THE GREEN-EYED MONSTER WEARS GOLD
PAYNOTAXES
RÉSUMÉ
La jalousie attend dans un placard à la recherche d'une nouvelle victime. Et aujourd 'hui, son nom est Clarissa Dovey.
NOTES
Je pense vraiment que Leonora est « amoureuse » de Rafal parce qu'elle cherche son approbation et à faire ses preuves en tant que Méchante pour être utile, mais c'est une histoire pour une autre fois.
INFORMATIONS
Personnages : Leonora Lesso ; Clarissa Dovey
Catégorie : F/F
Fandom : The School for Good and Evil / L'École du Bien et du Mal
THE GREEN-EYED MONSTER WEARS GOLD
Toute sa vie, Clarissa Dovey a consacré son corps, son esprit et son âme au Bien. Elle se projette comme étant la quintessence du Bien, toujours souriante et optimiste, peu importe ce qu'elle ressent vraiment. Elle joue le rôle de la grande doyenne du Bien. Elle croit en l'égalité, et donne à ses élèves ce dont ils ont besoin de façon individuel, écoutant tous leurs malheurs, leurs blessures, pour les aider. Il y a une différence insignifiante entre la perfection et elle.
Cette ''différence insignifiante'' se tient à ses côtés, hurlant en direction des gradins où les élèves des deux écoles se trouvent. Sa voix fait écho sur les murs décorés, faisant taire efficacement tous les élèves.
Les Lectrices de cette année sont amies. Elles cherchent à s'atteindre, attirant l'attention de tout le monde. Les Jamais et les Toujours ne sont rien de plus que des ennemies notoires, c'était épouvantable. Et pourtant, ces deux inadaptées ont apporté un souffle d'espoir à Clarissa.
Les doyennes se chamaillent entre elles concernant le spectacle de 'chevalerie' auquel elles assistent parce que c'est comme ça que les choses ont toujours été. Leonora est amère à chaque fois que le bien gagne et Clarissa est mesquine pour la taquiner. Une poussée et une traction, c'est comme ça et ça le reste. Parce qu'elle sait. Elle sait qu'elle ne peut pas l'avoir.
Elle se tient au côté de Leonora tout au long de l'année scolaire, endurant toutes les taquineries et les railleries de la doyenne. Elle fait de son mieux pour ne pas réagir, et surtout lorsqu'elle l'appelle ''princesse''. Sinon, elle serait découverte et ce serait la fin de Clarissa Dovey.
Même les moments les plus banals qu'elles partagent remplissent lentement le trou douloureux qui séjourne dans son cœur. Petit à petit, même pendant un court instant, elle se sent à nouveau entière.
Idiote.
Son monde s'écroule à ses pieds à la mention d'un nom. Un nom appartenant à la personne qui lui avait volé sa meilleure amie, son bonheur, son amour. Un nom qui semble toujours la torturer.
« Je suis la doyenne de l'école du mal, est-ce que cela vous suggère quelque chose. » dit-elle avec un clin d'œil, sa voix coulant de sarcasme.
Clarissa avale douloureusement en sentant la chaleur de son visage, mais ce n'est pas le moment. Un faux sourire prend place sur son visage en voyant le Maître d'École arriver.
Elle essaye de mettre de côté ses sentiments insignifiants et triviaux et décide de trouver la sorcière disparue.
Elle erre dans les couloirs des deux écoles, appelant Sophie. Elle jette un coup d'œil dans chaque salle vide qu'elle voit, mais il n'y aucun signe d'elle.
« Pourquoi je dois retrouver une étudiante qui n'est même pas la mienne. » soupire-t-elle.
Des voix se font doucement entendre depuis les portes de la bibliothèque. Le dessous de porte est ombragé, signifiant la présence d'une personne de l'autre côté. Elle se dirigea vers la seconde entrée de la bibliothèque.
Les voix sont plus claires maintenant et elle distingue celle de Leonora et Sophie.
Sophie, qui tourne autour de Leonora comme un coyote qui vient de trouver sa proie. Mais c'est étrange. Leonora ne fait que regarder la jeune sorcière, comme si les paroles de la jeune fille l'affectaient vraiment. Clarissa n'avait entendu que la fin de la conversation, mais en avait assez entendu pour comprendre pourquoi Leonora laissait la fille dire ce qu'elle voulait. Son cœur se brisa pour elle.
« Oh, Leonora. » soupire-t-elle doucement.
Clarissa pourrait l'admette. Peut-être pas à voix haute, mais au moins pour elle-même : elle est jalouse de Rafal. Elle est jalouse qu'il tienne une place dans le cœur de Leonora et elle est frustrée que le destin ne lui laisse pas une chance. Elle se sent amère pour être tombée amoureuse d'une Jamais en premier lieu. Des années, elle se tenait à ses côtés depuis des années, et pendant un moment, elle s'en contentait et en était heureuse.
Mais le cœur ne connait pas de limite. Il la voulait. Elle la voulait entièrement.
Elle voulait être l'objet de son affection, celle qui occupait son esprit dans les heures tardives de la nuit, elle voulait être plus qu'une connaissance pour elle.
Elle se tient à leurs côtés, debout à ses côtés lorsque Sophie lance son sort. Pas un mot de plainte ou de détresse ne résonne, même si elle sent son corps rétrécir et se fragiliser. Elle tend la main vers celle de Leonora mais s'arrête à temps. Elle sait que ce n'est pas le moment, ni l'endroit pour faire ce genre de chose.
Lorsque le sort se dissipe, tous les professeurs des deux écoles se précipitent vers la salle de bal. Là, ils voient les Toujours et les Jamais parler et rire les uns des autres. Influencés par les Lectrices, sans aucun doute.
Clarissa n'avait jamais rien vu de tel. Elle n'avait jamais osé rêver ce qu'elle n'aurait jamais. Elle n'aurait jamais souhaité plus qu'elle n'avait déjà.
« Que se passe-t-il maintenant ? » demande doucement Leonora. Elle ne savait pas si la question lui était adressée mais elle répond quand même.
« L'unité, peut-être. » suggère Clarissa.
Elles partagent un regard, long, doux, sans hostilité ni insulte. Clarissa lui sourit brillamment avec authenticité. Leonora sourit doucement en retour, et sans réfléchir, elles se penchèrent toutes les deux pour se prendre dans les bras.
Les deux doyennes s'arrêtent et Clarissa rencontre les yeux d'Emma. Le professeur d'embellissement sourit avec suffisance et lève un sourcil. Elles reculent lentement, avec hésitation.
Clarissa aurait suffisamment de temps, seule avec Leonora pour découvrir leur 'nouvelle amitié'.
Le lendemain, il n'y a aucun signe des deux Lectrices ou du Maître d'École. Les loups et les fées cherchent dans tous les recoins des écoles, même au-delà des terres. Clarissa est sur le point de perdre la tête lorsque Tedros avoue ce qu'il sait des évènements de ce jour-là.
Elle essaie de l'amadouer pour qu'il réponde à ses questions, mais cet obstiné demande une réunion avec les professeurs. Elle est sur le point de refuser, mais décide ensuite qu'il serait plus facile de relayer les informations si tous les professeurs sont présents.
La réunion a lieu l'heure qui suit, exactement au même endroit où Tedros et Sophie ont accepté l'épreuve du conte. On aurait dit que des décennies s'étaient écoulées.
Les professeurs du Bien et du Mal sont légèrement paniqués. Ils se disputent entre eux et commencent à se pointer du doigt. Sans le Maître d'École pour faire la médiation entre les deux côtés, Leonora claque sa canne sur le sol, le son aigu réverbérant dans la pièce. Elle prend place et se dirige vers Tedros, qui se tient à l'extrémité opposée de la table.
Il prend une profonde inspiration et se tortille nerveusement les mains. Il expire fortement avant de diffuser les nouvelles.
« Sophie et Agatha sont retournées à Gavaldon, et le Maître d'École est mort.»
Toute la pièce est suspendue dans le temps, pendant quelques secondes jusqu'à ce que des rugissements éclatent. Clarissa est tout aussi stupéfaite et confuse, mais elle se tourne vers Leonora. Elle voit que sa main est serrée sur sa canne avec plus de force que d'habitude et elle peut voir sa mâchoire bouger légèrement. Elle voit la tempête dans ses yeux.
Son cœur se serre de nouveau pour Leonora.
La pièce est suffisamment calme pour laisser Tedros expliquer la suite. Il y a eu un lourd silence, puis la réunion s'est arrêtée pour laisser les professeurs dans leurs pensées.
Leonora sort de la pièce silencieusement et Clarissa sait mieux que de la poursuivre. Mieux vaut la laisser se calmer pour le moment.
Clarissa la rejoint dans l'École du Mal plus part, lui offrant du thé et une conversation amicale.
« Du thé, princesse ? » son sourire narquois laisse place à un sourire amusé. « Tu n'as pas de notation à faire ? »
En fait, si, Clarissa a une énorme pile de contrôle sur son bureau depuis si longtemps que c'est devenu un ornement.
« Oh si, mais je pensais que nous pourrions toutes les deux faire une pause. » glousse-t-elle nerveusement en versant le thé.
Son ton et ses mouvements tendus n'échappement pas aux yeux de Leonora. Elles prennent une gorgée de leur thé avant de le poser.
« Est-ce que ce petit goûter est basé sur des arrière-pensées, ou je t'ai juste manqué ? »
Clarissa ne pouvait pas combattre la chaleur qui prenait place dans sa poitrine. Elle s'éclaircit la gorge pour tenter de retarder l'inévitable.
La femme, habituellement si optimiste, était presque silencieuse. « Je sais que tu aimes Rafal. »
La femme assise en face d'elle s'arrête brusquement. La confusion traverse son regard avant qu'elle ne réalise. Ses mains reposant sur la table sont maintenant serrées. À cause de la colère ou de la honte, Clarissa ne savait pas.
En regrettant déjà sa décision, Clarissa essaie de remédier à la situation. Mais étant la personne nerveuse qu'elle est, elle divague.
« Je voulais juste... je ne sais plus vraiment. Je voulais juste voir comment tu allais, mais évidemment tu n'es pas... »
Leonora se lève et se place à côté de l'autre femme, qui divague toujours, et pose ses deux mains sur ses épaules. Clarissa se fige au toucher, hésitant avant de la regarder dans les yeux.
La doyenne du mal inhale brusquement, se raidissant. « Regarde-moi, princesse. » sa voix est douce, presque tendre.
Cela déconcerte Clarissa. Cette femme, connue pour être la plus froide et la plus cruelle, est prête à laisser tomber certaines barrières qu'elle a mis en place. Quand elle hésite, Leonora lève doucement son menton.
« Tu as vu ce qu'il a fait à Sophie. Tu as vu ce qu'elle a fait sous l'influence de son pouvoir. Je suis peut-être mauvaise, mais je ne suis pas une marionnette dont on peut disposer à sa guise. »
Clarissa incline la tête, confuse, ses yeux se plissent tandis que les engrenages dans sa tête tournent.
« Mais tu... euh... l'aimes ? » la voix de Clarissa est plus basse qu'elle ne le pensait.
Leonora ricane sèchement. « Je vais surmonter ça. »
Clarissa lui sourit doucement avec sympathie avant de prendre l'une des mains de Leonora dans les siennes.
« Je savais que vous iriez bien ensemble. » dit une voix calme venant de la porte.
Les deux femmes se tournent pour voir Emma jeter un coup d'œil. Un 'oups' léger s'échappe de ses lèvres avant qu'elle ne parte.
