SHARDS OF ICE AND MIRRORS
PAYNOTAXES

RÉSUMÉ
Elle se demande. Est-ce que sa mère serait fière ? Est-ce que Leandra serait fière ? Puis, elle décide que ça n'a pas d'importance.
Son nom est Leonora Lesso et elle est fière.

INFORMATIONS
Personnages : Lady Lesso ; Clarissa Dovey ; Aric ; Callis...
Catégorie : F/F ; F/M
Fandom : The School for Good and Evil / L'École du Bien et du Mal

NOTES
Cette histoire est vaguement basée sur une théorie selon laquelle Dame Lesso serait une descendante de Leandra of Frostplains, également appelée La Reine des Glaces sur Tumblr :

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SHARDS OF ICE AND MIRRORS

Des nuages couvraient le ciel de leurs manteaux gris. Les champs enneigés s'étendent sur des kilomètres, recouverts d'une couverture de brouillard. Un palais glacé se tient fièrement sur la montagne, où une jeune fille lit de vieilles histoires à son bureau.

De vieux contes où le Mal a gagné, au lieu de ces princes arrogants qui se pavanent avec leur épée dans un lieu qui ne leur appartient pas. Elle se perd dans ses livres, espérant un jour avoir son propre conte.

Quelqu'un frappe à sa porte. Une femme âgée passe sa tête dans l'entrebâillement de la porte.

« Leonora, votre mère vous demande. »

Leonora la suit sans mot. Si sa mère l'appelait, c'est que ça devait être important.

Elles traversent des salles couvertes du sol au plafond de glace réfléchissante. Les lustres, faits de glaçons, pendent depuis le plafond mais ne fournissent aucune lumière dans les salles sombres. Des motifs sculptés, complexes et délicats, décorent les murs. La servante s'arrête en bas d'un escalier pendant qu'elle monte pour rencontrer sa mère.

« Viens avec moi. » dit-elle avant que sa fille ne puisse la rejoindre. Elle sort de la pièce, sa robe bleu pâle glisse derrière elle.

Elle la suit, luttant pour suivre le rythme rapide de sa mère. Le bruit de leurs pas fait échos contre les murs glacés. Elles descendent un escalier gelé pour se trouver dans un couloir étroit.

Leonora s'aventure rarement dans cette partie du château. Il n'y avait jamais rien d'intéressant dans ces salles. Sa mère sort une clé de l'une de ses poches et déverrouille la porte. La pièce est complètement vide, à l'exception d'un rideau sur le mur opposé.

« Qu'est-ce que tu en penses ? »

Elle pense que la vieillesse rattrape sa mère.

« Qu'est-ce que c'est exactement ? » demande-t-elle avec prudence.

La femme plus âgée retire le tissu rouge pour révéler un portrait poussiéreux et antique encadré d'or. La femme du portrait est une réplique exacte de sa mère : des yeux froids, des cheveux blond platine et le même air renfrogné. Leonora ne se sent pas à sa place.

« Cette personne, mon enfant, » parle-telle fièrement, « est Leandra, la Reine des Glaces, l'un des Jamais les plus accomplis. Nous sommes des parents. Ses descendants. Nous devons perpétuer son héritage. »

Sa mère se tourne vers elle avec un sourire confiant, un changement rafraîchissant par rapport à son comportant froid.

« Assure-toi d'être à la hauteur. »

Le lendemain, une lettre arrive pour elle. Une enveloppe ivoire portant un sceau que chaque enfant connaît. Elle l'amène à sa mère, qui hoche simplement la tête et lui dit d'emballer ses affaires.

Elle en est à sa deuxième semaine, dans sa première année, lorsque sa patience est vraiment testée.

Une Jamais, qu'elle n'a jamais vu auparavant, la confronte. Elle est arrogante et impétueuse, trop sûre d'elle-même.

« Tu abois mais tu ne mors pas, » dit-elle. « Tout le monde est aussi pathétique dans ta famille ? »

Ses paroles font bouillir Leonora et ses veines ressortent de colère. Son doigt brille et avant qu'elle ne puisse s'arrêter, la fille est par terre.

Personne n'ose s'approcher d'elle pour la défier.

Elle s'est faite une amie au moins. Callis de Netherwoods. Une petite Jamais d'une curiosité sans limite. Elles restent ensemble. Elles ont une sorte de rivalité amicale, une compétition pour la première place, la meilleure de la classe.

S'il y avait des fauteurs de troubles au château de Mal, c'était probablement elles. Elles survivent jusqu'à la fin de l'année ensemble, la présence de l'une et de l'autre rend la scolarité plus supportable.

Des années auparavant, Leonora avait été diplômé de l'école du mal. Maintenant, elle passe ses journées à entretenir le palais glacé, héritage de sa famille. Au cours de l'une de ses rares visites en ville, elle le rencontre.

Un homme qu'elle trouve honnête et assez charmant. Comme elle était naïve... Elle fait semblant d'être imperturbable face à ses douces paroles, mais il est persistant.

Ils jouent au chat et à la souris.

Il lui rend visite pendant ses jours de congés. Ils passent des heures et des heures ensemble, se rapprochent de plus en plus. Il lui apporte certaines de ses pâtisseries préférées de la boulangerie du coin. Ils s'assoient dehors sur une fine couverture et regardent les nuages pendant qu'ils mangent. Ils continuent de se voir pendant plusieurs mois, et elle se retrouve à attendre chacune de ses visites avec impatience.

Elle n'était plus seule.

Leonora se réveille un matin, sa tête tourne, ainsi que son estomac. Elle court dans la salle de bain la plus proche pour vomir ce qui reste de son dîner d'hier soir. Un de ses visiteurs frappe à la porte.

« Qu'est-ce qui se passe ? » demande-t-elle.

« Ma Dame, » répond une voix féminine. « Je voulais juste vérifier que tout allait bien et vous donner quelque chose. »

« Ça ne peut pas attendre ? »

« J'ai bien peur que non. »

Leonora ouvre la porte et arrache l'objet de la main de la fille vampire. Elle ferme la porte à clé et elle se fige quand elle voit ce que la fille lui a donné. Un morceau de parchemin, vraisemblablement arraché d'un livre. C'est le contenu de la page qui lui fait froncer les sourcils.

« Pourquoi j'aurais besoin de ça ? »

« Juste au cas où, ma Dame. »

Où a-t-elle au ça ? La fille sait ce qu'elle implique en lui donnant ça ?

Quoi qu'il en soit, elle le fait, suivant les instructions.

1. Pointez votre doigt sur votre vente. Laissez-le scintiller.

2. S'il continue à scintiller avec votre empreinte magique : négatif.

3. S'il commence à scintiller en bleu ou rose : positif.

Remarques :

1. Bleu pour

Elle secoue sa main en arrière et laisse tomber le papier comme s'il était brûlant.

Bleu.

Elle se penche contre le mur et s'effondre sur le sol. C'est impossible, il n'y avait aucun moyen pour que ce soit possible.

N'est-ce pas ?

Elle n'était plus dans la réalité. Le sujet de la famille n'avait jamais été abordé dans leurs nombreuses conversations. En fait, ils ont évité le sujet. Trop de mauvais souvenirs.

Voulait-il d'une famille ? Voulait-elle d'une famille ?

Quoi qu'il en soit, elle devait lui dire. Lui faire savoir ce qu'ils ont créé ensemble. Mais sa réaction, elle l'appréhende. Allait-il sourire et l'embrasser ? Ses yeux seraient-ils froids ? Allait-il l'abandonner ? Il y avait tellement de possibilités.

Demain. Elle lui dirait demain. Son emploi du temps était vide, donc c'est un timing parfait. Peut-être qu'elle allait l'emmener quelque part, loin des yeux indiscrets, et lui dirait. Cela ne pouvait pas attendre sa prochaine visite.

Le soleil s'est levé le lendemain matin, tout comme Leonora. Elle décide de ne pas attacher ses cheveux et de porter ses vêtements violets habituels. L'une de rares choses que sa mère complimenterait.

Elle erre dans la ville, à la recherche de sa silhouette familière. Au loin, elle aperçoit son visage. Un jeune homme est assis sur ses épaules. Il se tourne vers une femme à côté de lui et lui sourit. Ils partagent un baiser et c'est à ce moment-là qu'elle a réalisé.

Il en avait déjà une.

Son cœur se brise. Tous les morceaux d'elle qui l'aimait se sont brisés et se sont dispersés dans le vent. Elle ne sera plus jamais stupide à ce point.

Les larmes brouillaient sa vue. Elle a couru vers son palais, devant le regard surpris des passants. Aucune larme tombe jusqu'à ce qu'elle soit en sécurité dans sa chambre.

Ses larmes se cristallisent avant de toucher le sol, se brisant sous l'impact. Elle s'effondre au sol, enterrant son visage dans ses mains. C'est une imbécile. Comment avait-elle pu penser qu'il pouvait l'aimer ? C'était contre nature.

Les Jamais ne tombent pas amoureux.

Le désespoir se transforme en colère. Elle maudit le jour où ils se sont rencontrés. Elle maudit sa famille. Elle le maudit, lui et tout ceux qu'il aime. Elle souhaite qu'il souffre.

Il lui rend visite deux jours plus tard, à la même heure que d'habitude. Elle ne répond pas quand il l'appelle. Elle n'ouvre pas la porte, même pour lui dire de ne plus jamais revenir ici. Elle refuse de reconnaître son existence. Il partira bien assez tôt.

Des mois plus tard, son fils vient au monde. Et pourtant, il frappe toujours, même heure, même jour. Pourquoi n'a-t-il pas encore abandonné ?

Aric est le portrait craché de sa mère. Des cheveux foncés, des yeux violets et une peau pâle. Elle l'élève seule. Il a été abandonné par son père, mais elle sera toujours là pour lui. Il aura une mère qui l'aime et qui s'occupe de lui.

Ça ne devient pas plus facile avec le temps. Elle pleure toujours la nuit. Elle a toujours mal.

Les coups s'arrêtent finalement. Elle avait enfin sa tranquillité d'esprit et du temps seule. Peut-être qu'il a finalement abandonné.

Une lettre, à son nom, arrive. Elle porte un sceau familier, celui qu'elle ne pensait jamais revoir.

« Vous avez été sélectionné pour le poste de Doyenne... »

Elle referme la lettre avant de lire un autre mot. Elle serait idiote de refuser cette offre, mais elle avait son fils. Qu'arriverait-il à son fils ? Elle ne peut pas l'abandonner. Il n'y avait personne en qui elle avait suffisamment confiance pour le garder.

Elle pouvait le faire.

Elle part pendant qu'il fait nuit, avec rien d'autre que son fils et la lettre. Elle traverse les bois, scrutant autour d'elle. Une silhouette attire son attention.

Le destin peut se montrer cruel.

« Leonora ? »

Son cœur saute un battement et elle court encore plus vite.

« Attends ! »

Ses plaidoyers sont étouffés grâce à l'adrénaline qu'elle ressent. Elle court et court jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus l'entendre. Jusqu'à ce qu'elle ne sache pas où elle se trouve.

Ses muscles font mal, ses membres sont comme du plomb, et soudainement Aric est plus lourd.

Elle trébuche dans une grotte humide, cachée derrière un rideau de mousse et de ronces. La cachette parfaite. Elle fait apparaître un lit de fortune pour eux et le pose pour qu'il s'endorme. Son plan pour demain se forme dans son esprit, elle y pense jusqu'à ce qu'elle s'endorme.

Le lendemain matin, elle le laisse seul dans cette sombre grotte.

« Je reviens bientôt, Aric. » promet-elle avant de déposer un baiser sur son front et partir.

L'école n'était pas très loin de la grotte. En fait, elle pouvait voir les pointes des deux tours à travers les arbres.

Rien ne pourrait l'arrêter maintenant.

Deux loups gris, debout sur leurs pattes arrière, gardent les portes.

Un loup se tourne vers elle. « Indiquez la raison de votre présence. »

Elle lui tend la lettre. Ses yeux parcourent le papier et il acquiesce solennellement. Il signale à l'autre loup s'ouvrir les portes avant de lui rendre la lettre.

Un grand loup blanc l'attend devant l'entrée si familière de l'école du mal. Il l'emmène à son bureau de Doyenne. Sa nouvelle maison.

« Le Maître d'École a préféré que vous vous installiez avant de vous rencontrer. »

Il part sans un autre mot, et elle est enfin seule.

Sa classe est une chambre de fer dans un premier temps. Les marques de brûlures et de griffures jonchent les murs, les bureaux dans les coins de la pièce. Elle fait un mouvement de la main. Les murs se retrouvent piégés dans la glace, les glaçons tombent du plafond. Le mobilier change et se transforme en glace. Elle fait de cette salle sa salle.

Elle se plonge dans la glace. Sa classe et son attitude est de glace, elle est froide.

Leonora est partie. Dame Lesso s'élève de ses cendres.

Elle garde une distance raisonnable avec ses collègues. Elle leur parle, bien sûr, mais ils ne parlent que par nécessité.

Callis, maintenant professeur d'enlaidissement, se fait un devoir de lui parler. Elles étaient camarades, même amies. Après avoir obtenu leur diplôme, elles ont cessé de communiquer et elles se retrouvent, essayant de réparer leur amitié. Callis la suit avec Reaper, papotant tandis que Dame Lesso hoche la tête occasionnellement.

Clarissa Dovey, la Doyenne du Bien, essaie également. Elles ne s'entendent pas vraiment, mais cela n'empêche pas Clarissa d'essayer de lui parler. Malgré son comportement plutôt grossier envers la Doyenne du Bien, la femme plus âgée l'invite toujours pour prendre du thé. Pourquoi est-elle si persistante ?

Cinq ans après, elle rencontre Evelyn Sader. Elle ne pense pas grand-chose de la nouvelle professeure. Quelques mois plus tard, elle est témoin d'une bagarre entre les étudiants du Bien. La rumeur dit que c'est Evelyn Sader qui l'a commencé.

Deux mois après son arrivée, elle cause déjà des problèmes. Clarissa la confronte à ce sujet. Pourquoi n'est-elle pas allée voir Evelyn elle-même ?

En fin de compte, elle décide d'aider. Il est vrai que régler les différends entre les Toujours est le travail de Clarissa, mais aucun enseignant ne devrait en être la cause.

« Je ne le dirais pas deux fois, » elle dit. « Vous devez cesser d'espionner les étudiants du Bien et du Mal, ou vous serez renvoyé de cette école. »

Evelyn sourit. « Et vous vous attendez à ce que je suivre vos ordres ? D'une doyenne qui se faufile dans les bois pour voir le fils qu'elle cache ? Il vous manque, n'est-ce pas ? »

Dame Lesso gronde. « Je n'ai pas de fils. »

« C'est ce que vous avez dit au Maître d'École, n'est-ce pas ? » Evelyn se rapproche de la Doyenne du Mal. « Mais chaque nuit, vous vous faufilez hors de cette école pour jouer le rôle d'une mère aimante. Quand il découvrira la vérité, il sera trop tard et il vous détestera pour ça. »

Dame Lesso se redresse, les doigts brillant d'un violet sombre. Les glaçons au-dessus de leur tête tremblent, prêts à tomber. Le gel recouvre le bureau jusqu'au bout des doigts d'Evelyn. La température baisse soudainement et la pièce devient beaucoup plus froide.

Evelyn lève un sourcil. « Susceptible ? »

Elle se dirige vers la porte, laissant Dame Lesso brisée, essayant de rassembler les morceaux de son être.

Cette misérable garce a parlé au Maître d'École d'Aric et maintenant elle est piégée. Prise au piège dans cette stupide école, incapable de revoir son fils. La culpabilité la ronge à chaque fois qu'elle pense au garçon qu'elle a été forcée d'abandonner. Il ne peut pas survivre seul.

Elle s'effondre et il y a une personne qui la rattrape avant qu'elle ne tombe. C'est inattendu, mais pas indésirable.

Une princesse et une sorcière devenant autre chose que des ennemies est étrange. Cela va à l'encontre de toutes les règles des Bois, et pourtant...

Elles ne s'en soucient tout simplement pas.

Les nouvelles Lectrices sont assez étranges. Des opposés complets de l'école dans laquelle elles ont été placé. Une fille renfrognée aux cheveux noirs placée dans l'école du bien et une princesse blonde placée dans celle du mal. Peut-être que le Maître d'École a commis une erreur.

Les rumeurs se sont propagées. Une nouvelle histoire se déroule directement dans cette école. Bien sûr, il s'agit d'une histoire sur les deux étranges Lectrices. Une princesse et une sorcière ne peuvent pas être amies, mais peut-être qu'elles prouveraient à tout le monde qu'ils avaient tort.

Elle s'attend à ce que le Trial by Tales soit un autre échec. Quinze ans d'enseignement et une seule de ses Jamais a rapporté le défi. Il s'est avéré qu'elle s'est trompée sur cette blonde qu'elle pensait être sans espoir.

Ses attentes pour le cirque des talents sont un peu plus élevées, mais elle ne sait pas quoi ressentir en voyant la sculpture sur le mur. Une sorcière crie tandis qu'un essaim de cordeaux, de frelons et de chauves-souris volent autour d'elle.

Les deux filles ont disparu et elle ne pouvait pas deviner où. Le Maître d'École est mort et les deux seules personnes à protéger le Storien sont Clarissa et elle-même. Mais ce Toujours embêtant l'a dérobé sous leur nez. Il doit être très courageux ou très stupide pour même essayer quelque chose de ce genre.

Elle brise les règles du Trial. Elle est ramenée au château et la guerre éclate autour d'elle. Au milieu du chaos, elle repère Aric. Ses yeux violets la fixent, son visage se tordant de colère. Il la plaque au sol avant qu'elle ne puisse réagir.

Ils luttent sur le sol. Elle essaie de le repousser et il essaie de la bloquer. Il a tellement grandi depuis la dernière fois qu'elle l'a vu, mais après tout, dix ans ont passé.

Il essaie de la tuer aussi, lorsque l'école du bien se transforme en école du mal. Il est en colère contre elle et il en a le droit. Elle est en colère contre elle-même. Rafal lui a interdit de lui la blesser, mais cela ne semble pas l'arrêter.

Il essaye comme il peut, oubliant que c'est elle qui lui a appris ces malédictions et ces sortilèges. Maintenant, ça lui revient en pleine face.

Merlin court vers elle pour obtenir de l'aide. Mais pourquoi aiderait-elle à détruire ce pour quoi elle avait travaillé toute sa vie ?

« Dame Lesso, ils ont besoin de votre aide. » L'ancien sorcier est assis sur le bureau d'un étudiant, face à elle.

Elle se détourne, évitant son regard. « Et pourquoi devrais-je aider ? Pourquoi ne devrais-je pas informer Rafal de votre présence ici ? »

« Parce que nous savons tous les deux que ce pour quoi Rafal et Sophie se battent n'est pas pour le Mal. Ce n'est pas bien. »

Merlin la regarde comme s'il cherchait quelque chose. Son visage s'adoucit et sa voix n'est plus qu'un murmure.

« Ils veulent se débarrasser du Bien, mais vous savez que les deux parties doivent exister pour maintenir l'équilibre. Ils ont besoin l'un de l'autre, tout comme Clarissa et vous avez besoin l'une de l'autre. »

Sa tête se baisse à ses mots, mais le sorcier a disparu. Une étoile repose sur le bureau.

Elle plie soigneusement la robe et la place dans une boîte. Un ruban violet maintient une carte sur le dessus.

Il n'y a aucun doute, elle prend la bonne décision. Elle trouve les similitudes entre elles étranges, mais elle a commencé à aimer cette fille.

Elle glisse une lettre dans un tiroir du bureau, où seule sa propriétaire peut la trouver.

Aric et elle sont au sol, encore une fois, cette fois avec une dague. Ils se tournent et se retournent. Chaque fois que l'un des deux attrape la dague, l'autre le retire de ses mains.

Il est au-dessus d'elle, sur le point de la poignarder dans l'estomac lorsqu'il laisse échapper un cri de douleur. Son corps devient mou et elle le repousse loin d'elle.

Clarissa tombe à côté d'elle et Dame Lesto lui offre un sourire. Elle ne sourit pas en retour. Son visage est tordu à la vue du sang sur sa robe violette. Elle berce sa tête, la voix vacillante dangereusement, presque sanglotante.

Sophie coure vers elle, les larmes remplissent ses yeux verts. Elle fait des excuses, trop rapide pour que la Doyenne du Mal ne les comprenne.

Son esprit est brumeux, mais elle comprend certaines choses. Elle proclame Sophie comme étant la nouvelle doyenne. Elle dit son nom à Clarissa.

Pendant juste une seconde, elle est à nouveau Leonora.

Elle se demande. Est-ce que sa mère serait fière ? Est-ce que Leandra serait fière ? Puis, elle décide que ça n'a pas d'importance.

Son nom est Leonora Lesso et elle est fière.