TU PEUX TOI AUSSI COMMANDER TA FICTION
Oui tu peux toi aussi commander une fiction en te rendant sur notre histoire "Commandes de fictions" ou sur notre forum, et review le mois en cours !
Cette commande a été passée par Prims . pop Sansa et Joffrey
Joffrey a épousé Sansa. Il lui fait un enfant. Sansa réussit à s'enfuir grâce Tyrion et le Limier. Dur dur de fuir en étant enceinte. Surtout que elle tombe amoureuse de Tyrion. Et Tyrion aussi tombe amoureux. Raconter leur romance avec un enfant. Sansa ne sera pas reine du nord mais ça sera Arya. Sansa et Tyrion vont devenir de simple paysans loin de tout.
Sansa n'arrivait toujours pas à croire qu'elle était mariée à ce monstre de Joffrey ! Elle aurait préféré subir le même sort que son pauvre père, plutôt que de devoir supporter ce fou bon à rien. Mais elle était là, allongée dans le lit, après avoir été victime une fois de plus d'un assaut de son « mari », qui revendiquait ses droits d'époux. La fille du Roi du Nord était tombée bien bas, elle avait si honte ! Mais pire que la honte, c'était la peur qui la rongeait, la peur pour cet enfant qu'elle portait. Car oui, après deux ans de mariage, après avoir dû subir chaque nuit les viols de son mari, son ventre avait commencé à s'arrondir. Les mestres n'avaient pas tardé à examiner la jeune femme et à féliciter le jeune roi, il allait avoir un héritier !
Sansa posa une main sur son gros ventre et soupira, cela ne pouvait être pire ! La seule chose qui la consolait dans tout cela, c'était la gentillesse de certains Lannister : Jaime, Tyrion, Myrcella et Tommen. Eux, ils essayaient toujours d'avoir une parole réconfortante pour la jeune nordienne, car ils savaient à quel point sa situation était compliquée. Toutefois, cela n'avait duré qu'un temps, quand ils avaient vu que la jeune mariée ne tombait pas enceinte rapidement, ils avaient commencé à s'éloigner d'elle, seul Tyrion avait continué à être gentil avec elle. Jaime, de son côté n'était pas désagréable, mais il était souvent absent puisqu'il avait des missions en tant que chef de la garde. De leur côté, Myrcella et Tommen devaient sûrement obéir à un ordre de leur mère, qui, elle, n'avait jamais aimé Sansa et qui avait dû interdire à ses enfants de lui parler, puisque non contente d'avoir épousé Joffrey, cette stupide nordienne n'arrivait même pas à lui donner un héritier !
La vie de la jeune louve était donc devenue encore plus triste et solitaire, car elle essuyait chaque jour les regards hautains et remarques désobligeantes de sa belle-mère. Toutefois, cela c'était légèrement adouci depuis qu'elle était enceinte, quoique maintenant, Cersei lançait avec amertume qu'après tout ce temps, elle avait plutôt intérêt à donner un fils dès le premier né ! Que si, au bout de deux ans de mariage, elle était fichue de pondre une fille, alors elle n'était vraiment bonne à rien ! Toutes ces paroles faisaient mal à Sansa, mais elle était obligée de les subir sans rien dire, car elle savait que les réactions imprévisibles de Joffrey pouvaient lui coûter la vie, ou celle de son bébé, et elle refusait que son enfant à naître ne soit en danger, alors elle se contentait de baisser la tête face à Cersei et d'ouvrir les cuisses face à Joffrey. Ainsi, elle passait pour la bonne épouse docile, et les colères de son époux se tournaient le plus souvent vers les autres.
La jeune louve soupira et décida de se lever, elle ne voulait pas rester une minute de plus à côté de ce crétin qui ronflait, maintenant qu'il avait assouvi son désir. Elle enfila donc sa robe et sortit de la chambre, de toute façon elle avait sa propre chambre, et elle ne partageait jamais le lit de son mari toute la nuit, elle n'y allait que pour son devoir conjugal. Toutes ces pensées l'agaçaient, et elle savait qu'elle n'arriverait pas à dormir, il fallait donc qu'elle marche. Tyrion était son seul allié Lannister à Port-Réal, et son deuxième allié n'était autre que le Limier, ce dernier l'avait prise en pitié quand il avait vu les mauvais traitements que son jeune époux lui infligeait, il essayait donc de protéger la jeune femme au mieux.
Après avoir erré dans les couloirs pendant un bon moment, la jeune femme se retrouva dans les jardins. Elle décida de s'asseoir sur un banc et de profiter de la douceur de cette nuit d'été. Elle observa la mer face à elle et se mit à pleurer, sa vie était un véritable enfer ! Elle déchantait de son envie puérile d'épouser Joffrey et de devenir reine, vœu qu'elle avait eu étant plus jeune, mais qui, à présent, lui faisait honte ! Jamais elle n'aurait dû avoir ce genre de souhait, car son époux n'était qu'un odieux personnage, dénué d'esprit et de sentiments. Il était capricieux, stupide et égoïste.
Sansa chassa les larmes sur ses joues d'un geste rageur, elle refusait de verser des larmes pour ce monstre, c'était lui faire trop d'honneur ! Une voix derrière elle la fit sursauter :
-Vous avez raison, il ne mérite pas vos larmes, et ce serait gâcher cette belle nuit que d'en verser davantage.
La louve tourna la tête et sourit, elle avait reconnu la voix de Tyrion, mais ne s'était pas attendue à ce qu'il soit là. Il s'approcha légèrement, tenant une bouteille et deux verres dans ses mains :
-Puis-je ?
-Bien sûr, je vous en prie.
Il prit place sur le banc à côté d'elle et remplit les deux verres :
-Je suis désolé que ce mariage ait été maintenu, vous ne méritiez pas cela. Une jeune femme si douce que vous, si intelligente... se retrouver liée à cet âne bâté, quelle tristesse.
Sansa prit le verre que Tyrion lui tendait et en bu une gorgée :
-Il est vrai que quand je repense à mes rêves de jeune fille, je me dis que j'ai été bien malchanceuse qu'ils se réalisent, car ils étaient stupides.
-Nous avons tous des rêves stupides quand nous sommes jeunes. Ne vous en faites pas, la chance va tourner.
Tyrion sourit à la jeune femme et posa sa main sur la sienne. La lune était pleine ce soir, et berçait le jardin de sa douce lueur irréelle. Sansa plongea ses yeux dans ceux de son oncle par alliance :
-Puissiez-vous dire vrai ! Seigneur Tyrion, je donnerai n'importe quoi pour pouvoir m'enfuir et sauver mon enfant des griffes de ce monstre. Un petit être innocent ne mérite pas d'avoir un tel père !
-Je suis d'accord avec vous. Ma douce Sansa, mon neveu vous aura déjà créé bien du souci, malgré votre jeune âge. Mais la torture ne sera plus pour longtemps, ne vous en faites pas.
-Vous croyez ?
-Je vous le jure sur tout ce que j'ai de plus cher !
Tyrion lui caressa doucement la joue, avant de repousser une de ses longues mèches rousses derrière son oreille :
-Je vous en fais le serment, et même si, pour cela, je dois y laisser ma vie.
Sansa sourit et serra Tyrion dans ses bras. En effet, c'était la première fois qu'ils échangeaient de genre de paroles, mais tous deux s'étaient rapprochés depuis qu'elle était tombée enceinte. Tyrion et elle étaient diamétralement opposés, et pourtant, elle pouvait dire sans se tromper qu'ils avaient fini par tomber amoureux l'un de l'autre.
Car même si leurs physiques étaient à l'opposé : elle jeune, grande, la peau blanche comme du lait et les cheveux roux flamboyants, Tyrion était vieux, nain, la peau couleur de pêche mûre et les cheveux blond foncé, presque châtains, bouclés.
Toutefois, ils se comprenaient mieux que personne, car Tyrion avait été victime toute sa vie de la méchanceté de sa sœur. Il n'avait pas voulu que leur mère meure en lui donnant le jour, mais c'était arrivé, et Tywin et Cersei l'avaient toujours tenu pour responsable. Tous deux auraient préféré que ce fusse lui qui meurt, au lieu de sa pauvre mère. Alors Tyrion savait ce que Sansa pouvait ressentir, et il espérait qu'il arriverait à soulager sa peine, grâce à sa gentillesse innée. Car en effet, malgré la méchanceté dont il avait été victime dès sa naissance, Tyrion avait un cœur en or, et un fond tout aussi merveilleux. Sansa avait pu compter sur lui pour être présent et lui remonter le moral chaque fois qu'elle était au fond du gouffre. Il avait toujours su trouver les mots justes, mais sans jamais s'imposer pour autant. D'ailleurs, Sansa soupçonnait que Tyrion soit tombé amoureux d'elle bien avant qu'elle ne ressente de l'amour pour lui, mais jamais il n'avait eu de geste ou de parole déplacée, il avait été patient et respectueux.
Sansa recula légèrement et déposa un baiser sur la joue de Tyrion :
-Je... je vous aime, et je veux fuir avec vous, dès que nous le pourrons.
Tyrion sourit et recula pour la regarder :
-Tout a été organisé, nous pouvons compter sur la complicité du Limier, nous attendions simplement votre feu vert. Quand voulez-vous partir ?
-Dès que possible, j'aurais aimé dès aujourd'hui, mais je pense que la nuit est déjà trop avancée.
-En effet, mais nous pouvons tout mettre en place pour demain.
-Parfait !
Tyrion prit les mains de Sansa dans les siennes et les porta à ses lèvres pour y déposer des baisers fiévreux :
-A partir de demain soir, tout cela ne sera qu'un mauvais souvenir et une nouvelle vie s'offrira à vous, ma douce.
-Et à vous aussi, mon aimé.
-Retournez dans votre chambre et essayez de trouver le sommeil, vous devrez être en forme demain. Je vous donnerai des informations dans la journée, notamment sur l'heure et le lieu de départ.
-D'accord, j'ai l'impression de rêver, grâce à vous, notre enfant sera en sécurité. Car... peut-être vais-je paraître stupide en disant cela, mais vous avez déjà plus l'étoffe d'un père pour ce bébé, que son propre géniteur !
Les yeux de Tyrion se remplirent de larmes :
-Et je serai honoré d'être son père, peu importe si il ou elle n'est pas le fruit de mes actes. Maintenant filez et reposez-vous, sinon, vous ne remonterez jamais.
Il déposa un léger baiser sur ses lèvres et lui fit signe d'y aller. Sansa hocha la tête et s'exécuta, elle savait que Tyrion avait raison, elle se sentait si bien en sa compagnie que si elle ne partait pas maintenant, elle resterait toute la nuit auprès de lui dans le jardin.
Une fois dans sa chambre, elle s'allongea et s'endormit presque aussitôt, le sourire aux lèvres. L'espoir que venait de lui apporter Tyrion l'avait détendue et avait permis au sommeil réparateur de l'envelopper enfin.
Le lendemain, Sansa fit comme si de rien n'était. Elle accepta une fois de plus les insultes et humiliations de Cersei, puis alla marcher dans le jardin, jusqu'à la plage. Elle marcha sur le sable fin, et bientôt, Tyrion arriva. Il lui sourit :
-Par chance, je ne suis que le gnome, donc personne ne se méfie de moi. Retrouvez nous ce soir, avec le Limier, près des écuries, nous aurons tout préparé. Prenez un sac avec quelques vêtements. Essayez, si possible, de dégotter des vêtements de servante, et mettez une cape avec une capuche qui dissimulera vos cheveux et une partie de votre visage, si possible.
-D'accord, je pense que j'arriverai à trouver tout cela.
-Parfait, alors disons, à minuit, près des écuries. Le Limier et moi aurons tout le reste.
-Très bien, alors à tout à l'heure.
Elle s'inclina, comme si elle terminait une conversation banale avec lui, respectant le protocole au cas où on les aurait observés. Après quoi, elle s'éloigna et revint au château. Elle monta dans sa chambre, prétextant avoir une migraine et qu'elle devait s'allonger.
Une fois dans sa chambre, elle demanda à sa femme de chambre d'aller chercher une jeune cuisinière en qui elle avait une totale confiance. Cette dernière arriva rapidement et s'inclina. Sansa lui sourit :
-Bonjour, tu viens du Nord, comme moi, je sais que je peux te faire confiance.
-Merci Majesté.
-J'aimerais que tu me prêtes une robe s'il te plaît, il me la faut pour ce soir.
-Bien Majesté.
La cuisinière regarda autour d'elle, se pencha et chuchota d'un air malicieux :
-Vous allez enfin pouvoir fuir Majesté ?
Sansa écarquilla les yeux :
-Comment sais-tu cela ?
-Le Seigneur Tyrion m'a demandé de préparer des provisions pour un voyage. Il n'a pas donné de détails, mais il a lui aussi dit qu'en tant que fille du Nord on pouvait me faire confiance. C'est pourquoi je pense que vous allez fuir avec lui.
Sansa hocha la tête :
-Tu es très maligne ma foi. En effet, nous allons fuir tous les deux, mais tu ne dois en parler à personne.
-Ne vous en faites pas, je préférerai mourir que de vous trahir. Ce monstre mérite bien que vous lui jouiez ce tour !
-Merci.
-Je vous apporte la robe tout de suite, attendez-moi.
La jeune cuisinière partit et Sansa s'assit sur le bord de son lit. Louna était une bonne fille et Sansa l'avait choisie non seulement pour ses origines, mais aussi parce qu'elle était rondouillarde et que du fait, une de ses robes pourrait sans difficulté contenir le ventre de femme enceinte.
Un peu plus tard, on toqua à la porte, et Louna ne tarda pas à entrer, elle portait un plateau dans ses mains, avec une assiette sous une cloche et un sac en bandoulière. Elle déposa le plateau :
-Je vous ai préparé de quoi manger, car vous allez avoir besoin de forces pour ce qui vous attend. Et comme ma journée de travail est terminée, j'ai pris mon sac comme si je partais, comme ça, tout le monde n'y a vu que du feu et j'ai pu mettre la robe pour vous dedans.
-Tu es un ange !
-Je ne fais que mon devoir votre Majesté.
Elle sortit la robe et la posa sur le lit :
-Aurez-vous besoin d'aide pour la vêtir ?
-Non merci, c'est gentil.
-Bien, alors je vous souhaite bonne chance, puisse votre plan fonctionner et votre vie devenir meilleure.
Louna serra les mains de sa maîtresse dans les siennes et partit après un dernière regard conspirateur, ce qui fit sourire Sansa. Elle n'avait jamais réalisé que certains domestiques pouvaient être de son côté.
Le soir venu, elle alla manger, mais sitôt le repas terminé, elle prétexta des brûlures d'estomac et remonta, précisant qu'elle allait sûrement rendre et que son époux devrait peut-être ne pas solliciter sa présence ce soir, car elle ne voulait pas l'importuner avec ses souffrances. Par chance, l'égoïsme de Joffrey l'aida, puisqu'il cracha qu'en effet si elle était malade elle ne serait bonne à rien dans le lit conjugal, qu'elle devait dormir pour se rétablir et pouvoir à nouveau s'offrir le lendemain. Sansa baissa donc la tête et s'inclina respectueusement.
La jeune louve remonta dans sa chambre et se changea, avant de s'asseoir sur le bord de son lit et d'attendre. Quand l'horloge sonna 11h30, elle se mit en route vers les écuries, après avoir mis la cape et rabattit la capuche. Elle emprunta les chemins qu'elle savait déserts à cette heure du soir, et arriva bientôt près des écuries.
Ce soir, la lune brillait moins que la veille, comme si elle était leur complice. Sansa s'approcha et distingua les formes dans la nuit. Tyrion prit ses mains dans les siennes :
-Vous voilà enfin ma douce !
-En effet, que je suis contente de vous voir, mon aimé.
-Nous n'avons pas une minute à perdre, en selle, vous échangerez vos mots doux plus tard, grogna le Limier.
Le trio chevaucha leurs montures, et ils partirent au pas, pour ne pas faire trop de bruit. Une fois sortis de l'enceinte du château, ils se mirent au galop, le Limier avait assommé les gardes d'une des portes, c'est ainsi qu'ils avaient pu quitter le château.
Sansa sentait la liberté l'envelopper à mesure qu'ils s'enfonçaient dans la forêt. Elle ne savait pas vraiment où ils allaient, mais elle savait qu'ils seraient déjà loin avant que Joffrey ou Cersei ne remarque leur absence et qu'ils ne lancent des gardes à leur poursuite.
Au petit matin, ils étaient déjà bien loin de Port-Réal, et ils décidèrent de faire une halte. Le Limier sortit quelques provisions et lança après avoir croquer dans sa tartine de pâté :
-Nous partons pour le Nord, votre sœur Arya est devenue Reine là-bas, elle vous hébergera. Pour ma part, je ne ferai pas tout le chemin avec vous, car il vaut mieux que je sois au château quand l'alerte sera donnée. Je vais donc rebrousser chemin, mais ne vous en faites pas, si vous repartez dès la fin de l'en-cas, vous aurez bien assez d'avance pour ne pas être rattrapés avant d'arriver à Winterfell.
-Merci beaucoup Ser Clegane.
-Mais de rien, ce con de Joffrey n'a que ce qu'il mérite.
Il hocha vigoureusement la tête, et ils finirent de manger. Après quoi le Limier le salua et repartit en sens inverse. Sansa regarda Tyrion après qu'ils soient tous les deux remontés en selle :
-Il semble qu'il ne reste plus que vous et moi à présent.
-En effet, mais ne vous en faites pas, je saurai vous défendre.
-Je n'en doute pas.
Elle sourit et ils repartirent au galop, ils n'avaient pas de temps à perdre inutilement.
Le duo s'arrêta à Vivesaigues à la nuit tombée, ils étaient épuisés et leurs chevaux aussi. Sansa savait qu'elle pourrait compter sur les Tully, sa famille maternelle, pour les accueillir. En effet, son grand-père l'accueillit à bras ouverts et sourit :
-Je suis bien content que ce petit salopard se soit vu joué un tel tour ! Vous pourrez rester ici autant de temps que vous le voulez, ce morveux n'a rien à dire sur qui j'accueille.
-Merci à vous Grand-Père, mais nous repartirons dès demain matin, et si possible, avec des chevaux frais. Nous partons pour Winterfell.
-Bonne idée, et bien sûr, vous aurez des chevaux pour votre départ, ne vous en faites pas.
Hoster Tully donna des instructions, aussitôt, un repas gargantuesque fut préparé, et un bain rempli pour la jeune femme.
Sansa se délecta dans l'eau chaude qui relâchait enfin ses muscles tendus par tant d'heures à cheval. Elle était heureuse que son grand-père n'ait pas fait de commentaire sur le fait qu'elle soit accompagnée par Tyrion. Après son bain, la jeune femme sortit et on lui donna une autre robe, qu'elle enfila avec joie. Elle descendit manger et sourit en constatant que Tyrion avait lui aussi pu prendre un bain, et qu'on lui avait fourni d'autres vêtements. Ils mangèrent donc, puis allèrent coucher, ils étaient épuisés.
Le lendemain, ils furent surpris en constatant qu'une voiture les attendait dehors. Sansa arqua un sourcil :
-Nous n'avions demandé que des chevaux.
-Je le sais, mais mon arrière-petit-enfant me remerciera de lui avoir accordé ce luxe, vos conditions de voyage seront bien meilleures ainsi. Dites-vous que ce sera ma contribution à votre liberté.
Hoster sourit, prit rapidement sa petite-fille dans ses bras puis le duo partit avec le cocher qui lança les chevaux au triple galop.
Sansa et Tyrion arrivèrent enfin à Winterfell quatre jours plus tard. Ils s'étaient arrêtés dans une auberge pour dormir chaque fois, et n'avaient pas été rattrapés. Dans le Nord, Joffrey ne pourrait rien leur faire, car c'était un Royaume indépendant et Arya ne se laisserait pas dicter ce qu'elle devait faire ou non.
La jeune Reine serra d'ailleurs sa sœur dans ses bras et sourit :
-Je suis heureuse de te revoir. Nos différends sont bien loin derrière nous à présent, nous étions des enfants à l'époque. Mais vous avez bien fait de venir ici tous les deux, vous êtes ici chez vous.
-C'est gentil, mais j'aimerais pouvoir mener une vie dans l'oubli et l'anonymat. Je suis fière d'être une Stark, mais maintenant, je ne veux plus de la vie de château et de tout cela. J'aimerai devenir une simple paysanne qu'on laisse en paix.
Arya hocha la tête en plissant les yeux :
-Toi tu aspires à une vie de simple paysanne ? Après tout pourquoi pas ! D'accord, je vous attribuerai donc une terre et une ferme. Toutefois, vous devrez respecter les obligations que cela entraîne.
-Bien sûr, je suis prête à tous les sacrifices pour cet enfant et pour pouvoir être enfin heureuse.
-D'accord, je vais donc réfléchir à tout cela.
Sansa sourit et ils passèrent à table, après quoi, chacun alla se coucher.
Il fallu plus d'une semaine à Arya pour trouver la parcelle de terre qu'elle allait accorder au couple. Mais finalement, le couple comprit pourquoi elle avait pris son temps. Elle avait cherché une terre qui soit proche du château, mais également assez éloigné pour ne pas en dépendre et être totalement autonome. Une terre qui soit riche pour les récoltes, mais pas non plus trop grande puisqu'ils n'étaient que tous les deux à pouvoir s'en occuper et qu'ils n'y connaissait rien. En réalité, la jeune Reine avait pensé à chaque détail et leur avait trouvé l'endroit parfait. De plus, une ferme s'y trouvait déjà, elle avait été abandonnée par ses propriétaires précédents, mais était toujours en bon état, quelques petits travaux étaient à faire, mais rien d'important.
Sansa et Tyrion emménagèrent donc dans leur ferme et se mirent aussitôt au travail. Tyrion alla voir les autres fermiers pour leur demander conseil. Ceux-si se montrèrent relativement coopératifs, car la nouvelle s'était rapidement répandue, et chacun était ébahi de voir la fille aînée de Ned Stark vouloir devenir simple paysanne avec Tyrion Lannister afin de pouvoir vivre leur amour. Alors les autres fermiers lui expliquèrent comment semer, entretenir et récolter les champs, comment s'occuper des bêtes, les prix lors de la vente, et tous les détails importants.
Tyrion put donc se mettre au travail rapidement, semant une récolte comme ses voisins le lui avaient expliqué. De plus, le couple décida de se lancer dans l'élevage de bêtes, ainsi ils pourraient avoir un peu plus de revenus grâce à cela.
De plus, le couple commença à se comporter comme tel. Ils dormaient dans le même lit, s'embrassaient, se tutoyaient, et finirent même par faire l'amour. Tyrion apprit cet art délicat à la jeune femme, lorsqu'elle fut enfin prête à s'offrir à lui. Il avait fait preuve d'une patience infinie, n'avait jamais abordé le sujet avant qu'elle ne le fasse, et avait été doux dans tous ses gestes. Il lui avait appris qu'en réalité, faire l'amour était une chose agréable et non douloureuse, quand elle était faite avec le bon partenaire. Le couple trouva bientôt son rythme, son équilibre dans cette nouvelle vie qui s'offrait à eux.
Les mois passèrent, et Sansa apprit à cuisiner, à tenir une maison et à prendre soin des bêtes. Car Tyrion s'occuper des champs, et elle de l'élevage, ils en avaient convenu ainsi. Toutefois, l'aîné voulait que la jeune femme se ménage, car il disait que trop travailler n'était pas bon lorsqu'une femme était enceinte. Toutefois, Sansa ne voulait pas être inutile, elle voulait prouver qu'elle était capable de mener cette vie. Les gardes de Port-Réal avaient fini par venir à Winterfell, mais Arya les avait renvoyés chez eux en disant qu'elle n'avait pas revu sa sœur depuis des années. Sansa et Tyrion avaient pris les noms de Violet et Gartelon Pipper, pour passer plus inaperçus et s'étaient mariés sous leurs nouvelles identités.
Car malgré leurs efforts pour la ferme, le couple n'oubliait pas leur amour. Chaque jour ils apprenaient à mieux se connaître et à développer leur romance. De plus, Tyrion avait commencé à construire de ses mains le berceau pour le futur enfant, et Sansa, pour sa part, lui tricotait des vêtements. Sansa se sentait bien, elle était enfin heureuse, Tyrion la respectait et la traitait comme une princesse, il était toujours aux petits soins avec elle. Parfois il se demandait si elle regrettait sa vie de château, mais elle semblait étrangement épanouie, au milieu des porcs, des chèvres, des moutons, des vaches et des poules. Elle n'avait jamais été aussi belle que la première fois qu'elle avait été ramassé les œufs de leurs poules. Elle avait ri de façon spontanée et enfantine, heureuse que leurs poules donnent des oeufs, et Tyrion était tombé amoureux une fois de plus de la jeune femme. Elle respirait la joie et la sérénité à ce moment-là, et le lion en avait tiré fierté car c'était un peu grâce à lui. Toutefois il n'était pas narcissique à se dire qu'il était la seule source de son bonheur, car il savait que ce n'était pas le cas, c'était un tout, qui faisait que leurs vies étaient bien meilleures à présent.
Peu à peu, ils avaient réussi à gagner le respect de leurs voisins, qui avaient vu à quel point le couple d'anciens nobles se retroussait les manches pour faire perdurer leur ferme. Car Tyrion partait aux champs dès l'aube, et ne rentrait qu'au crépuscule, et malgré son handicap, ses récoltes étaient bien entretenues.
Sansa était en train de préparer le dîner lorsqu'une douleur la transperça et que du liquide lui trempa les jambes. Elle se plia en deux et partit s'écrouler sur son lit. Tyrion qui était rentré des champs vint aussitôt à ses côtés, la jeune femme articula tant bien que mal :
-Le bébé arrive, ma mère a eu cela pour mes frères et sœurs.
-Je vais chercher quelqu'un pour t'aider ! Ne bouge pas !
Tyrion courut chercher une vieille femme au village. C'était elle que toutes les femmes allaient chercher au moment de mettre leur enfant au monde. Elle arriva dans la petite maison et regarda Sansa :
-Un nouveau descendant de Lord Stark, bénis soient les Dieux !
Tyrion resta auprès de Sansa, pendant que la femme aidait cette dernière à enfanter. Au bout d'un long moment, un cri strident perça le silence qui s'était installé après que le bébé fut enfin libéré. La vieille femme sourit :
-C'est une fille vigoureuse que vous avez là, elle a déjà le caractère de feu des Stark, ou devrais-je dire, des Pipper.
Elle fit un clin d'œil complice au couple et aida Tyrion à nettoyer et emmailloter l'enfant. Après quoi, la femme prit congé une fois qu'elle ait fait tous les soins nécessaires à Sansa. Tyrion regardait sa femme qui donnait le sein à leur fille qui tétait goulûment. Il sourit :
-Elle est magnifique, le plus beau bébé du monde. Comment allons-nous l'appeler ?
-Je ne sais pas, nous ne pouvons pas lui donner le nom de nos mères en hommage, car cela serait de la provocation. J'aime assez... Sophie.
-Oui, c'est un joli prénom, qui lui va à ravir.
Sansa se pencha et déposa un baiser sur les lèvres de son mari :
-Je suis heureuse que tu sois son père, je sais qu'elle aura une belle enfance grâce à toi.
-Je ferai de mon mieux pour qu'elle ne manque jamais de rien.
Tyrion caressa la petite joue potelée et sourit, il était déjà complètement sous le charme de la petite.
Sophie grandit, bientôt elle fit ses premiers pas et suivit sa mère quand celle-ci allait s'occuper des bêtes. Elle était la parfaite réplique de sa mère : mêmes cheveux couleur de feu, mêmes yeux bleu pâle. Parfois Tyrion l'emmenait avec lui au champ. Il avait acheté un bœuf et un engin qu'il attelait au bœuf et qui lui permettait de retourner la terre plus facilement. Quand il faisait cela, il installait Sophie sur le dos du bœuf, et celle-ci s'amusait follement. Tyrion était le plus heureux des pères et des maris. Son amour pour Sansa était un peu plus fort chaque jour, et elle le lui rendait bien.
Quelques temps plus tard, Sansa donna naissance à un fils. Ils décidèrent de l'appeler Peter, et Tyrion fut soulagé de constater que son fils ne souffrait pas du même mal que lui. Leur fils était de taille et de proportions normales, pour son plus grand plaisir. Il ne doutait pas que leur fils deviendrait quelqu'un d'important un jour, que ce serait une bonne personne, comme le fait que leur fille deviendrait la plus belle fille du royaume et que tous les hommes seraient à ses pieds.
Autant Sophie ressemblait à sa mère, autant Peter était le sosie de son père, à part la taille qu'il avait hérité de sa mère. Et à présent, lui aussi était assez grand pour aider sa mère à s'occuper des animaux. Tyrion aimait cette nouvelle vie, rentrer à la maison le soir et retrouver sa famille. Jamais il n'avait été si heureux et n'avait espéré avoir une si belle vie. Certes, la vie de ferme était épuisante, mais il ne l'aurait échangée contre rien au monde, puisque c'était elle qui lui permettait d'avoir tout ce dont il avait toujours rêvé en secret : une femme magnifique qu'il idolâtrait, deux superbes enfants, au moins un autre à venir mais chaque grossesse était aussi la possibilité d'avoir des jumeaux, et l'impression d'être utile en travaillant. Il ne buvait presque plus, car il n'avait plus à noyer son ennui et sa tristesse. De plus, Sansa le traitait comme un homme normal, elle se moquait qu'il soit nain, elle l'aimait tel qu'il était et semblait réellement heureuse de la vie qu'elle menait avec lui. Tyrion sourit et caressa le ventre rond avant de s'asseoir à table et de discuter avec ses enfants. Encore une belle soirée et un merveilleux avenir en perspective.
Fin.
