeune shinigami, un sourire aux lèvres.

"Je t'ai porté jusqu'à chez toi "

Hisoka aurait bien répondu mais aucun de ses membres ne semblait répondre. En plus de ça son partenaire avait du s'en rendre compte car son sourire s'élargit. Il commançait à s'interroger pourquoi il était si heureux de le voir immobile.

"Tu es vraiment mignon quand tu te tais."

Même s'il ne pouvait ni frapper Tsuzuki ni l'insulter, il se sentit quand même rougir. Il réussit simplement à froncer les sourcils ce qui sembla amuser plus encore son partenaire. Celui ci s'était penché et avait collé son front contre le sien. Hisoka gardait les yeux grands ouverts et arrêta de respirer. Il était près... très près même... et lui était complètement ivre. Il sentait les mèches de Tsuzuki sur son front et son visage était si proche. Il aurait voulut pouvoir lever un bras pour caresser ce visage, se redresser un peu pour l'embrasser. Il se sentait glisser à nouveau. Tout allait lui échapper, même ce visage qu'il avait tant désiré et qui était si accessible en cet instant. Il n'arriva pas à bouger un muscle, il s'endormit les yeux ouverts.

Lorsqu'il se réveilla pour la deuxième fois ce fut à cause du soleil qui entrait par la fenêtre. Si Tsuzuki l'avait laissé en paix il n'avait pas pensé à fermer les volets. Il devait être tôt.

Le jeune shinigami rassembla lentement ses esprits. Au fir et à mesure que la mémoire lui revenait il éprouvait de moins en moins l'envie de se lever. Finalement il retira les draps par dessus son visage. La veille il avait fini ivre et pour un peu il se serait presque jeté sur... sur... "lui". Comment allait-il pouvoir le regarder en face? Perturbé, il effleura de ses doigts ses lèvres brûlantes. Encore un effet de l'alcool sans doute.

Hisoka ne resta pas plus de cinq minutes sous ses draps, les habitude et son amour de la ponctualité prenant le pas sur sa honte. Une fois lavé et habillé il sortit de la chambre. Il faillit se heurter à Tsuzuki qui apparement allait entrer.

"Ho Hisoka! Alors ça va mieux?

-Jusqu'à que tu ouvres la bouche -- j'ai mal au craane xx

-Ha cette jeunesse qui n'écoute rien - bon on a une mission en cours.

-Je-sais."

De retour dans l'immense hopital carrelé, il retrouvèrent sans difficulté la chambre de leur jeune protégée. Ayant pris soin de venir dans les heures de visites, il passèrent sans encombres devant l'accueil. Il stopèrent d'un même mouvement devant la porte blanche de la salle de repos. Hisoka était nerveux. Pendant tout le voyage son partenaire avait délibérément évité son regard. Il angoissait en se demandant si par malheur il n'avait pas parlé pendant son sommeil et dit certaines choses qui auraient forcé l'éloignement du doyen shinigami. Mais il était de retour en mission... ses soucis personnels attendraient. Ce fut lui qui ouvrit la porte.

Shun-Leï dormait encore. Il alla s'assoir à côté d'elle tandis que son partenaire inspectait discrètement les fûda. Tous deux savaient qu'ils étaient surveillés par un infirmier caché derrière la vitre de verre fumée. Tsuzuki s'assit sur un tabouret à côté d'Hisoka et murmura.

"Ils ont soufferts. Ils ne tiendront pas une autre nuit. Il faut la faire sortir de là le plus vite possible.

-Je sais mais c'est impossible, répiqua-t-il sur un même ton, à moins qu'elle ne subisse une brusque amélioration de son état on ne la laissera pas sortir.

-... ...si son état empire il la laisseront...

-... ... tu veux que..."

Il y eut un gémissement. La jeune fille se réveillaient. Tous deux se tournèrent vers la pale adolescente qui ouvrait lentement les yeux. Le visage d'Hisoka se décomposa. Il se tourna brusquement vers Tsuzuki qui était la parfaite allégorie de l'expression "bouche bée". Les yeux qui venaient de s'ouvrir n'avaient plus cette horrible couleur noire et terne, mais étaient désormais d'un violet intense qui éclairaient son visage et lui donnait une allure différente, une nouvelle étincelle de vie. Elle aussi regardai Tsuzuki mais d'un air tranquille où il n'y avait aucune surprise. Comme aucun des deux propriétaires d'améthistes ne semblait décidés à parler, Hisoka tenta un phrase.

"Tu... tes yeux... ils..."

Elle manifesta les premières marques de paniques depuis longtemps. L'effet des médicaments se dissipaient sans doute. Elle porta une main devant ses yeux l'air affolée.

"Je... je... ils... de quelles couleur...

-Ils sont violets, réussit à articuler Tsuzuki.

-C'étaient des lentilles n'est ce pas? Ils te les ont enlevées pour l'opération. C'était donc ça tes "problèmes de vue"?"

Shun-Leï rougit et se calma. Elle regardait ses draps comme si elle craignait que son regard ne les brûle.

"Je les porte... pour être comme tout le monde... avant ils... avaient peur de mes yeux. Ils pensaient que j'étais une sorcière. Alors j'ai mis des lentilles et j'ai changé d'école... ... ..."

Hisoka se doutait que c'était un résumé avantageux des traitments qu'elle avait du subir enfant, à l'égal de Tsuzuki. Un rapide coup d'oeil à celui ci l'informa qu'il ne quittait plus la jeune fille des yeux. C'était comme s'il avait trouvé un semblable, après toutes ces années. Il sentit son coeur se serrer. De la jalousie? Non il ne fallait pas qu'il pense comme ça. Il était en mission.

Il posa des yeux un peu trop froids sur la blessée mais parla d'une voix adoucie.

"J'aimerais que tu me racontes... j'ai un peu vu avec mes pouvoirs mais je ne sais pas exactement... qu'est ce qu'il t'es arrivé?"

Elle tressaillit un instant et sa voix tremblait tout autant qu'elle quand elle entre-ouvrit les lèvres.

"Vous... vous... vous allez..."

Tsuzuki saisit doucement sa main et la serra entre les siennes. Il regardait la jeune fille dans les yeux.

"Nous allons te protéger. Je t'en fait le serment."

Le jeune empathe tiqua. A chaque fois que Tsuzuki fesait cette promesse ses "protégés" s'arrangeaient pour mourrir, sous ses yeux de préférence. Il ne croyait pas plus que ça au mauvais oeil mais...

Les paroles durent faire leur effet et revigorèrent la jeune fille qui se redressa.

"C'était juste après mon changement d'école. Même si j'étais normale aux yeux de tout le monde... les nouveau éléments on toujours du mal à s'intégrer. Kalas était un garçon populaire dans ce lycée. Il est venu me souhaiter la bienvenue et m'avait dit que si je n'avais personne à aller voir je pouvais venir le trouver quand je voulais. Donc... je suis restée avec lui. Au fil des jours il m'a présentée à ses amis. Je m'entendait bien avec Kanno... finalement je me suis intégrée à leur petit groupe. On était souvent ensembles, lui, Kanno, Meiko, Ran, Sabaki et... moi.

"Ran... avait des problèmes avec sa famille. Sa mère était partie avec un autre homme homme et l'avait abandonnée à son père qui passait ses nerf sur sa fille. On la récupérait régulièrement le matin, complètment abatue et couverte de maquillage pour cacher ses blessures. Ran... était une fille provocante, elle ne machait pas ses mots. J'ai toujours pensé qu'elle souhaitait que quelqu'un s'énerve sur elle et finisse par la tuer lors d'un règlement de compte. Mais elle s'en sortait toujours vivante, et toujours avec plus de blessures à porter. Nous cinq on l'aidait du mieux qu'on pouvait. Mais même si le soir elle nous quittait avec le sourire le lendemain on la retrouvait plus pitoyable que la veille. Un jour Sabaki qui en avait marre se disputa avec elle. Ce jour là on apprit que Ran s'était faite des entailles sur les bras. On avait tous peur pour elle alors un jour, on s'est tous retrouvé dans un cimetière et on a juré tous les six de ne jamais se mutiler, de ne jamais en venir au suicide. On voulait que Ran fasse le serment mais on pensais que le faire toute seule l'aurait rendu trop facile a brisé. Alors en plein hiver sur un tombe, on a tous juré de ne jamais mettre fin à notre vie."

Elle marqua une pause et ferma les yeux. Hisoka devinait que l'évocation de ce serment était important pour la suite. Kalas. C'était le nom du jeune garçon blond qu'on avait retrouvé noyé. La suite serait moins joyeuse encore. Il remarqua alors seulement la mains blanche crispée sur le drap qui tremblait.

"Continue, encouragea-t-il de sa voix la plus douce."

Elle acquiesca puis repris.

"Quelques mois passèrent. Ran était partie de chez elle et vivait chez moi. C'était petit mais à deux c'était plus joyeux. Plus aucune nouvelle entaille ne marquait ses poignets et on passait nos soirées à rire et à parler. Elle était devenue forte et radieuse. Et on était tous heureux de la voir comme ça. Un jour je l'ai retrouvée en train de faire ses bagages. Elle m'a sourit. Elle m'a dit qu'il fallait qu'elle règle ses histoires. Je ne savais pas quoi dire pour la retenir... alors je l'ai laissée partir.

"Après ça... elle n'est plus revenue en cours. Au bout d'une semaine je suis allée frapper chez son père. Personne n'avais répondu. J'en ai parlé aux autre et aucun de nous ne savait quoi faire. Sabaki est allée au commisariat mais ça n'a jamais rien donné. Pour tout le monde Ran avait "disparu". Ca nous a beaucoup affectés. J'ai commencé à avoir peur de rentrer chez moi. Revoir le porte que j'aurais du fermer, repenser à ce moment et aux mots que j'aurais dû dire. Alors le plus souvent possible j'allais chez Kalas. Je le voyais... tous les week-end et quelques jours dans la semaine je dormais chez lui. Il mangeait de moins en moins et vomissait s'il se forçait. Sa famille ne savait pas quoi faire. Il devenait squelettique, nerveux et irritable. Un jour en revenant de l'école il s'est arrêté et m'a regardé. Il avait l'air effrayant. Donc son visage mince ses yeux paraissaient énormes. Il a dit quelque chose comme "oui je comprend maintenant..." et "elle apelle...". Je suis rentrée chez moi avec un sentiment de malaise. Le lendemain matin je me suis réveillée avec une poupée dans les bras. Vous l'avez sûrement vue. Cette poupée blonde aux yeux bleu en verre. Je l'ai repoussée et je me suis levée. Dans la journée on a appris que Kalas avait été retrouvé dans la rivière. La police a dit que c'était un suicide. Moi, Sabaki, Meiko et Kanno n'y croyons toujours pas. C'était plutôt quelque chose qui l'avait angoissé, traqué et tué au final. Et moi je passais désormais mes journées chez Kanno.

"Deux jours après la mort de Kalas je me suis de nouveau réveillée avec la poupée dans les bras. J'ai couru au lycée et j'étais rassurée de les trouver toutes les trois, aussi intacte que l'on peut l'être après la disparition de deux amis chers. Mais à l'heure du repas un communiqué du directeur a annoncé qu'un jeune s'était suicidé cette nuit en se jettant sous les roues d'une voiture. C'était le petit ami Kanno. Elle était inconsolable... je... j'ai voulut rester près d'elle pour l'aider... mais elle ne voulait plus manger, plus venir en cours, plus rien faire... Elle ressassait ses derniers moments avec lui... essayait de se rapeller des signes de detresse qu'elle n'avait pas vu, un moment où elle aurait pu changer son destin. Elle s'en voulait tellement... A partir de ce jour "ça" a commencé. Quand je rentrait chez moi la lumière s'éteignait toute seule et ne se rallumait plus. Les volets claquaient et se fermaient tous seuls, même si je les attachait, et ensuite je n'arrivait plus à les ouvrir... et ensuite... dans toute la maison... il y a eu... des... bruits... A n'importe quelle heure... des gémissements, des bruits d'ongles qui... grattaient le parquet... des voix qui chuchotaient dans les murs..."

Elle ramena les mains près de sont visage ; évoquer ces souvenirs la terrifiait. Mais elle continuait quand même à parler. Hisoka pensait même que si lui et Tsuzuki disparaissait brusquement elle ne s'arrêterait pas pour autant. Ca ressemblait à un délire malsain.

"Je me suis réveillée une troisième fois en enlaçant la poupée. Ce jour là... ce jour là j'ai accompagné Kanno partout ou elle allait, je ne la lachais pas une seconde. A un moment elle m'a demandé de la suivre... on est allées sur le toit de l'école... je n'ai pas eu le temps de réagir... elle s'est jetté dans le vide... après ça les voix des murs étaient plus claires... elle me disaient que c'était de ma faute... que je ne devrait pas être en vie... que c'était de ma faute qu'ils étaient tous morts... que je devrait donner ma vie pour expier... Ensuite le frère ainé de Sabaki est mort... c'était le dernier membre vivant de sa famille... et après sa mort tout s'est mis à trembler dans l'appartement, mais seulement chez moi. Tout tombait et des fois les couteaux flottaient... à chaque fois que j'entrais dans la cuisine. Des fois je voulais dormir et ils venaient jusqu'à déchirer les draps... alors je ne dormais plus la nuit... J'ai reçu un coup de fil anonyme pour me prévenir de la mort de Meiko. Je suis retournée en cours mais elle était toujours vivante... j'étais heureuse. Elle a voulu venir chez moi... elle a essayé de m'étrangler. Je l'ai repoussé. Alors elle est partie... et le lendemain elle était morte.

Ensuite la vie était devenue invivable. La porte de chez moi était bloquée... et toutes ces horreurs qui se passaient. Il fesait noir mais des ombres effrayantes dansaient sur les murs. J'ai enfermé la poupée pour qu'elle ne ressorte plus jamais... je voulais... moi je voulais... je voulais mourrir mais je pouvais pas..."

Tsuzuki se raprocha et pris la jeune fille par les épaules. Doucement il l'ammena contre lui.

"Du calme... c'est fini maintenant..."

Hisoka regardait avec le plus de détachement possible la scène qui se déroulait. Bien qu'incomplet le récit de Shun-Leï lui avait permis de comprendre l'ensemble de la situation. Ce qu'elle n'avait pas précisé, par oubli ou par faiblesse, sur les morts de ces amis il le savait déjà.

"Pourquoi tu ne pouvait pas mourrir? demanda gentiment Tsuzuki."

Elle leva vers lui des yeux prêts à pleurer.

"Parce que... j'ai promis..."

Puis elle se jetta contre l'home brun, pleurant de façon presque hystérique. Aussitôt l'infirmier de garde entre dans la chambre et lui administra un sédatif. Elle se calma au bouts de quelques minutes et les deux shinigami furent priés de partir. Hisoka partit devant et entendit Tsuzuki murmurer à la jeune fille qui était au bord du sommeil.

"Mais que vaut une promesse faite à un mort? Réfléchis-y. Tu es la seule à avoir honoré ton serment."

Pas de réponse, elle était probablement déjà endormie. Les deux dieux de la morts quittèrent donc l'hôpital.

Hisoka avait proposé de retourner voir l'appartementn mais comme l'avait fait remarquer Tsuzuki, ils n'avaient plus de preuves à chercher, ils devaient juste attendre le réveil de la jeune fille. Les fûda qui avaient été endomagés tiendraient la nuit selon l'aîné du duo, ce qui fesait qu'ils avaient une après-midi devant eux jusqu'au lendemain.


Fin du deuxième chapitre ) petite réwiew pour n'importe quel commentaire :heart: