THEY SAY LOOKS CAN KILL
(AND I MIGHT TRY)
LUVDARKSTARS
RÉSUMÉ
Son verre à vin grince dans sa main alors qu'elle tente de le briser, mais elle ne le remarque pas.
Elle regarde, à l'opposé de la table à manger, ce prince qui parle et une marraine la bonne fée souriante, souhaitant que l'étiquette sociale lui permette de tuer quelqu'un. Ou même de mutiler quelqu'un, juste un peu.
INFORMATIONS
Personnages : Leonora Lesso ; Clarissa Dovey ; OC
Catégorie : F/F
Fandom : The School for Good and Evil / L'École du Bien et du Mal
THEY SAY LOOKS CAN KILL
(AND I MIGHT TRY)
La colère n'était pas un sentiment inconnu pour Leonora Lesso. C'était, en réalité, plutôt le contraire.
Elle s'est sentie en colère chaque seconde de sa vie. La rage prend toujours le dessus sur son cœur, trouvant une certaine familiarité dans ses ventricules. Il n'y avait pas d'autre option, et elle a constaté que la colère est une émotion réconfortante. Ajoutez à ça que ce sentiment n'a jamais manqué de pimenter sa vie.
Ce n'est que maintenant que son cœur fait mal alors qu'il battait bruyamment dans sa poitrine. Ses yeux lancent des poignards dans le crâne du prince. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle ressentait de la haine à l'égard de ce garçon aux yeux bleus.
Et ce qui la dérange, c'est qu'elle n'a aucune raison logique de le détester. Son rire est médiocre tout comme ses cheveux dorés et ses manières suffisantes que possèdent tous les monarques.
Mais la façon dont il souriait et touchait Clarissa Dovey a fait bouillir Lesso, même si elle se tenait à quelques mètres d'eux.
Elle grogne, agrippant sa fourchette. Elle poignarde sa nourriture, le claquement de son couvert résonne légèrement. Elle ignore les regards inquiets qu'elle reçoit.
Un banquet se déroule à l'école du bien et du mal, accueillant des familles connues ou inconnues, des anciens et futurs étudiants. Les deux écoles vivent de manière unie pendant un petit moment. Le Bien et le Mal se mêlent ensemble, profitant d'une trêve temporaire.
Habituellement, lors de ces évènements, Dovey et elle se tenaient ensemble, ne restant jamais hors de la vue de l'autre. Elles mènent les salutations, chacune de leur côté, se déclarant archétype passionné. Leur dynamique apporte une facilité pour le public, et Lesso est toujours heureuse de le faire au côté de Clarissa.
Ce soir, cependant, Dovey s'est trouvée un prince. D'après ce que Leonora a compris grâce aux nombreuses conversations qu'elle a entendu (écouté), cet homme avait deux ans de moins que Clarissa lorsqu'ils étaient à l'école du Bien. Sa sœur aurait été une amie proche de Dovey, mais en ce moment, la gueule d'ange de cet homme commençait à ennuyer Lesso.
Son verre à vin grince dans sa main alors qu'elle tente de le briser, mais elle ne le remarque pas.
Elle regarde, à l'opposé de la table à manger, ce prince qui parle et une marraine la bonne fée souriante, souhaitant que l'étiquette sociale lui permette de tuer quelqu'un. Ou même de mutiler quelqu'un, juste un peu.
Leonora ne comprend pas. Elle est assise à côté de Clarissa, quoi qu'il arrive. Elle la fait sourire, la fait rire, la défie de toutes les manières possibles, tout en évitant d'aller trop loin. Elle a fait ça pendant des années, créant lentement des bases de respect et insérant des blocs de construction dans leur amitié – bien que, pour être honnête, c'était plus Clarissa qui faisait ça, qui poussait Lesso jusqu'à ce qu'elle soit forcée de la regarder dans les yeux et de la considérer.
Elle est connue pour être consciente de son effet : ses regards, ses talents, ses rôles... Elle le sait comme elle connait le dos de sa main, voyant clairement qui est là pour elle et qui ne l'est pas. C'est l'une des raisons pour lesquelles elle est devenue Doyenne à un si jeune âge.
Depuis un certain temps, elle était dans le déni, mais il n'y a pas d'échappatoire concernant son désir pour Clarissa Dovey.
Et que le Storien soit miséricordieux, Lesso ne partage pas.
Maintenant, ce prince dont le nom lui échappe – dont elle refuse d'apprendre le nom – touche le bras de Clarissa avec sa main incroyablement douce. Lesso retient son souffle, ses veines bouillantes de haine.
Pendant un instant, son esprit l'emmène dans une salle de bain, hache à la main, avec ce précieux prince à ses pieds. Elle coupe ses bras et lui frappe la tête avec. Il pleure, pire qu'une fillette. La pensée la fait sourire.
Le prince sourit à pleines dents, son visage se baisse pour chuchoter quelque chose à l'oreille de Dovey.
À sa grande surprise, Clarissa rougit et sourit doucement.
Lesso voit rouge.
Elle se lève, sa chaise grince contre le sol, attirant l'attention des gens autour d'elle, mais elle s'en soucie à peine. Sa colère est à l'égard de Dovey, qui reste inconsciente de la bombe qu'elle vient de laisser exploser.
Ses talons claquent contre le sol, tranchants et implacables. Elle se dirige vers l'endroit où les deux blonds sont assis, deux tables plus loin que sa place. Lesso parvient à garder une voix calme et régulière. « Doyenne Dovey, puis-je vous parler un instant ? » elle grince des dents quand Clarissa lève les yeux avec un regard de biche.
« Mais, » dit-elle en jetant un coup d'œil à l'homme à moitié réveillé. « Je suis au milieu de quelque chose, est-ce que c'est... »
« Oui, c'est urgent, » claque-t-elle, clignant des yeux lentement. Elle respire profondément. « Alors ? »
Clarissa sourit timidement à son compagnon. Lesso s'impatiente et lui attrape le bras, pas pour lui faire mal, mais suffisamment fort pour attirer son attention.
Leonora les emmène hors de la pièce, dans le couloir. Elles traversent les couloirs rapidement, les petites jambes de Dovey peinent à suivre le rythme alors que la rousse la traîne vers dieu sait où.
Elles s'arrêtent dans une salle et Clarissa fronce les sourcils. « Est-ce que ça va ? »
Lesso grince des dents, les poings se serrent autour de sa canne. Elle le regarde. « Est-ce que je vais bien ? » elle rit, un son froid et vide, jetant un froid dans la pièce. « Et toi ? Ce prince bat des cils et tu perds déjà pied ? »
« Je... quoi ? » Dovey a l'air déconcerté.
« Cet enfant gâté est à peine un homme ! »
Clarissa se moque, ses yeux passant de confus à irrité. « Ce n'est pas un enfant. »
« Un adolescent, tout au plus. »
« Il est le prochain héritier à monter sur le trône. Et il n'a que quelques années de moins que moi ! »
Lesso gémit, sa colère bouillonnant dans le creux de son estomac. « Arrête de le défendre ! »
« Il n'a rien fait de mal, et vous jetez votre colère sur lui sans aucune raison ! » elle fait un pas vers elle, ses jupes trainent sur le sol, ses mains volent dans différentes directions.
« C'est juste une personne qui flirt et qui cherche à coucher avec toi, Clarissa. »
Dovey cligne des yeux. Elle s'arrête, puis glousse. « Maintenant, je sais que tu as perdu la tête. »
« Mon dieu, tu es trop confiante pour ton propre bien. » Lesso ricane en prononçant le dernier mot. Comment quelqu'un pouvait être si aveugle ? « Tu es complément inconsciente, Clarissa. »
« Tu imagines des choses ! »
Lesso secoue la tête, incrédule, puis un regard de compréhension passe dans ses yeux brûlants de rage. « Non. Tu sais qu'il flirte avec toi et tu aimes ça, n'est-ce pas ? »
Clarissa ricane. « Bien sûr que non, puisqu'il ne flirte pas avec moi ! »
« Oui, bien sûr, continue de te dire ça. »
Les bras de Dovey se croisent sur sa poitrine, relevant ses seins. Il faut chaque once de maîtrise en soi de Lesso pour ne pas y plonger son visage, pour couvrir sa peau lisse par de délicieuses ecchymoses. « Si tu es si intelligente, pourquoi tu ne me montres pas ce qu'il faisait ? »
Lesso lui lance un regard furieux. « Quoi, tu veux que je te montre ce qu'il a fait ? »
« Vas-y ! »
« Il était proche de toi, Clarissa. » Lesso fait un grand pas en avant, sa canne fait écho dans le couloir vide. Clarissa inhale brusquement. « Si proche. » murmure-t-elle.
« Je... Je ne pense pas... »
La voix de Lesso baisse d'une octave, rauque et pleine de cupidité. « Il ne pouvait pas s'empêcher de te regarder. » Leurs yeux se croisent, la poitrine de Clarissa se lève et se baisse rapidement en voyant le regard de pure luxure dans les yeux de Lesso.
Sa main atterrit sur la taille de la plus petite femme. « Il n'arrêtait pas de te toucher. » gronde-t-elle. Elle avance, Clarissa fait un pas en arrière. Son dos heurte le mur derrière, Lesso la piège efficacement. Leurs hanches se touchent, leurs corps à moins d'un pied de distance. La poitrine de Clarissa monte plus haut à chaque inspiration, et les yeux de Lesso n'en manquent pas une miette.
Les yeux verts malicieux reviennent sur les yeux buns. Lesso se penche, leurs lèvres sont séparées d'un centimètre. « Il voulait t'embrasser, et je le sais. Il voulait avoir un avant-goût. » a-t-elle dit avant de plonger sa tête dans le creux de son cou.
Elle embrasse sa clavicule et elle sent plus qu'elle n'entend son souffle se couper.
Une main froide s'approche de la joue de Dovey, un frisson traverse son corps. Son pouce glisse fermement sur la lèvre inférieure de Clarissa. Leurs respirations se mêlent et Lesso en profite pour observer la manière dont le souffle de Clarissa s'approfondit, ses doigts se contractent comme s'ils voulaient saisir la rousse et la tirer hors de cette misère.
Un sourire narquois apparaît sur les lèvres de Lesso.
« De la même façon que je vais le faire. »
Lesso ne laisse plus d'espace entre elle, la presse contre le mur de façon agressive. Clarissa gémit dans sa bouche, la tête frappant le mur avec surprise. Elle se remet rapidement, ses petites mains saisissent désespérément les épaules de la rousse pour tenter de la rapprocher.
Leurs lèvres sont pressées les unes contre les autres, désespérées d'obtenir le moindre contact. Lesso inhale l'odeur de fleurs et de miel et elle grogne doucement, voulant plus, ayant besoin de plus.
Ses mains errent frénétiquement vers les cheveux dorés de Clarissa. Lesso savait qu'elle passait des heures à les préparer, à les coiffer à la perfection. Avec un gémissement profond, elle dirige ses ongles pointus sur son cuir chevelu pour les défaire. Elle attrape une mèche de cheveux et tire.
La Doyenne du Bien halète contre elle, suivi d'un gémissement. Lesso sourit et pousse sa langue à l'intérieur de sa bouche. Le premier vrai goût de Clarissa Dovey l'a envoyée dans une frénésie. Elle avait le goût du paradis et de l'enfer, pur mais pécheur. Il n'y avait rien dans ce monde qui pouvait s'y comparer.
Des flashs de Clarissa souriant à ce putain de prince apparut dans son esprit, la poussant à arrêter. Mais pas avant d'attraper sa lèvre avec ses dents.
Clarissa était un gâchis, son chignon en bataille et du rouge à lèvres autour de ses propres lèvres. Les lèvres en question étaient gonflées à cause de leurs baisers. Clarissa laissa échapper des halètements, les yeux écarquillés ayant besoin de plus, et Lesso ne voulait rien de plus que de se lancer dans des activités... agréables.
Mais il faudrait du temps pour que la colère de Lesso ne se dissipe et non seulement elle est enseignante de l'école du Mal mais elle en est surtout la doyenne.
Se penchant, son cœur a presque éclaté hors de sa poitrine lorsqu'elle a vu les yeux de Clarissa se diriger vers ses lèvres. Elle sourit. « Et maintenant, tu as le même goût que moi. »
Même si son corps lui crie de ne pas le faire, Leonora s'éloigne, créant plus de distance entre elles.
Les yeux de Clarissa étaient larges alors qu'elle regardait Lesso s'éloigner. Les mots arrivent avec quelques secondes de retard. « Attend, qu'est-ce que tu... où vas-tu ? »
Lesso ne se retourne pas. « Quel genre de Jamais serais-je... » elle lui jette un coup d'œil par-dessus son épaule. « ... si je te laissais obtenir ce que tu veux sans punition, princesse ? »
Le surnom, auparavant une taquinerie amicale, fait doucement haleter Clarissa, son corps brûlant à nouveau. Sidérée, elle regarde Lesso partir, son corps battant de désir pour elle.
