Ce texte répond au défi n°205 de la Bibliothèque de Fictions : Votre personnage se retrouve à un événement. Problème : il n'a aucune envie d'être là. Pour chasser son ennui, il décide de draguer la première personne qu'il croise.
Sherlock détestait les événements où son frère l'obligeait à venir. Il était dans l'un d'eux et il s'ennuyait à mourir. Le brun décida de draguer la première personne qu'il croiserait, juste pour se divertir un peu. Le détective consultant commença donc à marcher dans la pièce, et se retrouva nez à nez avec un petit blond qu'il n'avait jamais vu. Ce soir, c'était une œuvre de charité pour les vétérans de guerre, il en déduisit donc que cet homme devait en être un, malgré le fait qu'il n'exhibait pas ses médailles, comme les autres. Sherlock lui sourit :
-Bonsoir, je suis Sherlock Holmes.
-John Watson, enchanté.
-Dites-moi, vous êtes vétéran ?
-En effet, j'étais médecin.
-Je vois, mais vous avez été blessé, je le vois à votre boitillement.
-C'est exactement ça, vous êtes très observateur, c'est impressionnant.
-Non, c'est plutôt facile à vrai dire. Je vous paye un verre ?
-Merci, c'est gentil.
Les deux hommes s'approchèrent du bar, et Sherlock lança un regard interrogateur à John, et celui-ci lança :
-Une bière s'il vous plaît.
-La même chose pour moi.
Le barman les servit et John leva son verre :
-Merci, à la vôtre dans ce cas.
-Non, c'est vous le héros.
Sherlock déposa un billet sur le bar et se tourna de nouveau vers John :
-Alors dites-moi, votre compagne vous accompagne ?
-Non, je suis célibataire, et vous, votre moitié est ici ?
-Non, célibataire moi aussi.
Les deux hommes échangèrent un sourire, une étincelle s'alluma dans le regard de John. Sherlock demanda d'un ton faussement détaché :
-Et que faites-vous dans le civil, vous êtes resté dans la médecine ?
-Oui, je suis rentré dans l'armée pour apprendre le métier, car je n'avais pas les moyens de m'offrir des études de médecine.
-Je comprends, c'était courageux, car vous saviez que vous étiez susceptible d'être envoyé sur le front.
-C'est sûr, mais je n'avais pas d'autre solution car c'était ma vocation.
-C'est important de savoir ce qu'on veut, quand on le veut. Il faut saisir nos envies et prendre ce qu'on veut sans hésiter.
John sourit et demanda, le nez plongé dans son verre :
-Et si on s'éclipsait ? Car avec ce discours, j'ai bien envie de vous saisir vous, dans un lit.
Sherlock eut du mal à retenir son sourire victorieux et à la fois embarrassé face à cette proposition indécente mais totalement assumée par le médecin. Il se contenta d'hocher la tête :
-Bonne idée, j'aime assez ce plan. Là encore, le militaire passe à l'action et ça me plaît.
Il vida son verre d'un trait, puis partit en tirant John par la main. Pour la première fois de sa vie, il allait essayer avec un homme, et il avait très envie de faire cette expérience. Ils quittèrent la soirée et partirent pour Baker Street, Sherlock ignora son téléphone qui vibrait dans sa poche, il savait que c'était Mycroft qui l'appelait déjà pour le réprimander pour son attitude et pour son départ précipité. Mais Sherlock n'avait plus qu'une chose en tête : finir la nuit à s'offrir totalement au médecin, car il voyait déjà que ce dernier devait être un amant merveilleux.
Fin.
