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Cette commande a été passée par Almayen : Un Jaime x Oberyn où Jaime réussit à fuir avec Rhaenys jeune lors du sac et va à Dorne pour mettre la princesse en sécurité.
Jaime voyait les choses échapper totalement au contrôle de tout le monde, la Rébellion allait tourner à l'avantage des rebelles, le roi Aerys allait être vaincu ! La bataille faisait rage, chaque camp était puissant et avait décidé de se battre jusqu'au dernier homme, c'était de la folie. Le jeune Lannister décida qu'il était temps de fuir, et il essaierait de sauver quelques personnes au passage, si il y arrivait. Son père avait été appelé à l'aide par le roi, et Jaime ne savait que trop bien à quel point son père était froid, sans pitié et fin stratège. Tywin n'hésitait pas à sacrifier des vies humaines pour parvenir à ses fins. D'ailleurs, dès qu'il était arrivé, le lion avait pris en otage Elia Martell ainsi que ses deux enfants pour forcer Dorne à se ranger du côté royal lors de cette guerre. Gregor Clegane arriva et s'inclina devant Tywin justement :
-Les choses ont été faites selon votre demande, la chienne d'Elia Martell a été tuée avec ses bâtards.
-Très bien, trois de moins ! Ainsi elle ne sera plus dans nos jambes à gémir parce que Rhaegar lui a préféré Lyana Stark ! Les as-tu fait souffrir ?
-Bien sûr, j'ai d'abord violé la mère, longuement, devant ses enfants horrifiés. D'ailleurs la gamine est tombée raide d'un coup, je crois qu'elle est morte d'avoir eu trop peur.
Tywin sourit avec satisfaction et cruauté, il aimait que ses ordres soient exécutés comme il le voulait. Il se dirigea vers la salle du trône, il devait parler à Aerys. Jaime en avait la nausée, il n'arrivait pas à croire que son père puisse être si cruel ! Il avait assisté à cette conversation comme à un cauchemar duquel on ne parvient pas à s'extraire. Finalement, le jeune blond décida qu'il était temps d'agir. Il partit en courant vers les appartements d'Elia Martell, il voulait voir de ses yeux si la pauvre jeune femme avait bel et bien été tuée, et si ses enfants étaient morts eux aussi. Mais avant, le jeune homme prit une décision. Il tira discrètement son épée et s'approcha de Gregor Clegane qui suivait Tywin à bonne distance. Lorsque le Lannister entra dans la salle du trône, Jaime appela :
-Clegane !
Le chevalier se retourna et reçut un coup d'épée en travers de la gorge. Jaime se pencha au-dessus de ce monstre qui avait porté les mains à sa gorge alors qu'un flot de sang en jaillissait :
-Voilà ce qui arrive quand on torture et tue des innocents, on risque toujours de trouver quelqu'un pour les venger !
Le colosse essaya de rassembler ses forces pour se redresser et empoigner Jaime, mais celui-ci recula et lui trancha la tête d'un coup d'épée net et précis. Le jeune lion se sentit soulager d'avoir vengé cette femme et ses enfants qui avaient été tués sans raison valable. Il essuya son épée pleine de sang avec la cape de Gregor Clegane et partit en direction des appartements de la jeune Martell. Il fallait qu'il se dépêche car la mort de « la Montagne », comme on appelait Clegane, n'allait pas mettre longtemps avant d'être découverte !
Le spectacle que Jaime trouva était à glacer le sang. Elia était là, allongée, les cuisses encore écartées avec l'intimité pleine de sang, sa robe en lambeau, et la gorge tranchée. À côté d'elle, son fils reposait, la tête manifestement écrasée et éclatée par plusieurs coups de botte et plusieurs blessures montrèrent qu'il avait également été lacéré de coups d'épée ou de poignard. Ce Gregor Clegane n'était vraiment qu'un monstre ! Comment pouvait-on torturer ainsi des êtres humains, et en particulier des enfants ?! Jaime s'attendit à trouver la fillette dans le même état, mais Rhaenys était roulée en boule dans un coin et pleurait à chaudes larmes. Jaime s'approcha doucement pour ne pas lui faire peur :
-Princesse Rhaenys, tout va bien se passer, je suis là.
La fillette leva des yeux horrifiés et essaya de se réfugier dans le coin du mur, mais elle y était déjà au maximum. Jaime s'agenouilla face à elle et reprit d'une voix douce :
-Vous n'avez rien à craindre de moi, je suis venu pour vous sauver. Nous allons fuir Princesse, loin d'ici et retourner à Dorne, auprès de vos oncles, vous voulez bien ?
La petite hocha la tête et le jeune lion la prit dans ses bras. Il referma les pans de sa cape autour d'elle et fila à travers les couloirs du Donjon Rouge. Par chance il connaissait bien les lieux, alors il n'eut aucun mal à se faufiler jusqu'à un passage secret et à sortir du palais alors que la mise à sac semblait à son apogée. Le blond fit toutefois un crochet par les cuisines pour prendre quelques provisions pour le voyage, il refusait que la fillette meurt de faim et de soif ! Il fourra donc des vivres dans une sacoche abandonnée qu'il trouva sur un plan de travail. Après ça il repartit aussi vite et discrètement qu'il était venu. Trouver les cuisines totalement vides lui avait fait un drôle d'effet, surtout que certains chaudrons étaient encore en train de mijoter sur le feu et d'autres victuailles étaient en train de cuire dans les fours ! Il avait d'ailleurs saisi un énorme pain rond encore chaud qui avait dû être sorti du four juste avant que les gens de cuisine ne prennent la fuite en sentant que la situation tournait au vinaigre.
Jaime atteignit la plage et trouva une barque qui attendait là. Après un rapide coup d'œil alentour, il constata avec joie que personne n'était là, il pouvait donc s'en emparer. Il installa la fillette, détachant sa cape pour que la petite puisse la garder autour d'elle, et poussa l'embarcation avant de monter à son tour. Il commença à ramer, il irait jusqu'à Dorne à la force de ses bras si il le fallait ! Jaime préférait mourir de fatigue à force de ramer, que de laisser cette fillette aux mains de tous ces dirigeants cruels qui n'hésiteraient pas à la tuer. Car Jaime savait bien que Robert n'hésiterait pas à tuer la jeune Targaryen si jamais il arrivait à prendre le trône au roi Aerys. Il était évident que le Baratheon voudrait se venger de cette famille qui lui avait volé sa fiancée. Même si la petite Rhaenys n'était pour rien dans tout ça, Robert ne ferait pas la différence, il serait assoiffé par son désir de vengeance suite à l'affront qu'on lui avait fait.
Le lion rama donc pendant plusieurs jours, longeant les côtes, ce qui lui permettait de s'attacher à des berges peu fréquentées la nuit pour qu'il puisse dormir un peu, et, parfois, qu'il puisse trouver une ferme à piller pour récupérer de la nourriture. Au bout d'un moment, Jaime décida d'abandonner la barque et de continuer le voyage à cheval. Il réussit à un dérober un devant une auberge alors qu'il marchait à travers une forêt en tenant Rhaenys par la main. Il avait essayé de la faire parler depuis qu'ils avaient embarqué sur leur petit navire de fortune, mais la fillette restait muette. Le blond ne doutait pas que c'était dû au choc du spectacle dont elle avait été témoin. De plus, elle faisait d'affreux cauchemars chaque fois qu'elle fermait les yeux, mais par chance, elle avait compris que Jaime lui voulait du bien, alors elle lui faisait confiance. Elle venait même se blottir contre lui quand elle se réveillait après un cauchemar. Jaime empruntait des chemins peu fréquentés, et il savait qu'il pourrait parfaitement se défendre en cas d'attaque. Toutefois, ils étaient dans une région plutôt calme, loin des conflits.
Jaime chevauchait donc en direction de Dorne, la jeune princesse assise devant lui. Régulièrement il s'arrêtait pour qu'ils mangent, dorment ou pour qu'ils puissent se laver au mieux. Ce n'était pas une excellente façon de se laver mais c'était mieux que rien. Jaime ne voulait pas que la petite souffre de quoi que ce soit, et il n'allait certainement pas la ramener à sa famille aussi sale qu'une mendiante ! Il essayait donc de s'en occuper du mieux qu'il pouvait, comme si il était lui-même son oncle ou son père. Après tout, Rhaegar n'avait pas été un père exemplaire auprès de ses enfants, car il avait préféré annuler son mariage avec Elia pour aller avec Lyana Stark. Jaime pouvait comprendre que le Targaryen soit tombé amoureux d'une autre femme, c'était quelque chose qui pouvait arriver, mais ce n'était pas une raison pour qu'il abandonne ses enfants par la même occasion. Ça, Jaime ne pouvait pas le comprendre, comment pouvait-on abandonner ses enfants ? De plus, Rhaenys était si mignonne, et du peu qu'il avait vu le jeune Aegon, lui aussi était adorable. Il ressemblait à sa sœur, mais avec les yeux bleus de son père Targaryen. Mais lui aussi avait d'épais cheveux de jais bouclés comme sa mère, sa sœur et les autres membres de la famille Martell.
Ils arrivèrent enfin devant la frontière qui délimitait le royaume de Dorne. Jaime fit ralentir le pas de son cheval, il ne craignait plus rien ici. La route jusqu'au palais n'était plus très longue, il serait donc tranquille. La seule chose qui le dérangeait était ce soleil aveuglant et assommant. Par chance Rhaenys se réfugiait sous la cape, ainsi elle était à l'abri de l'astre brûlant. Il la regarda avec tendresse :
-Tu as soif ?
La petite secoua négativement la tête et ils continuèrent d'avancer. Le blond guidait donc tranquillement sa monture, profitant de ce paysage qu'il connaissait peu. L'endroit était beau, bien qu'un peu trop aride pour lui. La petite semblait respirer à nouveau, par chance elle connaissait bien Dorne car sa mère était très proche de son jeune frère Oberyn. Elia était donc souvent venue avec ses enfants voir sa famille à Dorne. Le désert semblait avoir fait retrouver un peu de joie à la petite, Rhaenys s'était remise à sourire. Jaime sourit et caressa les cheveux couleur corbeau de la fillette. Elle était si mignonne avec ses grands yeux noirs brillants plein de tristesse et d'espoir à la fois. Lorsqu'elle souriait, elle laissait apparaître ses dents, et il était adorable de voir qu'il lui en manquait trois qui étaient tombées. Elle avait la peau constamment bronzée des Martell, c'était une belle petite fille, et Jaime ne doutait pas qu'elle volerait bien des cœurs lorsqu'elle serait grande ! Le blond la serra dans ses bras, heureux de la voir sourire et ils arrivèrent enfin devant le palais.
Jaime arrêta enfin son cheval devant le palais Martell. Il descendit et s'approcha de la porte en tenant la fillette par la main. Il toqua à la porte et un domestique vint ouvrir. Il regarda Jaime avec surprise, et son regard se posa ensuite sur Rhaenys. Jaime le regarda en arquant un sourcil :
-Pouvons-nous entrer et pouvez-vous prévenir de notre arrivée ?
-Bien sûr, suivez moi.
Le domestique les conduisit à travers le palais, jusqu'à une cour intérieure ressemblant à une oasis, c'était magnifique. Étrangement il y faisait frais, comparé à la chaleur étouffante de l'extérieur. Le domestique lança :
-Prince Oberyn, Ser Jaime Lannister est là avec votre nièce, la princesse Rhaenys.
Le brun se tourna et n'en crut pas ses yeux. Il fronça les sourcils :
-Que se passe-t-il ? Pourquoi êtes-vous ici avec ma nièce ? Pourquoi est-elle seule ?
Rhaenys courut se jeter dans les bras de son oncle et fondit en larmes, étant même secouée de tremblements. Oberyn se mit à bouillonner :
-Mais qu'est-ce qui se passe ?!
-Je vais tout vous expliquer, mais vous devriez vous asseoir.
Oberyn s'exécuta, tout en caressant le dos de la petite pour l'apaiser. Jaime se passa une main sur la nuque :
-Alors je suis désolé, mais votre sœur et votre neveu ont été assassinés par Gregor Clegane, sous les ordres de mon père. Ce porc a même violé votre sœur avant de la tuer... mais j'ai vengé votre sœur et votre neveu en tuant Clegane. Je l'ai entendu vanter sa façon de faire devant mon père, et c'est là que j'ai pris ma décision. J'ai tué ce monstre, puis j'ai été voir si votre sœur et ses enfants pouvaient être sauvés... malheureusement, seule votre nièce a survécu. Ce crétin a cru qu'elle était morte de peur, mais elle s'était simplement évanouie à cause de ces visions d'horreur, et Clegane l'a laissée pour morte car il est bas de plafond.
Oberyn avait serré les poings, des larmes de rage coulaient sur ses joues. Il demanda d'un ton aussi tranchant qu'une lame :
-Pourquoi avez-vous pris la liberté de venger ma famille et de sauver Rhaenys ? Vous avez trahi les vôtres !
-Je refuse que des enfants soient mêlés à ces querelles stupides de guerre. Rhaegar a été lâche dans ses actions, et j'ai essayé de dissuader mon père de prendre en otage votre sœur et ses enfants, mais il ne m'a pas écouté. Quand j'ai vu que les choses allaient un peu trop loin, j'ai décidé qu'il fallait que j'agisse au mieux. Du fait, j'ai décidé de venir en aide à votre famille, malheureusement je n'ai pu m'occuper que de Rhaenys.
-Et... est-ce que ma sœur et son fils ont souffert ?
-Désolé, mais oui. Je ne voulais pas vous mentir. Mais comme je vous l'ai dit, j'ai pris la décision de venger les vôtres. J'ai fait en sorte qu'il souffre lui aussi, mais je n'ai pas pu le faire autant souffrir qu'il a fait souffrir Elia et Aegon malheureusement.
-Je tiens tout de même à vous remercier d'avoir pris l'initiative de venger cet affront, ça m'évitera d'avoir à le faire moi-même.
Rhaenys s'était endormie à force de pleurer. Le brun demanda :
-A-t-elle parlé depuis que vous l'avez trouvée ?
-Non, je crois qu'elle est simplement sous le choc. Mais ça reviendra, maintenant qu'elle est chez elle et auprès des siens.
Oberyn hocha la tête et se leva :
-Je vais aller la coucher, attendez moi ici.
Jaime regarda le brun qui partait pour retourner à l'intérieur du palais.
Oberyn revint quelques minutes plus tard et s'assit à nouveau :
-J'ai demandé qu'on apporte à manger et à boire. Bien sûr vous êtes le bienvenu ici aussi longtemps que vous le voudrez. J'imagine que votre famille ne va pas spécialement apprécier que vous m'ayez aidé.
-Je m'en moque, je refuse qu'on s'attaque aux innocents. Faire la guerre contre d'autres soldats je trouve ça normal, mais s'en prendre aux civils, aux vieillards, aux femmes et aux enfants je trouve ça écœurant.
-Vous êtes un homme bon Jaime Lannister.
-J'ai fait au mieux.
-J'ai une dette envers vous, je vous serai éternellement reconnaissant.
Des domestiques apportèrent de quoi manger et boire. Les deux hommes commencèrent donc à manger et boire en silence. Oberyn finit par demander :
-Avez-vous fait quoi que ce soit pour... leurs corps ?
-Je n'en ai pas eu le temps malheureusement, je devais fuir le plus vite possible car Port-Réal était mise à sac. Il fallait donc que je parte au plus vite. J'aurais préféré avoir le temps de les enterrer dignement, mais le temps pressait.
-Je comprends, c'était une question stupide, je m'en excuse.
-Non, elle était légitime.
Ils continuèrent de boire et de manger. Au bout d'un moment, le soleil se coucha et chacun alla coucher, Oberyn avait demandé à ce qu'on prépare une chambre pour Jaime. Le blond le remercia et partit pour sa chambre. Il prit un bain et s'endormit dès que sa tête toucha l'oreiller, il était épuisé.
Le lendemain, Jaime enfila les vêtements propres qu'on avait déposés dans sa chambre avant de descendre pour prendre son petit-déjeuner. Un énorme festin était préparé sur une table. Le blond s'installa après avoir saluer poliment son hôte. Il déposa un baiser sur les cheveux de Rhaenys :
-Bonjour ma belle, tu as bien dormi ?
La fillette hocha la tête en souriant et mordit de bon cœur dans son petit pain. Jaime sourit et se prépara une assiette avant de se servir du café. Oberyn l'observa :
-Et vous, avez-vous bien dormi ?
-Oui merci, le lit est très confortable et ça faisait du bien d'être enfin dans un vrai lit. Ça faisait plus d'une semaine que je dormais à peine pour veiller sur Rhaenys. Et surtout, prendre un vrai bain avant, ça a été une véritable libération.
-Je me doute oui, je suis heureux que vous soyez ici. J'avoue que ça fait plaisir de voir que tous les Lannister ne sont pas mauvais. Du moins, j'espère que ce n'est pas un piège.
-Non, je vous jure que ce n'est pas un traquenard, tout ira bien.
Oberyn hocha la tête et ils finirent de manger. Après ça Oberyn fit visiter le palais et les jardins à Jaime. Ce dernier devait avouer qu'il se sentait très à l'aise dans les vêtements en tissus précieux qu'on lui avait prêtés. Il devait admettre que les vêtements dorniens étaient merveilleux. Il visita donc avec plaisir la magnifique demeure d'Oberyn. Celui-ci regarda Jaime et lui sourit :
-Vous pourrez rester ici aussi longtemps que vous voudrez, vous êtes ici chez vous.
-Merci.
-Ça me fait plaisir.
Jaime ne su pas vraiment comment interpréter le regard que le brun glissait sur lui. Tout ce que le lion savait, était que la chaleur qu'il ressentait n'était pas due à la température ambiante, mais à ce regard de braise qui avait glissé sur lui. Le blond se passa une main sur le visage et observa Rhaenys qui courait dans la cour avec sa poupée à la main. Oberyn avait acheté beaucoup de jouets pour sa nièce. La petite ne manquerait de rien avec lui, elle était en sécurité chez lui.
Les nouvelles allaient vite, Robert avait gagné la Rébellion et était monté sur le trône. Il avait décidé d'épouser Cersei Lannister pour que cette puissante famille soit désormais liée à la sienne, ainsi il aurait Tywin Lannister sous le coude. Jaime ne regrettait même pas sa sœur, il avait réalisé en prenant la fuite que c'était pour le mieux, sa relation avec elle était malsaine et ne lui apporterait que du malheur. Ici il était bien, loin de tous ces soucis et tous ces complots. Dorne était à part, ici les gens profitaient de la vie, acceptaient les choses comme elles venaient. Chacun aimait qui il voulait sans être jugé. C'était Oberyn qui lui avait expliqué tout ça quelques jours après son arrivée. Le blond était heureux d'entendre ça, car ça voulait dire qu'il pourrait commencer une nouvelle vie. Si jamais il tombait sous le charme d'une roturière, alors il pourrait tout de même l'aimer sans que personne ne trouve à y redire ! Cette idée enchantait Jaime au plus haut point.
Les semaines étaient passées à une vitesse incroyable. Jaime avait l'impression qu'il venait juste d'arriver à Dorne, et pourtant ça faisait déjà plus d'un mois qu'il était dans le palais d'Oberyn. Le soleil était toujours aussi fort, ce qui donnait aux journées un côté plus lent que ce qu'il avait connu avant, tout le monde ici était plus détendu. Le blond descendit et observa Oberyn qui jouait avec Rhaenys. Une domestique arriva pour emmener la petite se reposer. Le brun se tourna alors vers Jaime et sourit :
-Enfin seuls.
-Oui.
Jaime était nerveux tout à coup, car au fil des jours, il avait remarqué un certain rapprochement avec Oberyn. Celui-ci essayait de le séduire, c'était une évidence. Mais de son côté, Jaime n'avait jamais eu ce genre de relation avec un homme, alors au départ il avait eu un peu de mal à comprendre que le dornien lui faisait des avances. Mais peu à peu il avait compris et accepté le fait qu'Oberyn était attiré par lui, et que c'était réciproque. À présent qu'il avait compris qu'il était attiré par le brun, il fallait qu'il ose enfin aller plus loin. Oberyn s'approcha donc de lui et sourit :
-Alors, qu'allons-nous bien pouvoir faire pendant le temps que nous avons tous les deux ?
-Euh... je ne sais pas.
-Moi j'aurais bien ma petite idée, mais c'est peut-être un peu tôt, non ? Après tout, je sais que vous n'avez jamais essayé avec un homme avant, alors je vais vous laisser le temps de vous habituer. Mais j'ai bien vu que je vous plaîs, alors ça me rassure, c'est déjà une avancée.
Le blond hocha la tête en souriant et posa sa main sur l'épaule musclée du dornien. Il s'approcha et l'embrassa du bout des lèvres. C'était un baiser timide, mais c'était déjà un énorme bond pour lui. Oberyn sourit et posa ses mains sur la taille du Lannister :
-Ah oui, là vous êtes vraiment prêt !
Le brun se mit à rire et recula en souriant d'un air mutin. Jaime l'observa :
-Je suis désolé...
-De quoi ? C'est normal de prendre son temps quand on découvre quelque chose. C'est la première fois que vous êtes attiré par un homme, alors c'est normal que vous ne sautiez pas le pas d'un seul coup. On ne court pas dès qu'on apprend à faire nos premiers pas.
Le lion hocha la tête, les paroles du brun étaient sages. Ils allèrent donc marcher tranquillement dans les magnifiques jardins.
Quelques temps plus tard, alors qu'ils ne s'y attendaient pas, Rhaenys les regarda et sourit :
-Vous êtes amoureux ?
Oberyn regarda la petite en souriant et la serra fort dans ses bras :
-Oh ma chérie, tu parles à nouveau !
Jaime sourit et lui caressa la joue :
-C'est vraiment super ma belle, je suis très content que tu parles de nouveau.
Les deux hommes échangèrent un sourire et la petite repartit jouer en chantonnant. Le brun sourit en regardant le blond :
-C'est drôle qu'elle ait choisi de dire ça pour reparler, non ?
-Si, très drôle même. Les enfants ont un sixième sens, c'est fou !
-Je sais oui.
Le brun prit Jaime par la taille et l'embrassa tendrement. Ils avaient franchi le pas la veille et étaient devenus amants. Jaime était arrivé presque trois mois plus tôt, et il avait fallu tout ce temps pour que le blond nourrisse des sentiments pour Oberyn, qu'il les accepte et qu'il se sente assez confiant pour aller jusqu'au bout. Oberyn ne lui avait jamais forcé la main, au contraire, il avait attendu patiemment que Jaime lui propose d'essayer enfin. Et là encore, le dornien avait été très patient et avait laissé le blond s'habituer à toutes ces découvertes.
Ils regardèrent donc la petite brune qui courait partout en jouant avec ses poupées et ses jouets en bois. Ils ne lui avait pourtant rien dit sur leur relation, mais la fillette avait vu clair dans leur jeu. Elle ne semblait pas plus choquée que ça, au contraire, elle semblait très heureuse que son oncle et son sauveur soient amoureux. De son côté le brun était très heureux d'avoir entamé cette relation avec Jaime. Il se sentait bien, il aimait la simplicité de cette relation entre eux, le fait que Jaime ne soit pas aussi hautain et détestable que le reste de sa famille. Lui, il était totalement différent, il était gentil, doux et romantique. Certes, au départ il avait un peu eu l'attitude des Lannister, à croire qu'ils étaient supérieurs à tout le monde, mais finalement, il s'était rapidement départi de son éducation de jeune lion qui pense être le meilleur du monde. Jaime avait avoué le fait qu'il avait eu une relation intime avec sa sœur jumelle, et Oberyn avait simplement haussé les épaules en répondant qu'il n'était pas là pour le juger. Après tout, il savait que Tywin n'était pas un homme facile à vivre, et il se disait que Jaime avait dû trouver du réconfort où il pouvait. Jaime pinça doucement les côtes d'Oberyn en riant :
-Dis donc, je peux pratiquement voir les rouages de ton cerveau tourner à toute vitesse !
-Je... oui désolé. Je pensais simplement que j'étais content que tu sois là et qu'on commence une relation. Après tout, tu es différent des Lannister que j'ai connu jusque-là. Ça a dû être horrible pour toi de devoir faire semblant d'être un homme boursouflé d'orgueil comme eux, non ?
-Non, car j'avoue que j'étais un peu comme eux, je le pensais puisqu'on me l'avait répété toute ma vie. Mais maintenant je réalise que c'était loin d'être la vérité. Mon père et ma sœur sont des monstres, car Cersei s'est toujours servi de moi pour obtenir ce qu'elle voulait !
-C'est du passé.
-Je sais, mais ça me fait du bien de le dire.
-Je comprends.
-Tu pense que ma famille se demande où je suis ?
-Je ne sais pas, mais est-ce que ça te ferait plaisir ? Ou au contraire, est-ce que ça te dérangerait ?
-Je n'en ai aucune idée... mais j'avoue que je n'ai pas trop envie de réfléchir à tout ça maintenant.
-C'est normal, Dorne a le pouvoir d'alléger les esprits et de permettre aux gens d'être enfin eux-même.
Les deux hommes échangèrent un sourire et partirent promener. La vie de Jaime avait bien changé depuis qu'il était arrivé à Dorne, mais il était loin de s'en plaindre. Au contraire, ici il avait enfin trouvé la vie qu'il avait toujours rêvé d'avoir avec une famille qu'il aimait et qui l'aimait en retour. Il avait fui sa famille lors de la mise à sac de Port-Réal, et il réalisait que c'était la meilleure décision de sa vie. Sa peau s'était enfin faite au climat, il ne prenait plus de coup de soleil ! Il s'était adapté au rythme de vie ici et aimait beaucoup sa nouvelle vie. C'était comme si sa vie avait enfin pris la tournure qu'il avait toujours attendue. En attendant, le blond sortit de ses réflexions lorsque Oberyn entremêla ses doigts aux siens et qu'il le tira doucement jusqu'à lui pour l'embrasser. Oui, les choses ici étaient plus simples et plus douces, mais il ne s'emballait pas, il prenait les choses comme elles venaient. Jaime avait appris ici une leçon de vie très importante : inutile de se prendre la tête et de vouloir trop analyser tout ce qui arrivait. Non, à Dorne on profitait du moment présent et on ne perdait pas son temps à se faire du soucis pour l'avenir ou à ruminer le passé. Jaime adorait cette mentalité, il l'avait rapidement intégrée et Oberyn l'aidait chaque jour à s'épanouir.
Les deux hommes étaient comme les papas de Rhaenys, elle les aimait beaucoup et avait enfin arrêté de faire des cauchemars. C'était une fillette sage et pleine de vie, elle faisait la fierté d'Oberyn et de Jaime. Elle savait parfaitement que le dornien était son oncle et non son père, mais elle le considérait comme tel, car son propre père ne s'était jamais aussi bien occupé d'elle. Oberyn de son côté aimait passer du temps avec la fillette, la câliner, jouer avec elle, discuter... tout. Elle ne l'ennuyait jamais, contrairement à Rhaegar qui répétant sans arrêt qu'il n'avait pas le temps, quand sa fille essayait de passer du temps avec lui avant qu'il ne parte avec Lyana. Et de son côté Jaime aimait s'occuper de la fillette, prendre soin d'elle, faire des nattes dans ses épaisses boucles aussi noires que la nuit, lui apprendre à monter à cheval et à se battre. Car Oberyn était un combattant aussi hors pair que Jaime, et ces derniers apprenaient à la fillette à manier les armes car ils voulaient qu'elle soit capable de se défendre si elle était à nouveau en danger ! La petite apprenait vite et s'amusait beaucoup quand les deux hommes lui apprenaient à utiliser l'épée, la lance ou l'arc. Ils formaient une famille atypique mais heureuse et très unie, et c'était tout ce que Jaime avait toujours voulu. Il ne cessait de se répéter que fuir avec Rhaenys avait été la meilleure décision de sa vie, et chaque journée ici le lui prouvait. Dorne était le foyer qu'il avait désespérément cherché et enfin trouvé.
Fin.
