:Disclaimers:
Tout est © de JKRowling et ™ de Warner Bros! Le défi est lancé par WIKTT, traduit chez le groupe yahoo! HRFRHO!
:Rating:
Pour le langage et les sous-entendus, le rating sera M!
:Merci à ma béta correctrice! Del Naja ! Je t'adore!:
Dette de vie par mariage
¤ LE DÉFI ¤
- Première Partie -
Sa peine venait de se terminer. Ils l'avaient relâché depuis moins de deux heures et dorénavant il voguait vers la terre ferme avec deux gardiens et deux autres anciens détenus. Les vagues avaient menacé plus d'une fois de faire chavirer la petite embarcation en qui, Severus Rogue au premier regard, n'avait eu aucune confiance. Même s'il avait du faire la traversé dans un baril, il l'aurait fait ! Cet endroit l'avait presque tué au bout des trois années de sentence qu'il avait purgé.
« Prenez vos affaires, on arrive ! » cria avec un ton acerbe l'un des gardiens, visiblement rebuté de faire ce travail.
Quelques instants après, le deuxième gardien amarrait l'embarcation sur un petit quai au bord d'une plage d'où on ne voyait qu'une forêt. Severus se projeta au moment où il arriva à ce même endroit. Le temps était plus maussade, sans compter que les autres détenus arrivaient avec toutes leurs forces et qu'ils étaient agités, contrairement à ceux qui revenaient de ce château digne des pires cauchemars.
« Plus vite ! On n'a pas toute la journée ! » hurla un des gardiens en poussant un des individus lessivés sur le quai où il atterrit dans un bruit sourd.
Severus était le prochain et il ne se priva pas de lancer un regard noir au gardien pour le dissuader de ne faire ne serait-ce qu'un seul pas vers lui pour faire le même coup bas. Le représentant des autorités se recula par réflexe. Non, Severus Rogue n'était pas un de ces petits brigands. Son histoire était connue de tous. Ancien Mangemort de premier ordre, ancien proche de Voldemort, celui qui avait tué le grand Albus Dumbledore.
L'homme en noir, vêtu de ses plus beaux habits, ceux qu'il avait lors de son procès, posa pied sur le quai de bois et ne porta même pas attention au bandit qui se trouvait toujours sur le sol. Il mit son sac de biais sur son épaule et, les mains dans les poches de sa robe de sorcier, Severus se mit en marche afin de trouver un refuge pour la nuit qui allait tomber bientôt.
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Quelques heures plus tard dans la soirée, il était dans le village moldu le plus proche du quai. Severus entra dans une taverne qui avait au deuxième étage des chambres à louer pour la nuit. Dans un bruit de porte grinçante, le peu des occupants du vieux bar se tournèrent pour dévisager l'étranger au pas de la porte.
Severus marcha jusqu'au bar où se tenait un vieux barman qui nettoyait une chope à bière, tout en mastiquant un cure-dent. « Une bière ? » demanda le vieux bonhomme à la barbe grise par endroits.
Severus hocha de la tête en signe d'approbation, prenant place sur un siège et mettant son sac à ses pieds. Quand le barman lui déposa une bière devant lui, il lui demanda, « Vous avez des chambres à louer pour la nuit ? »
« Seulement si tu as de quoi payer à l'heure. Je ne les loue qu'à l'heure, » dit-il en faisant un signe de tête vers les femmes qui s'amusaient avec des joueurs de poker ivrognes.
« Je ne veux qu'une chambre, mais je peux vous payer à l'heure, » répliqua Severus en prenant son verre et déposant un rouleau de billets.
Le barman le fixa avant de venir tendre sa main vers le rouleau d'argent avec un sourire carnassier au visage, mais Severus mit rapidement sa main sur son poignet, exigeant une réponse d'un commun accord, « Pas de problème, Monsieur. »
Severus le relâcha et finit d'un trait sa bière avant que le tenancier ne vienne lui porter sa clé pour sa chambre. Il la prit et monta immédiatement à sa chambre, son sac sur l'épaule. Durant son parcours dans le couloir, plusieurs portes s'ouvrirent à des moments différents pour laisser sortir des filles de joies qui se frottaient sur Severus. À chacune, il les repoussait avec dégoût. Si elles pensaient qu'il allait se taper des raclures de bas fond de moldues! Non, mais! Qui croyaient-elles qu'il était?
« Elles ne te connaissent pas au moins, Severus, » lui rappela une voix dans sa tête.
Il soupira en entrant dans sa chambre, déposa son sac dans un coin et retira ses vêtements un par un. Il alla vers son lit, mais le reflet dans la glace qui se trouvait dans le chemin, le fit stopper. Severus se regarda dans la nudité que la nuit lui offrait. Il avait beaucoup maigri en trois ans, sans compter qu'il était plus pâle et sa peau paraissait plus cireuse. Et que dire de ses cheveux, dans un désordre sans pareil, mais qu'est-ce que cela pouvait bien lui faire en ce moment?
Il en était sorti de ce mauvais rêve. Il espérait recommencer une nouvelle vie. N'était-ce pas pour cette raison qu'on l'avait relâché?
« Pfff, comme si quelqu'un pouvait te redonner une chance... » dit-il avec lassitude et une grande fatigue dans sa voix rauque.
Il se détourna de son reflet, de peur d'en faire des cauchemars, et se glissa dans les couvertures froides du lit double qui trônait dans la petite chambre délabrée. Pourtant, il ne ferma pas les yeux immédiatement, réfléchissant à ce qu'il avait à faire le lendemain. D'abord, il se devait d'aller voir les Malfoy, puis ensuite se trouver un emploi qui lui permettrait de survivre au moins un temps.
Quand il se résigna à fermer un œil – jamais plus il ne pourrait dormir sur ses deux oreilles – les bruits des montants des lits de ses voisins adjacents cognant contre les murs le tinrent réveillé jusqu'à l'aube. Au moins, il avait la chambre jusqu'à midi...
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Le chemin serait long. Il ne lui restait que de l'argent sorcier. Une seule solution s'imposait à Severus Rogue: le Magicobus. Mais voulait-il vraiment le prendre ? Il avait toujours détesté ce mode de transport. Mais avait-il simplement le choix ? Non.
Seulement...
Il n'avait plus de baguette. Réquisitionnée par le Ministère de la Magie lors de son arrestation et il doutait qu'un jour il la revisse dans sa main droite. Il remit son sac en bandouillère sur l'épaule et commença sa marche jusqu'au domaine Malfoy. Par chance, c'était l'automne. Pas de soleil plombant sur son crâne.
Severus ne s'arrêta que pour dîner et arriva chez les Malfoy vers les neuf heures du soir. Il poussa les grilles qui gardaient l'entrée et se dirigea vers le magnifique manoir Malfoy – malgré son état décrépi d'après-guerre. Arrivé sur le porche, il agrippa le heurtoir pour signaler sa présence et attendit qu'on vienne pour lui.
Il n'eut pas à attendre bien longtemps, « Professeur ? »
« Ça fait longtemps que je ne suis plus professeur, Draco. »
« L'habitude faut croire... Mais entrez, » l'invita Draco Malfoy en se retirant dans le hall pour que l'homme puisse passer. « Donnez-moi votre cape, » fit poliment Draco à son aîné, « Je vais appeler mère. Installez-vous dans le salon, je crois que vous connaissez le chemin... »
Severus hocha la tête et déposa son sac sur le bord de la porte avant de passer dans le grand salon du manoir. La poussière était présente un peu partout sur tous les meubles de la pièce. Narcissa et Draco ne devaient plus avoir d'Elfes de maison à voir l'état de la salle autrefois resplendissante de propreté. Mais à quoi cela servirait puisque tous les invités d'autrefois étaient soit morts, soit enfermés à vie à Azkaban ?
Lucius Malfoy avait été moins chanceux (ou plus ?) et avait péri des mains de Bellatrix, la folle qui tirait dans tous les sens lors de la grande bataille. Elle a décimé plus de la moitié des hauts placés du cercle fermé du Seigneur des Ténèbres. Pour l'arrêter, il avait fallu que Narcissa l'assomme avec le fameux range baguette à la tête de serpent de son défunt mari. Bellatrix fut retrouvée plus tard parmi les morts au sol, mais elle était toujours en vie et maintenant, elle était dans sa deuxième maison, Azkaban.
« Severus, » fit Narcissa en arrivant dans le salon, toujours aussi bien vêtue.
« Bonsoir, Narcissa, » répliqua-t-il en lui faisant un baisemain.
« Comment vas-tu ? » demanda t-elle en l'invitant à s'asseoir pendant que Draco se dirigeait vers le bar dans le coin du salon.
« Je m'en sors. Et vous ? Comment se passe l'après-guerre ? »
« Disons que je m'ennuie des Elfes de maison, » répondit Draco en lui présentant un verre de Whiskey.
« Draco! » avertit Narcissa.
« Pardon, mère, » s'excusa son fils qui s'assit sur le sofa trois places où siégeait Narcissa, en face de Severus.
Narcissa se tourna vers son invité, « Ce n'est pas facile. Mais le plus dur je crois, ce sont les regards qu'on attire lorsqu'on sort dans des lieux publics. J'en viens même à penser que ce serait plus facile à supporter si on vivait dans le monde moldu. »
« Mère! » s'offusqua Draco.
Narcissa ne lui accorda même pas un regard, « As-tu un endroit où dormir, Severus ? »
« Pas pour le moment. »
« Bien, je prépare une chambre, » dit-elle en se levant, les deux autres hommes suivant son geste en même temps.
« Mère. »
« Narcissa, ce n'est pas la peine. »
« Voyons donc! On te doit bien ça. »
« Je vais le faire, mère. Restez ici. »
Narcissa lui fit un signe de la tête accompagné d'un fin sourire. Draco passa entre eux deux, puis ils reprirent leur place pour continuer à discuter de leur situation. L'un heureux de pouvoir se changer les idées, l'autre content de parler à quelqu'un d'autre que lui-même.
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Une semaine qu'il cherchait un emploi décent. Une semaine qu'il squattait l'habitation familiale de ses derniers amis dans ce monde. Aucun employeur potentiel n'avait même voulu le rencontrer. Par chance, maintenant il avait une nouvelle baguette en sa possession. Rétablir l'équilibre de sa puissance magique avait pris quelques heures, mais le soir même tout était rentré dans l'ordre.
Il revenait d'une journée infructueuse dans sa recherche d'emploi. Il entra dans le manoir sans prendre la peine de frapper – il faisait partie de la maisonnée, maintenant. Il monta à l'étage pour aller dans sa chambre et redescendit dans la cuisine où il attrapa un bout de pain et du fromage pour un casse-croûte d'après-midi. Il feuilleta comme chaque jour le quotidien pour y chercher les prochains emplois journaliers du lendemain.
« Toujours rien? » demanda Narcissa en entrant dans la salle des cuisines.
Severus se redressa, « Non. Je commence à perdre espoir, » avoua-t-il. « Ils ne veulent même pas me rencontrer ! Même pas pour une petite entrevue ! »
« Est-ce que tu ne pourrais pas aller voir Minerva McGonagall ? C'est la nouvelle directrice de Poudlard... »
Le regard de Severus s'assombrit et en secouant la tête, il répliqua, « Je ne peux même plus poser pied sur la pelouse de l'école. »
« Oh pardon, c'est vrai. »
« Ce n'est pas grave. De toute façon, quel parent voudrait de moi comme professeur pour leur marmot? »
« Même Draco a eu des problèmes avec ça. »
« J'en avais quand j'ai commencé aussi, » continua Severus en feuilletant la Gazette. « Je me demande bien qui a le poste des cours de Potions, » fit-il songeur.
« La meilleure, » fit Narcissa avec un ton de dégoût ce qui fit relever la tête de Severus. « La Granger. »
Hermione Granger.
Son nom raisonna dans la tête de Severus.
Hermione Granger.
Il ne l'avait pas revu depuis son procès. Elle avait été présente tout au long de son instruction, même jusqu'à la tombée de sa sentence. Bien sûr, elle lui avait fait au moins ce dernier honneur. Il lui avait sauvé la vie... ou du moins, quelques années.
Hermione Granger.
Elle avait peut-être fait plus que ça, pour honorer sa mémoire. Professeur de Potions. Il savait qu'elle avait suivit la formation d'Auror pendant la guerre, aux côtés de Potter et Weasley. Mais pourquoi avait-elle rendu les armes et prit le poste de son ancien professeur ? C'était un message qu'elle voulait donner, Severus en était sûr.
« Le seul moyen serait que tu reviennes dans les grâces du monde sorcier, » le sortit de ses pensées Narcissa.
« Quoi? »
« Et bien, comme prendre une épouse... Ce serait un bon moyen pour redonner à ton image d'ancien détenu un peu plus de... Je sais pas... Valeur ? Non, mais tu vois ce que je veux dire ? » demanda Narcissa tout en mettant les pommes de terre qu'elle venait de couper dans la préparation de son potage.
Severus la regarda sceptique. La pauvre Narcissa venait de péter un plomb. Qui dans tout le monde magique voudrait d'un ancien détenu, d'un ancien meurtrier, d'un ancien Mangemort ? De plus, Severus était très conscient de son physique. Comment pourrait-il seulement séduire une femme pour qu'elle veuille bien de lui comme époux ? Il y avait toujours les potions d'attraction – ou plus communément appelées philtre d'amour.
Oh god.
Severus s'interdit immédiatement de continuer sur cette voie. Cela allait à l'encontre de sa propre personnalité, de ses idéaux. Ces mots étaient une aberration de la littérature ! Et de la magie. Il ne s'abaissera pas à ce type de moyens pour pouvoir avoir quelqu'un dans sa vie.
« Tu vois, en prenant une bonne épouse, » continuait Narcissa pendant que Severus ne lui portait que très peu d'attention, « cela ferait de toi, aux yeux des autres, un homme dont le passé est loin. La seule contrainte, c'est qu'il te faut une personne déjà bien vue par la société... Arfff! Je n'en vois aucune. »
« Stupide Granger! » s'écria Draco en arrivant dans la cuisine familiale.
Severus se retourna avec un sursaut vers le blond qui balança son sac avec fureur sur le banc en bois près du foyer. Un peu plus et il le balançait dans le feu. À ce moment, Severus se dit en lui-même qu'il ne manquait plus qu'un écran lumineux où défilerait un 'Épouser Hermione Granger' comme seul slogan, qui passerait en boucle toutes les 5 secondes. (1)
Après tant de signes, Severus fut perdu dans le flot de dialogues entre Narcissa et son fils sur le manque de savoir vivre d'une certaine Professeur de Potions, Sang-de-Bourbe, qui revint sur la décision du Professeur de DCFM à propos de retenues de jeunes Gryffondors qui sont encore moins éduqués que la vieille génération.
C'est avec un mal de tête que l'ancien Professeur se coucha ce soir-là. Et c'est en sueur qu'il se réveilla dans la nuit, à cause des rêves mélangeant les différentes conversations qu'il avait eu juste avant le dîner. Il prit une troisième douche froide et se recoucha pour la quatrième fois avant que le réveil ne sonne une dizaine de minutes après.
Et une nouvelle journée qui recommençait...
(1) L'idée de l'écran avec le slogan est à Lied... Merci de me permettre de l'utiliser ;) (tu me manques! é.è)
merci de me lire, chers lecteurs-chères lectrices!
bisous,
«´¨¤.Wendy Malfoy.¤´¨»
