La voute céleste n'avait pas la même apparence ce soir. Atténuée par l'éclairage urbain la lumière des étoiles semblait baigner dans une sombre clarté et même la lune semblait troublée par un léger voile.
Angélique commençait à rêver elle entrait dans sa première phase de sommeil paradoxal, celle-ci durera à peu près 20 minutes puis elle retombera dans une phase de sommeil profond.
Je fit volontairement un léger bruit sur la toiture. L'effet escompté fut rapide. Bella se rhabilla et se faufila par le vélux et vint me rejoindre le toit.
« Edward » dit-elle d'une voix calme, elle ne semblait pas plus que ça surprise de ma présence.
« tu m'as donc suivie »
J'étais un peu embarrassé par sa question ne sachant pas quoi répondre. La conversation que j'avais surpris m'avait quelque peu déstabilisé ou est ce tout simplement de la voir embrasser une autre fille qui m'avait dérangé. Je ne savais plus. J'avais les idées un peu confuses.
Bella sourit de mon émoi et me dit:
« alors on joue les voyeurs ?»
Elle savait que je ne pouvais lire en elle comme avec les autres et que j'étais en plus irrésistiblement attiré par elle, son avantage était indéniable et elle en jouait , elle en usait , elle en abusait comme le chat joue avec la souris.
Il m'était difficile de n'être qu'un jouet, un objet dont elle s'était servi et qui maintenant ne lui était plus d'aucune utilités. Je le savais mais je voulais encore croire qu'il subsistait en elle une lueur , une étincelle si faible soit elle.
J'avais besoin de me raccrocher à un espoir si mince soit il. Elle eut sur ce toit durant cette nuit son dernier comportement humain.
Elle pris ma main, posa son autre main sur mon visage, me caressa tendrement la joue. Elle avait les yeux fermés. Son visage semblait apaisé et serein. On aurait pu penser qu'elle savourait même cet instant d'intimité entre nous.
Elle me chuchota doucement :
« pardonne moi... »
Elle ouvrit les yeux. Une sombre lueur noircissait le vermillon de ses yeux. D'un coup de genou suivis d'un coup de pied fulgurant elle me projeta de l'autre coté de la rue à bien 50 mètres de la toiture.
Ce n'est pas la douleur ni la violence du coup porté qui me laissa à terre mais le dépit. Je devais m'y résoudre. Je l'avais perdu. Je l'ai perdu. Perdu...
Je savais ou elle se rendait. Elle devait terminer son implacable vengeance. Les trois jeunes ne devaient pas se douter qu'ils vivaient leurs dernières heures. Ils devaient dormir paisiblement.
Au petit matin ils ne seraient plus et leurs proches feront de bien macabres découvertes.
Je me décidais à la suivre de loin, pour la protéger. « Pour la protéger », je me mentais encore à moi-même. Que risquait elle? Rien. Ce n'était que de vulgaires pantins inoffensifs entre ses griffes.
Je la suivais car quelque chose en moi de plus fort que ma raison me poussait à le faire.
Elle ne fit rien pour me semer. Elle fit même comme si je n'étais pas là. Pourtant elle avait du me sentir. Elle savait que j'étais la pas loin à l'observer.
Au domicile du premier, tout se passa très rapidement. La chambre était au rez-de-chaussée alors que le reste de la famille dormait à l'étage. Bella força sur la baie vitrée dont le loquet céda rapidement lui permettant de s'y introduire sans mal et sans bruit.
Du haut de l'arbre ou je mettait positionné j'étais aux premières loges. Bella le réveilla gentiment , presque tendrement. Il eut du mal à s'éveiller mais ne sembla pas trop surpris qu'une fille soit là dans sa chambre à plus de 03h00 du matin.
Rien de leur conversation ne m'échappait. Il resta calme, presque charmeur, il jouait avec sa couette la faisant de plus en plus descendre découvrant presque son bas ventre, jusqu'à ce que Bella lui dise qu'elle venait de la part d'Angélique.
Il se leva d'un seul coup et saisi la batte de base-ball à côté de son lit et vociférât:
« salope je vais te baiser comme j'ai baisé cette garce, tu vois cette batte » il se faisait de plus en plus menaçant
« je vais te la rentrer dans le cu... » il n'eut pas le temps de finir sa phrase. La main droite de Bella venait de plonger dans sa poitrine et elle en ressortit avec son cœur sanguinolent pendant que sa main gauche lui arrachait sa masculinité.
Elle fit en sorte que le corps tombe sur lit. Elle eut même la délicatesse de ranger la batte. Du moins ranger n'est peut être pas le mot adéquat... .
Elle n'eut même pas un regard dans ma direction quand elle sortit de la chambre. Elle continuait son chemin sur les sentiers de la vengeance.
Au domicile du second, le capitaine de l'équipe, Bella ne trouva personne. La maison était déserte.
Elle prit donc la direction du domicile du troisième. L'aube commençait à chasser la pénombre et la-bas au loin derrière les buildings on devinait les premiers rayons de soleil.
Dépêches toi Bella pensais je en moi. Quand j'y repense j'aurais du la mettre en garde, j'aurais du lui parler de nos règles. J'étais responsable d'elle. Je serais tenu responsable de ses actes. Je l'avais fait naitre je devais, j'aurai du l'éduquer. Mais on ne retiens pas l'eau avec ses mains , et inexorablement je l'avais laissée me glisser entre les doigts.
Quand elle franchit le portillon et qu'elle commença à marcher dans le jardin , une voix l'interrompit:
«bonjour mademoiselle » « vous cherchez Allan ? »
Bella se figeât un instant puis se tourna en direction de la voix et dit en affichant son plus beau sourire:
« bonjour Monsieur, Je m'excuse de vous déranger de si bonne heure mais je dois absolument parler avec Allan » elle savait être irrésistible.
« tu n'as pas de chance »lui répondit l'homme, « il est parti tôt ce matin avec son ami Eric , pour courir sur la piste d'athlétisme du collège » « ils ont un match très important demain » « si tu te dépêches tu peux les rejoindre là bas »
A peine eut il finit sa phrase qu'il se rendit compte que Bella avait déjà tourné les talons et pris la direction de la route sans prendre la peine de dire merci ou au revoir.
Il se dit sans doute que ces jeunes étaient tous les mêmes mais à voir comme il regardait le postérieur de Bella il devait se dire que son fils était bien chanceux qu'une fille aussi belle et sexy lui court après de si bonne heure.
Il retourna à ses occupations de jardinage il était surement loin d'imaginer qu'il venait de croiser l'ange destructeur qui serait responsable de la mort de son fils adoré.
A son arrivée au collège, la piste d'athlétisme était déserte. Il faisait maintenant jour et la ville commençait à s'animer de toutes parts.
Les éboueurs faisaient leurs tournées dans un balai incessant de camions bennes, les jeunes livreurs de journaux, perchés sur leur VTT, jetaient de jardin en jardin les nouvelles fraiches imprimées dans la nuit.
Bella prit la direction des vestiaires. Je décidais de passer par le toit du bâtiment et je me faufilais par le système d'aération jusqu'à la salle des douches d'où provenait le bruit d'une conversation masculine.
Les deux jeunes hommes rigolaient en se racontant leurs exploits de la veille, ils semblaient rigoler d'une blague qu'ils avaient fait à leur meilleur ami.
Je rampais dans le conduit pour avoir une meilleure vue et maintenant je pouvais voir à la fois les douches et l'intégralité du vestiaire. Un était sous la douche , l'autre devait être dans un des WC car sa voix était un peu plus lointaine et je ne le voyais pas. Bella entra dans la vestiaire et se dirigea vers la salle des douches.
Loin d'être déstabilisé par l'arrivée d'une jeune femme alors qu'il était dans le plus simple des appareils , le jeune homme dit:
« alors ma belle on est perdue? On s'est égarée? » dit il en se savonnant avec fierté le bas ventre.
« mais tu arrives au bon moment, tu vas voir tu ne sera pas venu pour rien » lui dit il tout en se rapprochant d'elle en continuant en jouer avec son pénis qui commençait à prendre une forme plus avantageuse.
Bella sourit mais elle fut surprise par l'arrivée du second derrière elle qui l'empoigna rapidement et lui arracha son chemisier laissant apparaître son soutien gorge.
Lui aussi était nu. Il lui fit une clé de bras croyant pouvoir l'immobiliser pendant que son compagnon la déshabillerai ainsi plus facilement.
Une sonnerie retentissait au loin et à ma grande surprise, Bella se laissait faire.
« Dépêches toi Allan, les cours vont bientôt commencer et des élèves peuvent venir ici. » dit Eric qui commençait aussi à être dans un état d'excitation visible.
D'une main il arracha la jupe de Bella et de l'autre il essaya de tirer sur sa culotte pendant qu'Éric tirer en arrière sur la chevelure de Bella pour atteindre ses lèvres et l'embrasser de force.
Très mauvaise idée.
Bella se laissa aller en arrière et mordit à pleine dents dans la bouche qui se frottait frénétiquement à son visage. Un cri intense raisonna dans les couloirs. Bella se dégagea sans difficulté et quand elle relâcha la tête du malheureux celle ci alla rouler sur la carrelage pour finir sa course contre une poubelle.
Le sang giclait du tronc décapité. Allan était figé par la peur ne put retenir le vomit qui remontait de ses entrailles.
Il se plia en deux afin de le laisser s'écouler par terre. Bella le saisit pas la taille et le propulsa de toutes ses forces contre le mur des douches. Sa tête éclatât au contact de la faïence et laissa une marque rouge parsemé de cheveux et de cuir chevelus.
Avant qu'il ne perde définitivement conscience elle se pencha sur lui et lui dit :
« tu as le bonjour d'Angélique »
« tu vois lui dit elle en souriant je lui ai promis de lui ramener un souvenir » Elle lui arracha le sexe violemment et lui dit :
« je ne savais pas quoi lui ferai vraiment plaisir, mais là je crois qu'elle sera comblée. Le cadeau est petit , vraiment petit , mais elle saura l'apprécier à sa juste valeur. »
Je ne sais même pas s'il entendit les derniers mots prononcés par Bella. Elle relâcha son étreinte et le corps s'effondra sur lui-même sur le carrelage immaculé de sang.
La pièce ressemblait plus maintenant à un abattoir de boucher qu'à un vestiaire d'un campus américain et l'état des corps, émasculés et pour un décapité si violemment laisserait bien perplexe les techniciens de la police scientifique.
Je m'apprêtait à rejoindre Bella quand je sentis une présence plutôt plusieurs présences. Leurs pensées arrivées dans ma tête et leur venue ne laissait rien présager de bon....
