Petit mot de l'auteure : j'ai décidé d'ouvrir un recueil sur Crochet ! Je vais le faire façon "Nanthana", c'est-à-dire que chaque chapitre traitera de la relation entre Crochet et un autre personnage, différent à chaque chapitre. Mon objectif est d'arriver à 50 ! N'hésitez pas à proposer !
On commence avec un choix totalement logique et canonique : Geppetto (oui, je sais, dans tous les trucs évidents genre Emma ou Liam, il a fallu que je parle de Geppetto)
Quand Crochet sut qui était en réalité Marco, ce vieux menuisier sympathique, il tomba des nues.
- Vous êtes Geppetto ? Le vrai Geppetto ? Celui qui a fait l'armoire magique et a permis à Emma d'arriver dans ce monde ?
Le vieil homme hocha la tête.
- Ce n'était pas grand chose, vous savez.
- Pas grand chose ? répéta Crochet, incertain de bien avoir entendu. Vous lui avez sauvé la vie !
- Je n'en suis pas si sûr...
Devant l'air dépité du menuisier, Crochet perdit de son enthousiasme. Il voyait que l'homme avait l'air sincèrement mal à l'aise devant cette histoire. Crochet tâcha donc de se faire plus mesuré.
- Que s'est-il passé ? demanda-t-il avec douceur.
Geppetto lui expliqua alors ce qui n'était plus un secret pour ceux arrivés longtemps auparavant à Storybrooke. L'armoire pouvait contenir deux places. La fée Bleue voulait qu'elle soit occupée par Blanche-Neige et Charmant, à défaut Blanche-Neige et Emma si jamais l'accouchement devait se faire plus tôt. Mais un élément restait le même : Emma devait partir avec un de ses parents. Sauf qu'il avait insisté pour que la place vacante soit attribuée à son fils.
« Si Pinocchio ne peut pas monter dans cette armoire, je ne la construis pas »
La Fée Bleue et le couple royal avaient dû se plier à sa volonté. Et Emma c'était ainsi retrouvée seule, ignorant tout de son passé et de son rôle.
- A chaque fois que je pose mes yeux sur elle, je culpabilise, conclu le menuisier avec émotion. Si j'avais été moins égoïste... peut-être aurait-elle eu moins souffert.
Crochet vit que Geppetto fuit son regard. Il comprenait alors que nombreux avaient été ceux à le conforter dans cette idée. Sauf que à ses yeux, il avait fait ce qu'il fallait.
- Vous vous êtes battu pour sauver votre fils. Il n'y à se sentir coupable pour cela.
- Vous êtes gentils de vouloir me réconforter, mais je sais que c'est faux.
- Ce n'est pas faux. Et je ne suis pas gentil. Je suis réaliste. Vous savez... mon père était un connard.
Geppetto sursauta en l'entendant employer ce terme, mais Crochet n'en tint pas compte.
- A la première difficulté rencontrée, il nous a vendu, mon frère et moi. Pour éponger ses dettes. Alors que vous... vous avez tout fait pour que votre fils soit en sécurité, quitte à risquer votre vie ou votre place. J'aurais aimé que mon père en fasse de même. C'est le rôle d'un père, après tout ? De protéger ses enfants, de les faire passer avant le monde entier. Alors... ne culpabilisez pas d'avoir fait ce qui était juste.
- Vous ne méritiez pas cela, répondit doucement Geppetto. Je suis désolé pour vous.
Quand il posa sa main sur son épaule, Crochet ne chercha pas à retenir ses larmes.
Ils restèrent ainsi de longues minutes assis côtes à côtes, la présence de l'autre cicatrisant quelque peu ces blessures qui n'avaient jamais pu complètement se refermer.
