:Disclaimers:
Tout est © de JKRowling et ™ de Warner Bros! Le défi est lancé par WIKTT, traduit chez le groupe yahoo! HRFRHO!
:Rating:
Pour le langage et les sous-entendus, le rating sera M!
:Merci à ma béta correctrice! Del Naja ! Je t'adore!:
:Merci pour vos Reviews, je vous aime :):
Dette de vie par mariage
¤ LE DÉFI ¤
- Deuxième Partie -
Son réveil allait sonner dans quelques minutes. Regardant passer les minutes, Hermione Granger le fixait d'un regard dans le vide depuis une heure. Il était libre depuis une douzaine d'heures, tout au plus. Elle se décida à se lever, empêchant son réveil de sonner pour ce matin, et se dirigea vers la salle de bain où elle se relaxa sous la douche avant d'entreprendre une nouvelle journée de cours.
Professeur de Potions.
Voilà ce qu'elle avait voulu faire dès qu'elle les vit l'emporter vers la prison des sorciers pour qu'il passe les trois années suivantes à moisir, à dépérir, à se mourir... Et pourquoi ? Pour elle. Non. À cause d'elle. Ce n'était pas pour elle. Jamais il ne l'aurait fait pour elle. Pourtant les faits étaient là, montrant le contraire.
L'eau coulant le long de son corps, de ses bras, de ses jambes, Hermione se laissa aller dans le passé qu'elle n'avait pu, qu'elle ne pourrait et ne voudrait jamais oublier. Elle n'avait été qu'une petite insolente. Une idiote de première. Mais il l'avait protégé comme il avait pu.
Au moins Harry avait témoigné pour lui éviter une partie de la peine à laquelle il aurait eu droit. Il n'avait eu d'autre choix, c'était la bonne chose à faire. Pas pour lui, pas pour Rogue, mais pour Dumbledore. Pour la mémoire de son vieux mentor. Pour une fois, les secrets de l'ancien directeur à la barbe blanche avaient été dévoilés. Harry n'avait pas voulu les accepter, mais elle lui avait bien fait comprendre qu'il lui devait bien ça. De toute façon, il était bien l'homme de Dumbledore. Tout comme Severus Rogue l'était aussi, comme il l'avait toujours été.
Hermione ferma l'eau et sortit de la douche pour venir se placer devant le lavabo afin de se brosser les dents et ensuite, sa crinière mouillée. Elle passa une main sur le miroir pour essuyer la buée qui s'était formée et se regarda. Elle n'avait pas changé. Toujours le même visage bien qu'il ait pris quelques rides de sagesse. Toujours les mêmes cheveux en broussaille bien qu'ils étaient juste un peu plus coopératifs. Toujours les mêmes yeux chocolat bien qu'ils aient une lueur de tristesse beaucoup trop souvent durant les trois dernières années.
Elle termina ses soins et retourna dans sa chambre pour s'habiller sobrement de... noir. Elle le lui devait. Elle lui devait trois années. Elle lui devait bien plus.
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Le Professeur Granger entra dans un tourbillon de capes sombres dans la salle de cours, « Vos manuels à la page 235 ! On enchaîne rapidement la leçon d'hier. Qui peut me dire la potion préparée ? »
Quelques mains se levèrent. Elle désigna une étudiante blonde qui eut la bonne réponse pour la modique somme de deux points pour la maison des Bleu et Bronze. Le cours, comme tous les autres, était divisé en trois parties. La plus courte en début d'heure était une révision du cours précédent, les élèves remplissaient les dernières lignes de notes pour la potion étudiée, puis venait la théorie pour la potion du jour qu'ils préparaient lors de la troisième partie du cours.
Ordonnée, digne de l'ancienne étudiante disciplinée qu'elle était, Hermione n'était pas aussi sévère que McGonagall et encore moins exigeante que Rogue, mais ses élèves savaient qu'ils ne pouvaient se permettre de glander durant ses cours – ou en dehors avec la pile de devoirs et d'essais qu'elle leur donnait. Mais elle voulait le meilleur de ces gamins et c'était le seul moyen qu'elle connaissait. La structure, la rigueur, l'effort, la volonté d'apprendre.
Hermione se leva son livre à la main, « Lecture, Miss Madison. La potion de ratatinage. »
Ladite Miss Madison commença la lecture, Hermione passant entre les rangées et avertissant par moment ceux qui chuchotaient à leur voisin. Après que la jeune Serpentard eut fini sa lecture sur la potion, Hermione retourna vers l'avant de la classe et d'un simple coup de baguette, la démarche à suivre s'inscrivit sur le tableau noir de la salle de cours. Tous les brûleurs se mirent en marche et la préparation de la potion s'enchaîna.
« En silence, Monsieur Macphey ! » ordonna Hermione.
« Oui, M'dame, » répondit le jeune Macphey qui se tut pour le reste du cours.
Jetant quelques coups d'œil au déroulement de la partie pratique, Hermione se contenta de corriger les copies de la classe précédente. Depuis le matin, elle n'était pas parvenue à se changer les idées. Elle repensait à son ancien professeur de Potions. Où était-il en ce moment ? Que faisait-il ? Avait-il un endroit où aller ? De la famille ? Des amis ?
Elle le connaissait bien assez pour savoir – ou du moins déduire une partie de ces questions. Il était probablement retourné voir les Malfoy. Eux aussi avaient eu droit à la bonté d'âme de Rogue. Narcissa Malfoy avait pu garder une partie de sa fortune et le manoir. Draco avait été blanchi en partie – portant le tatouage des Ténèbres – il avait au moins évité Azkaban.
Hermione posa sa plume et son regard se perdit parmi les tables de ses élèves. Elle se leva et marcha dans l'allée centrale jusqu'au fond de la salle avant se rester là en silence. Elle n'observait pas ses jeunes sorciers. Non. Elle observait son bureau. Son bureau.
Elle se revit dans la salle de classe à sa place entre Harry et Ron. À préparer une des Potions du planning qu'il avait choisi. Elle le revit là en avant, devant tous ces crétins de gamins sans cervelle, comme il le disait et le pensait si souvent. Hermione se demanda si lors de toutes ses années, il avait eu à un moment ou à un autre, juste une fois, le plaisir d'enseigner à tous ces apprentis sorciers...
Sûrement, sinon comment aurait-il fait pendant tant d'années pour supporter son existence ?
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Une semaine qu'elle le savait revenu dans le monde magique. Une semaine qu'elle se demandait encore et encore ce qu'il pouvait faire de ses journées de liberté. Une semaine qu'elle se retenait de lui envoyer son hibou pour voir s'il pouvait le trouver, pour avoir des nouvelles. La Gazette en avait parlé la journée de sa libération, mais plus rien depuis. Disons qu'il n'était plus le quotidien d'antan. C'était devenu plus une rubrique de demandes ou d'offres d'emploi. C'était un peu compréhensible, l'après-guerre se faisait encore sentir.
« Hermione ! »
« Harry ! Ron ! » dit-elle en se levant pour donner une accolade à chacun de ses amis.
« Comment vas-tu ? » demanda Ron lorsqu'ils prenaient place autour de la table des Trois Balais qu'Hermione avait choisie.
« Bien, bien. Et vous ? »
« Voilà trois bièraubeurres, » les interrompit Madame Rosmerta qui travaillait toujours au pub depuis toutes ces années.
« Merci, » répondirent en chœur les trois amis.
« Harry a une nouvelle à t'apprendre, » répondit Ron à Hermione.
« Quoi donc ? »
« Pansy est enceinte, » dit Harry en souriant.
« Wow ! Félicitations ! » répliqua Hermione en trinquant au prochain venu.
Hermione ne le croyait pas encore. Pansy Parkinson avait espionné pour le compte de l'Ordre, rapportant beaucoup d'informations pour faire tomber Voldemort. Quand Harry perdit Ginny dans les derniers moments de la guerre au dépens de Draco Malfoy, il s'était retrouvé à ruminer contre le couple avec l'autre délaissée par son amour. Ce qui au début avait été une alliance pour briser le couple, s'était avérée au cours des années être plus qu'un simple accord.
Cependant, contrairement à la relation de la rousse et du blond – dont la mère n'en savait toujours rien –, Harry et Pansy s'étaient mariés dès que le brun à la cicatrice était sorti du coma magique dans lequel l'anéantissement de Voldemort l'avait propulsé. Et maintenant, ils allaient avoir un enfant.
Comme la vie avançait à grand pas. Ron et Luna Lovegood s'étaient trouvés un peu après la grande bataille et n'avaient pas perdu de temps. Deux nouveaux Weasleys avaient vu le jour depuis lors. Le premier de deux ans maintenant et le dernier d'un an.
Il ne manquerait plus que Ginny soit enceinte à son tour. Bien que Malfoy dise sans cesse 'Pas avant le mariage!', enfin, pour les enfants et non autre chose. Leur couple n'avait pas très bien été accueilli par la famille, mais au fil des trois dernières années, le charme Malfoy avait su gérer. Il était à ce moment, un petit-ami acceptable. Pas plus... Quand il ferait sa proposition, peut-être qu'il monterait de quelques grades dans l'estime de sa belle-famille.
« À quand le vôtre ? » la sortit de ses pensées Ron.
« De qui ça vôtre ? » s'exclama Hermione.
« Et bien, toi et Xavier ! Qui d'autres ? » rigola Ron.
« Oh... » fit Hermione en baissant la tête.
Harry comprit vite le message, « Désolée, Mione, on ne savait pas. »
« Non, c'est rien... C'était voué à l'échec de toute façon. Moi, étant ici plus de la moitié de l'année et lui en Amérique. »
Les deux garçons lui commandèrent une autre bièraubeurre et après quelques heures de bavardage entre amis, ils la reconduisirent jusqu'aux abords du domaine de Poudlard. Elle alla dans ses quartiers au troisième étage, dans l'aile des appartements des professeurs et après une douche rapide, se coucha.
Xavier Smith.
Un jeune sorcier qu'elle avait connu lors de ses stages internationaux pour sa formation d'Auror. Ils avaient été ensemble presque quatre ans, mais au final, si on condensait leur relation hachée, cela ne donnait pas plus de deux ans complets. Il avait rencontré une autre fille. Une américaine aux cheveux longs et lisses, et pourquoi pas, blonde tant qu'à y être...
Hermione soupira dans son lit et se retourna agrippant un oreiller et le serrant contre elle. Maintenant qu'elle y pensait, il n'avait été que son échappatoire pour que ses deux meilleurs amis arrêtent de la harceler avec ses histoires de cœur. Oui, elle l'avait trouvé charmant. Oui, il était un garçon parfait pour le mariage et les enfants, mais non, il lui manquait quelque chose.
Elle s'endormit sur ses pensées et rêva à un couple d'Américains avec leur maison résidentielle au volets bleus, la petite clôture blanche autour, leur labrador crème jouant avec leurs enfants tout aussi blonds que dans n'importe laquelle des annonces publicitaires qui faisaient si clichés américains.
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Le week-end fut bien accueilli par Hermione qui devait se rendre chez les Potter pour la soirée de l'annonce officielle de la grossesse déjà bien entamée. Elle fit un détour par le Chemin de Traverse pour prendre un petit quelque chose pour les futurs parents, ou plus pour le futur bébé. Elle déambula parmi les sorciers et sorcières qui venaient faire leurs courses, pendant près d'une heure et transplana aussi rapidement que possible vers la maison de Godric's Hollow.
« Juste à l'heure comme à l'habitude, » fit une voix traînante derrière elle. « Je pensais t'avoir vu partir, il y a une heure du château. »
Hermione lui montra son paquet, « J'ai fait un détour par le Chemin de Traverse. Bonjour, Ginny, » ajouta-t-elle pour la rousse qui lui fit une accolade chaleureuse.
« Bonjour, Hermione. Je suis contente de te voir. »
Les trois invités prirent le chemin pour se rendre jusqu'à la petite maison de banlieue qui se trouvait dans une zone d'anti-transplanage très protégée. Hermione sentit la magie de protection en pénétrant dans la bulle invisible et magique, tous ses membres étaient comme parcourus d'un léger frisson.
Draco lui, remit sur le vif du sujet la manière qu'elle avait eu de contre-répondre à sa décision de blâmer deux Gryffondors qui ne faisait que se bécoter dans les couloirs, « Tu sais que ce n'est pas parce que c'était des Gryffondors dépravés qu'il fallait que tu les défendes ! »
« Oh, arrête un peu avec ça, Malfoy! Comme si tu n'avais jamais fait ça durant toute ta scolarité ! »
« Jamais ! » Ginny toussota à ses côtés, « Jamais dans les couloirs de l'école, » se reprit-il.
« Oh laissez donc vos histoires d'école entre les murs de Poudlard, s'il vous plait ! » fit Ginny en entrant dans la cour et prenant le chemin de dalles dans le gazon pour rejoindre l'arrière de la maison.
Hermione et Draco grognèrent avant de la suivre et de se retrouver dans le jardin où une longue table avait été placée, « Ginny ! Hermione ! »
« Salut, Harry ! Où puis-je déposer ça ? » demanda Hermione en embrassant Harry.
« Hermione, » grogna son ami. « Tu n'étais pas obligée. Tu peux le mettre sur la table du buffet. »
« Oh par-dessus la pile de cadeaux, tu veux dire ? » dit-elle avec sarcasme.
Harry passa sa main dans ses cheveux, « Mouais... J'avais pourtant demandé aucun cadeau ! »
« Potter. »
« Malfoy. Tu peux rejoindre ta fiancée, » répliqua Harry en serrant tout de même la main de son rival.
Draco ne se fit pas prier et rejoint Ginny qui saluait Pansy.
Après l'annonce officielle, bien que tous les invités présents le savaient déjà, le dîner fut servit et les conversations allaient bon train autour de la table. Pansy, Luna et Ginny parlaient ensemble d'enfants. Harry, Ron, les jumeaux et même Draco débattaient à propos du championnat de Quidditch en cours. Et Hermione écoutait Molly et Arthur parler avec fierté de leurs petits enfants à Bill, Fleur et Charlie qui était de passage en Angleterre.
Il allait sans dire qu'Hermione se sentait bien seule parmi cette grande famille. Elle regarda sa montre et vit avec horreur que ça ne faisait qu'une heure qu'elle était arrivée. Elle soupira et prit son mal en patience pour encore un peu de temps avant de remercier Harry et Pansy pour l'invitation, mais qu'elle devait rentrer parce qu'elle avait des choses à faire. Hermione les félicita une dernière fois avant de se diriger vers le point de transplanage le plus proche.
Épuisée par sa journée, elle se mit à lire un livre dans sa bibliothèque, bien emmitouflée dans une couverture, un verre de vin posé sur la petite table à ses côtés. Sa lecture fut de courte durée. Les petits coups portés contre la fenêtre du salon se firent insistants et Hermione se leva pour aller ouvrir à l'oiseau de proie qui lui apportait un message soigneusement enroulé.
Elle déposa le volatile sur le dossier du sofa et lui retira son fardeau, « Mais qui es-tu toi ? Qu'est-ce que tu m'apportes ? »
Hermione déroula le parchemin et fut surprise de voir cette écriture qui lui disait:
Miss Granger,
Un mot, rien de plus.
Demain midi aux Trois Balais.
S. Rogue