Inavouables clichés
couple: Aoi x Uruha
auteur: morora
rating: MA , déconseillé aux mineurs
genre: humoristique et érotique - Yaoi-
disclaimers: les personnages sont de réels humains, et ils ne m'ont -pas encore- vendu leurs âmes.
note de l'auteur: Cette fanfiction est le premier volet d'une trilogie de trois one-shot, tous du même couple- je n'ai pas fait dans l'originalité- Aoi et Uruha de the gazette.
Attention, cette histoire contient pour sa grande majorité une scène de sexe entre homme, so ... réservé à un public averti.
J'espère que mon histoire vous divertira, donnez moi votre avis.
Tout avait commencé si simplement, par un jeu si innocent, je ne me serais jamais cru capable de telles dérives, pourtant cela c'est bien déroulé ainsi. Surement que cela devait arriver un jour, c'était inscrit en nous, ce désir qui nous rongeait sans que l'on veuille l'assumer. On se tournait autour l'air de rien, mentant à nous même à chaque instant passé ensemble. Oui, je sais, c'est facile de dire ça maintenant, ça me parait évident désormais. Mes actes passés, tous mes gestes vers lui, mes coups d'œil, mes tentatives de séduction me paraissent désormais incontestablement des signes du désir que je ressentais à son égard.
Tout s'est passé naturellement, encore dans l'optique du jeu, nous nous sommes laissé porter, sans contester la teneur de nos actes. Les questions, nous ne voulions pas les entendre d'ailleurs, lui comme moi voulions profiter de cette parenthèses de folie. Peut être était- ce l'histoire d'une fois, peut importe il ne fallait pas tout gâcher avec des bavardages de bonne femme.
Aoi était passé chez moi pour récupérer des partitions que je lui avais emprunté quelques mois auparavant. Il ne s'attardait jamais chez moi, on se voyait tellement souvent pour le travail, à vivre les uns sur les autres la moitié de l'année durant nos tournées, que se voir en dehors apparaissait plus comme une corvée qu'autre chose. Cette fois-ci fit exception, de fil en aiguille nous sommes partit dans une joyeuse discussion, parfois le simple et conventionnel « ca va ? » peut engendrer une conversation réellement intéressante.
A se rappeler certains souvenirs en riant je finis par lui proposer une bière. Nous en étions arrivé à parler de photos honteuses sur lesquelles était tombé un jour notre manager … il s'était empressé de les bruler. Aoi, Ruki et moi avions fait de sacrées photos lors d'une de nos premières tournée, et dire que nous n'avions même pas bu ce soir là…
On renchérissait à chaque cliché, on faisait toujours pire, euphoriques et hilares nous avions prit toutes sortes de photos, plus stupides les unes que les autres : Aoi s'était dessiné une barbe et des sourcils au marqueur, Ruki s'était fait des seins en mousse à raser et j'avais collé des bouts de moquette sur mon torse, mes aisselles, mon dos et mon bas ventre avec des sous vêtements de femme par dessus… le soutien-gorge flottait. Nous nous tordions de rire en évoquant cette soirée avec Aoi, mais le pire dans ces photographies, ce n'était pas notre accoutrement mais plutôt nos grimaces, nos positions et nos expressions.
Il sorti son portable alors que je pouffais en faisant des bulles dans ma bière, je me stoppai et le regardai plus sérieusement.
« Qu'est ce que tu fous ? »
« En souvenir du bon vieux temps prenons encore quelque photos. Allez Uruha avoue que t'en a envie ! » me dit il avec un grand sourire.
A vrai dire, évoquer ces souvenirs me donnait plus envie de ne jamais recommencer ce genre d'expérience mais Aoi avait l'air tellement enthousiaste que je me laissai convaincre … quel enfant fait-il parfois …
« Ok pourquoi pas ! » fis je en me rapprochant de lui.
« On en fera des softs cette fois ci, ce n'est pas aujourd'hui qu'on pourrait se permettre d'être découvert comme ca. »
« Une aubaine pour les fans. Ils s'enflamment déjà de si peu » fis je avec un sourire mi amusé mi moqueur.
« allez approche toi » fit il en réglant la puissance du flash de son téléphone portable. Je collai mes cuisses contre les siennes et posa ma main sur son épaule. Il me demanda si j'étais prêt, j'affirmai que oui avant de sortir mes dents de devant en ouvrant mes yeux au maximum. Je ne regardai pas ce qu'il fit comme grimace mais il me montra la photo prise. Nous rigolâmes de plus belle, et dire qu'on approchait la trentaine … quel déchéance.
Ainsi de suite nous prîmes une bonne vingtaine de photos plus stupides les unes que les autres. Je ne sais pas ce qui m'a prit ensuite, pourquoi avais-je fais ca ? ca m'avait parut être une bonne idée, une bonne plaisanterie à faire, sur le moment. Je voulais juste le déstabiliser pour qu'il fasse une tête encore plus amusante et cette fois-ci involontairement.
Certes ce n'était rien, le problème était que j'avais déclenché un jeu qui n'aurait jamais du être.
Un simple baiser sur la joue, il faisait une de ces têtes sur la photo, il ria aussi et ne parut pas le moins du monde en colère. Il me regarda d'un air attendri en me traitant d'imbécile. La photo suivante je me dis qu'il fallait que je reste sérieux, mais j'avais encore envie de poser mes lèvres sur lui, et je savais que cette fois ci, ca n'avait rien d'une blague. Je me contrôlai pour le bien de nos relations, si je commençais à le bécoter ca serait le début de la fin. Je fis une grimace, mais je l'avais déjà fait quelques minutes auparavant, je n'avais plus trop d'idée pour me renouveler, mais je ne voulais pas que cette séance photo s'arrête, c a faisait si longtemps que nous n'avions pas franchement eu de moment de complicité. Il leva l'appareil en l'air, me jeta un coup d'œil et le rabaissa.
« Ce n'est plus très amusant hein ? » me dit il d'une moue désolée.
« C'est que j'ai épuisé mon stock de grimaces » répondis-je d'un air contrit
« J'ai une idée »
Il se leva et me regarda de haut, son sourire en coin ne me disait rien qui vaille, il avait une idée pas très honnête derrière la tête, c'était certain. Il leva un genou et glissa une cuisse près de la mienne, puis il s'assit, face à moi, sur mes genoux. Troublé, je le regardais sans rien oser dire, qu'avait il donc à l'esprit ?
« Prenons des photos osées »
« Des photos inmontrables ? « Chuchotais-je près de ses lèvres
« Inavouable mon cher Uruha, ce sera notre secret » souffla t'il en me fixant à travers ses paupières à demi closes.
Il rattrapa son portable sur le coussin d'à coté et pris une photo, nous deux, lui sur moi, nos yeux encré les uns aux autres. Il me la montra et je ri tant c'était d'un pathétique pseudo romantique … on aurait dit une couverture de yaoi. Ces photos c'étaient uniquement un jeu, depuis quand faisions nous semblant de ne pas être sérieux? A chaque photo je sentais la véritable excitation poindre, mais je me contrôlais comme je pouvais, pourtant je n'arrivais pas à arrêter, car nous faisions toujours plus. Peut être que nos intentions ont changées lorsque nous avons arrêter de rire, où est ce quand nous nous sommes arrêter de regarder le cliché pour nous concentrer sur sa prise. A chaque fois, nous prenions la pose, s'arrêtant en plein mouvement avec un regard langoureux.
Aoi déboutonna sa chemise, du moins les premiers boutons, et il jeta ses longs cheveux en arrière, les yeux clos. Je mis ma main dans ses cheveux comme si je le maintenais en arrière et je me mordis la lèvre, de mon autre main je tentais de cadrer avec l'appareil. C'était la première fois que c'était moi qui prenait la photo alors je pris la peine de vérifier le résultat.
Ses lèvres pleines, légèrement entre ouvertes, sa peau mate et ses cheveux sombres me faisaient frémir d'envie. Son torse que j'avais vu tant de fois paraissait mille fois plus captivant lorsqu'il était suggéré. J'aurais voulu glisser mes mains sous cette chemise, caresser ses tétons tendus de plaisir par ma simple caresse. J'aurais voulu le faire jouir au dessus de moi, le faire hurler, réellement tirer ses cheveux en arrière jusqu'à ce qu'il me supplie d'arrêter, sentir son souffle s'accélérer et sa peau bruler contre la mienne, sentir le parfum de sa transpiration et mordre ses belles lèvres. Laisser le plaisir m'envahir, ne plus brimer mes désirs, le sentir en moi, ou moi en lui, peut importe … Aoi m'avait ouvert l'appétit.
Toutes les photos ne suggéraient pas l'acte sexuel, certaines reflétaient une certaine douceur, du romantisme : ce furent les premières de la série car très vite on ne se contenta plus de ces poses innocentes (des lèvres poser sur un front, des mains liées, un baiser sur un cou tendu et offert, un murmure près de l'oreille). La passion devint notre nouveau thème, nos yeux jouaient le désir, nos bouches soupiraient l'érotisme et nos corps dansaient un hymne à la luxure. Les poses se faisaient réellement plus osées et mes reins ardents ne retenaient pas quelques attouchements bien placés.
Il m'allongea sur le lit et remonta mes cuisses; je l'acculais contre la table basse un doigt dans sa bouche; il glissa sa tête entre mes cuisses; je lui retournai le geste; je posai ma bouche à proximité de son téton; je l'assis sur mes genoux en posant une main en dessous du nombril … autant de promesses non-formulées mais clairement assimilées. Chacun des clichés représentait un de nos fantasmes, montant sur l'escalade du désir : je relevai une de ses cuisses et
« uruha … » sa voix chaude m'éveilla soudainement, il me fit revenir à la réalité en me nommant à haute voix. Mais qu'avait il fait ? il me regarda soudain paniqué, Aoi le savait, il venait de tout avouer, il avait céder le premier. Voila qu'il ne jouait plus, il avait soupiré mon nom avec tant de retenu et de chaleur qu'il ne faisait aucun doute qu'il était réel. Aoi avait envie de moi, et désormais il savait que je savais. De la pointe de ma langue je caressai ses lèvres mollement ouvertes, n'attendant que ma venu.
« On peut ? » me fit il tout en sachant que la réponse était déjà toute prête. Il n'attendait pas un 'oui' de ma part mais bien une initiative. On ne pouvait plus reculer au point où on en était, la morale n'existait plus. On se moquait de tout, plus aucunes barrières psychiques ou morales n'existaient, l'envie dominait tout.
« On ne vit qu'une fois Aoi » répondis-je tout de même. Il me suivit jusqu'à la chambre, j'étais heureux qu'il est été celui qui cède, j'avais le beau rôle.
Il mit ses coudes sur le matelas, je m'allongeai à coté de lui et commençai à l'embrasser sans retenue. Il ouvrit sa bouche et nos langues se touchèrent, un frisson de désir me parcouru et mes reins commencèrent à fourmiller. Sa main remonta doucement sur ma joue et il enfonça un peu plus mon visage contre le sien. D'un geste possessif il serra son autre main sur mes épaules et me retourna. Tout en m'embrassant il caressa doucement, dans un geste circulaires, les basses parties de mon anatomie, sa main dans mon pantalon, le baiser ce fit plus passionné et moins ordonné. Ma bouche et mes lèvres humides glissaient sur les siennes, j'avalais une lèvre pour mieux en mordre sa chair, ma langue titillait tout ce qu'elle trouvait à sa portée. En bas, le désir montait sous ses caresses, j'entrouvris les jambes pour lui laisser plus de liberté de mouvement, il descendit plus bas et malaxa la bosse qui commençait à s'y former.
Je repris ma respiration en lui enlevant sa chemise, j'aurais voulu être langoureux et patient en la déboutonnant en douceur, mais je m'étais laissé emporté et avait tiré sur la boutonnière pour faire sauter les boutons de leurs encoches de tissus. D'un bref mouvement de mains sur ses épaules je la fis tomber et il enleva les manches en s'asseyant sur mon bassin brulant. Nos bouches se retrouvèrent, sa main passa sous mon t-shirt et commença à flatter mon téton avec le plat de son pouce. Je gémis, il souri de satisfaction et décida d'enlever mon t-shirt, puis mon jean. Son regard se posa sur mes cuisses ouvertes, un mont se formant entre elles, il décida d'agir et apposa ses lèvres dessus. Je me cambrai de plaisir et appuya sa tête tout contre ma virilité, il se dégagea de ma poigne et embrassa mon entrejambe, une fois, deux fois, le plaisir montait, quinze fois … et la langue qui vint imbiber le tissus de salive. Sa langue venait me caressé par petites lapées, toujours suivis d'un baiser au même endroit. Il consenti enfin à enlever mon boxer, dans une lenteur insoutenable il descendit le sous vêtement jusqu'à mes chevilles et attrapa –entre deux doigts- mon pénis. Il me regarda du coin des yeux en enfournant le membre en sa bouche, il fit de long va et viens, s'aidant parfois de ses mains il enroulait et déroulait sa langue tout autour. Je sentais le sang affluer et la chaleur augmenter, je portai une main sur mes yeux et me laisser aller sous ses coups de langue expérimentés. Je le suppliai d'en faire plus, d'accélérer, d'approfondir : j'avais une folle envie de l'attraper par les cheveux et de l'enfoncer plus profond … mais j'étais bien placé pour savoir que c'était un geste très douloureux pour le propriétaire de cette gorge… tendu comme j'étais. Il s'arrêta avant que je le sois trop et retira son pantalon et son boxer … visiblement ca ne pouvait plus attendre. Il releva mes cuisses et lécha doucement l'entrée de mon intimité, j'étais toujours aussi gêné lorsqu'on me faisait un anuslingus mais c'était tellement bon. Doucement il y glissa un doigt, je senti un violent et bref plaisir suite à cela, il finit de me préparer donnant des coups de langues de temps à autre pour raviver mon plaisir. Il tint ma verge entre sa main droite et commença un lent va et vient, puis il entra en moi. Les choses s'étaient fait toute seules, cette fois ci, il me prendrait, mais ca n'en sera pas ainsi pour le reste de la nuit qu'il le sache.
Je ne pus réprimer mon envie qu'il s'enfonce plus vite alors je fis un violent coup de rein, il me sourit. « J'aime quand tu es entreprenant » me dit il en s'abaissant pour m'embrasser. Tandis qu'il allait et venait en mois il finissait de me masturber ou caressait mes tétons pour multiplier mon plaisir. On changea deux fois de position, et je finis de me donner à lui en m'asseyant sur son bassin, il n'avait plus la force de continuer. Dans la ligne droite final son bassin se mit en action à une vitesse folle, mon souffle saccadé m'empêchait de respirer correctement, le plaisir montai en moi à chaque coup je criais, je n'en pouvais plus, et lui qui gémissait d'une voix si prenante. Les plaisirs se confondaient, dans un soupir très grave il me dit de me retirer et en deux coups de mains il fit sortir sa semence sur les draps froissés. Je m'écroulai sur lui, trop fatigué pour rattraper une couverture. Une heure plus tard je le faisais hurler contre l'appui tête, lui à quatre pates moi derrière fermement cramponné à ses hanches.
Il y a des jeux, des jeux de grand gamins qui dérapent parfois, celui-ci fut mon souvenir le plus satisfaisant. Encore maintenant je souris en regardant ses photos, prémices d'une nuit des plus atypiques de notre amitié.
