Chapitre 3 :
L'ambiance sur Atlantis avait changé. Tout le monde l'avait remarqué mais personne ne savait pourquoi. La seule chose qu'ils avaient compris, c'était que le colonel Sheppard et le docteur McKay n'était plus ensemble. Ils se ne parlaient que lorsqu'ils devaient se parler, ce qu'ils évitaient le plus possible. Enfin, c'était l'impression de la majorité des habitants d'Atlantis.
Pour Elizabeth, Radek et Carson, la vérité était tout autre. Ils voyaient leurs amis dépérir et ils ne pouvaient rien faire. Aucun des deux hommes n'avait daigné leur expliquer la raison du vide qui les habitait. Mais leurs incessantes disputes commençaient à inquiéter leurs amis. L'équipe d'Atlantis n'était pas au courant, Elizabeth avait tenu à garder ça secret, mais plus les jours passés, plus le secret était dur à garder.
La commandante d'Atlantis était dans son bureau pensant à la prochaine réunion de SGA-1. Elle n'en pouvait plus, elle sentait une nouvelle dispute se profiler à l'horizon. Il était 10h du matin et il y avait déjà eu deux disputes. Heureusement le couloir était vide.
Flash back
R : Aie ça fait mal !
J : Encore en train de raler docteur ?
R : Je ne vous ai rien demandé à vous !
J : Du calme ! Je voulais seulement vous taquiner !
R : Et bah retenez-vous la prochaine fois !
J : Vous êtes énervant à la fin ! Vous ne savez pas rire des fois ?
R : Si, sauf quand vous êtes là !
J : Rodney…
W: Du calme messieurs !
Elizabeth avait été alerté par le haussement de ton des deux hommes. Elle avait eu peur que d'autres personnes assistent à leur « discussion » qu'elle s'était interposée le plus rapidement possible.
W : Maintenant, Rodney vous allait voir Carson et vous John… allons déjeuner.
Fin du flash back
Elle souffla un coup et sortit de son bureau. Le calvaire allait commencer.
Salle de briefing
Lorsque Carson entra dans la salle, il poussa un soupir de soulagement, Elizabeth n'était pas encore là. Il n'aimait pas être en retard, c'était le côté de la mère Beckett « Petit sois en retard et tu déshonore ta grand-mère ! ».
Il ravala son soupir quand il vit les personnes présentes : Sheppard et McKay.
C : Bonjour.
J/R : Bonjour Carson.
L'écossais s'assit à côté de Rodney. Au dernier briefing, il s'était assis à côté de John. En fait, il ne voulait pas préféré l'un de ses amis, il savait son attitude bête mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Il jeta un coup d'œil bref aux deux hommes, il se demandait comment ils avaient pu en arriver là. Pourtant, ils s'étaient beaucoup rapprochés et…
J (d'une voix froide) : Carson, svp, arrêtez de suite vos pensées.
R : Parce que Monsieur ne peut pas réfléchir quand il entend les pensées d'un brillant docteur ?
« C : Oh non, ils recommencent. »
J : Oh ne vous inquiétez pas McKay, les vôtres ne m'atteignent même pas.
Il avait craché le nom du scientifique.
R : Tant-
W : Ca suffit !
Elizabeth venait d'arriver dans la salle de briefing et avait entendu leur dispute.
W : Bon. Puisque je vois que vous êtes incapable de ne pas vous disputer, il va falloir que vous preniez une décision pour arranger ça. Personne ne peut vivre comme ça !
Teyla, Ronon et Radek venaient d'arriver et regardèrent Elizabeth s'énerver. Ils ne dirent rien, ne voulant rien aggraver.
R : Je quitte SGA-1.
T/Z/C/W : Quoi ?
R : J'en ai marre d'aller sur le terrain, je ne suis pas fait pour ça (son regard fixa le militaire puis il se tourna et adopta une voix qui lui donnait un air supérieur) Et Atlantis a besoin de moi et je suis trop surchargé.
W : Rodney, lorsque j'ai dit ça, je parlais-
R : Ma décision est pris Elizabeth. Quel était le sujet du briefing.
Il coupait court à tout autre discussion sur le sujet.
W : Je vous ai convoqué pour une mission commerciale. SGA-5 est revenu d'une planète et a réussi à obtenir la négociation pour un pacte commercial. Je vous envoie donc négocier les termes. Rodney, comme vous ne faites plus partie de l'équipe, cette mission ne vous concerne pas (se tournant vers Sheppard) Je vous assignerais un nouveau scientifique. Bonne chance.
Rodney et John acquiescèrent sans un regard l'un pour l'autre, comme si l'autre n'existait pas.
Puis ils se levèrent en même temps pour quitter la salle.
Lorsqu'ils furent sortis, Carson se permit de soupirer et de déclarer.
C : Ils font toujours la même et pourtant ils se détestent… C'est incompréhensible !
Tous acquiescèrent, ils étaient tous dépassés par les événements mais ils devaient tenir.
Salle de la porte
W : Bonne chance.
J : Pourquoi ? On est toujours chanceux !
Weir lui signifia du regard le scientifique et John comprit son inquiétude. C'est vrai que le docteur Kavanaugh n'avait pas l'air très confiant. Il l'avait été lorsque l'on lui avait proposé mais à cet instant, il aurait tout fait pour retrouver son lit.
J : Allez Kavanugh !
Il le poussa et le scientifique passa la Porte.
Weir se tourna vers Radek qui était dans la salle de commande.
W : Vous croyez qu'il va s'en sortir ?
Z : Je l'espère… pour lui, pas pour nous…
Ils échangèrent un regard emplit de sous entendu puis Weir le laissa vaquait à ses occupations.
4 mois plus tard
Radek sentit quelque chose bouger dans son lit. Puis plus rien. Il ouvrit les yeux et vit son lit vide à côté de lui.
Il soupira. Elizabeth était encore partie. Comme chaque matin depuis 4 mois, elle partait voir s'ils étaient rentrés. Mais à chaque fois, le technicien lui répondait par la négative et elle repartait triste.
Radek se mit sur le dos et repensa à ce matin-là, il y a 4 mois.
Flash back
Il restait 30 minutes avant le contact de l'équipe. Radek avait repris ses activités. Une demi-heure plus tard, lorsqu'il essaya de contacter l'autre planète, le vortex ne se forma pas. Il recommença plusieurs fois, mais c'était toujours un échec.
W (lui lançant un regard commençant à être apeuré) : Radek ?
Z : Je ne comprends pas ce qu'il se passe !
/ W : Rodney venait immédiatement en salle de commande, svp.
R : J'arrive./
Même Rodney n'arrivait pas à contacter la planète. Plusieurs jours durant ils avaient essayés mais personne n'y était arrivé. Alors que toutes les autres planètes étaient accessibles.
Fin du flash back
Elizabeth ne voulait pas les porter disparus. Mais le dernier jour de sursis était arrivé. Ce soir, elle devrait annoncer à la Citée leur mort et donner le nom du successeur de Sheppard.
Il ne le voulait pas, mais la Citée en avait besoin.
Il se leva et partit travailler.
Salle de commande
Lorsqu'Elizabeth arriva, Rodney repartait. C'était toujours le même scénario depuis 4 mois. Elle arrivait, il partait, elle savait ce qui le motivait : son amitié envers les membres de l'expédition (à l'exception de Kavanaugh). Il avait avoué, sauf pour John où il niait tout férocement. Malgré ça, lui comme elle savait qu'il aimait John, son meilleur ami.
Il venait de se croiser lorsque l'alarme d'ouverture de la Porte s'enclencha. Ils sursautèrent tous les deux et se dirigèrent en courant vers la Porte. Il savait qu'aucune équipe n'était dehors, ils avaient un petit espoir que ce soit SGA-1.
Le scientifique de garde le leur confirma.
Sc : C'est SGA-1 !
W : Ouvrez !
R : Si Bates le savait…
W : Parce que vous allez lui dire ?
Rodney sourit et reporta son attention sur la Porte.
Teyla passa la porte. Elle n'était pas habillée comme les Atlantes. Elle portait une tunique couleur terre rouge descendant jusqu'aux genoux avec une fente de quelques centimètres sur le côté gauche. En haut, le col était en V borné de motifs couleur or. De là où ils étaient, Weir et McKay ne discernaient pas les motifs. Teyla se retourna vers la Porte attendant quelque chose.
Ronon arriva juste après. Lui aussi avait changé. Il était un peu plus bâti et son apparence était plus rustique. Il portait une chemise blanche, entrouverte et un pantalon assez ample et marron.
Il alla vers Teyla et la prit dans ses bras. Weir esquissa un sourire, ils allaient bien ensemble.
Un troisième homme traversa le vortex vêtu du même accoutrement que Ronon.
Derrière lui, le vortex se ferma.
Les deux scientifiques présents en haut de la salle de la Porte se regardèrent surpris. Puis, la chef de la Citée se tourna vers Teyla.
W : Teyla, où est le colonel Sheppard ?
