Voici la suite ! Je suis désolée d'avoir autant traîné, mais ce n'est pas évident de trouver le bon compromis entre les personnages et le monde créés par Maître Kishimoto et l'œuvre de Margareth Mitchell.

Un gros merci à Kestrel Faeran pour sa relecture.

Chapitre 3

- Toutes mes félicitations !

- Tous mes vœux de bonheur.

Voici ce que Sakura entendait à répétition depuis plus d'un quart d'heure. Cette cérémonie de mariage lui paraissait horrible et interminable. Et dire que c'était censé être le plus beau jour de sa vie ! Mais comment peut-on songer à profiter de la cérémonie et de la fête quand on est serrée dans un kimono blanc qui vous étouffe et vous empêche de bouger ? Elle ne savait pas comment Hinata avait fait pour paraître si tranquille lors de son propre mariage avec Sasuke, trois jours plus tôt.

Leur union ayant été arrangée par le Conseil de Konoha, la cérémonie s'était déroulée sur le toit du bâtiment du Hokage. Une trêve de cinq jours avait été conclue entre les deux partis du conflit, en raison du mariage le plus important de et pour Konoha. La famille de Hinata, les amis des époux et les membres éminents du Village avaient été présents. Sasuke, habillé d'un kimono traditionnel, avait affiché tout du long de la cérémonie un air impassible. Quant à Hinata, sublime dans son kimono immaculé, elle avait affiché alternativement sa timidité et sa joie de partir de son clan, au sein duquel elle ne sentait pas à sa place.

En parlant du couple Uchiwa, Hinata s'approchait de Sakura pour lui faire part de sa joie à la voir unie à « un garçon aussi formidable que Lee ». Lorsque Sasuke, qui suivait sa femme, arriva à son tour pour la féliciter, Sakura espéra un mot gentil, mais elle savait bien que cet espoir était fou, Aussi ne fut-elle ni surprise ni triste d'entendre le brun lui dire : « Ne le fais pas trop souffrir. » Puis Sasuke prit la main de sa femme et l'entraîna plus loin dans le parc des Sarutobi, où la cérémonie et la réception avaient lieu.

Sakura les suivit du regard puis le porta sur son époux. Certes moins beau que Sasuke, il avait les qualités nécessaires pour rendre une femme heureuse : gentil, prévenant, bon cuisinier, bon danseur, bon ninja… Et là, alors que son union avec Sakura avait été prononcée il y a quelques minutes, il rayonnait. L'aura de bonheur qui l'entourait, combinée à sa tenue de jeune marié, le rendait presque attirant aux yeux de sa jeune épouse. Il se tourna à son tour vers elle et lui dit en lui prenant les mains :

- Ma Sakura chérie, je suis tellement heureux d'être devenu ton mari.

Il porta ses mains à son visage et les embrassa délicatement.

- Ce conflit tombe vraiment au mauvais moment, reprit-il, mais je te promets de rentrer au plus vite afin que nous puissions profiter de notre vie à deux.

A ces paroles, Sakura afficha une mine triste, ce que Lee mit sur le compte de leur séparation due à la guerre. Il se promit de se consacrer entièrement à sa femme durant la semaine à laquelle ils avaient droit en guise de lune de miel.

Deux semaines plus tard, l'hôpital était devenu une véritable fourmilière. Médecins, chirurgiens et infirmières étaient surchargés de travail. La guerre faisait de nombreuses victimes et certaines blessures étaient longues et difficiles à soigner. La grande bâtisse était en activité constante, le jour comme la nuit, et le repos se faisait de plus en plus rare pour le personnel de l'hôpital. Sakura avait ainsi profité de sa lune de miel pour se reposer, chose qu'elle ne pourrait plus faire avant un temps incertain. Elle travaillait donc vaillamment, assistée de Temari, bénéficiant toutes les deux de trois pauses d'une heure dans la journée, pour se reposer et se nourrir, avant de retourner courir d'une chambre à l'autre, d'un blessé à un autre.

Un soir, Sakura discutait avec sa mère devant l'accueil quant à la nécessité d'amputer un membre où chair et os étaient mélangés d'une manière dangereuse pour le blessé. Soudain, Sasuke arriva en courant, un blessé dans les bras. Il se précipita vers Kurenaï, qui lui montra une civière prête à accueillir un nouveau blessé. De son côté, Sakura s'avançait vers sa mère pour s'occuper du ninja amené par Sasuke mais la brune la repoussa avant qu'elle ne découvrît l'identité du blessé. Dans le brouhaha qui régnait, Sakura n'avait pas pu entendre le compte-rendu de la situation qu'avait donné Sasuke. Lorsque la directrice de l'hôpital eut tous les renseignements nécessaires, elle fit un signe de tête à Sasuke vers sa fille. Il alla donc vers elle, un air gêné et peiné sur le visage, tandis que Kurenai s'éloignait avec la civière en appelant Shikamaru qui bavardait avec Temari.

- Mais pourquoi on ne m'a pas laissé l'approcher ? J'aurais très bien pu m'en occuper ! s'exclamait-elle.

- Sakura, fit calmement Sasuke, ce blessé, c'est Lee…

Cette nouvelle, que l'Uchiwa avait annoncée sans prendre de gants, avait frappé Sakura comme un éclair. Elle avait les yeux grands ouverts, les images du blessé méconnaissable et couvert de sang défilant devant ses yeux. Elle sentit alors ses jambes la lâcher, mais se déconnectait du monde qui l'entourait. Sasuke la rattrapa avant qu'elle n'atteigne le sol et l'amena sur un des sièges qui meublaient l'accueil. Sasuke ne pensait pas qu'elle serait aussi choquée d'apprendre que son mari était gravement blessé. Pour lui, il semblait évident qu'elle avait accepté d'épouser Lee par dépit amoureux - ce qui était vrai à l'origine. Toutefois le brun ignorait que Sakura avait fini par s'attacher à Lee. Oh, ce n'était pas de l'amour, mais cet attachement était suffisant pour faire souffrir Sakura si Lee venait à mourir. Elle revint à la réalité lorsque Sasuke l'appela doucement :

- Sakura ?

- Comment c'est arrivé ?

- Tu connais Lee, toujours à vouloir faire du zèle ! commença Sasuke sur un ton badin avant de poursuivre d'un ton plus sérieux. Il a voulu se battre contre Orochimaru et ce dernier lui a apposé sa marque maudite, comme il a tenté de le faire sur moi.

- Je vois, fit Sakura.

Voyant qu'elle commençait à se ronger les sangs, Sasuke se demanda s'il ne ferait pas mieux de rester avec elle pour éviter qu'elle ne fasse une bêtise. Mais il devait retourner sur le champ de bataille. Il vit alors l'assistante de Sakura, Temari, derrière eux. La jeune femme semblait avoir tout entendu et lui fit comprendre d'un signe de la tête qu'elle s'occuperait de Sakura. Le brun prévint Sakura qu'il partait, mais cette dernière ne sembla pas l'entendre, perdue à nouveau dans ses pensées. Temari s'assit alors à côté de Sakura, cherchant à la faire sortir de sa torpeur.

Quelques temps plus tard, Kurenaï arriva dans le hall, accompagnée de Shikamaru. Tous deux semblaient tristes et épuisés. En les voyant, Temari se redressa. Sentant un mouvement à côté d'elle, la rose leva ses yeux vers la blonde et regarda dans la même direction qu'elle. La jeune femme courut alors vers sa mère, n'en pouvant plus d'attendre pour savoir si son époux s'en sortirait ou pas. Finalement, la brune prit une inspiration et dit :

- La marque d'Orochimaru était empoisonnée, nous n'avons rien pu faire…

Sakura la fixa, incrédule, comme si elle espérait avoir mal compris. Mais les airs graves de sa mère et de Shikamaru lui confirmèrent ce qu'elle redoutait. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux et éclata en sanglots dans les bras de sa mère.

- Qu'est-ce que je peux me faire chier, soupira Sakura pour la énième fois de la journée.

- Si tu crois que c'est marrant pour moi d'être obligée de te surveiller ! s'exclama Temari.

Depuis quatre jours, Sakura était veuve. Après avoir alterné sanglots et périodes d'apathie pendant les vingt-quatre heures qui ont suivi l'annonce de la mort de Lee, Sakura avait retrouvé son énergie habituelle. Elle avait enterré son mari la veille et avait dû supporter les condoléances des uns et les regards goguenards des autres. Elle rêvait d'aller rabattre le caquet à toutes les mauvaises qui se permettaient de juger sa relation avec Lee. Mais le deuil lui interdisait de sortir pendant une semaine et elle devait porter du noir pendant six mois. La jeune veuve cherchait à s'occuper par tous les moyens possibles et imaginables, mais elle avait vite fait le tour. Aussi l'ennui la rendait particulièrement énervée, lui permettant malgré tout d'oublier la peine que lui avait causée la mort de son époux. Cet état d'énervement n'était qu'amplifié par le conflit qui agitait le village : la rose ne pouvait aider à l'hôpital, du fait de son deuil, et elle n'était pas suffisamment puissante pour pouvoir venger la mort de son mari.

Alors qu'elle s'ennuyait comme un rat mort en ce jour pluvieux, on frappa à l'entrée. Temari descendit ouvrir, Sakura sur ses talons, trop heureuse d'avoir enfin une distraction. La porte ouverte dévoila Hinata. Les deux jeunes femmes firent entrer cette visiteuse inattendue.

- Bonjour, Hinata, fit Sakura.

- Bonjour, Sakura. Comment vas-tu ?

- Eh bien, ça pourrait aller mieux : je m'ennuie et j'ai encore du mal à imaginer que je ne verrai plus jamais Lee. Mais tu as l'air frigorifiée, entrons dans le salon. Temari, tu peux nous faire du thé ?

La blonde acquiesça et se dirigea vers la cuisine, pendant que la brune et la rose allaient dans le salon. La conversation reprit :

- Alors, qu'est-ce qui t'amène ?

- Eh bien, fit Hinata, je suis venue d'abord prendre de tes nouvelles et ensuite, te proposer un voyage à Suna.

- A Suna ? Mais on va bientôt avoir besoin de moi à l'hôpital, je ne peux pas partir !

Temari revint avec un plateau soutenant trois tasses de thé qu'elle posa sur la table.

- Ce serait pourtant une bonne idée, Sakura, fit la blonde. Kurenaï pense que l'atmosphère de la guerre n'est pas bonne pour toi. Quant à l'hôpital, je pense qu'on peut se débrouiller sans toi.

- Si tu le dis… fit Sakura, pas très convaincue par le dernier argument. Hinata, qui d'autre est de la partie ?

- Pour l'instant, personne. Mais nous logerons chez ma cousine Tenten.

- D'accord, et on part quand ?

- Dans trois ou quatre jours, je pense, le temps de prévenir Tenten et … tu ne peux pas sortir avant trois jours…

Les trois femmes affichèrent une mine triste suite au rappel de la cause du deuil de Sakura. Malgré son style un peu à part, Lee était un jeune homme très apprécié dans le village.

Temari mit fin au silence en se souvenant d'une information que lui avait communiquée sa logeuse et patronne.

- Ah, dites, est-ce que quelqu'un pourrait s'incruster dans le voyage ?

- Euh, ça dépend, fit Hinata. De qui s'agit-il ?

- Eh bien, elle s'appelle Shizune et travaille à l'hôpital.

- Ah oui ! l'interrompit Sakura. C'est pas elle qui voudrait expérimenter des techniques de soin par le contrôle de l'air inspiré par le patient ?

- Exactement ! Etant donné que c'est la spécialité des médecins de Suna, ça me semble une bonne idée qu'elle vous accompagne.

- Très bien, fit Hinata, je préviendrai Tenten de notre arrivée à toutes les trois.

Tout en sirotant leur thé, les jeunes femmes peaufinèrent l'organisation du voyage. Les alentours de Konoha n'étant pas sûrs avec le conflit, Hinata avait prévu que Kiba les escorterait, étant le seul ninja de Konoha ne prenant pas part à la guerre. Sakura grimaça, mais accepta, puisqu'il était question de leur sécurité.

Lorsque la brune repartit, Temari lança un regard suspicieux à Sakura :

- Quoi ? demanda la rose.

- Est-ce que, par le plus grand des hasards, tu n'aurais pas accepté la proposition d'Hinata simplement pour pouvoir te rapprocher de Sasuke lorsqu'il aura une permission ?

- En quoi ça te regarde ? fit sèchement Sakura en retournant dans sa chambre.

Dix jours après leur arrivée à Suna, les trois jeunes femmes de Konoha avaient pris leurs marques. Shizune travaillait à l'hôpital de Suna pendant que Sakura et Hinata occupaient leurs journées comme elles le pouvaient : nouvelles de Konoha - et surtout du conflit -, aide à l'hôpital si nécessaire, promenades, lèche-vitrines bien sûr… Elles logeaient dans un village en effervescence car le grand bal annuel approchait à grands pas. En tant qu'organisatrice officielle des festivités de Suna, Tenten était très occupée. Ses trois invitées tentaient de l'aider du mieux qu'elles pouvaient, principalement en tenant la maison.

Un soir, alors qu'elle revenait de la salle où aurait lieu le bal, Tenten rentra chez elle catastrophée :

- Les filles, c'est horrible ! J'ai oublié de demander des bénévoles pour tenir le stand de boissons pour le bal ! s'exclama-t-elle, omettant de saluer ses invitées.

- Allons, ce n'est pas si catastrophique ! la rassura Hinata.

- Mais comment je vais faire pour trouver quatre volontaires d'ici demain soir ? Tout le monde va à ce bal, mais pour danser, pas pour rester coincé debout derrière un bar toute la soirée !

- Et si on s'en occupait, nous ? proposa Sakura.

Hinata et Tenten regardèrent la jeune veuve d'un air surpris.

- Mais, Sakura, tu es en deuil ! Tu ne peux pas aller à un bal ! rappela Tenten, plus calme qu'à son arrivée.

- Oui, je n'ai pas le droit de danser, mais rien ne m'interdit d'aller à un bal pour donner un coup de main.

- C'est juste, répliqua Hinata. Et nous pouvons en faire de même, Shizune et moi : nous avions prévu de te tenir compagnie, Sakura, puisque tu avais prévu de ne pas sortir.

- Eh bien, c'est réglé, Tenten ! Tu as trois serveuses aussi efficaces que quatre ! s'écria Sakura.

Voilà donc la raison pour laquelle Sakura se tenait derrière un bar à servir des boissons à tour de bras, vêtue d'une robe noire sobre, tandis que toutes les autres jeunes filles en exhibaient de splendides aux couleurs chatoyantes. Lorsqu'un morceau populaire était passé, Sakura profitait de la ruée des danseurs sur la piste pour souffler et ensuite pour les envier. Un besoin de danser la démangeait, et elle regrettait amèrement d'être en deuil.

Cependant, occupée comme elle l'était à servir les danseurs ou à les regarder danser, elle ne remarqua pas un regard fixé sur elle depuis la mezzanine qui avait été aménagée afin que l'on puisse s'asseoir tout en profitant des performances des danseurs. Un jeune homme châtain, vêtu d'un simple pantalon beige et d'une chemise noire dont les manches et le col avaient été relevés, n'avait d'yeux que pour Sakura. Il avait bien remarqué le désir de danser de la jeune femme et désirait lui-même pouvoir l'inviter à danser.

Il fut interrompu dans sa contemplation par le Kazekage en personne, qui avait un petit discours à prononcer. La musique s'arrêta sur un signe du jeune homme aux cheveux rouges qui prit la parole, imposant ainsi le silence aux personnes présentes :

- Merci à tous d'être venus et désolé de vous interrompre dans vos danses et vos discussions, mais j'ai deux annonces à vous faire. Nous avons un invité d'honneur ce soir, Kiba Inuzuka, qui a sauvé mon frère Kankuro d'une embuscade lors d'un voyage à Konoha.

A l'annonce du nom de Kiba, la plupart des filles de la salle se mirent à hurler comme des hystériques et à chercher à le voir. Ce dernier se leva de la chaise, d'où il regardait une serveuse dans une robe noire, et vint se placer à côté de Gaara. Tous purent donc le remercier, chacun à sa manière. Puis Gaara redemanda le silence pour la seconde annonce.

- Comme vous le savez, les bénéfices de ce bal iront à l'orphelinat de Suna. Afin d'augmenter ces gains, nous vous proposons une vente aux enchères un peu particulière. Les gars, si vous voulez être le premier à danser sur le prochain morceau avec votre partenaire, vous devrez acquérir ce droit aux enchères.

Les propositions ne tardèrent pas à fuser, les ninjas hurlant à qui mieux mieux. Mais ce fut Kiba qui fit la proposition la plus intéressante.

- Un million de ryôs ! fit-il.

Le silence s'imposa suite à cette proposition que nul ne pouvait surpasser, et Kiba en profita pour continuer, tout en glissant un œil vers le buffet, où Hinata, Sakura, Shizune et Tenten s'activaient :

- Pour Madame Sakura Lee.

Cette dernière releva brusquement la tête du sac poubelle où elle jetait des bouteilles pour regarder vers la mezzanine. Elle remarqua que tout le monde avait les yeux rivés sur elle, et particulièrement un jeune homme aux traces rouges sur le visage. La jeune fleur de cerisier était partagée entre cette opportunité de danser qu'elle espérait depuis le début de la soirée et les rumeurs qui ne tarderaient pas à fuser si elle acceptait. Déjà, les mauvaises langues jasèrent sur elle, et la jeune veuve s'apprêtait à refuser, afin de préserver sa réputation et celle de sa famille. Mais Tenten la prit par le bras avant qu'elle n'ait eu le temps d'ouvrir la bouche.

- Accepte, je t'en prie, Sakura. L'orphelinat a besoin de cet argent, argumenta-t-elle.

De son côté, Gaara chercha à mettre fin aux murmures en faisant remarquer à Kiba que Sakura ne pouvait danser, du fait de son deuil. Il lui proposa d'inviter une autre danseuse, afin d'éviter les ragots, mais Kiba resta ferme sur sa décision : il voulait danser avec Sakura et pas une autre.

- Alors, Sakura ? demanda le chef du village.

- J'accepte, s'exclama-t-elle, pour l'orphelinat.

Elle quitta le stand des boissons pendant que Kiba descendait de la mezzanine. Les danseurs leur firent de la place sur la piste de danse et les musiciens commencèrent à jouer une salsa.

Un quart d'heure plus tard, Kiba et Sakura étaient toujours en train de danser. La jeune femme n'avait pu refuser les invitations du ninja, se moquant bien à présent des mauvaises langues. Ils valsaient maintenant, et Sakura en profita pour entamer la conversation avec son cavalier.

- Tu as pas mal de succès à Suna, apparemment.

- Oui, il paraît que c'est mon origine de Konoha, ainsi que mon côté rebelle qui plaisent aux filles de Suna. Mais je n'en ai rien à foutre, je ne suis pas ici pour draguer, mais pour bosser.

- Toi, ne pas draguer, c'est possible ? railla Sakura.

- Les filles de Suna ne m'intéressent pas. Pareil pour celles de Konoha et des autres villages. J'ai trouvé la femme de ma vie et je compte bien tout faire pour la séduire.

- Tiens donc ! Je serais curieuse de savoir de qui il s'agit…

- Sakura, tu n'as pas comme l'impression que je te drague, là ?

- C'est… c'est moi, la femme de… ta vie ? bafouilla-t-elle, surprise par cette déclaration inattendue.

- Pourquoi t'aurais-je invitée à danser, bravant ainsi toutes les mauvaises langues de Suna et de Konoha, si ce n'était pas le cas ?

- Ben, en tout cas, tu peux toujours attendre avant que je sois sous ton charme. Je ne suis pas du genre à être séduite facilement.

- Oui, je suis au courant. Il faut s'appeler Sasuke Uchiwa pour te séduire. Mais je compte bien te le faire oublier.

- Je me demande bien comment tu vas t'y prendre, alors…

Quelques jours plus tard, Sakura reçut la visite de son cavalier du bal.

- Tiens, tiens, Kiba ! Que me vaut l'honneur de ta visite ? le salua-t-elle.

- Bonjour, chère Sakura. Je suis venu te proposer de rompre la monotonie de ton séjour à Suna en te faisant visiter le village.

- Mon séjour est loin d'être monotone, la compagnie d'Hinata et Tenten est très distrayante. Mais j'accepte tout de même cette proposition, puisque je n'ai pas encore eu l'occasion de visiter Suna.

La chaleur régnant dans le village du Sable incitait les habitants à porter des tenues légères et claires. C'est pourquoi Kiba portait un simple pantalon de toile beige et un débardeur blanc. Mais Sakura, toujours en deuil, se devait de porter du noir, elle opta pour un débardeur et short noir. Elle savait que la chaleur journalière était en sa faveur, pour faire taire les mauvaises qui diraient qu'elle s'habille de manière provocante.

Les deux natifs de Konoha arpentèrent les rues, s'arrêtant dans un musée, devant une vitrine, dans un restaurant pour se désaltérer. Le jeune homme avait parfaitement compris que, comme la plupart des filles de son âge, Sakura était friande de lèche-vitrine et très coquette. Il ne s'étonnait donc pas de son air triste devant les vitrines de vêtements colorés ou de bijoux, ne pouvant porter ni l'un ni l'autre. Peiné de la voir afficher cet air chagrin et envieux tandis qu'elle regardait une paire de boucles d'oreilles en émeraude – sa couleur préférée -, Kiba lui dit :

- Excuse-moi un instant, Sakura ; je reviens.

Tout à sa contemplation, la jeune fleur de cerisier ne le vit pas entrer dans la bijouterie, dont elle fixait la vitrine. Elle l'excusa vaguement, tout en regrettant amèrement de ne pas pouvoir porter de bijoux ou même d'afficher la moindre couleur. Elle savait que son deuil ne serait pas éternel, mais ses moyens ne lui permettaient pas d'acheter ces jolies boucles d'oreilles en émeraude montées sur de l'or. Alors qu'elle soupirait de regret, elle vit les dites boucles d'oreilles devant ses yeux. Et de l'autre côté de la vitre. Et tenues par une main qui ne lui était pas inconnue. Elle remonta le long du bras et posa son regard sur le visage de Kiba, qui affichait un demi-sourire, pas sûr d'avoir fait mouche. Bouche bée, Sakura ne trouva rien d'autre à dire que :

- Mais il ne fallait pas, Kiba ! Elles coûtent une fortune ! Et je ne mérite pas un tel cadeau !

- Au contraire, Sakura. Et je suis prêt à me couvrir de dettes pour te voir sourire et être heureuse.

- Je… Je ne sais pas quoi dire…C'est tellement gentil et inattendu…

- Un simple merci suffira, dit-il en lui souriant tendrement.

- Alors, merci beaucoup, Kiba. Mais je ne pourrai pas les porter avant cinq bons mois.

Sur ce, elle referma le petit boîtier contenant les précieuses boucles d'oreilles et le plaça dans son sac à main. Puis ils reprirent leur route et se mirent à discuter de Konoha, Sakura tenant à savoir comment la guerre avançait.

- Eh bien, on compte de nombreux blessés mais peu de morts. Ta mère et ses employés font un excellent travail, malgré ton absence. Quant à nos deux zigotos, ils n'arrivent toujours pas à se départager. Quand l'un attaque, l'autre parvient toujours à le repousser. Aux dernières nouvelles, la dernière bataille était prévue à la Vallée de la Fin.

Pendant que Kiba parlait, Sakura se demandait si elle pouvait lui poser la question qi lui brûlait les lèvres. Finalement, elle se décida.

- Et est-ce que… est-ce que Sasuke va bien ?

- Evidemment, il occupe toujours ton esprit, répondit le beau brun, semblant un peu vexé.

- Mais ce n'est pas pour moi, tenta vainement Sakura, c'est pour Hinata.

- Si elle veut me poser la question, elle le fera, répliqua Kiba. D'ailleurs, elle l'a fait. Je vais donc répéter ce que j'ai déjà dit à Madame Uchiwa : son mari ne fait pas partie des morts, c'est tout ce que je sais.

Le chemin du retour se fit en silence, Kiba vexé de n'avoir toujours pas fait tomber ce Sasuke de son piédestal, et Sakura se sentant idiote d'avoir été aussi indélicate envers ce charmant jeune homme qui lui avait pourtant confié ses sentiments ; lui parler de celui qui occupait ses pensées n'avait définitivement pas été une bonne idée ! Arrivés à destination, Sakura tenta de se rattraper avec un :

- Encore merci pour la balade et pour les boucles d'oreilles, Kiba.

- Allons, ce n'est rien, fit ce dernier.

- Si, au contraire, et désolée d'avoir été si maladroite, répliqua la jeune femme.

- Ce n'est rien, ça me prouve juste que j'ai encore du chemin avant d'évincer cet imbécile de ton cœur.

Il avait dit ça avec un sourire carnassier. Il quitta donc Sakura ainsi, en la laissant se sentir telle une proie traquée par un prédateur pugnace.

Durant les semaines qui suivirent, Sakura et Hinata guettaient avec impatience les séjours de Kiba à Suna, sachant qu'il ne manquait pas de leur donner des nouvelles de Konoha et de son conflit. Elles avaient ainsi appris que la bataille de la Vallée de la Fin avait été gagnée par Minato, au prix, cependant, de lourdes pertes. Nombres de leurs connaissances faisaient partie des ninjas tombés au combat, mais par chance, les êtres qui leur étaient le plus cher comptaient toujours parmi les vivants, plus ou moins éclopés. Suite à cette bataille, l'équipe de Sasuke avait obtenu une permission de dix jours pour récompenser leur bravoure et leur efficacité. Naruto et Sai étaient restés à Konoha, mais Sasuke s'était précipité à Suna, afin d'y retrouver sa femme.

En apprenant la venue du beau brun, Hinata et Sakura s'étaient activées pour lui trouver un cadeau utile et personnalisé. Hinata acheta une tunique à laquelle elle ajouta, grâce à ses talents de couturières, des poches secrètes et discrètes utiles pour transporter des parchemins, des armes, de la nourriture, et autres choses nécessaires à un ninja au combat. Quant à Sakura, elle avait préparé une trousse de premiers secours complète mais compacte.

Au bout de trois interminables journées, Sasuke arriva à Suna. Il fonça chez Tenten, où sa femme l'attendait à la fenêtre de sa chambre. En le voyant approcher, son visage s'illumina ; elle était rassuré de le voir sain et sauf. Elle courut dans l'entrée pour l'accueillir, mais avant qu'elle n'ait pu dire un mot, Sasuke s'empara de ses lèvres. Durant les semaines qui les avaient séparés, il n'avait cessé de penser à elle et avait compris qu'il avait besoin d'elle. Alors, quand il l'avait vue l'attendre ainsi, il n'avait pas réfléchi, n'écoutant que ce besoin de l'embrasser et de la serrer dans ses bras. Il fut comblé de bonheur lorsqu'il sentit sa femme répondre à ce baiser. D'abord surprise, elle n'avait écouté que son cœur et sa raison, lui rappelant qu'elle était mariée à l'homme qu'elle embrassait.

A l'étage, Sakura avait vu Sasuke arriver, mais savait qu'elle ne devrait pas courir à sa rencontre pour l'accueillir, ce rôle revenant à la belle brune. Elle leur laissa le temps nécessaire puis descendit saluer Sasuke. En voyant le couple enlacé, la jeune veuve sentit son cœur manquer un battement, mais moins fort qu'elle n'avait pensé.

Pendant les jours qui suivirent, Sasuke et les quatre femmes discutèrent du conflit, de Konoha, de Suna et de la vie des femmes au village du Sable. Et pendant les nuits, Sakura, dont la chambre était adjacente à celle d'Hinata et Sasuke, les entendait consommer leur mariage pas à pas, mais discrètement. Cela lui brisait le cœur, pour deux raisons : elle rêvait toujours d'être à la place d'Hinata, qui elle au moins n'était plus vierge, et son défunt mari lui manquait plus qu'elle ne l'aurait souhaité. Elle repensa alors à sa propre lune de miel, avec Lee, pendant laquelle ils n'avaient pas pu consommer leur union, ne se sentant pas prêts ni l'un ni l'autre pour ça.

Le matin du départ de Sasuke, Sakura avait prévu de l'accompagner jusqu'aux portes de Suna, souhaitant lui parler seule à seul. Lorsqu'il descendit l'escalier, fin prêt pour partir, il la vit l'attendre et son visage se ferma, redoutant le sujet de conversation qu'elle pourrait aborder.

- Bonjour, Sasuke.

- Sakura…

Elle remarqua qu'il portait la tunique retouchée par Hinata, et put constater à quel point elle avait fait du bon travail.

- Qu'est-ce qu'il y a ? lui demanda-t-il.

- Euh, est-ce que je peux t'accompagner jusqu'aux portes de Suna ? J'ai à te parler.

Il la sentait nerveuse et remarqua sans problème qu'elle cachait quelque chose dans son dos.

- D'accord, allons-y.

Il connaissait suffisamment bien la jeune femme pour savoir qu'elle ne lâcherait pas l'affaire. Alors qu'ils marchaient en silence dans les rues encore endormies de Suna, il prit la parole :

- Que voulais-tu me dire ?

- Eh bien, à vrai dire, je ne voulais pas seulement te parler, mais surtout te donner moi aussi un cadeau.

Surpris, le brun la regarda surpris lui tendre une petite sacoche. Devant son air incrédule, elle poursuivit :

- C'est une trousse de premier secours que j'ai confectionnée moi-même.

Il prit la dite trousse et l'examina. Il fut stupéfait de remarquer à quel point elle était bien faite.

- Je te remercie, Sakura, fit-il en lui souriant - fait rare face à Sakura.

Il l'installa à sa ceinture, puis ils poursuivirent leur route. Après un moment, il lui demanda :

- Sakura, j'aimerais que tu me promettes quelque chose.

- Bien sûr. Quoi donc ?

- Peux-tu veiller sur Hinata pendant mon absence ? Elle semble beaucoup s'inquiéter pour moi et elle a une santé fragile. Promets-moi de t'occuper d'elle comme une mère s'occupe de son enfant.

- Je te le promets, Sasuke.

- Merci, Sakura.

Pour lui montrer sa reconnaissance, il l'embrassa sur la joue. Lui-même surpris par la spontanéité de son geste, il tarda à s'éloigner de la joue qu'il venait d'embrasser. Dans l'esprit de Sakura, tout se mélangeait : pensées et sentiments s'entrechoquaient et elle ne réalisa que trop tard qu'elle avait décalé son visage pour poser un léger baiser sur les lèvres tentantes de Sasuke. Tout s'était arrêté autour d'eux, le temps s'étant comme suspendu.

Lorsqu'ils revinrent à la réalité, ils s'éloignèrent l'un de l'autre et Sasuke franchit les portes de Suna en lançant un dernier « Au revoir ! » accompagné d'un signe de la main à Sakura. Ce à quoi elle répondit :

- Je n'oublierai pas ma promesse, Sasuke !

Ce serment se répercuta sur les murs du passage qui séparait le village du désert.

Quelques jours plus tard, Sakura et Hinata n'en pouvaient plus de ne pas se sentir utiles. Certes, elles aidaient Tenten à tenir sa maison, mais leur profession leur manquait. Après avoir lourdement insisté auprès du médecin-chef de l'hôpital principal de Suna, elles furent intégrées dans l'équipe médicale. Elles formaient un duo particulièrement efficace, grâce à la combinaison du Byakugan de Hinata, qui permettait un examen précis du corps du patient, et du contrôle pointilleux du chakra de Sakura. Bien qu'ayant peu de travail au début, elles en reçurent davantage car le conflit de Konoha s'était tellement éloigné du village des Feuilles qu'il était à présent plus proche de Suna que de Konoha, bien qu'étant toujours sur le territoire du pays du Feu. Aussi le transport des blessés à l'hôpital tenu par Kurenai devenait trop long et nombre de shinobis mourraient avant même d'avoir atteint les portes du village. Le conseil de Konoha demanda donc à Gaara l'autorisation de transporter les victimes du conflit à l'hôpital de Suna, avec la garantie que le conflit ne dépasserait pas la frontière. Orochimaru et Minato étaient bien conscients que ce serait mauvais pour les relations futures entre les villages des Feuilles et du Sable.

Ainsi les deux jeunes femmes s'activaient autour des blessés du conflit qui touchait leur village d'origine. La plupart de leurs patients ne leur était pas inconnu, et aucun d'eux n'avait à présent succombé à ses blessures. Elles se réjouissaient de leur travail efficace et en profitaient pour prendre des nouvelles du village et du conflit dès qu'elles le pouvaient.

En même temps que leur arrivée à l'hôpital, Hinata commença à avoir des nausées, à se sentir fatiguée tout en ayant les nerfs à fleur de peau. Elle pensait que c'était le fait de travailler dans un hôpital, ou plus exactement le fait de devoir soigner les blessés, qui la mettait dans cet état-là. La douce brune se faisait donc violence pour ne rien laisser paraître, mais cela empirait avec le temps. Très vite, elle finit par confier à Sakura un autre symptôme :

- Un retard de deux semaines ? répéta la jeune médecin. As-tu des nausées le matin ? Tu te sens fatiguée ? Sur les nerfs ?

Hinata répondit par l'affirmative aux trois questions. Ayant déjà un doute sur la « maladie » de son amie, Sakura la fit s'allonger sur le lit qui se trouvait dans la salle de repos où elles discutaient, puis elle chargea sa main de chakra avant de l'appliquer sur le ventre de Hinata. Elle trouva bien vite la présence qu'elle pensait trouver. Un sourire s'étira sur son visage et Hinata lui demanda ce qui la faisait sourire.

- Tu es enceinte, Hinata !

Ahurie, la brunette reçut la rose dans ses bras. Cette dernière s'écria :

- Félicitations, ma belle !

Tout en continuant à enlacer Hinata, Sakura se rappela qui était le mari de son amie. Au cours des dernières semaines, toutes deux s'étaient beaucoup rapprochées et Sakura en avait oublié Sasuke. Elle se sentit triste de savoir que Hinata portait l'enfant de son amour, mais son amie semblait heureuse d'être enceinte et son bonheur lui faisait oublier toute jalousie.

Alors que Sakura prescrivait à Hinata des pilules pour la soulager, Shizune entra dans la salle de repos.

- Sakura, excuse-moi de te déranger, mais on te demande à l'accueil.

- Qui ça ? répondit la fleur de cerisier.

- Tsunade.

- Ok, j'y vais.

Tsunade était une geisha de Suna que Kiba avait amenée avec lui lors d'une de ses visites aux jeunes femmes de Konoha, pour les arracher à leur ennui. Elle était très belle et les trois jeunes femmes étaient vite devenues amies avec elle.

Sakura arriva vite dans l'accueil et découvrit la sublime blonde. Cette dernière tenait un pli dans sa main.

- Bonjour, Tsunade.

- Bonjour, Sakura. Comment vas-tu ?

- Bien, je te remercie. Et toi ?

- Pareil. Je ne vais pas te déranger longtemps, mais Tenten a reçu cette lettre pour toi ce matin. Je crois que c'est de ta mère et que c'est urgent.

- Ah ben, merci de t'être déplacée.

Elles discutèrent encore quelques instants puis chacune retourna à ses occupations. Ou plus exactement, Sakura retourna dans la salle de repos pour lire la lettre de sa mère.

« Ma Sakura chérie,

J'espère que tu te plais à Suna et que ton moral va mieux. Tu nous manques énormément : Asuma et moi n'avons plus notre fille aînée, les disputes avec tes sœurs leur manquent, Temari n'a plus sa confidente - il semble que cela avance un peu entre Shikamaru et elle-, notre fainéant ne l'avouera pas, mais tu lui manques quand même, et l'hôpital aurait un besoin urgent de tes services.

La guerre nous apporte tous les jours davantage de blessés. Un hôpital de fortune a été établi dans l'académie des ninjas, mais nous allons bientôt manquer de personnel. Si tu le peux, reviens aussi vite que possible.

Ta mère qui t'aime de tout son cœur. »

En lisant ces lignes, la fille du médecin-chef de l'hôpital de Konoha commença à s'inquiéter, puis à paniquer. Elle se précipita hors de la salle de repos pour annoncer son départ imminent au médecin-chef de l'hôpital de Suna. Alors qu'elle sortait de la salle de repos, elle tomba nez-à-nez avec Hinata, qui la cherchait.

La conscience de Sakura la rattrapa alors à ce moment-là pour lui rappeler la promesse qu'elle avait faite à Sasuke : prendre soin de Hinata. Elle avait à présent deux possibilités : rentrer à Konoha avec Hinata et risquer de perdre l'enfant, ou rester calmement à Suna et éviter une fausse couche. La rose savait que le mari de Hinata ne lui pardonnerait pas la perte de son enfant. Mais elle ne pouvait pas abandonner sa mère pour presque un an. Le cœur brisé d'avoir à prendre une telle décision, elle décida de renvoyer Shizune à Konoha pour aider sa mère tandis qu'elle resterait à Suna avec Hinata, malgré son besoin de revoir sa famille.

A suivre…

Je tiens à m'excuser auprès :

- des fans de Lee : sachez que j'étais au bord des larmes quand j'ai écrit le passage de sa mort.

- des anti SasuHina : je suis moi-même pour le NaruHina (je réfléchis d'ailleurs à une manière d'en introduire beaucoup plus loin…).

J'espère malgré tout que ce chapitre vous a plu.