Bonjour tout le monde ! Me voici, comme promis, une semaine après le post de mon premier chapitre. Je tenais à vous remercier pour l'intérêt que vous portez à mes écris.
Je vais poster maintenant les réponses aux reviews que vous m'avez laissés.
En vous souhaitant d'avance une bonne lecture et en espérant d'autres commentaires de votre part )
Gurthwen
Sevmooniadayra : merci beaucoup ! Pour la raison de la gentillesse de Severus, tu le sauras plus tard, c'est l'un des points qui font mon « intrigue » ^^. J'espère que la suite te plaira tout de même :-D
Talanie : Je sais que j'ai frustré beaucoup de monde en ne continuant pas mes deux grandes fics : La fleur d'un amour et Histoire de vampires mais… Je me suis un peu perdue dans le fil de mes histoires et, maintenant, elles ne me ressemblent plus trop. J'ai en projet de les retravailler depuis le début, mais vu le nombre de pages qu'elles comprennent, il va falloir que je m'arme de courage donc je ne te promets rien pour le moment. J'espère que cette fic-ci te plaira et te fera un peu patienter -)
Ste7851 : Merci, voici la suite, j'espère que tu la trouveras à ton gout.
Aurelie Malfoy : Et oui, moi aussi j'adore le perso de Drago mais… Je ne voyais que lui dans ce rôle de grand méchant puisque j'ai fait mourir Ronald durant la grande bataille (et oui, je n'aime pas trop Weasmoche ^^). Pour les fics avec le couple Severus/Hermione, il y en a pourtant des tonnes ! 12 pages fanfiction si je me souviens bien. Si tu le souhaites, envois moi un MP et je t'enverrais mes préférés avec ce couple là ! Au plaisir de te revoir !
Roselia001 : Ma fic ne restera pas triste longtemps, ne t'en fais pas ! Je suis heureuse de savoir que ma fic te plait autant qu'elle m'a plus à écrire et j'espère que la suite te plaira tout autant si ce n'est plus !
Lili666 : Je croise les doigts pour que la fic continue à te plaire tout autant !
Pourquoi toi ?
Tout doucement, j'ouvrai les yeux. J'étais étrangement sereine. Le poids de ma peine, de ma rage s'était légèrement envolé, laissant une trace qui me rongeait de l'intérieur mais qui guérirait avec du temps et beaucoup de courage. Il allait falloir que j'en trouve, par contre, du courage, et ça risquait de prendre du temps…
J'étais à nouveaux à l'infirmerie mais je ne me souvenais plus comment j'y étais arrivé. La journée d'hier me revenait en mémoire. Pourquoi le professeur Snape avait eu un tel comportement envers moi ? Et pourquoi ais-je eu autant de facilité à me sentir en sécurité en sa présence ? Tant de questions s'imposaient à mon esprit encore embrumé quand l'infirmière arriva alors que je m'étais assise dans mon lit blanc.
« Miss Granger ! Comment allez-vous ? Vous étiez endormie quand Severus vous a ramené hier soir. Je me suis fait un sang d'encre quand j'ai remarqué votre disparition, j'ai tout de suite alerté Severus… Il était dans le couloir à ce moment là donc… Hum… Pouvez-vous parler mon enfant ou vous ne vous sentez pas encore apte à le faire ? »
« Je… C'est bon. » Je grimaçais. Ma voix me paraissait étrangère.
« C'est déjà une belle progression. » Fit-elle avec un sourire bienveillant. « Je vous demanderais de rester encore une ou deux nuit en observation à l'infirmerie Miss Granger. Vous avez vécu un lourd traumatisme. C'est compréhensible. Mais je ne veux pas risquer de vous voir dépérir à cause d'une telle crapule ! Il ne mérite pas que vous gâchiez votre vie à cause de lui ! »
« S'il vous plaît… »
« Oh… Désolé… Je m'emporte un peu trop, vous devez encore vous reposer. Poudlard attend impatiemment le retour de sa meilleure élève ! »
Elle avait son fameux sourire qui faisait en sorte qu'on lui pardonne toutes ses petites bavures. Et je ne fis pas exception mais je ne pouvais pas non plus la laisser partir. Une question me brûlait la langue et il fallait absolument que je la pose et, je ne savais pas pourquoi mais j'étais persuadé qu'elle saurait exactement me répondre.
« Madame Pomfresh ? »
« Oui ma chérie ? » Elle revînt vers moi aussi rapidement qu'elle était partie.
« Pourquoi… Pourquoi le professeur Snape s'est occupé de moi hier ? »
Une impression étrange me prit alors, comme ci l'infirmière s'était préparé à cette question en sachant obligatoirement que j'allais la poser.
« Il faudra le lui demander directement Hermione, je ne peux pas répondre à cela à sa place. Tous ce que je peux vous dire, et Merlin sait qu'il ne voudrait même pas que je vous le dise, mais il a peut être l'air d'un dur, mais c'est un cœur tendre. Sachez aussi que personne ne lui a demandé de s'occuper de vous, cela, je vous le jure. Il l'a fait de lui-même. »
« Je… Je peux aller le voir ? » J'avais vraiment du mal à parler mais je me forçais. Comme il me l'avait dit, me taire n'arrangerait rien.
« Je veux bien mais Je vais demander à quelqu'un de vous accompagner si ça ne vous dérange pas, je ne voudrais pas que vous vous perdiez en route. » Elle me fit un regard noir, m'indiquant clairement qu'elle m'en voulait encore d'être partie de l'infirmerie sans son accord.
« Dobby. »
Madame Pomfresh a souri, montrant de ce geste tendre son accord. Au moins elle avait accepté que je sorte de cet endroit et je savais que Dobby me laisserait seule une fois devant les appartements de Snape si je lui demandais, il acceptait toujours de me rendre service.
L'elfe arriva bien rapidement dans un « plop » typique de transplanage et m'accompagna en silence, me tenant juste la main en signe de soutien, et, comme je m'en étais douté, partit rapidement une fois que je lui ai demandé, il était un peu comme tout le monde, il acceptait volontiers d'éviter de voir le maître des potions. Malheureusement pour moi, Snape n'était pas dans ses appartements et je me décidai à me laisser glisser le long du mur afin de m'assoir à même le sol pour l'attendre. Je devais le voir. Je devais savoir pourquoi il était si gentil avec moi. Moi, la miss-je-sais-tout qu'il a toujours tant détesté.
C'est donc assis par terre, les genoux ramenés sur ma poitrine pour me tenir chaud, complètement assoupie, qu'il me trouva. Il eut au moins la bonne idée de se racler la gorge pour me réveiller.
« Puis-je savoir pourquoi je vous trouve à bloquer l'accès à mes appartements ? »
« Je voudrais… je voudrais vous poser des questions. » Je levais mes yeux à la recherche des siens.
C'est là que, pour la première fois de ma vie, je l'ai vue sourire. Légèrement, certes, discrètement au possible, mais il souriait. Et il m'expliqua rapidement pourquoi sans que j'ai eu le besoin de le demander.
« Au moins vous parlez maintenant. » Il me tendit sa main pour me redresser, chose que j'acceptai directement. « Venez, nous serons mieux dans mon salon. »
Le contact de sa main dans la mienne m'était agréable. Merlin, j'ai l'impression d'avoir perdu le peu de raison qui me restait après… ça… Je me rendais compte que je n'avais même pas eu l'idée d'aller chercher du réconfort auprès de mes amis mais que je le cherchais, lui, l'horrible maître des cachots, celui qui m'a toujours rabaissé. Mes amis… Non, je ne voulais pas qu'ils sachent la vérité… Ils seraient sûrement dégoûtés de moi…
« Granger ? »
Sursautant à l'entente de sa voix, je remarquais alors que j'avais gardé mon regard fixé sur lui pendant tout le temps de ma réflexion, la main toujours accrochée à la sienne comme un naufragé à sa bouée de sauvetage. Je la lâchais alors, le rouge me montant aux joues alors que lui soulevait un sourcil interrogateur sans rien dire. Il devait sûrement se demander si je ne devenais pas folle… Chose fort probable d'ailleurs.
Je le suivis donc chez lui après lui avoir relâché rapidement la main et, reconnaissant les lieux, je me suis dirigé comme une automate vers son salon où il me rejoignit quelque temps plus tard, une tasse de thé dans les mains.
« Tenez et occupez vous comme vous le voulez, j'ai quelque chose d'urgent à faire avant de pouvoir m'occuper de vous. »
Et il repartit aussitôt pendant que J'hochais la tête en signe d'acquiescement et que je le regardais partir vers une pièce pas trop loin. Ce que je remarquais surtout, c'était qu'il n'avait pas totalement fermé la porte derrière lui. Voulait-il me surveiller de peur que je fasse une quelconque bêtise ? De l'indignation monta alors rapidement en moi. Je n'étais peut-être pas dans mon état normal mais je n'allais tout de même pas incendier le tapis par erreur !
Soudainement, une odeur me parvient. Il était partit travailler sur des potions personnelles !
La curiosité guidant mes pas, j'avançais vers cette porte intrigante en essayant de deviner de quelle potion il s'agissait. Peu à peu, je devinais les effluves de tel ou tel ingrédient mais je ne voyais absolument pas à quelle potion cela correspondait et j'en compris la raison quand je pus enfin voir l'intérieur de cette pièce. Trois chaudrons se prélassaient sur les flammes avec, tous trois, un contenu bien différent. Et lui, Snape était penché, concentré, sur l'un d'entre eux qui devait contenir un début de Pimentine, le second une potion tue-loup déjà terminée, tandis que le troisième attendait patiemment que l'on s'occupe de lui.
Instinctivement, je m'approchai du troisième chaudron sans que Snape ne me remarque et commençais à m'occuper des ingrédients qu'il fallait trancher et piler précisément. Ce n'est qu'au moment où j'agitais ma baguette pour remuer dans le bon sens la potion, maintenant finie, que je me rendis compte de la présence dans mon dos.
« Ne vous avais-je pas demandé de m'attendre dans le salon ? » La colère se sentait dans le ton qu'il employait mais il semblait s'évertuer à la cacher. Encore un comportement bizarre venant de lui.
« Vous m'avez juste dit de m'occuper comme je le voulais. Et c'est ce que je fais. »
Ce n'est qu'en me retournant pour lui faire face et en voyant son expression que je me rendis compte de ce que je venais de dire. Je venais de répondre à un professeur ! Je venais de répondre ouvertement au pire des professeurs, en le provoquant même !
Je rougis rapidement alors que lui haussait un sourcil étonné. Il me prit alors de court en faisant une chose que je ne l'aurais jamais cru capable de faire. Rire. Il riait. Ce n'était pas moqueur, ça venait juste du cœur… Chose d'autant plus étrange. Il était sûrement malade… Oui, c'était ça, il avait de la fièvre !
« Vous me surprenez Granger ! »Dit-il en se reprenant rapidement mais en gardant un léger sourire moqueur mais… Gentil ? sur les lèvres. « Il a fallu que je fasse en sorte que vous repreniez le dessus après les atrocités que vous avez vécu pour que vous me répondiez de la sorte. Quelle gratitude ! »
« Je… Je suis désolé professeur ! C'est… »
Il me fit taire d'un signe de la main et commença à vérifier ma potion. La potion d'Aiguise Méninge était loin d'être difficile, il fallait juste être très précis sur les dosages et la préparation des ingrédients mais, à voir son air, il n'avait rien à redire et m'indiqua le salon de la tête avant de s'y diriger lui même.
« Si vous êtes venu me voir pendant mon temps de liberté, je suppose que c'est parce que vous avez des questions à formuler ? »
« Comment savez-vous que… »
« Je vous connais Granger. » Il me fit m'assoir sur le canapé à nouveau alors qu'il prenait place dans un fauteuil, proche de la cheminée, qui me faisait face.
« Je… Je ne veux pas vous déranger… »
« Il est largement trop tard pour avoir ce genre de raisonnement Granger. » Il était cynique, mais j'y étais habitué.
« Je voulait juste… » J'étais honteuse de demander ce genre de chose mais il fallait que je sache ! « Je voulais savoir pourquoi vous vous êtes occupé de moi… Vous m'avez toujours détesté et j'ai du mal à vous imaginer le cœur rempli de pitié pour autrui alors je veux savoir pourquoi vous êtes comporté de manière si gentille avec moi. Pourquoi ? Ca ne vous ressemble tellement pas ! »
« C'est bon ? »
« Que… Quoi ? »
« Vous avez finit votre tirade Granger ? » Il avait retrouvé son comportement habituel envers moi. C'est-à-dire, il était froid et cassant.
« O…Oui. »
« Sachez que vous ne connaissez rien de moi alors abstenez vous de dire des conneries de ce genre. Si je me suis occupé de vous, c'est par pure obligation. Je n'avais pas le choix voyez vous ! Pourquoi vous aurais-je porté de l'attention Granger ? Ne soyez pas plus idiote que vous ne l'êtes déjà. »
Il était maintenant installé nonchalamment sur son fauteuil et resplendissait avec son sourire démoniaque. Il venait de me blesser et s'en amusait sans gêne aucune ! Choquée et attristée, Je m'étais rapidement levée et étais partie vers la porte d'entrée que j'ouvrais brutalement avant de me faire attraper par le bras puis retourné sans ménagement.
« Prenez cette potion. Elle vous aidera à surmonter l'épreuve que vous vivez. » Dit-il doucement.
Je ne pus retenir un léger sourire. Cet homme était vraiment une énigme à lui seul ! Puis, soudainement, une phrase de l'infirmière me revint en mémoire.
« Vous savez professeur, vous seriez un acteur parfait. » Je le regardais dans les yeux avec un air de défi. « Madame Pomfresh m'a déjà prévenu que personne ne vous avez obligé à me venir en aide… Vous savez, j'étais consciente à certain moment, dans l'infirmerie. Vous et l'infirmière étiez persuadé que je dormais mais j'étais réveillé. Je ne voulais juste ne pas le faire savoir… je voulais juste rester seule. Mais je vous ai entendu parler, j'ai reconnu votre voix. Je ne me souviens pas de toute votre conversation dans les détails mais je me rappel d'assez de chose pour déduire que c'est vous qui m'avez retrouvé cette nuit là… » Je lui souriais tristement mais je détournais rapidement le regard, me perdant dans la contemplation du feu dans sa cheminé. « Quoi qu'il arrive, je ne connais peut être rien de vous, mais… » Une seule larme coula alors le long de ma joue pendant que je le fixais à nouveau dans les yeux, un faible sourire sur les lèvres. « Merci… Severus. »
Je ne sais pas pourquoi j'avais tenu à rajouter son prénom, c'était sorti tout seul. Je baissais les yeux alors que lui me fixait, stupéfait par ce que je venais de dire.
J'allais me retourner pour partir définitivement mais, à peine trois pas fait dans le couloir sous sa surveillance, j'entendis mon prénom. Une voix masculine, proche le criait à tue-tête suivie par des bruits de pas rapide. Je me retournais juste à temps pour voir un homme me foncer dessus pour m'enlacer. Prise par la panique, je me débâtie comme une furie en criant et frappant pour échapper à mon assaillant et je me retournais pour me précipiter contre Severus en tremblant comme une feuille, cherchant désespérément à échapper à cet homme et à son contact.
« Potter… Toujours là pour aggraver les situations, bien entendu. Quand allez-vous enfin comprendre à quoi vous sert le peu de cervelle que contient votre boîte crânienne ? » Commença Snape d'un ton mordant tout en passant un bras autour de ma taille pour essayer de me rassurer.
« Professeur, on vient de nous prévenir pour ce qui est arrivé à Hermione ! Je suis directement allé à l'infirmerie avec Ginny quand on nous a prévenu qu'elle était partit vous voir dans vos appartements mais comme… »
« Je me fiche éperdument de savoir ce qu'il vous est arrivé Potter ! Si vous êtes au courant pour Granger, vous auriez du réfléchir à vos gestes avant de vous précipiter sur elle comme l'imbécile que vous êtes ! »
« Hermione… Hermione regarde moi je t'en prie. » Me dit Harry en ignorant totalement ce que venait de lui dire notre professeur.
Harry bouillonnait de rage contre Snape, ça se sentait dans le léger trémolo de sa voix. Je me retournai enfin vers lui mais ne put parler. Honteuse d'être devenue ce que j'étais, je ne pouvais pas le regarder en face. Je ne voulais pas qu'il me voit ainsi. A nouveau, je cachais donc mon visage dans les robes de mon sombre professeur. Ce fut le geste de trop pour lui.
« Qu'est-ce que vous lui avez fait ? » Aux travers de sa voix, on pouvait entendre une rage noire bouillir dans ses veines.
« De quoi parlez-vous Potter ? » Snape se crispa.
« Lâchez Hermione tout de suite professeur… Je connais Hermione comme personne d'autre et je sais très bien que jamais elle n'irait chercher refuge chez vous ! »
« Jaloux peut-être ? »
« Allons, allons messieurs ! Calmons-nous. » Albus Dumbledore venait d'apparaître dans le couloir « Miss Granger, vous sentez vous capable nous donner à tous des explications sur ce qu'il s'est passé avec monsieur Malfoy ? » Je hochais légèrement la tête en me dégageant du professeur Snape.
Après tout, je n'avais pas le choix, le directeur ne m'aurait pas laissé tranquille tant qu'il n'aurait pas eu le récit de mon agression.
« Bien ! Alors allons dans mon bureau, Minerva nous y attend. Miss, acceptez vous que nous soyons tous présent pour votre récit ? »
A nouveau, je me contentais de hocher positivement la tête. Là non plus, je n'avais pas le choix, Harry m'aurait demandé à savoir par la suite, le professeur McGonnagall était ma directrice de maison et m'appréciait beaucoup donc elle avait le droit de savoir et le professeur Snape… A vrai dire, j'avais envie qu'il soit là. Pas forcément pour entendre mon histoire mais juste… Pour être là… J'aurais sûrement plus de courage en sa présence même si cela était une idée absolument… étrange…
