Note de l'auteur : Cinquieme défi que je poste maintenant. Désolé du retard, mais le défi a été rétardé d'une semaine donc c'est pour ça et puis, j'ai encore après tout le travail de copier/coller les accents (trop chiant…). Donc, voilà, j'espère que cette mini fic vous plaira même si j'ai baclé la fin.
Défi de Celene
Le "défi de la semaine" sera :
- Point de vue de Drago OU style romanesque
- Hors de Poudlard (je ne veux pas voir les murs de Poudlard dans ce défi, lol)
- Drago et Hermy sont en couple et, bien sûr, il faudra expliquer comment (bon si c'est trop dur, ça pourra devenir facultatif selon vos souhaits, je parle de l'explication, hein !)
- Hermy fait découvrir le monde Moldu à Drago (sachant qu'il les déteste)
- Les réactions de Drago (et puis celles d'Hermione tant qu'à faire, si genre elle est outrée par les réaction de notre cher Drago...)
- Je demande au bas mot 2000 mots, c'est-à-dire que ça peut être plus, mais que ça ne peut pas être moins !
- Et si possible, une petite présence d'humour, mais j'ai pas envie de trop vous en demander...
- Tu es prêt ?
J'émet un petit grognement audible qui signifie que, de toute facon, prêt ou non, j'ai pas envie d'y aller.
Hermione ouvre la porte du Chaudron Baveur et nous quittons le monde des sorciers pour aller dans un monde que j'ai toujours détesté : celui des Moldus.
Vous devez sûrement vous demander pourquoi Hermione Granger, fille de parents moldus et, accessoirement, amie du balafré et de la belette que je hais et qui me le rendent bien, traine avec un Sang-pur aussi respectable et aussi majestueux que moi ? Eh bien, c'est simple. En fait, nous sommes ensemble.
Pas la peine de faire cette tête-là ! Je suis sûr que vous seriez moins choqués si je vous annonçais que j'aimais Harry et qu'on avait décidé de se marier.
Alors, qu'est-ce qu'il s'est passé pour que le grand, le prétencieux (… Qui a dit ça ?), le merveilleux (C'est mieux) Drago Malefoy sorte avec une Sang-de-Bourbe ? Je vais vous expliquer…
C'était la fin de la guerre. Harry avait triomphé de Voldemort et moi, j'étais gravement blessé. On m'avait transporté d'urgence à l'infirmerie de Poudlard (le combat final s'étant déroulé à cet endroit) pour me faire subir une intervention délicate. La nuit suivante, une douleur fulgurante m'avait traversé tout le corps. Je ne pouvais que hurler pour exprimer ma souffrance, les potions qu'on me donnaient n'y changeant absolument rien. C'est à ce moment-là qu'Hermione entre en scène. Elle aidait Mme Pomfresh à s'occuper des blessés.Il y en avait tellement que la pauvre infirmière aurait eu du mal à s'en occuper toute seule. Mais là n'est pas la question. Hermione est venue et est restée près de moi toute la nuit. Elle savait bien entendu qui j'étais mais elle est restée quand même. Toutes les nuits, je subissais cette douleur insupportable qu'aucune potion ne pouvait annuler. Je suppliais de mourir mais Hermione revenait à chaque fois pour me consoler, me soutenir. C'était en quelque sorte mon anti-douleur, ma potion. En tout cas, c'est grâce à elle que je me suis accroché à la vie car si elle n'avait pas été là, j'aurais abandonné depuis longtemps.
Une fois sur pied, j'ai été la voir pour la remercier (je pouvais au moins faire ça, elle m'a tout de même sauvé la vie d'une certaine manière). Nous avons pris un verre au Chemin de Traverse et puis, une chose en entraînant une autre, nous nous sommes revus plusieurs fois et nous voilà maintenant ensemble.
Evidemment, être en couple avec une fille d'origine moldue entraîne forcément des problèmes quand on est un Sang-Pur. Mon cher père (survivant de la guerre mais pas du bon côté…) m'a définitivement rayé de son testament. Je dois me cacher pour voir ma mère, qui m'a toujours soutenue même si elle déteste toujours autant les Moldus (un peu comme moi d'ailleurs…). Et je dois, bien entendu, connaître les origines de ma petite-amie si je ne veux pas finir célibataire plus vite que je ne l'avais prévu (la poisse !).
Une après-midi… Je vais devoir passer une après-midi entière en compagnie des Moldus ! Merlin tout puissant, achevez-moi ! Si je changeais d'avis, là, tout de suite ! Si j'inventais une excuse du style « je me sens pas bien », vous pensez que ça marcherait ?
Hermione me prend le bras et m'entraîne de force dehors. Trop tard pour faire demi-tour…
Hermione est absolument magnifique dans sa petite robe rouge que ma mère lui a offert l'année dernière pour ses 20 ans. Elle me sourit et comme à chaque fois, mon cœur se gonfle de bonheur et je ne peux que l'imiter. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, mon visage refuse de m'obéir et le résultat est plutôt effrayant. Hermione croit que je fais cette tête-là car nous sommes chez les Moldus (il y a une grande part de vérite là-dedans) et elle soupire.
- Drago, s'il te plait ! Tu m'avais promis de faire un effort !
- Et qu'est-ce que tu crois que j'essaie de faire ? je réplique. Mon ton est un peu brusque mais elle a l'habitude, ne vous inquiétez pas.
Elle m'observe du coin de l'œil et après avoir haussé les épaules, elle commence à me présenter tout ce qui constitue son monde avec une joie enfantine.
- Tu vois cet endroit ? me demande-t-elle en me montrant une sorte de boutique avec le nom « Post Office » marqué dessus. C'est la poste moldue. C'est ici que tu vas pour envoyer ou retirer des colis, poster des lettres ou encore acheter des timbres.
- Des timbres ?
Je me flagelle mentalement. Je m'étais promis de ne pas poser de questions qui trahirait mon étonnement ou le peu d'intéressement que je pourrais faire preuve face à leurs us et coutumes. Même pas cinq minutes que je suis là et c'est déjà raté !
Elle sourit, contente d'avoir piqué ma curiosité.
- Ce sont de petits morceaux de papiers qu'on colle en haut à droite de l'enveloppe et qui permet l'envoie de la lettre. Si tu n'en mets pas, la lettre ne part pas. C'est en quelque sorte un moyen de paiement.
Je lève les yeux au ciel. Je ne savais pas que maintenant, il fallait payer pour écrire à quelqu'un ! C'est de la folie ! Décidemment, les Moldus m'étonneront toujours, et ce n'est pas un compliment…
- Les grosses boîtes rouges que tu vois de temps en temps sur les trottoirs, ce sont des boîtes aux lettres. Les gens qui veulent envoyer des lettres les mettent à l'intérieur. Tu vois, cette petite fente ?
Je regarde la petite fente intrigué et je ne peux m'empêcher de poser une autre question.
- Et comment les hiboux et chouettes font-ils pour récupérer les lettres ? Le trou n'est pas assez grand pour qu'ils puissent entrer à l'intérieur…
Je m'arrête de parler un instant, et comme pour vérifier que je n'ai pas dis une grosse connerie, je vais pour regarder derrière la boîte où je vois avec soulagement qu'il n'y a rien, aucun autre trou.
J'ai dû faire ou dire quelque chose de marrant car Hermione est pliée en deux.
- L'utilisation des hiboux n'existe pas chez les Moldus ! m'explique-t-elle tout en rigolant. Tout est fait par les hommes. Le facteur – c'est comme ça qu'on l'appelle – ouvre la boîte grâce à une clé et récupère les lettres. Ensuite, il les distribut aux personnes concernées.
- Et si le destinataire habite loin ? je demande, encore un peu vexé qu'elle ait osé rire de moi. A l'autre bout du monde, par exemple ?
- Ils acheminent le courrier par camion ou par avion selon la distance à parcourir. Arrivé dans le pays, c'est à la poste de celui-ci de faire le travail.
Encore un mot que je ne comprends pas. Les Moldus ont vraiment des noms d'objets bizarres ! Avion, c'est quoi encore ce truc ? Oui, parce qu'un camion je connais, Hermione m'en a déjà parlé il y a un mois, lorsqu'on a eu cette petite conversation à propos des différents permis de conduire.
Ah, je ne vous en ai pas parlé ! Madame a décidé de passer son permis ! Eh, oui ! Elle sait transplaner, on peut créer des portoloins à volonté et on a une dixaine de balais dans notre garage mais non ! Ca ne lui suffit pas ! Il faut qu'en plus, elle sache conduire un de ces engins de la mort. Oui, car, en plus d'être très polluant, on peut mourir dans un accident. Des fois, je me dis que je ne la comprendrais jamais…
Toujours rongé par cette curiosité que je n'aimerais pas avoir parfois (bah oui, parce que la curiosité tue le chat, c'est bien connu), je ne peux m'empêcher de dire :
- Avion ?
Bizarrement, Hermione regarde le ciel. Eh, oh ! Je suis là ! Ce serait sympa de répondre à ma question au lieu de m'ignorer ! Puis, elle tend un doigt vers le ciel. Je suis la direction de son doigt et je vois un point blanc minuscule bouger lentement au-dessus de nos têtes.
- C'est ça, un avion.
- C'est minuscule, fis-je observer.
J'ai dû encore dire un truc de drôle car elle se marre comme une baleine. Ca m'énerve ! J'ai comme l'impression qu'elle est en train de se foutre de ma gueule…
- Je t'en montrerais un un jour, et tu verras que ce n'est pas du tout minuscule. Peut-être même qu'on pourra faire un voyage en avion. Si tu es d'accord, bien sûr.
Hors de question ! Voilà, je t'ai déjà répondu, ma chérie. Non, mais, moi, Drago Malefoy, monter dans un engin comme ça ! Et puis quoi encore ! Faudrait être fou pour monter dedans !
Nous reprenons tranquillement notre marche et pendant des heures et des heures, Hermione continue de m'expliquer avec une patience infinie (il faut dire que je ne suis pas le plus intéressé des élèves) le fonctionnement de tel ou tel chose.
Malgré mon inintéressement du monde moldu, j'ai quand même été attentif à ce qu'elle m'a dit et ai retenu, malgré moi, tout ce qu'elle m'a enseigné.
J'ai donc appris que les centaines (peut-être même) milliers de poteaux reliés par des fils et qui parcours les rues de Londres ne servent pas à faire jolie (surtout que c'est horriblement moche) mais à alimenter les maisons en electricité (je ne savais meme pas qu'il fallait leur donner à manger…) et que pratiquement tous les objets fonctionnent grâce à ça : TV, lecteur DVD, chaine Hi-Fi, ordinateur… Ne me demandez pas à quoi tout ça peut servir, j'ai déjà eu du mal à retenir leur nom, ce n'est pas pour, en plus, me souvenir de leur utilité.
J'ai aussi appris que, sous nos pieds, il y avait une véritable bombe à retardement. Je veux dire par là qu'il y a des milliers de tuyaux qui parcours Londres remplis de gaz !! Vous savez cet élément chimique très eplosif où il suffit d'une seule étincelle pour qu'on soit tous morts ! Si un malade échappé d'un asile décide de tout faire péter, on est foutu. Et tout ça, pourquoi ? Pour que les Moldus fassent gentiment leur cuisine… Il peuvent pas cuire leur nourriture dans une cheminée, comme tout le monde !
Dans notre ballade à Londres, on a prit le bus à impérial (j'ai été décoiffé, grr…), le métro, plus communément appellé Tube (un truc à faire vomir vos tripes) et même, les escalator (en même temps, on est obligé de les prendre pour aller au métro, y a pas d'escaliers…) et je peux d'ors et déjà vous dire, plus jamais ! Non, mais ceux qui ont construit ça n'ont vraiment pas pensé aux gens qui ont le vertige. C'est immense et, en plus, certains sont à quarante-cinq degrés par rapport au sol ; vertical, je vous dis ! De vrais malades, ces Moldus !
Quelques heures plus tard, on se pose enfin pour souffler un peu. Je suis complètement HS. On a fait le tour de Londres et là, tout ce que je désire. C'est rentrer chez moi ! Mais évidemment, Miss Granger en a décidé autrement !
- Je t'ais réservé une surprise ! Le meilleur pour la fin ! On va aller voir un film au cinéma !
- Film ? Cinéma ? C'est quoi encore ces trucs ?
- Eh bien, tu vas voir ! Allez, viens ! La séance commence dans 15 minutes ! Je nous ais choisi un film pas très long en plus. Un dessin animé : Ratatouille. Ca se passse en France et…
- Hermione, je la coupe. On ne pourrait pas rentrer ? Je suis véritablement épuisé. On vient de marcher pendant des heures et j'ai vraiment envie de rentrer à la maison.
Je ne sais pas pourquoi mais ses yeux deviennent orageux. Je n'ai pas été désagréable pourtant ! Je lui ais gentiment dit que j'avais envie de rentrer.
- Rentrons alors, dit-elle d'un ton brusque.
Elle se lève brusquement et commence à marcher. Je la rattrape par le bras et la tourne vers moi.
- Ecoute. Je te jure que je suis vraiment crevé. On ira une autre fois ! Promis.
- Pour que tu fasses la gueule toute la journée et que tu émettes des soupirs d'exaspération à chaque fois que je te montre un truc, non merci !
Je la prends dans mes bras et malgré qu'elle soit en colère, elle se laisse faire.
- Je suis vraiment désolé de mon comportement d'aujourd'hui. J'ai été insupportable, je l'avoue.
- Tu reconnais au moins tes erreurs, c'est déjà ça, dit-elle avec un petit sourire.
- Et puis, même si je n'ai pas été très motivé, j'ai appris beaucoup plus de choses que tu ne veux bien le croire.
- Ah oui ? Et quoi, par exemple ?
- Que je t'aime. Et que je ferais tout pour te rendre heureuse et te garder près de moi.
Cette fois, son sourire se fait plus grand, plus large. C'est la première fois que je lui dis ces mots. Il faut dire que je ne suis pas quelqu'un qui exprime facilement ses sentiments. Mais cette journée avec elle, dans son monde, m'a fait admettre à moi-même que c'est avec elle que je veux passer ma vie. On s'embrasse passionnément alors que le soleil couchant disparaît derrière le Big Ben. On se détache ensuite lentement l'un de l'autre et Hermione me sourit.
- Vivement la prochaine escapade à Londres alors !
- Parce qu'il y en aura d'autres ?
- Tu vient de me promettre de venir une autre fois, tu as déjà oublié ? fait-elle remarquer.
Elle a perdu son sourire et je commence à paniquer. Des fois, il faudrait vraiment que je tourne sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler. Elle me sonde du regard et attends une réponse. Le seul truc que je trouve à faire, c'est l'embrasser. Elle se laisse faire et on oublie tous les deux de quoi on parlait à l'instant. Il va maintenant falloir que je trouve une excuse valable pour échapper à la prochaine visite dans ce monde de malheur.