Titre : La Rose et le Lierre

Rating : K pour le moment

Pairing : Vous verrez au moment voulu...

Disclaimer : Rien n'est à nous évidemment...

Note : Fic écrite à 4 mains sur msn, avec une amie qui n'a pas de pseudo sur le site . L'histoire se passe à l'époque 1800, en France. On a, par contre, conservé les noms, habitudes et suffixes de politesse japonais...

Dites moi ce que vous en pensez !


Chapitre 1 :

Ses doigts virevoltant avec grâce et légèreté sur les touches de son piano, Yoshiki n'entendait rien, ne pensait à rien. Il ignorait les centaines de personnes présentes dans la salle. Comme à tous ses concerts, il faisait corps avec sa musique, donnant l'impression que ce qu'il jouait émanait de plus profond de son âme. Cette osmose qu'il y avait entre lui et sa musique, le public la ressentait et un silence de mort planait sur la salle, tout le monde parfaitement concentré sur la mélodie qui s'élevait de ce magnifique piano à queue.

Lorsqu'enfin la dernière note fut jouée par Yoshiki, elle résonna un long moment dans la salle sans que personne ne réagisse puis un tonnerre d'applaudissements retentit. Le pianiste se leva, s'inclinant profondément devant la foule debout, de nombreux bouquets de roses tombant à ses pieds. Un grand sourire éclairant son visage, Yoshiki salua une dernière fois son public avant de se retirer en coulisse, y retrouvant son meilleur ami et confident, Tomoaki Ishizuka, plus communément surnommé Pata.

- C'était magnifique, comme toujours, lui fit-il remarquer.

- Merci.

Ils échangèrent un sourire et Yoshiki s'apprêtait à dire quelque chose lorsque l'organisateur de la soirée, un certain Monsieur De St Germain, vint à leur rencontre. C'était un noble très influent dans le milieu et Yoshiki lui devait beaucoup dans son ascension à la célébrité. Il lui arrivait très souvent d'organiser des concerts de musique classique où Yoshiki jouait du piano avec des violonistes, des flutistes et d'autres musiciens plus ou moins connus.

- Comme toujours votre talent n'a pas d'égale. C'était un véritable succès.

- Merci...

- Serait-il possible que je vous garde un peu ? Des personnes souhaiteraient s'entretenir avec vous lors de cette entrevue... Je vous le demande comme une faveur...

- Si vous insistez, mais je serais contraint de me retirer assez tôt. J'ai affaire après... Mais je ne vous laisserai pas dans l'embarras.

Yoshiki regarda son interlocuteur partir avant de se tourner vers Pata, se demandant déjà pourquoi il avait accepté. Monsieur de St Germain savait pertinemment qu'il préférait éviter ce genre « d'entrevue » comme il les appelait. Mais en même temps, le pianiste ne pouvait pas tout le temps y échapper. De plus, souvent, durant ces échanges il pouvait rencontrer des personnes plus importantes pour pouvoir obtenir une place plus reconnue dans le milieu qui était le sien.

- Je ne pensais pas que tu accepterais aussi vite, murmura Pata qui s'était rapproché du jeune homme

- Cela fait plusieurs fois que j'arrive à m'éclipser mais j'ai remarqué, un peu avant de commencer le concert, certaines personnes haut placées.

- Tu avais donc tout intérêt à accepter...

- Oui...

- Tu devrais peut être y aller, dans ce cas...

Yoshiki suivit le regard de son ami et tomba sur un petit groupe de personnes amassées à quelques mètres d'eux. Ils devaient surement l'attendre. C'était le moment de jouer de main de maître pour se distinguer encore un peu du lot. Il devrait probablement y avoir d'autres personnes de talent à ce petit repas d'après concert.

Prenant congé de Pata, à qui il donna rendez-vous pour plus tard, le pianiste se dirigea vers la salle de réception privée de Monsieur de St Germain. Un grand buffet y avait été installé et un monde fou était présent. Repérant son hôte, Yoshiki se dirigea vers lui.

Voyant arriver son petit protégé, le noble lui servit une coupe de champagne avant de le présenter aux personnes autour de lui :

- Et voici le meilleur pianiste et compositeur du pays !

Légèrement agacé, Yoshiki répondit d'un hochement de tête aux applaudissements et autres murmures admiratifs. A part lorsqu'il était sur scène, le pianiste n'aimait pas être le centre de tous les intérêts comme cela. Il pensait déjà à faire demi-tour pour s'éclipser discrètement lorsqu'une voix résonna dans son dos. Faisant volte face, Yoshiki se retrouva alors face à l'un des violonistes classiques les plus connus du moment, Yasuhiro Sugihara, que tout le monde connaissait sous le nom de Sugizo.

- J'ai entendu votre prestation de ce soir, commença directement le violoniste. Très impressionnant.

- Sugizo-san, répondit Yoshiki en s'inclinant, merci. Je vous ai également entendu jouer. Je dois avouer que je n'avais jamais vu le violon de cette façon. Vous avez un réel talent.

- En fait, c'est moi qui ais demandé à Monsieur de St Germain de vous faire rester à cette réception. J'aimerais vous proposer une collaboration. Que diriez-vous d'un duo ?

Yoshiki resta sans réaction un moment. Un duo ? Avec le violoniste le plus connu de la haute bourgeoisie française ? Lui qui voulait réellement s'imposer dans ce monde, il aurait été stupide de refuser...

- Je... Evidemment, je serais intéressé. Ce serait un grand honneur, termina-t-il en s'inclinant une nouvelle fois, à contrecœur.

Yoshiki avait horreur de courber l'échine devant un homme. Et Yasuhiro lui avait toujours été antipathique. Mais il était plus connu et plus influent que lui. Alors il n'avait qu'à se soumettre.

- Très bien. Alors venez diner avec moi demain. Voici mon adresse, termina le violoniste en lui tendant un papier.

Le pianiste le regarda partir avant de lire le papier. C'était assez éloigné de chez lui, de l'autre côté de Paris. Il serait facile de prendre congé. Il pensait déjà à s'en aller alors qu'il n'y avait même pas encore mit les pieds... Mais Yoshiki préférait rester dans son domaine et composer de nouveaux morceaux. Il se consolait en se disant que c'était pour gagner encore en influence.

Après avoir patienté quelques minutes encore, il se dirigea discrètement vers la sortie sans oublier de saluer une dernière fois son hôte. Il le remercia pour la soirée avant de prendre, cette fois, congé.

Une fois à l'extérieur de la demeure, Yoshiki se sentit enfin respirer il y avait plus personne pour le féliciter pour son concert. Il pouvait enfin souffler. Sortant son paquet de cigarette, le pianiste s'en alluma une, inhalant avec bonheur une grande bouffée de nicotine, profitant d'un moment de tranquillité bien mérité.

Une calèche s'arrêta devant lui, un jeune homme lui fit la révérence en le laissant pénétrer dans le véhicule et le pianiste demanda au cocher de le ramener chez lui.

Il ferma alors les yeux, se laissant bercer par le bruit des sabots des chevaux qui résonnait. Enfin tranquille, sans personne. Rien d'autre que le silence...

Pata devait sûrement l'attendre au château, une fin de soirée tranquille avec son meilleur ami devrait le détendre surtout qu'il n'était pas du genre à l'assommer avec des discours inintéressants. Il ne devait surement pas avoir soupé. Ils pourraient, tout de même, discuter un peu devant un bon repas.

Yoshiki rouvrit les yeux quelques minutes plus tard, regardant le paysage qui s'offrait à lui. En fait, il venait juste de pénétrer sur ses terres, en plein cœur de Rambouillet. Il était chez lui ! Il y avait une clairière assez grande, un petit bois où résidaient de petits animaux. Puis un peu plus loin un lac. C'était un endroit comme il les aimait : calme et reposant. Il n'y avait que le bruit des oiseaux quand les beaux jours étaient là.

- Nous sommes arrivés, monsieur, murmura le cocher en s'arrêtant.

Yoshiki ne répondit rien et sortit du véhicule.

- C'est bon de rentrer chez soi, laissa-t-il échapper.

Un domestique l'accueillit à la porte, se baissa et s'effaça pour le laisser passer. Il attendit quelques instants avant d'annoncer :

- Monsieur Tomoaki Ishizuka est arrivé peu de temps avant vous, je l'ai fait patienter dans le petit salon.

- Merci Heath... Tu peux disposer.

Le domestique tourna les talons, retournant vaquer à ses occupations pendant que Yoshiki se rendait dans la direction qu'Heath lui avait indiquée. Il retrouva Pata, installé confortablement sur un immense canapé de cuir noir, un pied négligemment posé sur une somptueuse table de marbre sombre, un verre de whisky dans une main, une cigarette dans l'autre.

Souriant à cette vue, Yoshiki vint s'installer en face de son ami, se servant à son tour un verre d'alcool et acceptant la cigarette que lui tendait Pata.

- Alors ? demanda celui-ci. Ils te voulaient quoi ?

- Signer la fin de ma liberté... répondit le compositeur dans un soupir. Sugizo, le violoniste m'a proposé une collaboration.

- Sérieusement ? Mais c'est une chance incroyable !

- Je sais, c'est pour ça que j'ai accepté. Mais je sens que je vais le regretter. Ce mec est un véritable connard...

Pata esquissa un sourire. Il savait pertinemment que Yoshiki aimait être son propre chef et qu'il avait horreur que quelqu'un prenne des décisions à sa place. Là, avec Sugizo, il n'en aurait pas vraiment l'occasion...

Heath revint dans la pièce quelques minutes plus tard, invitant Yoshiki et Pata à venir dîner.

Les deux hommes se levèrent et suivirent le domestique. Ils pénétrèrent tous les trois dans une grande salle à manger. Les murs étaient blancs on pouvait y voir quelques tableaux de célèbres peintres et de grandes fenêtres cachées par d'immenses rideaux rouge. Près de la table il y avait une cheminée où un feu avait été allumé préalablement. Au sol, plusieurs tapis terminaient d'apporter à la pièce une atmosphère chaleureuse.

Heath désigna à chacun son siège sans jamais oublier la petite révérence et le signe de main, avant de repartir en direction des cuisines.

- Je me suis toujours demandé, tu n'as qu'un seul domestique ? Interrogea Pata intrigué. C'est toujours Heath que je vois...

- C'est parce que c'est le seul. Je n'ai confiance qu'en lui. Je ne peux pas introduire quelque d'autre ici.

Yoshiki avait posé sa tête sur ses mains, un sourire un peu narquois aux lèvres. La réponse semblait si évidente mais bon... Il était vrai que le pianiste n'aimait pas trop s'encombrer et, de plus, avoir trop de domestiques ne lui aurait servi à rien à part à se satisfaire lui-même, se rendant plus important qu'il ne l'était déjà.

- Ce n'est pas trop pour lui ?

- Non, il est très efficace et sait très bien ce que j'attends de lui. Tu as eu plusieurs occasions de le remarquer. Même quand je crois qu'il va rater son coup et que je vais devoir intervenir, eh bien non, il me surprend sans cesse...

Pata devait bien reconnaître que le jeune domestique était plus qu'efficace. Il ne faisait jamais attendre Yoshiki plus que nécessaire. Et jamais Yoshiki n'avait eu à le rappeler a l'ordre, du moins pas face à lui.

Heath apporta le premier plat, une petite salade de saumon pour se mettre en bouche. Un des plats préférés de Yoshiki, léger et ne pesant pas sur l'estomac. Le domestique montra ensuite une bouteille de vin à son maître sans pour autant lever les yeux.

- Pata, un verre de vin ou tu restes au whisky ?

Pour toute réponse, il leva son verre de whisky, en demandant un autre verre. Yoshiki hocha la tête indiquant à Heath de le servir. Le jeune homme s'exécuta, avant de quitter la pièce, laissant le pianiste et son ami seuls.

Commençant leur repas en silence, Pata finit par relancer le sujet abordé plus tôt :

- Comment ça va se passer alors, ta collaboration avec ce violoniste ?

- Je ne sais pas trop... Je suis sensé aller dîner avec lui demain. Tu te doutes de mon enthousiasme à cette idée...

- Effectivement, je peux l'imaginer... Dis-toi au moins qu'après ça, tout le monde connaîtra ton nom.

- Oui, c'est la seule chose qui m'a poussé à accepter.

Pata hocha la tête alors que Yoshiki étouffait un soupir.

Heath revint dans la pièce un moment plus tard, échangeant leurs assiettes vides contre un grand coq copieusement arrosé de vin, accompagné de divers légumes. Le domestique posa ensuite une corbeille de pain sur la table, avant de se retirer en cuisine.

Une nouvelle fois impressionné par les talents de cuisinier du jeune homme, Pata se servit largement, faisant honneur au repas.

Le reste du dîner se déroula dans le silence, les deux hommes voulant juste profiter d'un bon repas préparé par Heath. C'était toujours un tel plaisir pour le palet de savourer une si bonne cuisine..!

C'était délicieux, comme toujours, complimenta Pata en se tournant vers Yoshiki.

J'ai le meilleur cuisinier c'est normal, rétorqua-t-il en gardant un sourire figé aux lèvres.


Voilà une mise en situation... Il ne se passe pas grand chose mais c'est surtout pour introduire les personnages et les présenter petit à petit.

J'imagine bien Heath en super cuisinier... Ca lui va bien non ? XD

N'hésitez pas à me donner vos avis...

Bisous !

Chris & Elodie