Je vous remercie pour vos reviews. Il faut dire que c'est elles qui m'aident à avancer dans l'histoire. En espérant que la suite vous plaira...

Chapitre 2 : Vérité

Ce fut une bonne odeur de bacon qui réveilla Aragorn et les hobbits. Ils furent surpris de voir le soleil déjà haut dans le ciel. Le Rôdeur se fustigea de voir qu'il avait laissé la jeune fille les veiller toute la nuit sans se reposer. Pourtant, quand elle se présenta à eux avec un sourire, elle ne semblait nullement fatiguée par sa nuit blanche.

- Bonjour les marmottes ! elle rit en voyant leurs têtes d'ensommeiller. Aragorn s'assit alors près d'elle qui était en train de cuisiner leurs petits déjeuner.

- Vous auriez dû me réveiller. Vous n'avez pas dormi de la nuit !

Luinil le regarda avant de lui faire un sourire en voyant le jeune rôdeur inquiet.

- Ne vous en faites pas pour moi Aragorn. Vous aviez apparemment bien plus besoin de dormir que moi et je n'ai pas eu le cœur à vous réveiller. Tenez, prenez un peu de bacon !

Elle lui tendit une assiette avec du bacon et un œuf ainsi qu'un morceau de pain et fit de même avec les hobbits qui avalèrent tout cela rapidement en commentant sa cuisine.

- Ma Dame, votre cuisine est excellente ! dit enthousiaste Pippin tandis que tout le groupe approuvait faisant rougir de plaisir Luinil.

- C'est ainsi que nous faisons le petit déjeuner dans mon pays.

- Et bien j'aimerai bien visiter votre pays moi ! affirma Pippin sous les rires de la jeune femme et d'Aragorn qui reprit son sérieux.

- Et d'où venait-vous Mademoiselle ?

La jeune fille se rembrunit. Que pouvait-elle répondre à ça sans passer pour une folle ? Elle n'aimait pas mentir mais elle n'eut pas le choix.

- Je viens d'au-delà l'océan, un pays bien différent que la terre du Milieu où toute trace de magie a disparu.

Ses cinq compagnons l'écoutaient religieusement, curieux tandis qu'Aragorn fronçait les sourcils. Il n'avait jamais entendu parler d'un tel pays mais décida de lui faire confiance. Luinil voulant changer de sujet fit un sourire en demandant aux hobbits de lui parler de leur Comté. Ce qu'ils firent avec joie.

- Oh la Comté ! s'écria avec un grand sourire Merry. C'est la plus belle des régions. Des forêts luxuriantes, des plaines de verdure à perte de vue…

- … des festins et des fêtes toujours plaisantes… suivit Pippin

- …Et de la nourriture et de la bière à volonté.

- Le Paradis sur Terre ! Dirent les cousins d'une même voix sous le rire et le sourire d'Aragorn et Luinil.

- Je vois que vous aimez votre foyer mes chers amis.

Les hobbits hochèrent la tête et tout le monde se tourna vers le rôdeur qui comprit que c'était à lui de parler. Il grimaça avant de s'atteler à la tâche en soupirant.

- Je suis un des Dunedains, mais j'ai été pendant longtemps élevé à Foncombe sous la protection du seigneur Elrond.

- Foncombe ? le regarda la jeune femme sans comprendre, et quel peuple y vit ?

La compagnie se tourna vers elle plus que surpris qu'elle pose une telle question. Tout le monde savait qui peuplé Foncombe. Ce fut Sam qui lui répondit.

- Mais, ma Dame, ce sont les Elfes qui y vivent. Vous ne saviez pas cela ?

La jeune fille rougis brusquement de honte. Dire qu'elle ne savait pas où vivait son propre peuple. Elle se redressa alors.

- Bon il est temps de partir.

Récupérant les affaires, elle chargea Dairiun qui ne broncha pas quand Aragorn la rejoignit.

- Luinil, je suis surpris que vous ne sachiez où vivent les elfes et que malgré cela vous ayez un tel cheval.

La jeune femme le regarda surprise à son tour.

- Que vient faire Dairiun dans cette histoire ?

- Et bien... Ce cheval me semble être un Maeras. Je suis surpris qu'il vous ait choisi, les Maeras sont devenu très rare et la magie les accompagne.

Luinil le regarda véritablement choqué avant de lui répondre en caressant le chanfrein de son cheval.

- Et bien... je ne sais pas, pour moi Dairiun est certes un étalon pas comme les autres et est doté d'une surprenante intelligence mais de là à penser qu'il était si spécial… Vous m'apprenez quelque chose seigneur Aragorn.

Le rôdeur la regarda un moment sourire et caresser son animal décidant de ne pas insister, voyant qu'il ne tirerait rien de plus de la jeune femme.

- Nous devons nous diriger vers Foncombe. Le Seigneur Elrond saura quoi faire. Décida Aragorn.

- Nous allons voir les Elfes ! murmura Sam émerveillé.

- J'espère qu'ils auront de bonnes saucisses et beaucoup d'herbe à pipe ! s'exclama Pippin sous le rire tonitruant de Luinil.

- Décidément vous ne pensez qu'à manger cher ami !

Pippin eut un sourire fier avant que son cousin lui frappe le haut du crâne avec un air exaspéré. C'est sur cette décision et les disputes des hobbits qu'ils prirent la route. Ils marchèrent longtemps, les hobbits se relayant sur le dos de Dairiun. Avant d'arriver devant une immense colline où trônait des sortes de Dolmen, Aragorn affirmant qu'il devrait s'arrêter ici pour la nuit. Tous acquiescèrent et commencèrent à s'installer. Faisant confiance aux hobbit, la jeune femme décida de faire une sieste bien méritée. Grand mal lui en fit, c'est une odeur de saucisse griller qui la réveilla, elle poussa un cri surpris en entendant Frodon se précipiter vers le feu, l'éteignant en traitant ses confrères d'idiots. Mais il était bien trop tard, les Nazguls ayant vu la lumière approchaient. Aragorn avait disparu et la jeune femme compris que c'était à elle de protéger ses amis. Elle les fit monter en haut de la forteresse attendant les Nazguls, arme à la main. Ceux-ci s'approchèrent, elle sentait la peur des hobbits qui passèrent devant elle pour la protéger. Malgré la situation critique, elle eut un sourire doux. Quand elle remarqua que ses flèches n'avaient aucun effet elle blanchit. Ses ennemis avançaient tandis qu'eux reculer mais ils se retrouvèrent bien vite dos à un mur. Son cerveau fonctionnait à toute vitesse, ces spectres représenter les ténèbres et elle…elle était la lumière. La solution devint comme évidente. Elle attrapa les hobbits les projetant derrière elle en hurlant.

- Fermez les yeux !

Les hobbits répliquèrent mais elle les fixa en leurs murmurant.

- Faites-moi confiance !

C'est avec peur et appréhension qu'ils décidèrent de s'exécuter. Ne contrôlant pas sa lumière, elle avait simplement peur de les rendre aveugle et malgré les avertissements de son protecteur, elle ôta le bijou. Aussitôt son apparence changea et sa lumière éclata tel un soleil dans l'ombre faisant hurler les Nazguls qui ne purent que fuir devant la puissance de la jeune femme. Ce n'est quand les voyant loin d'eux qu'elle remit son collier en murmurant à ses amis.

- Vous pouvez rouvrirent les yeux mes amis.

Ceux-ci s'exécutèrent et poussèrent un cri surpris en voyant que la terre autrefois aride venait d'être tapis d'une herbe fraiche.

- Comment avez-vous fait ?

Luinil se retourna en voyant un Aragorn ébahit.

- VOUS ! Non mais où étiez-vous ? Je me suis fait un sang d'encre bon sang ! cria-t-elle sur le rodeur qui recula devant sa colère.

- Je faisais une ronde !

- Et ils sont passés à travers vos filets ! Bon sang Aragorn ! La prochaine fois prévenez-moi !

Furieuse, elle tourna les talons se rendant compte qu'elle n'avait pas répondu à la question du rodeur, elle chargea son cheval.

- Que faites-vous ? s'écria Sam.

- Nous ne pouvons restez plus longtemps ici ! ils vont revenir !

Le rôdeur l'ayant rejointe hocha la tête en guise d'affirmation tandis que les hobbit se présentèrent devant la jeune femme tête basse. Elle les regarda surprise pendant qu'ils prenaient la parole.

- Vous nous avez sauvez la vie. Nous vous remercions pour cela et nous vous sommes redevables.

Elle eut un sourire en posant une main sur l'épaule de Frodon qui venait de parler pour eux quatre.

- Ne vous en faites pas chers hobbits. Vous êtes mes amis, n'est-il pas normal de s'entraider entre amis ? Vous ne me devez rien.

Et sans un mot de plus elle reprit la route, Aragorn en tête. Ils marchèrent longtemps et ce ne fut qu'à midi que la cité d'Imladris apparue. Les hobbits et la jeune fille écarquillèrent les yeux devant la beauté du lieu. L'harmonie et la magie y régner. Suivant Aragorn, elle vit du coin de l'œil que les Elfes s'arrêtaient à leurs passages, fixant Frodon avant de tourner leurs regards sur elle, la faisant rougir de gêne. Pour une fois elle aurait tout donné pour qu'Alastor fasse détourner le regard à ses types mais elle rit quand elle remarqua que les hobbits s'en chargeaient en lançant des regards d'avertissement de partout. Ses amis tenaient à elle et cela lui réchauffa le cœur. Ils arrivèrent alors devant des escaliers, elle ôta le chargement du dos de son cheval que tous les Elfes regardaient avec émerveillement et elle fut fière de son compagnon de voyage. Une fois celui-ci déchargé du poids des bagages, il s'ébroua et sous l'accord de sa maitresse parti au grand galop dans le sens inverse. Dairiun n'était pas fait pour les écuries et préféré nettement s'évaporer dans la nature, ne revenant qu'à l'appel de sa maitresse. Aragorn la ramena alors sur terre.

- Suivez-moi, le Seigneur Elrond nous attend.

La petite troupe s'exécuta regardant autour d'eux, les elfes faisait vraiment des prouesses d'architecture. Ils entrèrent dans une grande salle où se trouvait un elfe qu'elle devinait, possédait une grande sagesse, ainsi que deux personnes lui ressemblant étonnamment à ses côtés. Aragorn baissa alors la tête une main sur le cœur.

- Almareä Aurë Seigneur Elrond.

L'homme lui rendit son salut.

- Je vous présente Frodon Saquet porteur de l'anneau, Sam, Merry et Pippin.

Luinil était resté dans l'ombre volontairement. Elrond fixa les hobbits silencieusement et tourna son regard sur Luinil.

- Et qui est cette jeune personne qui se cache à mon regard ?

Aragorn me regarda avant de répondre.

- Il s'agit de Luinil fille de… le jeune rôdeur écarquilla les yeux en se rendant compte qu'il ne m'avait pas demandé, j'eu un grand rire avant de m'avancer réitérant le salut dans une langue elfique si ancienne qu'Elrond se leva brusquement en fronçant les sourcils.

- Je suis Luinil, fille d'Eru et d'Elenwë.

Tous les regards se posèrent brusquement sur moi avant que le seigneur de la cité dise d'une voix dure.

- Jeune fille, nous détestons les menteurs ici. Comment osez-vous dire une telle chose en ces lieux ?

Tous les elfes autour d'elle la fixé avec dégoût, Aragorn eut un air déçu tandis que les hobbits bien plus enclin à la croire après l'épisode du Mont Venteux, la regardait avec curiosité.

- Me traiteriez-vous de menteuse Seigneur ? lui demanda-t-elle indignée

Elrond commençant à véritablement s'énerver devant l'insolence et la grossièreté de la jeune fille, la fixa avec sévérité.

- Jamais Eru, à ma connaissance, n'a eu d'enfant. Vous insultez notre Père à tous ! comment osez-vous ?!

- Ce n'est pas parce que vous ne le savez pas que cela est faux.

Luinil le fixait en commençant à s'énerver d'être jugé ainsi alors qu'elle disait la simple vérité.

- Dans ce cas, prouvez-le !

Ses yeux s'écarquillèrent. Mais qu'est- ce qu'il avait ce seigneur à pas la croire ? Et qui était donc son père pour que tout le monde le prenne si mal ? Elle soupira, se concentrant pour essayer de ne pas les rendre aveugles et ôtât son collier, reprenant son apparence originelle sous les yeux ébahit de l'assemblée, sa lumière bien plus brillante que Galadrielle et sa prestance surpassant celle des Valars, Elrond ne put que s'agenouiller à ses pieds ainsi que tous les autres, se rendant compte à quel point ils s'étaient fourvoyer. Désormais, il craignait les remontrances et Luinil n'eut aucun mal à le deviner en lisant dans ses pensées mais elle devinait que cet elfe était profondément bon.

- Pardonnez-moi de ne pas vous avoir crue.

Luinil le fixa un long moment avant de prendre la parole d'une voix douce et chantante.

- Je ne vous en veux pas seigneur Elrond, je comprends votre méfiance, la prochaine fois ne juger pas trop vite, cela pourrais causer votre perte.

De voir toutes ses personnes agenouillés devant elle sans même oser la regarder, la mettait mal à l'aise.

- Je vous en prie relevez-vous, de par vos agissements depuis ces nombreux millénaires vous méritez autant de respect que moi.

Elrond rougit sous le compliment avant de s'exécuter, ne la regardant pas, elle l'éblouissait bien trop et la regardait aurait été du suicide pour ses pauvres yeux. Il se permit de relever ceux-ci quand elle remit son collier.

- Je vous demanderez que ce qu'il s'est passé dans cette salle n'en sorte pas. Mon identité doit absolument rester anonyme.

Elrond encore sous le choc hocha la tête. Puis elle reprit un air jovial avant de se tourner vers ses amis.

- Bon où est la boustifaille ? C'est qu'on a faim nous ! N'est-ce pas Pippin ?

Celui-ci hocha simplement la tête. Luinil fronça alors les sourcils avant de dire.

- Aragorn, Merry, Pippin, Frodon, Sam. Ce que je suis ne change rien. Je suis la même depuis le début. Vous m'avez aidé et je vous en suis infiniment reconnaissante ! ne laissez pas mon identité véritable gâcher cette belle amitié !

Ses compagnons la regardèrent un long moment avant d'acquiescer retrouvant leurs sourires. Elrond les conduit avec un sourire vers quelques tables où trônait de nombreuses victuailles sur lesquels les voyageurs se jetèrent. Cela faisait maintenant une bonne heure que Luinil et ses amis étaient attablés quand soudain le regard de Luinil fut attiré vers le balcon. Suivant son instinct, elle s'y dirigea et ses yeux tombèrent sur un elfe en train d'affuter ses flèches. Elle ne sut pourquoi mais son cœur rata quelques battements, elle sentit comme un lien incassable se forger tel une chaine la reliant à lui. De longs cheveux blonds encadré un visage parfait, ses beaux yeux d'un bleu ciel était concentré sur sa tâche mais comme s'il avait senti son regard sur lui, il redressa la tête et malgré le fait qu'il soit à plus de 50 mètres de distance ses yeux plongèrent dans ceux de la jeune fille, accentuant l'impression étrange qu'avait Luinil. Elle ne sut pourquoi mais elle sentit que ce serait lui. Lui et personne d'autre. Elle grava son beau visage dans son esprit et une forte douleur pris son cœur en otage, rompant la magie du moment elle tomba à genoux en gémissant. Aragorn qui avait décidé de venir lui parler la trouva ainsi, inquiet il se précipita vers la jeune femme.

- Luinil ! Qu'avez-vous ?

La jeune fille ne put que montrer, sans gêne, l'elfe en contrebas qui, étonnamment, était dans la même position qu'elle. Aragorn se tournant vers elle sans comprendre. Jamais son ami n'aurait fait du mal à une si belle femme.

- Son…nom… souffla-t-elle comme si cela pouvait apaiser sa souffrance.

Surpris Aragorn lui offrit tout de même

- Il s'agit de Legolas Vertefeuille, le prince de Mirkwood.

La douleur violente de la jeune femme disparue alors telle qu'elle était venu sous l'incompréhension d'Aragorn. Elle se releva doucement tandis que sous la surprise du rôdeur le jeune prince faisait de même en relevant la tête vers Luinil. Il fut soudainement pris d'un doute terrible quand il vit la lueur particulière dans les yeux de la jeune femme.

- Luinil ? l'appela-t-il inquiet

Mais la jeune fille ne l'écoutait plus, son regard et son attention dirigés vers le jeune elfe. Elrond les rejoignit ensuite en posant une main sur l'épaule d'Aragorn.

- C'est inutile mon ami. Dame Luinil vient de trouver son âme sœur, elle ne vous écoutera pas.

Aragorn en entendant ça écarquilla les yeux.

- Un prince elfe pour une personne aussi puissante et importante qu'elle ? Ce n'est pas que je n'aime pas Legolas, il m'est un ami très cher mais elle est tout de même la fille d'Eru… je ne comprends pas Seigneur…

Le Seigneur regarda Luinil et Legolas qui s'approchait du balcon, la regardant comme on regarde le plus beau des joyaux, attiré tel un aimant vers elle qui ne bougée pas.

- Vous devriez pourtant être le plus à même de comprendre...Laissons les mon ami.

Aragorn hocha la tête avant de suivre le seigneur Elrond laissant les deux jeunes gens seuls.