Cet OS était à la base le premier chapitre d'une fanfiction du nom de "la conspiration des slips en fourrure". Mais ayant déjà deux histoires longues sur les bras et pas encore beaucoup d'idées pour celle-ci, je ne vais pas prendre le risque de publier une histoire qui sera abandonnée.

Donc il s'agit bien d'un one-shot, ce chapitre se suffit à lui-même en tant que parenthèse humoristique.

Sur ce, bonne lecture !

Disclaimer: La licence The Elder Scrolls appartient à Bethesda Softworks.


Nous voici à Balmora -capitale régionale de la maison Hlaalu- sur la place principale, entre le marchand, le forgeron et la guilde des mages ; entre la guilde des guerriers, le prêteur à gage et la librairie. Au milieu de cette place où se bousculent locaux et voyageurs venus des quatre coins de l'île : un Nordique. Nu.

Enfin presque, il porte un slip en fourrure, il le fait rayonner de son sourire. Autour les gens l'esquivent, mal à l'aise, le fixent d'un regard moqueur ou bien ne se gênent pas pour lui dire de dégager. Pourtant il ne se départ pas de son air ravi. Il a pour lui sa fierté Nordique, un peu d'alcool dans le sang ainsi qu'une incapacité totale à comprendre le dunmeri et donc les reproches qu'on lui adresse. Mais ce qui le fait surtout tenir en ce jour gris, quasiment nu en territoire inconnu, même hostile à son égard, c'est son objectif : promouvoir la plus ingénieuse et confortable des inventions de Bordeciel : le slip en fourrure.

Il scande le même slogan en boucle, agitant les bras vers le ciel comme un prêtre de Talos. «Tout droit venus de la province des glaciers et des hautes montagnes : les slips de Bordeciel pour vous réchauffer l'entrejambe ! Une efficacité inégalée ! Une douceur incomparable grâce à sa composition en poils d'ours troglodytes ! Et ne vous inquiétez pas mesdames, il y a en aussi pour vous toutes! »

Personne ne comprend ce qu'il dit, à l'exception des quelques Nordiques en voyage, puisque notre cher vendeur n'a jamais pris le temps de traduire son discours dans la langue locale. Pourtant il ne baisse pas les bras, il les a au contraire toujours en l'air puisqu'il ne cesse de réciter sa litanie. Derrière lui un carton encore plein aux trois-quart. Il en a écoulé quelques uns auprès d'un compatriote à cours de sous-vêtements, de quelques touristes curieux - surtout ignorants - pensant acquérir une spécialité dunmeri, ainsi qu'à un ramasseur de grasseponge espérant trouver la solution à son derrière trempé et gelé. C'est déjà pour le vendeur une grande victoire.

Trop prit par sa tâche, il ne remarque pas la troupe qui se dirige vers lui, guidée par un vendeur exaspéré. Le voilà privé de sa cargaison tandis que quelques pièces passent des mains de son concurrent à la garde locale. Stupéfié, il laisse faire. On est sur le point de lui lier les mains lorsque…

« Inutile d'en venir à de telles extrémités messieurs. Cet homme est sous la responsabilité de notre guilde. » Elle appuie son intervention d'un regard sévère, ne doutant pas une seconde de son influence ; elle est la directrice de la guilde locale des guerriers après tout. Les gardes reposent les caisses et rangent la cordelette sous les plaintes du marchant adverse. Bien sûr ce dernier ne reverra pas la couleur de l'argent qu'il a versé en pot-de-vin.

« Merci Eydis-

-Oeil-de-Feu. Mon nom en entier s'il-te-plaît. Tu as de la chance que je sois en ville aujourd'hui. » Son ton cinglant est tel qu'il pourrait presque répondre « Pardon maman, je ne recommencerai plus ». Il remue la tête pour se ressaisir. Non, maman est bien au frais en Bordeciel, probablement en train d'étrangler des loups à mains nues.

-Je ne pensais pas que je poserai problème. » Il se frotte le cou, l'air désolé.

Le visage d'Eydis se radoucit et elle commence à empiler les caisses pour les ramener.

« Tu as encore beaucoup de choses à apprendre si tu veux cesser de t'attirer les regards noirs des locaux. On va te donner quelques conseils là-dessus. Le premier sera de te trouver des vêtements convenables. Aide-moi a transporter ces caisses, il est temps de rentrer. »