WRATH
MOTHERCHAOS
RÉSUMÉ
Au lieu de simplement tuer Farah, Rosalind décide d'une punition plus appropriée pour son ancienne protégée.
INFORMATIONS
Personnages : Farah Dowling / Rosalind
Catégorie : F/F
Fandom : Fate : The Winx Saga (TV)
Additional Tags : Unhealthy relationship – Power dynamics – Implied/referenced abuse
WRATH
FARAH x ROSALIND
Rosalind avait ressenti un étrange mélange de déception et d'attraction à la vue de son ancienne protégée.
La première émotion était à prévoir, après seize ans, il était clair que Farah avait gaspillé son potentiel. Elle avait toujours été douce, un trait que Rosalind avait essayé de lui enlever pendant des années. C'était une faiblesse et comme elle s'y attendait, cela avait gâché son potentiel et tout ce qu'elle aurait pu être. Cela mettait Rosalind en colère, de voir que tout son travail acharné n'avait servi à rien. Tout le temps qu'elle avait pris pour façonner Farah pour en faire une puissante fée, celle qu'elle était censée être, a été perdu. Et pour quoi ? Elle était sûre que Farah aurait une autojustification à ça. La sentimentalité était la chute de la jeune femme, c'était une évidence. Ça et son manque de motivation. C'était un tel gaspillage.
Quant au deuxième sentiment, eh bien, il y avait toujours eu une attraction sous-jacente. La dynamique du pouvoir entre les deux femmes avait toujours captivé Rosalind. Elle aimait savoir qu'elle avait toujours le dessus. Le contrôle qu'elle avait sur Farah était spécial, même maintenant, derrière son masque de stoïcisme, Rosalind pouvait voir que son contrôle n'avait jamais disparu. Elle avait beau essayer, Farah était toujours intimidée par elle, même si elle essayait désespérément de conserver son sang-froid. Elle avait fait preuve de courage en s'asseyant si près d'elle, quand Rosalind avait tapoté le banc à côté d'elle. Elle s'attendait à moitié à ce qu'elle reste debout. Farah ne pouvait pas cacher son inconfort lorsqu'elle avait empiété son espace personnel, se penchant jusqu'à ce que son visage touche presque le sien. C'était exaltant de voir la bataille intérieure que la jeune femme menait derrière ses sombres yeux noisette.
C'est à ce moment-là que Rosalind avait changé d'avis. Elle n'allait pas la tuer, comme elle l'avait initialement prévu. Non, la mort serait trop rapide pour quelqu'un qui l'avait défié si terriblement. Farah méritait une punition plus lente et plus personnelle.
Rosalind n'écoutait qu'à moitié. Au moment où la directrice s'était levée avant de faire quelques pas loin d'elle, Rosalind ne pouvait pas faire semblant de s'intéresser à ses paroles. Elle ne pouvait rien faire pour l'arrêter de toute façon et elles le savaient toutes les deux. Rosalind se demanda si cette fausse confiance était pour son propre bénéfice ou si Farah essayait de la convaincre qu'elle parviendrait à sortir de cette situation désastreuse. Encore une fois, Rosalind s'est rappelé que cela n'avait aucune importance, car elle avait déjà gagné.
« Sais-tu... que j'ai un changement de cœur. » Rosalind s'est redressée lentement, voyant la façon dont le dos mince de Farah s'est tendu. S'attendait-elle à être assassinée ? Une personne intelligente y penserait, et même avec tous ses défauts, Farah était très intelligente, Rosalind lui accorderait bien ça. Ce qui l'a surpris, c'est le manque de combat. Se soumettrait-elle si volontairement à la mort ? Elle savait qu'elle ne pourrait pas aider ses élèves en étant morte. La curiosité a éclaté dans Rosalind. Et ça lui a rappelé pourquoi Farah était son jouet préféré avec qui jouer. La femme était un paradoxe.
« Je n'avais pas compris que vous aviez un cœur. » a finalement répondu Farah. Défiante jusqu'à la fin, songea Rosalind. Bien qu'elle n'ait pas été impressionnée par la soi-disant insulte.
Elle se rapprocha, si près qu'elle pût sentir l'odeur des cheveux de Farah. Ses coiffures qui étaient toujours ridiculement complexes. Quelque chose que Rosalind n'avait jamais toléré pendant qu'elle la mentorait. Ce n'était pas pratique, c'était aéré et indulgent, et elle ne pouvait pas attendre de rappeler à nouveau à Farah à quel point ce genre de coiffure était stupide pour une femme de son âge. Mais tout viendra en temps voulu.
« C'était faible, Farah. » ricana Rosalind derrière elle. « Mais encore une fois, c'est ce que tu es, n'est-ce pas ? » elle nargua, souhaitant pouvoir voir son visage. Il y avait une barrière bloquant ses pensées. Rosalind a ressenti une étincelle de fierté, sachant qu'elle lui avait appris cela. Ce sentiment a rapidement disparu en entendant la prochaine déclaration de Farah.
« Vos paroles n'ont plus aucun pouvoir sur moi. » dit-elle en se retournant brusquement. Ses yeux s'écarquillèrent pendant une fraction de seconde en la voyant si proche. Clairement, Farah ne l'avait pas entendu s'approcher. Rosalind espérait que la proximité la découragerait, c'est pourquoi elle a été surprise. « C'est vous qui êtes faible, Rosalind. Et je ne vous permettrai pas d'infiltrer mon école. » a-t-elle continué après avoir retrouvé son sang-froid.
Rosalind a entendu la nervosité dans le ton de sa voix et a décidé de bondir. « Ça suffit. Ta pétulance commence à m'agacer. » grogna-t-elle, se rapprochant à nouveau. Cette fois, Farah a fait un pas en arrière subtil. « Tu sais que ce jeu est terminé. » Elle eut un sourire narquois en continuant d'avancer alors que Farah reculait à nouveau. Elle a continué d'avancer jusqu'à ce que Farah soit piégée entre son corps et le banc sur lequel elles s'étaient assises plus tôt. « Ma décision de vouloir te faire disparaître a été hâtive, tu me seras plus utile ici, proche et calme, là où je pourrais garder un œil sur toi. »
« La sécurité de mes élèves n'est pas un jeu. » dit Farah, couvrant la voix de Rosalind qui avait perdu sa patience depuis un moment. « Vous ne pouvez pas... »
Avant qu'elle ne puisse terminer sa phrase, Rosalind tendit sa main et a serré le cou de Farah pour la rapprocher. « Je fais ce que je veux. » siffla-t-elle dangereusement. « Et tu feras exactement ce que je dis, à moins que tu ne veuilles que la mort d'une fée quelconque sur laquelle je peux mettre la fin soit sur ta conscience. »
Les mains de Farah attrapèrent ses poignets pour essayer de se libérer. « Vous êtes malade. » elle haleta alors qu'elle luttait de plus en plus.
Rosalind roula des yeux avant de pousser grossièrement la jeune femme sur le banc. Elle la domina facilement en chevauchant ses hanches. Farah s'est débattue pour se libérer de cette position, mais Rosalind est restée stable et a pris une poignée des cheveux de Farah dans son poing. Elle les tira jusqu'à ce que la femme soit calme. « Là, c'est mieux. » Autant qu'elle aimait regarder Farah se débattre, ce n'était rien comparé à son silence et sa peur intense. Elle avait utilisé cette méthode pour restreindre les mouvements de Farah dans le passé. Pouvoir la piéger, comme un animal sans défense, était l'une des nombreuses façons qu'elle avait de l'humilier.
« Alors quoi ? Vous allez me tuer ? » bégaya Farah.
Rosalind n'avait pas prévu la gifle, en fait elle n'avait pas réalisé qu'elle était aussi ennuyée jusqu'à ce qu'elle sente sa paume prendre contact avec la joue de Farah. Mais entendre l'expiration vive qui a échappé des lèvres de l'autre femme en valait la peine. « Tu te souviens sûrement à quel point je déteste quand tu ne fais pas attention à ce que je dis, Farah. » aboya Rosalind. Elle lâcha les cheveux de Farah, seulement pour replacer une mèche lâche derrière son oreille. Le côté de son visage qu'elle venait de gifler était une nuance de rouge. « Je viens de te dire que je vais te garder à mes côtés quand je prendrai le relais en tant que Directrice. Nous pourrons dire à tout le monde que tu es mon... assistante, ou peu importe. Ce n'est pas comme s'ils te verraient beaucoup. » Elle se moqua. « Et en retour, je ne massacrerai pas tous les étudiants faibles que je trouve pour concentrer mon attention sur les plus forts. » Elle se pencha un peu en arrière, appuyant davantage son poids sur les cuisses de Farah. Elle a ressenti un délicieux sentiment de friction, mais ce n'était pas le moment. « Nous avons un accord ? » demanda-t-elle avec une innocence simulée, comme si Farah avait le choix. Pour rendre sa domination plus claire, elle se leva juste assez pour pousser son genou entre les cuisses de Farah, appliquant une pression sur le sexe de Farah. Elle savait ce que cela lui ferait ressentir.
« Qu'est-ce que vous pensez faire ? » Farah s'étouffa, luttant à nouveau pour se libérer. Elle ressemblait à un lapin pris entre des phares. Toute prétention hautaine avait disparu, et à la place elle était redevenue sa protégée de dix-huit ans à qui elle avait enseigné il y a toutes ces années.
Rosalind agrippa fermement son cou avec ses doigts. « J'attends ta réponse. » Elle serra la trachée de Farah avant de lâcher prise. « Tu retournes avec moi à l'école en tant qu'assistante et je ne ferai de mal à personne, ou... »
« Arrêtez ! » la coupa Farah. Généralement, ce genre de manque de respect enragerait Rosalind mais elle a décidé de laisser passer cette transgression. Elle aura suffisamment de temps pour rappeler à Farah qu'elle était sa place. « Vous savez déjà que je vous donnerai ce que vous voulez pour protéger mes élèves. » La voix de Farah craque légèrement et elle s'affaissa sous Rosalind.
« Même toi ? » demanda Rosalind, remarquant l'humidité s'accumuler derrière les yeux de Farah.
Au lieu de répondre verbalement, elle a simplement hoché la tête. C'était suffisant pour Rosalind. Elle a souri à Farah une dernière fois avant de se lever. « Rappelle-toi Farah, ils ne sont plus tes étudiants. Ils devraient se sentir chanceux, votre manque d'autopréservation est pathétique et j'espère que votre influence sur la puissance des fées ne les a pas endommagées. » Elle fit signe de la main pour que Farah se lève. « De toute façon, je suis là maintenant pour leur enseigner correctement, pas pour les materner. »
Lorsque Farah s'est tenue devant elle à nouveau, Rosalind la regarda de haut en bas. Elle allait profiter de sa vengeance, après tout, seize ans étaient suffisants pour y réfléchir. « Il y aura beaucoup de changement en eux, et en toi ? » Rosalind a commencé à tourner autour de Farah jusqu'à ce qu'elle se trouve à nouveau derrière elle. « En commençant par ça. » Elle se tut alors qu'elle commençait à retirer les épingles qui maintenaient les longs cheveux de Farah en place. « Tu connais la chanson : une queue-de-cheval, simple, ou je les coupe court. »
Elle eut un sourire narquois en sentant Farah frissonner. Ce sera merveilleux de remettre en place la jeune femme après toutes ces années enfermées.
Elle était de retour à son poste de Directrice, qui lui appartenait. Et Farah aussi.
