HOLD ME
NYX_AIRA
RÉSUMÉ
Lorsque Lady Lesso s'évanouit soudainement pendant une leçon, tout le monde est terrifié, mais heureusement, sa femme se précipite pour l'aider et prendre soin d'elle.
INFORMATIONS
Personnages : Lady Lesso ; Clarissa Dovey
Catégorie : F/F
Fandom : The School for Good and Evil / L'École du Bien et du Mal
HOLD ME
Les chuchotements remplissaient la pièce alors que les étudiants terrifiés se rapprochaient du corps de leur doyenne qui venait de s'effondrer au sol. Dame Lesso était entrain de rabaisser un étudiant lorsqu'elle a saisi sa canne fortement. Et soudain, toute la couleur de son visage est partie tandis qu'elle est tombée sur le sol, ne bougeant pas depuis.
Les cheveux roux de la doyenne étaient étalés sur le sol noir, créant un contraste étrange avec sa peau pâle. Les étudiants étaient terrifiés en voyant leur doyenne, maléfique et puissante, s'effondrer sur le sol, toute la couleur drainée de son visage.
Soudain, la porte s'est ouverte et la doyenne Dovey est entrée dans la pièce, sa robe dorée se démarquant face à tout le noir et la morosité de la pièce. Elle s'est agenouillée au côté de la femme inconsciente et a mis une main sur son cou, à la recherche d'un pouls et soupira de soulagement quand elle en a trouvé un. Ne se laissant pas déranger par les étudiants terrifiés et désormais confus, elle a pris la main de Dame Lesso et a pris son visage avec son autre main, caressant doucement sa joue en l'encourageant pour se réveiller.
Clarissa sourit de soulagement quand elle sentit la main de sa femme bouger légèrement et vit la couleur revenir lentement sur son visage. Elle planait au-dessus de Dame Lesso, ses jupes se répandant autour d'elle alors qu'elle la ramenait doucement à la réalité, sans se soucier des étudiants qui regardaient le spectacle dans un silence mortel.
Professeur Dovey s'est déplacée pour pouvoir tirer l'autre femme vers elle pour qu'elle puisse mettre sa tête sur ses genoux, loin du sol froid et du regard des étudiants. Avec son dos tourné vers eux, elle sourit doucement à sa femme qui ouvrait lentement les yeux, ses cils papillonnants et qui retrouvait une teinte plus saine sur ses joues. Dame Lesso a lentement regardé vers le haut et a vu les yeux inquiets mais attentionnés de sa femme, et réalisa que les coussins sur lesquels elle croyait être allongé étaient en réalité la jupe de sa femme. Sa tête tournait toujours et sa vision floue mais elle revenait lentement à la réalité. Le professeur Dovey a attendu patiemment qu'elle reprenne ses esprits, sa main jouant distraitement avec ses cheveux roux.
Dame Lesso s'est soudainement crispée et a légèrement tourné la tête, voyant les silhouettes noires de ses élèves. Elle s'est figée en réalisant qu'ils avaient tout vu. Maintenant, sa réputation était complétement ruinée. Elle a essayé de se relever pour retrouver un semblant de dignité, mais s'est vite rendu compte que ce n'était pas une bonne idée lorsqu'elle a senti Clarissa l'en empêcher, mettant une main chaude sur son épaule.
« Bienvenue dans la réalité. » dit-elle doucement. Elle se pencha pour chuchoter dans son oreille : « Es-tu capable de te relever, ma chère ? » demanda-t-elle doucement, faisant de son mieux pour parler aussi bas que possible, sachant que sa femme tenait beaucoup à sa réputation.
Dame Lesso hocha la tête et le professeur Dovey a mis un bras autour de ses épaules pour la soutenir. Ensemble, elles se sont levées du sol froid et poussiéreux, Dame Lesso se balançant dangereusement. Clarissa a lié leurs bras alors qu'elle dirigeait sa femme hors de la salle de classe.
« Pas un mot ! » Dame Lesso a menacé ses élèves. Ses jambes tremblaient toujours alors qu'elles sortaient, sortant de la vue des Jamais, tous confus et effrayés.
« Je peux marcher toute seule ! » siffla Dame Lesso tandis qu'elles continuaient de marcher, mais le professeur Dovey lui a tapoté le bras en continuant de marcher avec un rythme lent et régulier.
« Tu t'es évanouie, ma chère. J'ai le droit de m'inquiéter pour toi surtout connaissant les pensées auto-critiques qui te passent par la tête. »
Elles se sont dirigées vers le bureau de la doyenne du mal sans un mot de plus, mais le silence n'était pas inconfortable. Le professeur Dovey a senti Dame Lesso s'appuyer de plus en plus sur elle, ce qui lui fait porter plus de poids. Clarissa a senti sa femme lui saisir le corsage de sa robe et a vu à quel point ses yeux, généralement pleins de malice, semblaient ternes. Elle savait à quel point Dame Lesso devait détester le fait qu'elle soit venue à son secours mais quand elle a entendu ce qu'il s'est passé, elle n'a fait que courir pour venir aider sa femme. Et à en juger par la manière dont elle la tenait, elle ne devait pas être si en colère contre sa décision de venir.
Une fois qu'elles sont arrivées au bureau de la doyenne, Dovey les a fait s'assoir toutes les deux sur le canapé en velours rouge qu'elle avait insisté d'installer ici parce que « toute la morosité de la pièce était déprimante, chérie ». Clarissa a posé sa main sur la joue de sa femme pour qu'elle puisse la regarder et son inquiétude n'a fait qu'augmenter quand Dame Lesso la laissait faire sans aucune plainte.
« Qu'est-ce qui ne va pas ? » a-t-elle demandé, prenant sa main froide dans la sienne tout en caressant la joue de sa femme, cherchant une réponse dans ses yeux bleus mais elle n'en trouve aucune.
Dame Lesso ferma les yeux, voulant que la sensation d'étourdissement disparaisse, en vain. Elle pouvait sentir sa femme jouait avec sa main, lui signalant qu'elle était troublée. Elle sentait le contraste entre la main chaude de sa femme et sa peau froide. Elle se pencha inconsciemment vers la main qui caressait son visage et sentit le canapé plonger tandis que Clarissa se déplaçait vers elle.
« Allonge-toi ma chère. » dit-elle en tapotant sa jupe dorée qui prenait la majeure partie du canapé.
« Je ne poserais pas d'autres questions. Essaye juste de te reposer, d'accord ? » elle a ajouté et souri alors que Dame Lesso a enlevé son manteau, qu'elle a déposé sur le dossier du canapé, alors qu'elle s'allongeait à contrecœur, la tête sur les genoux de sa femme, accueilli par les nombreuses couches de tissus de sa robe.
Elle a fermé les yeux alors qu'elle sentait la main de sa femme dans ses cheveux, les doigts traverser ses boucles rousses tandis que qu'elle prenait sa main, entrelaçant leurs doigts en serrant légèrement sa main.
Clarissa soupira alors qu'elle s'occupait de sa femme, s'assurant qu'elle allait bien et qu'elle sache qu'elle était là pour elle. Dame Lesso n'était pas une personne ouverte, elle gardait ses émotions et ses sentiments pour elle, alors la pousser à répondre à ses questions ne ferait que la pousser davantage dans ses retranchements. Elle regarda leurs doigts entrelacés, fixant la bague de mariage argenté, étincelante grâce à la lumière, qui se trouvait sur sa main droite. Elle était généralement cachée sous son manteau, cachée du monde extérieur.
Elle sentit Dame Lesso se déplacer après un petit moment et son regard croisa celui de sa femme, qui la regardait depuis sa position allongée sur ses genoux. Dame Lesso a attrapé la bague qui pendait le long de sa chaîne de sa main libre, une habitude qu'elle avait prise depuis qu'elle avait commencé à la porter. Elle a regardé sa femme à nouveau.
« Tu te sens mieux ? » a demandé Clarissa en jouant avec une boucle rousse avec un petit sourire.
« Un peu. » a-t-elle admis. Le professeur Dovey rayonna, se penchant pour presser un léger baisser sur ses lèvres.
« C'est splendide ! »
« Pas besoin d'être excitée à ce point, c'est révoltant. » a dit Dame Lesso en roulant des yeux avec un petit sourire sarcastique. Il semblait que la doyenne du mal se sentait effectivement un peu mieux. « Maintenant, puis-je me relever ou insistes-tu toujours pour que je reste allonger dans des jupons comme une demoiselle en détresse ? » a continué Dame Lesso en essayant de se redresser.
« Je pensais que tu avais dit que j'étais belle dans cette robe ? » a demandé le professeur Dovey, ne lâchant toujours pas sa main.
« C'est le cas, mais ça n'a rien à voir avec ces jupes. » a-t-elle répondu, ne rencontrant pas les yeux de sa femme.
« Je suppose que tu te sens vraiment mieux. » a dit Clarissa en embrassant les jointures de sa main.
« Je suppose que oui. » Dame Lesso a marmonné, essayant d'éviter le sujet. Elle n'aimait pas le fait de s'être évanouie, devant ses élèves de surcroit. Elle ne pouvait pas changer les évènements de toute façon.
« Leonora ? » l'a appelé Clarissa, sentant un changement dans le comportement de sa femme.
« Je... je suis juste fatiguée. » elle a admis, déglutissant fortement, ne sachant pas comment contrôler ses émotions.
« C'est normal de laisser tomber tes barrières de temps en temps. » a dit Clarissa, se rapprochant d'elle, sachant à quel point la situation était délicate. Sa femme ne parlait pas de ses sentiments et quand elle en parlait, ce n'était généralement pas une bonne nouvelle.
Elle a vu Dame Lesso débattre avec elle-même, voyant le combat interne en regardant dans ses yeux bleus qu'elle aimait tant.
« Est-ce que tu peux... me tenir un peu ? » a-t-elle chuchoté. Le professeur Dovey a enroulé ses bras autour d'elle, pressant un doux baiser sur ses lèvres. La femme s'est penchée dans son étreinte.
Le lendemain, Dame Lesso a pris d'assaut sa classe avec un air sombre et terrifiant, regardant ses élèves de haut en bas avec un regard mortel.
« Pas un mot sur hier, compris ? » a-t-elle exigé mais les Jamais ne seraient pas des vrais Jamais s'ils obéissaient.
« Alors... vous êtes marié ? » a demandé un de ses gamins et elle pouvait sentir une dizaine de regard sur le collier avec sa bague, suspendue librement sur son gilet.
« Félicitation pour l'utilisation de votre cerveau. » se moqua-t-elle avant de commencer sa leçon, un petit sourire caché sur ses lèvres.
