La curiosité est un vilain défaut
Volet deux de la trilogie Uruha x Aoi
Partie un :
Jusque là, ma curiosité ne m'avait pas causé de grand tracas, du moins rien de traumatisant, aucune expérience telle que celle que je vis.
Je suis actuellement enfermé dans le dressing d'une salle de concert, personne ne m'y a contraint, j'y suis de mon plein gré : c'est bien le plus honteux. De rage, de fatigue, de découragement : je pleure, comme un gamin. Je n'en peux plus, je suis paniqué et mes nerfs ne tiennent plus. Je vis un enfer et aucune solution, dans tout ce que j'ais essayé ne fonctionne. Je n'arrive même pas à m'assoir, je reste debout, adossé contre le mur, les mains sur le visage. Personne ne me trouvera et la salle va fermer, mais à quoi bon attendre si demain matin le problème est le même. Je ne supporterais pas qu'on se moque de moi, Dieu que j'étais ridicule pourtant ! je ne le supporterais pas : qu'un inconnu, passant par là, vienne à mon secours. Car même si aucun rire ne lui échappe je sais qu'il s'empressera de se gausser de cette histoire en rentrant chez lui et d'en faire profiter ses connaissances. Je n'allais tout de même pas devoir aller aux urgences ! Et si rien n'était possible et qu'il me reste collé aux fesses à vie, comme une deuxième peau !
Pourquoi ! Seigneur pourquoi ? Pourquoi j'ai essayé ce putain de slim en cuir, j'ai été trop optimiste.
Une des stylistes de la compagnie a par erreur emporté une partie des vetements destiné à Alice nine. Apres le concert, par curiosité je suis allé voir ce que la même styliste leur proposait, voir si je ne pouvais pas piquer deux ou trois truc avant qu'il ne le porte. Nos stylistes apportaient toujours des vêtements, des bijoux ou des accessoires, le plus souvent offerts par des marques ou des jeunes créateurs. Ils étaient destinés à nos apparitions publiques ou aux séances photos, nous les portions pour sortir dans la rue, après un concert notamment, car les photographes qui venaient nous interviewer avaient souvent besoin d'un ou deux clichés. J'avais trouvé une longue chemise noire à jabot avec de jolis effets de matière, et ce pantalon en cuir. Il m'avait paru étroit mais je ne m'en suis pas inquiété, ca se détendait sur la peau ce genre de matière. Seulement ce n'était pas du simili cuir comme j'en porte parfois, mais bien du cuir. J'ai réussi à l'enfiler avec difficulté, la peau s'est collé à la mienne puis presque soudé pour ne plus vouloir s'en défaire. Je ne m'en suis pas tout de suite aperçu, j'avais passé tellement de temps à m'observé dans le miroir, admirant mes courbes, le galbe divin de mon postérieur mis en valeur par la sombre couleur de cette deuxièmes peau. Le charme généreux de mes cuisses et l'athlétisme de mes mollets : j'en aurais été presque jaloux si ce n'avait pas été mes jambes de rêves. J'adorais ce pantalon et envisageais de le subtilisé.
Ma peau transpirait encore, car je n'avais pas pris de douche après le rappel du concert, et il faisait très chaud… ma peau avait gonflée et le pantalon en était devenu indissociable de ma peau. Lorsque je tirais dessus ma peau venait avec : là j'ai commencé à paniquer. Je me suis empressé de descendre la braguette et de tiré fort sur la ceinture vers le bas …. Mais rien, mes fesses sont peut être un peu trop musclées ? Ou alors ai-je un peu trop forcé sur le restaurant ces derniers temps ?...
J'ai du donc déclarer forfait, et à bout de force, je me suis enfermé dans ce dressing en pleurant comme un imbécile : la panique me donne souvent cette envie de replie sur moi. Peut être espérais je trouver une solution, le noir m'y aide toujours.
Peut être que je n'aurais pas du faire ce que j'ai fait, mais c'est celui en qui j'ai le plus confiance, il m'a déjà vu dans un moment de total relâchement alors je me suis dit qu'il serait le moins blessant dans ses moqueries … ou peut être est-ce pour moi que c'est plus facile. J'aurais plus tendance à accepter la moquerie venant de lui car nous sommes plus proches. Même si ce fut l'histoire d'une fois, cette nuit nous a rapprochée.
« Aoi c'est moi » chuchotai-je contre mon portable.
« Ah bha on t'attendait après le concert t'es passé où ? On t'a pas vu sortir »
« C'est normal, je ne suis pas sorti … Aoi il faut que tu m'aides » supplie-je d'une voix exagérément paniqué
« Qu'est ce qui t'arrive ? » s'est-il étonné d'une voix compatissante
« Je … je suis bloqué »
« Où ca ? »
« … »
« Allo ? »
« Je … ne peux pas te dire, rejoins moi dans le dressing où était entreposé nos vetements tout à l'heure »
« Uruha, tu m'inquiètes, c'est grave ? »
« Tu verras sur place, mais je t'en prie ne dit rien à personne, et quand tu me verras ne te moque pas trop de moi ! »
« Ah euh oui oui, ca ira jusqu'à ce que j'arrive ? »
« Oui » gémis-je en étouffant théâtralement un sanglot, oui je sais, je sais, j'exagère peut être : ce n'est pas la fin du monde, mais sur le coup c'est assez difficile à vivre comme situation, quand on sent que le reste de sa vie on va devoir vivre dans un pantalon de cuir ca désespère.
Il doit être sacrement mince celui à qui est destiné ce pantalon.
Partie deux :
Il ouvra la porte à la volée, à bout de souffle, en me cherchant du regard. Toujours adossé contre un mur, la tête baissé. Je le vis s'arrêter net devant moi, me détailler silencieusement puis s'approcher.
« Qu'est ce qui se passe ?» me fit-il doucement, de la voix qu'il prenait seulement lorsque nous étions deux seulement lorsqu'il espérait avoir ce que je ne lui donnais jamais.
« Je suis coincé » fis-je d'une petite voix en relevant mes yeux rougis vers lui ; j'étais tellement heureux d'apercevoir enfin l'espoir d'être délivré, que je sautai à son cou. « Mon Dieu Aoi je suis énorme ! Tu aurais pu me le dire que j'avais tellement grossi. Oh je me sens tellement mal » gémis-je.
« Résumé de l'épisode précédent s'il te plait … » il releva un sourcil d'un air perdu et incompréhensif, me fixant froidement. Ne voyait il pas mes larmes ? Cette situation désespérée ? Mes fesses énormes … oh on devait surement les voir depuis le couloir ! il allait falloir que j'explique tout !! Il ne pouvait pas être un peu observateur et s'en rendre compte par lui-même !
« Je n'arrive plus à enlever ce pantalon ! » criais-je encore sous le coup de la panique. « J'ai tout essayé, mais je n'y arrive pas, il a du se fondre à ma peau, j'en peux plus, mes vaisseaux sanguins vont explosés j'ai trop chaud »
Il se mit alors à rire, d'abord ses épaules se secouèrent légèrement puis il baissa la tête et ses longs cheveux sombres cachèrent son visage. Je ne pu donc savoir quelle expression animait son visage, et puis soudainement, comme s'il ne pouvait plus supporter la douleur il releva le visage dans un tourbillon sombre : hilare se tenant les côtes, les traits tendus et les muscles contractés. Il se mit à rire de plus en plus fort, prit d'un fou rire incontrôlable. Je le fixais, tentant de l'apitoyer pour qu'il arrête de rire, mais il continuait à me détaillé en s'étouffant de rire, il due même se retenir au mur pour ne pas tomber. En croisant mon regard assassin, il finit peu à peu par se calmer.
« Aoi aide moi je n'en peux plus suppliais-je »
« Hum tient ça sonne comme du déjà entendu … » sous entendis t'il en me regardant du coin de l'œil. Aoi était ce que l'on pouvait appeler un mec lourd, il ne lâchait jamais l'affaire. Et quand par malheur on cédait une fois (une fois seulement nous avions couché ensemble) on le regrettait toute sa vie. Un peu de sexe pour pimenter notre belle amitié, on s'était entendu la dessus, un bon moment. Pourtant, régulièrement, il revenait à la charge, l'air de rien à sous entendre que remettre le couvert ne ferait pas de mal. Il avait de temps en temps des petites phrases, comme celle là, que seul moi pouvais comprendre, mais qui n'avait rien d'un délire commun : c'était juste lui qui s'emballait. Mais ce jour là, je n'avais pas ces considérations en tête, j'étais plutôt préoccupé par le piège de cuir dans lequel je me trouvais détenu. J'avais l'esprit ailleurs, je m'en fichais du reste, de ce qu'impliquait mon choix d'appeler Aoi pour me retirer un pantalon qui me faisait chauffer le paquet, je voulais juste être libérer…
« Oui je m'en souviens très bien d'ailleurs, tu bouffais la tête de lit et tu as hurlé Uru- «
« C'est bon ca va on a compris » me coupa t'il, un peu gêné
« Tu voulais en venir là, on y est.»
« ca me viens forcement en tête vu la tenu dans laquelle tu es… » Enchaina t'il en se rapprochant de moi. Je reculai d'un pas instinctivement, malheureusement le mur se trouvait quelques centimètres derrière mon dos. Il eu alors tout le loisir de se coller à moi.
« Que cherchais-tu as faire en enfilant ça ? tu rendrais fou n'importe qui » me dit il tout bas, frôlant mon oreille droite de ses lèvres charnues.
« Pour l'instant c'est seulement moi qui vais devenir fou … » je regardais le plafond d'un air désespéré, comme pour aspirer un air plus frais, plus pur … j'allais mourir de chaud. Je sentais la matière se resserré contre toutes les basses parties de mon anatomie, ma peau me brulait et cette compression, surtout au niveau de l'entrejambe, allait me tuer de douleur.
« Aoi, je ne déconne pas, j'ai mal aide moi » fis-je sincèrement, d'une voix neutre mais exigeante.
Tête baissé il avança jusqu'à collé son bassin au mien, l'odeur musqué de sa peau et de ses cheveux remontait dans mes narines, comme pour endormir ma vigilance, ce parfum chaud et langoureux me donnait envie de gouter à lui de plus près, de me donner à tous ses désirs, à toutes les folies. Je laissai aller mon visage se collé à ses cheveux soyeux, caressant de ma peau cette douceur irréel dont on ne se lassait jamais, m'imprégnant de son odeur : un parfum si sensuel.
Je le sentais devenir dur contre moi, il commença à remuer son bassin contre le mien, remontant ses hanches en appuyant dans un mouvement presque circulaire.
« Aoi… ca ne peut pas devenir une habitude. »Dis je à contre cœur.
« Pourquoi ? » demanda t'il tout à fait innocemment en continuant son ouvrage … je crois que j'avais perdu d'avance, je le sentais déjà bien trop travaillé pour arrêter en chemin. Comment pouvait-il être aussi dur que si je l'avais masturbé pendant deux minutes, en si peu de temps ? Le pauvre enfant devait être en manque.
« Ne fais pas celui qui ne comprend pas. Il ne faut pas banaliser ce qu'on a fait, une fois c'était bien, pas plus … après ca devient grave je crois. Ca serait comme sortir ensemble : tu te rends compte ?! »
« Je t'en pris Uruha, ne fais pas l'innocent, on sait tous comment font les autres musiciens pour tenir en tournée. Coucher ensemble ne veut pas dire qu'on s'aime ou une autre connerie du genre »
« Je n'aime pas cette idée qu'on le refasse. Une fois me suffisait. Vraiment »
« Oh…Tu insinues que je n'ai pas assuré la dernière fois ? » fit il véxé
« Oh Aoi tu sais que ce n'est pas ca, te fait pas encore plus bête que tu ne l'es déjà … »
« Bien, alors laisse-moi continuer »
« Tout ce que tu veux si tu m'enlèves ce pantalon » gémis-je tandis que je sentais des picotements dans mes cuisses : signe que le sang circulait mal dans cette région, j'avais une idée assez précise de l'endroit où avait pu émigrer mon sang… et ce n'était encore une fois pas le cerveau.
« C'est dans mes projets … » à ses mots il me retourna, face au mur, je fermais les yeux pour oublier la douleur et l'envie grimpante qui rétrécissait encore mes chances d'avoir des enfants, j'ai du exterminer tout mes spermatozoïdes ce soir là tant j'étais compressé.
Il posa ses main sur les cotés de mes fesses et ses recula pour admirer.
« Divin » fit il seulement dans un souffle avant de coller son visage contre mon postérieur, il posa doucement sa langue sur lui, mais je ne senti rien. Pourtant lorsque ses mains virent caressé cette zone je grognai d'un plaisir non dissimulé. Il balada sa main pour pétrir mes cuisses et l'avant de mon bassin, puis il colla ses hanches à mon postérieur, je me redressai et il enroula ses bras autour de mon torse. « Enlève-le » suppliais-je dans un sanglot
« Laisse-moi jouer encore un peu » m'ordonna t'il en déboutonnant la chemise noire. J'haletais comme un animal à l'agonie tandis qu'il baladait ses longs doigts fins sur mon torse si chaud, si sensible, qu'au moindre frôlement l'orgasme était au bord des lèvres. Il caressa mes tétons, qui durcirent immédiatement, il les pinça et les titilla du bout des doigts en enfouissant son visage dans le creux de mon épaule, son souffle à l'haleine lourde me donnait étrangement envie de l'embrasser à pleine bouche et de le faire mien. Il était toujours si sensuel, si mesuré et passionné à la fois, je cédais si vite à ses lèvres. Je tendis un peu le cou pour les frôler, insatisfait de ce simple effleurement il me mit face à lui, continuant à souffrir mon torse de caresses et toutes sortes d'attentions. Instinctivement je remontai ma cuisse entre les siennes, il sourit en plissant ses yeux d'un air plus que satisfait, ses cheveux lâchés balayant son visage mutin. Ses lèvres pleines et rosées sucèrent les miennes avec acharnement et passion, sa langue vint caresser la mienne avec envie et gourmandise. Nos deux virilités collé l'une à l'autre, je voyais venir le moment où il devrait me libérer car lui-même se trouverait trop empressé de conclure… il me semblait, à vu de raideur, qu'il était déjà bien prêt. Habituellement j'aurais préféré laisser trainer encore les préliminaires, mais je n'arrivais plus à respirer tellement j'étais serré.
Il se recula un peu, les lèvres rougies et le souffle court, je devais surement avoir les yeux aussi brillant que les siens … ses baisers étaient vraiment prenant.
Il baissa le regard et consenti enfin à s'attaquer au problème, il serait bien le premier embêté si ce pantalon ne descendait pas. Mon ventre se tendit d'appréhension, j'en n'avais presque oublié que ce pantalon était devenu indissociable de ma peau. Il commença à vouloir abaisser le pantalon un hurlement de douleur m'échappa.
« C'est soudé à ma peau »
« En effet, j'ai vu ca, mais on n'a pas trop le choix… je vais tirer d'un coup, ok ? » il croisa mon regard apeuré, et avala douloureusement sa salive.
« NON !! Je t'en supplie trouve un autre moyen ! »
« Il faudrait dilater le cuir, ou faire dégonfler ta peau… mais je ne vois pas comment » me fit il d'un air désolé. J'avais le cœur au bord des yeux, j'allais craquer s'il ne trouvait pas vite une solution. Il sembla comprendre mon signal s'alarme car il me prit la main et se mit debout.
« Je sais, j'ai trouvé, suis moi » dit il en m'attirant à sa suite.
« Aoi je ne peux pas marcher… ca brule à chaque frottement »
« … quel idée de piquer les fringues de Shou aussi … » soupira t'il d'un air désespéré.
Je me disais bien que ce slim était anormalement serré, s'il était destiné à cette crevette, je n'avais plus à complexer. Il m'entraina dans le couloir, les lumières avaient été éteintes, et au cas où un vigile trainait dans les parages nous avions préféré nous éclairer grâce à la lumière des « sortie de secours », mon cœur battait à tout rompre et la douleur s'était effacée pour un temps. Je me sentais jeune et fou, suivant son pas rapide, je souriais comme un bienheureux en le regardant avec des yeux tendres. Je ne regardai pas où il allait je me contentais de serrer sa paume chaude en marchant dans ses pas, il me chuchotait de douces perversités comme pour me garder en condition … mais il n'avait pas besoin de faire ça, le pantalon faisait déjà tout son effet.
« Je crois que c'est là » fit il en me regardant, ses yeux brillaient, même dans le noir. Je me fichais bien de l'endroit où il pouvait m'avoir emmené, je le voulais juste lui … au plus vite.
Il poussa la porte et m'entraina à sa suite, je collai mon torse à son dos pour pressé l'entrée dans la salle. Cette dernière était d'une éclatante blancheur, presque douloureuse pour les yeux : entièrement couverte de carrelage blanc, un néon puissant au plafond, et dans un recoin de la pièce : quatre portes… des douches.
Il sourit d'un air satisfait et me tira vers une cabine
« Noyons le poisson » me fit-il
« Ne t'étonne pas s'il ne frétille plus » fis-je en regardant le pommeau de douche goutter … l'eau devait être glacée.
« Tu veux l'enlever ou pas ce pantalon, pour raviver le poisson, je m'en chargerais ne t'inquiète pas … le bouche à bouche est toujours efficace… » A ces mots, il colla sa bouche à la mienne et nos langues se mirent en action. D'une main il attrapa le pommeau de douche et de l'autre repoussa mon torse loin du sien. Il alluma l'eau, je senti mes pieds se glacer, mes épaules remontèrent alors brusquement. L'eau coulait désormais tiède, il enroula un bras autour de ma taille et fit doucement couler l'eau le long de mon torse, je frémis de plaisir, la caresse de l'eau était divine. Par la force des choses, le froid commença à m'envahir et l'eau pénétra dans le pantalon par la ceinture. Je sentais peu à peu la douleur s'estomper, plus rapidement que je ne l'aurais pensé d'ailleurs. Puis il repositionna le pommeau sur son accroche dans le mur, dirigé vers nos têtes. Son dos se trempa et son t-shirt gris devint peu à peu transparent : laissant ainsi entrapercevoir le fin dessin de ses muscles fermes, le tissus collant à ses abdominaux et à ses pectoraux que j'aimais tant (mais ca jamais je ne lui avouerais). Son jean clair s'assombri et ses cheveux collèrent à son visage goutant sur son nez et ses lèvres, retombant sensuellement sur le haut de son torse et ses épaules. Je me mordais la lèvre d'appréhension, le tissus flottait autour de mes cuisses, il allait pouvoir l'enlever et alors …
Il glissa ses deux mains dans mon dos et colla son torse au mien, il descendit et descendit toujours plus bas emportant avec lui mon ancien supplice. Je me débarrassai avec empressement de tous mes vêtements, et m'enquérais désormais des siens. Je lui fis relever les bras pour retirer son t-shirt et déboutonna bien trop rapidement son pantalon qui tomba lourdement dans le bac de douche.
Nous étions tout deux tendus à l'extrême, les préliminaires n'allaient pas s'éterniser longtemps. Il attrapa un reste de gel douche par terre et le fit couler sur son doigt.
« Relève une jambe Uruha »
Je m'exécutais, trop excité par cette nouvelle expérience pour lui refuser quoi que ce soit. Un fantasme de toujours la douche … il se colla à moi, j'étais plaqué contre une paroi de l'étroite douche, mon dos brulant se délectait du carrelage froid contre lui. Il glissa un doigt visqueux en moi, je ne sentis quasiment rien, par habitude, il en glissa un deuxième, une infime douleur apparu lorsqu'il bougea en moi. Je fus vite prêt, il ne pouvait plus attendre, moi non plus. Il s'abaissa un peu, commençai à me pénétrer et attrapa une cuisse pour la coller contre sa hanche, une fois mieux enfoncer, il attrapa la deuxième. Aider du mur, il me portait tout en commençant des vas et viens, je n'étais pourtant pas léger. J'admirais ses muscles se gonfler sous l'effort et ses sourcils se froncer de concentration. Parfois je mordais son épaule pour éviter de crier un peu trop fort, mais je le déséquilibrais un peu en faisant ainsi alors je me contentai de mordre ma propre lèvre. Le plaisir vint vite, cela devait tenir de la position, car j'étais généralement long à venir. Il me masturba assez activement de temps à autres, lâchant une jambe : je me retenais a la paroi d'en ne voyais plus rien avec la buée qui avait envahi le réduit, l'eau coulait sans discontinuer sur nos corps soudés, comme une caresse sur nos corps aux muscles bandés et brulants. Tout glissait, lui en moi, sa peau contre la mienne, sa langue sur la mienne, et le sol … Aoi avait manqué de tombé dans son effort final.
Nous rigolâmes en se laissant glisser sur le sol, l'eau blanchâtre s'écoulant en tourbillon vers le siphon. On se souri, euphorique et fatigué, la peau douloureuse. Il m'embrassa une dernière fois, je goutais à lui en fermant les yeux pour graver ce souvenir en moi, ce gout imprégné dans mes sens, je pris une grande bouffé d'air m'imprégnant, me saoulant de son parfum fortement musqué.
