Chapitre 5.

Sans un mot, Albus Dumbledore avait fait venir Hermione Granger dans son bureau, de bon matin avant même que les cours ne commencent. Il avait une mine effrayante, et Hermione n'en menait pas plus large.

Elle n'avait jamais vu le professeur Dumbledore aussi enragé. Il n'avait plus son ton mielleux habituel, ni son sourire usuel. Ne restait de lui qu'une mine sévère, un regard incendiaire barré de cernes, et un grognement à faire pâlir un troll. Aussi, ils attendaient ainsi dans son bureau depuis cinq bonnes minutes, dans un silence de plomb, Hermione n'osant même demander la raison de sa convocation, même si elle la craignait fortement.

Snape avait forcément du faire quelque chose d'absolument trop dingue pour que cette farce reste secrète plus longtemps.

Avant même qu'elle n'y songe, la porte s'ouvrit avec force et rage, les gongs grinçant alors que le bois s'éclatait contre le mur.

« Pourquoi est-ce que vous… »

Soudain, Snape se figea. Hermione tourna lentement la tête, et vit son ancien professeur de potions, posté comme une statue de cire devant la porte d'entrée du bureau du directeur, secondé par Minerva McGonagall qui n'avait jamais semblé aussi usée par les frasques de son collègue.

« Miss, Hermione, bafouilla-t-il.

_ Allez-y, s'agaça Minerva, bloquée derrière le sorcier.

_ Severus, indiqua Albus de sa main tendu vers le siège disponible à côté de son ancienne élève. »

Le maître des cachots hésita, puis finit par avancer vers le bureau, tendu. Il était si stoïque que son dos resta un peu trop droit, et sa tête trop haute. Enfin, il posa ses fesses au bord de sa chaise, comme n'osant croiser le regard d'Hermione qui leva les yeux au ciel.

« Severus, Miss Granger, nous devons nous expliquer à propos des événements de ces derniers jours. »

Severus cligna plusieurs fois des yeux, tandis que ce fut à Hermione de se tendre de tout son long.

« Oui ? demanda Snape.

_ Miss Granger, avez-vous donné quelque chose au professeur Snape ? »

Hermione ouvrit la bouche, avant de prendre une inspiration et de ne rien parvenir à sortir. Mais ce fut à Snape de prendre sa défense, non sollicitée, une fois encore.

« Comment pouvez-vous poser une question pareille au juste ?

_ Il me semble, Severus, que la question se pose justement lorsque vous vous mettez à chanter une sérénade sous sa fenêtre, ou que vous menacez de cramer les cuisines avec une potion expérimentale pour nous prouver je-ne-sais-quoi. »

Soudain, Hermione arrondit le regard et se tourna vivement vers Snape.

« Qu'est-ce que vous avez fait ?

_ Mais rien, il exagère, marmonna-t-il.

_ Pourquoi vous vouliez fabriquer une potion ?

_ Je ne fabriquais pas une potion, trancha Snape. »

L'homme fit face à Albus, le toisant sévèrement, et à Minerva qui, rendu à sa droite, croisa les bras sous sa poitrine d'un air autoritaire.

« Je fabriquais un anti-potion, souleva Snape, c'est différent.

_ Pourquoi avez-vous fait ça dans les cuisines ?

_ Parce qu'il me fallait un plus grand chaudron, et un feu plus puissant, pour fabriquer un anti-potion de qualité afin de justement, leur prouver que mes sentiments pour vous n'avaient rien de fictifs.

_ Quoi ?! hurla Hermione.

_ Attendez, c'était tout à fait honorable en réalité. Je ne pouvais pas les laisser penser une chose aussi abominable.

_ Mais enfin… »

Hermione s'apprêta à lui hurler dessus, puisqu'elle lui avait pourtant expliquer par A+B qu'elle lui avait bien donné un foutu philtre par erreur. A la place, elle prit une profonde inspiration et se tourna vers le directeur.

« Bien, j'avoue… J'avoue tout, une potion est bien à l'origine de tout cela, mais c'était une erreur, une horrible erreur ! se justifia d'emblée Hermione sous l'exclamation choquée de sa directrice de maison. Le professeur Snape ne l'a même pas ingéré !

_ Ah ça je peux vous le garantir, lança-t-il avec fierté. C'est bien pour ça qu'elle ne peut pas être à l'origine de mon transport.

_ C'était une potion expérimentale, gagna Hermione. Elle peut tout à fait faire effet différemment, et c'est ce qu'il s'est passé.

_ Allez, expliquez leur aussi comment c'est arrivé, s'empressa Snape d'un air excité peu habituel, les mains croisées sous le menton sous le regard d'Albus qui le dévisageait plus clairement.

_ Je suis tombée des escaliers, et le… professeur Snape m'a rattrapé avant que je ne chute au sol.

_ Je lui ai sauvé la vie, lança Snape en bombant le torse. »

Albus soupira vers le maître des cachots qui s'accouda prés du bureau pour admirer, d'un regard transporté, la jeune femme à sa gauche d'un air mielleux.

« Vous exagérez, sortit Hermione, fatiguée.

_ Les chutes d'escaliers peuvent vous tuer, vous savez.

_ Pas à partir de trois marches !

_ Oui, mais vous êtes tombé sur moi et je vous ai rattrapé. J'aurais pu vous laisser tomber par terre, j'aurais pu vous ignorer, mais non, je ne l'ai pas fais, mes bras puissants et musclés ont rattrapé votre magnifique corps si fragile pour vous protéger de la dureté du sol en carrelage dangereux de Poudlard. »

Après sa phrase, Hermione, Dumbledore et Minerva dévisagèrent le maitre des potions qui restait pourtant bien trop fier de sa version des faits concernant ce fâcheux « incident ».

« Cela ne nous explique pourtant pas comment la potion a pu touché Severus, intervint enfin McGonagall.

_ Je l'avais dans les mains, et elle m'a échappé, bafouilla Hermione. Le professeur Snape…

_ Severus, rectifia-t-il.

_ L'a rattrapé pour me la rendre, continua Hermione, ignorant sciemment le maître des potions.

_ Que contenait-elle exactement ? demanda Albus.

_ C'était une formule spécifique d'Amortencia, à dose extrêmement puissante. »

Snape soupira de langueur vers la jeune femme, ne décrochant son regard d'elle.

« N'est-elle pas intelligente ?

_ Quand je suis retournée dans mes quartiers, continua Hermione, imperturbable, j'ai constaté que la fiole était ébréchée, mais il était trop tard je le crains.

_ Miss Granger, vous auriez pu nous en parler tout de même ! Vous vous rendez compte des conséquences que… »

Snape dirigea un doigt vers la bouche de sa collègue pour la faire taire d'un geste mélodramatique.

« Hermione, dans son infinie bonté et gentillesse, forte de sincérité, m'en a parlé, lança Snape, avant de poser sa main sur son coeur. Je l'ai pardonné.

_ Vous m'en direz tant, sortit Albus.

_ Elle n'est pas bête, elle a conscience de ses actes enfin, vous vous en doutez bien. Je veux dire, elle n'est pas la meilleure sorcière de sa génération pour rien n'est-ce pas ? »

Minerva soupira, chassant le doigt du maitre des cachots de son visage, agacée.

« Bien sûr, cela n'empêche en rien le fait que cette potion ait pu accélérer des sentiments déjà présents au fond de mon coeur, qu'en pensez-vous ?

_ Non, trancha Hermione.

_ D'accord, lança Snape, enchantée. »

Minerva leva un sourcil, perplexe.

« Vous avez vu, elle m'a parlé, lui chuchota Snape. Et sans s'énerver cette fois, les choses avancent ! »

Minerva n'eut jamais autant dévisagé son collègue, qu'elle n'avait pour ainsi dire, jamais vu se comporter de la sorte.

« Et donc, que comptez-vous faire ? s'agaça Albus.

_ Je travaille sur une formule d'anti-potion, un bézoard ne suffira pas.

_ Laissez tomber, j'ai déjà essayé, balança Snape.

_ Vous avez balancé des ingrédients au hasard dans une marmite de cuisine, trancha Minerva.

_ Il est vrai que Miss Granger fait preuve de beaucoup de talent et de minutie, c'est bien pour cela que je ne lui ai jamais mis de troll.

_ Mes contrôles ne méritaient pas une telle note, conclut Hermione.

_ Oh oui, je sais, enfin, je le savais déjà à l'époque. »

Cette fois, les trois sorciers se tournèrent d'un seul homme vers Snape, tous portant une réelle expression de surprise.

« Quoi ? demanda-t-il après plusieurs secondes de silence. Vous avez l'air étonné.

_ Disons qu'on ne vous entends pas souvent encenser le bon sens de vos élèves Severus, remarqua le professeur Dumbledore.

_ C'est bien pour ça qu'avant, je fermais ma gueule.

_ Et… vous pensiez quoi de moi au juste ? demanda Hermione d'une petite voix en se grattant l'arrière du crâne.

_ Miss Granger ! réprimanda Minerva.

_ Quoi ? Je ne fais que demander, répondit-elle d'une petite voix.

_ Vous avez toujours été brillante et très ingénieuse, votre pragmatisme et le sang froid dont vous avez fait preuve durant la guerre m'ont conforté dans le fait que sans vous, Potter aurait été dans une merde noire depuis sa première année. Aussi, jamais je n'aurais pu mener ma mission à bien sans votre intervention et votre implication. J'aurais aimé vous remercier à l'époque, mais j'étais un sac con, donc je n'osais pas le faire. Autant en profiter tant que j'ai les idées claires. »

Hermione afficha un air de pure béatitude et de réelle émotion, portant ses mains croisés sous son menton d'un regard humide et ce, sous le regard levé au ciel d'Albus et Minerva réunis.

« Vous le pensez vraiment ? minauda-t-elle.

_ Oh oui, bien sur enfin, lâcha-t-il comme d'une évidence. Entre ça et le fait que vous soyez tout à fait charmante, je suis dubitatif sur le fait que vous ne soyez pas courtisée par la majorité de la communauté des sorciers de Grande Bretagne. »

Hermione ouvrit la bouche, sentant que peut-être que cette fois enfin, ce n'était pas que la potion qui parlait, mais Snape la devança.

« Mais par Merlin, si vous êtes tous au courant, cela signifie donc que je n'ai plus à me cacher, s'exclama-t-il.

_ Plus à cacher quoi ? finit par s'emporter Minerva.

_ Ma volonté de communiquer ce que mon coeur me dicte.

_ Vous ne ferez pas ça, balança Hermione sans préambule, de nouveau fatiguée. »

Snape se mordit l'intérieur de la bouche, d'un air circonspect.

« Minerva, est-ce que mes sentiments sont si flagrants ? chuchota Snape vers sa collègue.

_ Oui, répondit le professeur McGonagall sur le ton de l'évidence. Et je vous signale que tout le monde ici vous entends !

_ Oh… je vois. »

Albus soupira en se massant les tempes.

« Cette histoire est vraiment tirée par les cheveux, comment diable a-t-on pu en arriver à ce stade ?

_ Professeur Dumbledore, je vous assure que je travaille d'arrache pied sur un remède, c'est même le sujet premier de mon mémoire, j'y passe mes jours et mes nuits. Une fois que mes calculs correspondront, alors nous pourrons agir.

_ Agir ? Pour quoi faire ? Il est hors de question d'annuler quoi que ce soit. Je vous aime, un point c'est tout, balança Snape. Après, si vous ne me croyez pas, je vous le prouverais. Je le ferais toute façon, car je sais, Hermione, que vous êtes une femme qui a besoin de choses concrètes.

_ Nous devrions peut-être tenir au courant les élèves Albus, suggéra Minerva en un murmure. »

Le directeur soupira de nouveau, dardant son regard sur son collègue qui admirait Hermione Granger comme la huitième merveille du monde.

« Faites donc, finit-il par abdiquer. Mais je vous donne trois mois pour trouver ce remède. Sans quoi, je crains que rester à Poudlard risquerait de… perturber encore un peu trop notre professeur de potions. »

Hermione retint son souffle. Trois mois ? Elle en avait mis deux de plus pour élaborer cette formule concentrée de philtre d'amour, comment diable allait-elle pouvoir s'y prendre ?! Elle ne voulait pas quitter Poudlard, pas tout de suite, et surtout pas avant d'avoir terminé cette moitié de cursus auprès de maître Selwyn. Oh par merlin, dans quel mouise s'était-elle fourrée ?

xXx

Ce qui devait arriver s'était fatalement produit. Hermione avait craint cette réaction, et elle avait bien eu raison de le faire. D'un pas énergique, profondément agacée, elle se dirigeait vers les cachots.

« Vous êtes un véritable cornichon vous entendez ?! La honte du monde sorcier ! »

D'ici, elle pouvait entendre les hurlements de Snape qui s'en prenait à ses élèves, et c'était un bruit de fond plutôt habituel dans cette partie du château en réalité. Si elle devait être tout à fait franche, Hermione continuait d'en frissonner un peu. Quand Severus Snape était en colère, il avait le don de faire trembler les murs et les esprits.

La Gryffondor déglutit et arriva devant la porte de sa salle de classe, ouverte. Un des élèves, voulant sans doute porter assistance à son ami, se mit à s'exclamer d'un ton extrêmement élevé.

« Doux Merlin, Madame Granger vous attends professeur, regardez ! »

Snape se tendit soudain, s'arrêtant au beau milieu de sa phrase.

« Miss… Granger, balbutia Snape.

_ Professeur, lâcha Hermione en se raclant la gorge. Vous aviez besoin de pousses de pissenlit, c'est cela ?

_ De… quoi ?

_ De pousses de pissenlit. C'est un élève qui est venue de votre part m'en demander.

_ Absolument pas. »

Hermione fronça les sourcils expirant bruyamment l'air de son nez.

« Je vois, gronda-t-elle en fusillant le premier année Serdaigle concerné qui l'évita du regard en sifflotant. »

Elle qui s'inquiétait que Snape la fasse appeler sans arrêt dans les cachots, elle avait juste raté son coup pour cette fois et manqué d'anticiper qu'en fait, les autres puissent vouloir en profiter. Voilà qu'elle était devenu le rempart officiel à l'humeur massacrante de Severus Snape, un comble.

« Professeur, auriez-vous un moment ?

_ Bien évidemment. »

Le sorcier s'avança, non sans un regard dissuasif porté vers sa classe. Puis, il ferma la porte avant de faire face à Hermione qui ne semblait pas très contente de la situation.

« Monsieur, pourriez-vous dire à vos chers élèves que je ne suis pas un hibou.

_ Comment ça ?

_ Ils semblent profiter de… votre état de vulnérabilité en ma présence, tenta-t-elle d'expliquer.

_ Mmmh je vois. C'est fâcheux.

_ Fâcheux ? gronda-t-elle. C'est plus que fâcheux ! Je refuse d'être sans arrêt dérangée parce que vous aurez gueulé un peu trop fort sur un étudiant au point qu'il vienne me chercher pour vous rendre tout… mielleux !

_ Je ne gueulerais plus sur mes élèves, rassura-t-il.

_ Autant demander à un loup de devenir végétarien.

_ Cela me touche que vous soyez venu m'en parler.

_ Professeur, vos élèves sont en train de vous manipuler parce qu'ils savent que vous vous adoucissez quand je suis dans les parages. »

Snape grimaça. Une partie de lui avait bel et bien conscience de tout ça, et personne n'imaginait peut-être le tourment qui se déroulait dans sa pauvre tête, entre son coeur et sa raison. Il avait beau lutter, lutter, tout s'effondrait dés qu'il la voyait, même s'il s'y préparait.

Parfois, il se le répétait comme un mantra.

« Severus Snape, tu es un homme fort, plus fort que n'importe quelle potion, alors aujourd'hui, tu résistera à son charme, tu vas y arriver ! Gueule lui dessus, ignore la, n'importe quoi pour montrer que tu maîtrise la situation.»

Mais chaque fois, ses résiliations fondaient comme neige au soleil dès qu'il avait le malheur de la croiser d'une façon ou d'une autre.

« Cela vous déplait… constat-t-il en un soupir.

_ De me faire manipuler : oui.

_ Que je m'adoucisse. »

Hermione fronça soudain les sourcils.

« Je suis infect, vous m'avez toujours connu infect.

_ Je n'irais pas jusqu'à dire… bégaya-t-elle.

_ Je le sais Miss Granger, insista Snape. Tout comme je sais que c'est un peu déroutant. C'est bien pour ça que je vous demande si mon attitude actuelle vous déplait.

_ Vous allez me faire croire que vous changerez peut-être, bafouilla Hermione.

_ Bien évidemment que je changerais.

_ Vous voyez ? C'est ça le problème, vous changerez n'importe quoi pour me faire plaisir. Je veux que vous fassiez ce qui vous plait, pas que vous dictiez chacun de vos actes en fonction de mon bon vouloir.

_ C'est très aimable de votre part. Néanmoins, vous ne m'avez pas vraiment répondu. »

Hermione soupira un peu en détournant le regard.

« Non, dit-elle d'une petite voix.

_ Vous dites ?

_ Non, je ne peux pas dire que ça me dérange, avoua-t-elle plus franchement. En plus, vous ne le faites qu'avec moi. »

Snape lui adressa un minuscule rictus, et Hermione lui répondit d'un autre encore plus timide. Ils restèrent ainsi quelques secondes dans un silence plutôt confortable, avant que la jeune femme ne se secoue la tête.

« Bref, ne le soyez pas avec vos élèves et ne vous laissez pas berner, d'accord ? Surtout maintenant qu'ils sont un peu tous au courant de la situation.

_ Vous me connaissez enfin, je ne me fais avoir par personne, dit-il en levant les yeux au ciel.

_ Bien. »

Hermione s'apprêta à s'en aller, satisfaite, mais Snape l'interpella une dernière fois.

« Dites, je rêve où… vous vous inquiétez pour moi ?

_ Moi ? balbutia Hermione. Mais pas du tout.

_ Non, parce que je jurerais que mon sort vous préoccupe quand même un tout petit peu.

_ Vous divaguez.

_ Vous pouvez me le dire vous savez ? Parce que moi, je m'inquiète pour vous.

_ Forcément, vous êtes amoureux de moi. »

Hermione fronça soudain les sourcils, se rendant bien compte que cette phrase sonnait toujours aussi bizarrement dans sa bouche.

« Je maintiens qu'il y a d'autres façons de le dire.

_ Et je vous répète que c'est suffisant.

_ Je commence à mal prendre le fait que vous réclamiez à ce que je me taise, cela me met dans une mauvaise position. Déjà que je suis devenu le dindon de la farce de mes étudiants…

_ D'accord, je vous fais une faveur : vous pouvez me dire que vous m'aimez lorsque l'envie vous prends, ça vous va ?

_ Vraiment ? lâcha Severus, soudain heureux comme jamais.

_ Quand et où vous voulez, répéta Hermione en s'éloignant à reculons pas à pas.

_ Merci, Miss Granger.

_ Maintenant, dites à vos classes de ne plus venir m'embêter.

_ Bien sûr, je tuerais même de mes mains celui qui osera vous importuner. »

Hermione se figea soudain, perdant son sourire.

« Euh, je veux dire… c'est une image, lâcha Snape.

_ Mmmmh, grogna Hermione, perplexe. »

Snape retourna soudain dans sa salle de classe en tapant des mains.

« Monsieur Finnigan, 100 points pour Serdaigle ! »