Bonjour à .s ! C'est la premiere fois que je me décide à écrire une fanfiction, et à la publier (bon sauf un vieux truc sur dofus mais franchement c'était il y a dix ans ça ne compte pas).
Cette fiction risque de toucher des themes potentiellement sensibles, comme la maternité adolescente, les relations parentales abusives, une touche de sexe et potentiellement un peu d'alcool. Je sais qu'ils peuvent mettre certaines personnes mal-à-l'aise, et mieux vaut prévenir :)
J'essayerai de répondre un maximum aux reviews, et on se retrouve pour le premier chapitre dans les prochains jours. Bonne lecture !
Tout avait commencé dans la forêt. C'était une nuit calme et dégagée, la lumière de la lune faisait timidement son chemin à travers la canopée, éclairant le chemin. Le hululement d'une chouette lointaine brisait de temps à autre le silence, et la douce odeur des bois faisait presque oublier le froid mordant de ce début d'automne. Tout cela, Aïcha l'aurait sûrement remarqué si elle avait pu détacher ses yeux de lui, ne serait-ce-qu'une seconde. Lui, Nathaniel, aux cheveux de soie et au regard de miel. Lui, le délégué principal du lycée, Mr. Parfait. Lui, son partenaire à la course d'orientation qui avait réussi à les perdre dans cette forêt. On va prendre un raccourci, qu'il lui avait dit. Tout ça pour repasser devant Castiel et Lysandre et gagner cette fichue course. Au fond, elle n'arrivait pas vraiment à lui en vouloir. Ordinairement, la jeune fille était plutôt rancunière, mais elle avait tendance à perdre toute notion de bon sens quand il était question de Nathaniel. Elle l'avait rencontré qu'un mois auparavant, mais cela ne l'empêchait pas de sentir ses genoux faiblir à chaque fois qu'il se trouvait dans les parages. Ils marchaient au hasard, dans l'espoir d'apercevoir un adulte responsable, une route ou une quelconque indication sur leur localisation. Mais le même décor défilait inlassablement devant eux. Un arbre, un rocher, un arbre. Une maison. Une maison ! Les deux coururent jusqu'à la bicoque.
- C'est sûrement un cabanon de chasseur, observa Nathaniel.
L'édifice n'était pas tout à fait abandonné, mais le propriétaire n'était clairement pas un maniaque de l'entretien. En temps normal, l'adjectif 'délabré', voire 'glauque' aurait pu leur venir à l'esprit, mais en cet instant, alors que la pluie commençait à tomber à petites gouttes entre les arbres, ils n'y voyaient rien de plus qu'un refuge bienvenu.
- On peut peut-être se poser pour la nuit ? Il commence à faire vraiment froid, et on y voit plus grand-chose… Il lui proposa d'un air désolé.
- T'as raison, on reprendra les recherches demain, lui répondit-elle, soulagée de pouvoir se mettre à l'abri.
Mais si le propriétaire du cabanon ne savait pas entretenir sa propriété, il avait en revanche quelques notions basiques de sécurité, et la porte resta fermée à clef malgré les assauts répétés d'Aïcha.
- Décale-toi, je m'en occupe.
Elle obtempéra, et l'observa, bouche bée, enfoncer la porte d'un grand coup de pied au niveau de la serrure. Le bois abîmé ne résista pas et s'effondra devant eux, laissant apparaître une seule pièce modestement meublée, un lit, une table, une chaise, un parquet défoncé et une étagère vide.
- Après vous, mademoiselle.
- Merci.
- Comment ça se fait que tu sois aussi bon à défoncer les portes ? Tu me caches un passé de grand criminel ?
- Non non, il rit avec un air un peu embarrassé, juste beaucoup de films policiers.
Nathaniel remit ce qui restait de la porte en place, Aïcha s'installa sur la chaise.
- Tu peux prendre le lit, si tu veux, je dormirai… - elle scruta la pièce autour d'elle - sur la table...?
- Pas question. C'est ma faute si on s'est perdu, c'est moi qui dors…-il scruta la pièce à son tour, désespérément à la recherche de n'importe quel autre surface. Sans succès. - … sur la table.
Ils éclatèrent de rire. Pas que la blague soit si drôle, mais la journée avait été épuisante. La course d'orientation avait très mal commencé pour eux, puisqu'ils avaient perdu la carte qui leur avait été fournie. Mais ils avaient péniblement continué et retrouvé leur chemin, tout ça pour se retrouver bloqués à la première étape parce que la peste qui servait de sœur à Nathaniel avait décidé de voler le tampon qui servait à valider leur passage. Bien sûr, ces mésaventures faisaient pâle figure en comparaison du fait qu'ils s'étaient complètement perdus dans les bois, et que l'un d'entre eux allait être condamné à passer sa nuit sur une table. Des larmes perlaient au coin de leurs yeux, alors qu'ils riaient de l'absurdité totale de leur situation. Quand leurs rires se calmèrent enfin, grisée par l'euphorie, elle s'entendit dire :
- Ou alors, on peut partager le lit.
Après quelques secondes qui lui semblèrent durer une éternité, il haussa les épaules.
C'est vrai qu'on pourrait se tenir chaud.
Il retira sa veste humide et se glissa entre les draps. Elle l'imita, s'installant dos à lui dans le petit lit simple. Les bras du jeune homme s'enroulèrent autour d'elle.
- ça te dérange pas ?
- Non.
Ils restèrent un moment sans bouger, pelotonné l'un contre l'autre. Chaque muscle du corps d'Aïcha était tendu, chacune de ses pensées lui criaient de se jeter sur celui qui s'enlaçait si tendrement. Elle n'avait jamais eu l'occasion de le remarquer jusqu'à maintenant, mais il sentait vaguement la noisette. Ce fut le détail de trop, celui qui la poussa à murmurer doucement :
- Tu dors ?
- Non, il répondit presque aussitôt.
Elle se retourna pour lui faire face.
- Je peux t'embrasser ?
Son cœur battait si vite qu'elle en avait du mal à respirer. Mais c'est lui qui se pencha vers elle. Leurs lèvres se touchèrent. Celles de Nathaniel étaient douces et chaudes, elles allumèrent un feu à l'intérieur de la jeune fille. Elle le sentait jusqu'au creux de ses os, elle brûlait de désir pour lui, et pourtant ne s'était jamais senti aussi vivante. Sa main se perdit dans les longs cheveux crépus d'Aïcha, qui glissa les siennes le long du torse de Nathaniel. Elle avait les mains froides, mais cela ne devait pas le déranger tant que ça, puisqu'il les laissa sous son T-shirt.
