Salut tout le monde!
Quelq'un m'à fait remarquer que j'avais fait un OS sur la relation entre Derek et chacun de ses enfants sauf avec Basile. Donc voilà, je me rattrape...
Enjoy! *-*
Vivichan10
OS: Papa, est-ce qu'on peut parler?
Bailey Shepherd était d'ordinaire réservé pour tout ce qui concernait sa vie personnelle. Peut-être parce que tout le monde voulait toujours savoir ce qui se passait dans la vie du fils de Derek Shepherd et de Meredith Grey et du frère de Zola Shepherd, tous trois de renommés chirurgiens. Il n'aimait pas parler de lui, parfois parce qu'il ne comprenait pas que l'on puisse s'intéresser à l'enseignant de maternelle qu'il était devenu et aussi parce qu'il était très pudique et que s'épancher sur sa vie n'était vraiment pas son choix principal de discussion. C'était ainsi avec des inconnus, mais c'était aussi le cas avec ses proches. Il adorait ses amis et sa famille, mais il était très rare qu'il se confie à eux.
Mais aujourd'hui c'était différent, il avait le besoin viscéral de parler à son père. Comme si lui seul pouvait lui faire voir plus clair dans sa situation. Il avait donc quitté sa petite-amie endormie dans leur petit appartement et avait roulé jusqu'à sa maison d'enfance, celle que son père avait construite pour sa mère. C'était en partie parce que de ce fait il considérait son père comme un expert en la matière de l'amour qu'il était là si tôt le matin. Avec un peu de chance son père serait à la maison. Derek Shepherd travaillait toujours malgré son âge mûr et même si nombreux étaient ceux qui lui conseillaient la retraite anticipée, lui qui avait tant donné pour la médecine. Mais comme sa femme Meredith, toute sa vie était l'hôpital et il exercerait tant que ses mains et ses yeux le lui permettraient. La voiture noire coupé était garée devant l'entrée, il y avait donc une chance qu'il soit encore là. Bailey se gara juste derrière celle-ci et entra par la porte principale. Sur le petit meuble qui servait de vide-poches à chaque membre de la famille, il laissa tomber ses clés et remarqua que le sac à main de sa mère n'était pas là, mais que l'attaché-case de son père si. Parfait! Il ne sortait jamais sans.
Il le trouva dans la cuisine, occupé à préparer ce qui devait être le repas du midi.
-Salut 'Pa!
-Bailey! Qu'est ce qui t'amène à la maison? Tout va bien j'espère?
-Oui, tout va bien, je voulais juste te parler de quelque chose d'important, c'est tout.
Cette phrase avait si peu de fois passé la barrière des lèvres de son enfant, que Derek cessa immédiatement de couper les carottes et il se tourna totalement vers le grand gaillard d'un mètre quatre-vingt-dix que son fils était devenu pour lui donner toute son attention. Voyant qu'il ne savait pas vraiment comment s'y prendre et par où commencer, il lui servit un café bien chaud et l'invita à s'asseoir à la table de la cuisine.
-Voilà… Je voulais te parler d'Anne.
Derek n'esquissa pas un geste. C'était tellement rare que Bailey parle de sa petite-amie Anne et de la relation qu'ils avaient, qu'il ne voulait pas qu'il change d'avis avant de lui avoir confié ce qui le turlupinait. Mieux valait le laisser parler et réagir ensuite.
-Elle est extraordinaire tu sais… elle est belle, intelligente, elle est extraordinaire. Et elle et moi on se connait depuis le lycée. Je ne dirais pas que c'était le coup de foudre, mais on a tout de suite été amis et elle me connait par coeur…
Derek hocha la tête. Oui Anne connaissait Bailey mieux que quiconque. Elle était la seule à pouvoir accéder à l'homme derrière les barrières de sa timidité. Derek la considérait depuis longtemps comme de la famille. C'était une fille vraiment bien, pleine de qualités et point positif pour le vieil homme qu'il serait bientôt, de tous ses gendres et brus, elle était celle qui lui donnerait probablement des petits-enfants en premier. Il adorait Anne et la personne qu'elle avait fait de Bailey. Elle le rendait heureux sans le pousser à changer qui il était au fond de lui.
-Je suis amoureux fou d'elle, tu sais?
Derek faillit lui répliquer que cela n'avait échappé à personne. Il aurait fallu être aveugle, sourd ou idiot pour ne pas le savoir immédiatement en les voyant ensemble.
-On a des projets ensemble: quand elle aura son nouveau poste, on va déménager en banlieue dans une petite maison et un jour on aura des enfants… mais avant tout ça, je… je voudrais… j'aimerais lui demander sa main.
-Bailey, c'est merveilleux!
-Vraiment?! Je… je pensais que tu allais me dire que c'était une idée stupide.
-Qu'est-ce qui a bien pu te faire croire cela?
-Je ne sais pas… je pensais que tu allais me dire qu'on est trop jeunes et que c'est une décision trop importante à prendre pour le moment.
-C'est une décision importante, mais je sais que tu la prends avec sérieux. Je connais bien l'homme que j'ai élevé. Et quant au fait que vous soyez jeunes… quand on sait on sait, Bailey. Crois-moi, je comprends mieux que personne que quand l'idée d'épouser celle qu'on aime vous traverse l'esprit, on voudrait le faire à la seconde même.
-C'était comme ça pour toi et maman?
-J'ai voulu l'épouser à peu près une semaine après notre rencontre. Mais disons que j'ai attendu pour qu'on soit tous les deux prêts à cet engagement.
-Tu penses qu'Anne voudra bien m'épouser? Et si elle n'était pas prête?
Voilà… on en venait au cœur du sujet. Bailey avait peur d'être rejeté. Ca ne risquait pas d'arriver mais il comprenait l'angoisse de son fils, ne l'avait-il pas ressentie aussi avant de poser la même question à Meredith?
Il ébouriffa les cheveux châtains clairs de Bailey et ouvrit un placard pour en sortir une bonne bouteille de champagne. Il leur servit deux verres et puis il répondit à Bailey qui dissimulait bien mal son inquiétude et le fait qu'il était pendu à ses lèvres pour être apaisé:
-Je ne pense pas qu'elle va l'accepter, j'en suis sûr. Tu veux que je te raconte une chose qui me permet cette certitude?
Bailey hocha la tête, alors que Derek trinquait avec lui. Ainsi le neurochirurgien enchaîna avec ces mots:
-Il y a deux ans, Anne est venue me voir à l'hôpital. Elle était inquiète pour toi car ton diplôme te stressait énormément et que tu refusais de parler avec qui que ce soit de tes émotions. Elle a parlé une ou deux heures avec moi. Elle cherchait un moyen de t'aider. A la fin de notre discussion, elle s'est levée et m'a dit: "vous savez, il est tout pour moi. C'est l'amour de ma vie, il sera le père de mes enfants et un jour je serai fière d'être sa femme. J'espère que mon amour sera assez fort pour qu'il se sente prêt à se confier à moi et que nous nous en sortions ensemble". Le mois suivant tu te diplômais. Elle était encore plus heureuse que toi. Elle m'a fait un clin d'œil et j'ai compris qu'elle était aussi fière que moi de tes réussites. Vous êtes une équipe, et crois moi quand je te le dis: cette jeune femme n'attend qu'une chose, que tu lui passes une bague à son doigt.
-Merci 'Pa, Bailey souriait comme jamais. Il se leva sans finir son verre et dit: je dois absolument aller trouver une bague! Je… Merci pour tout! Je me dépêche! Embrasse Maman pour moi…
Et il était sorti de la maison. Derek sirota son champagne en riant pour lui-même. Voilà un début de journée bien intéressant. Plusieurs minutes plus tard, il reçut un message:
Tu peux me dire comment diable on sait la taille du doigt d'une femme?
Il explosa de rire. Tout homme qu'il était devenu, Bailey aurait toujours besoin de son vieux père visiblement. Il tapa une réponse rapide à son fils et il continua à cuisiner le repas pour midi avec le cœur aussi léger qu'une plume. Il avait hâte… peut-être allait-on l'appeler Grand-père plus tôt que prévu…
