THIS FRUSTRATING NEED (TO PROTECT YOU)
HEART_FULL_OF_MAGIC

RÉSUMÉ

« Tu aurais dû le ramener ici, et ensuite le tuer. »

Ceci est une suite de la fin du premier épisode. Farah et Saul ont traversé l'enfer ensemble et ils en sont revenus, et aucun d'eux ne craint de prendre des risques. Ça devient problématique lorsqu'un certain spécialiste découvre que Farah est allée combattre un Brûlé toute seule.

INFORMATIONS
Personnages : Farah Dowling / Saul Silva
Catégorie : F/M
Fandom : Fate : The Winx Saga (TV)
Additional tags : Romance – Angst – Concern – Protective Saul Silva – Pining - Emotional hurt/comfort – Hugs – Light Angst - Arguing

THIS FRUSTATING NEED (TO PROTECT YOU)
FARAH x SAUL

« Tout ce que je voulais, c'était les protéger. »

Ses respirations ont embué la fenêtre alors qu'elle se tenait devant, les bras cachés étroitement autour d'elle. Ses yeux étaient brouillés, regardant fixement dans la forêt à l'extérieur de la barrière alors qu'elle continuait de parler à Saul, qui n'avait pas bougé depuis son entrée dans le bureau. Il avait mentionné le chaos imminent qui menaçait de bouleverser leur paix récente, et semblait désireux d'en discuter davantage. Mais Farah regardait juste dehors, sentant la lassitude s'infiltrer en elle. Elle avait eu une longue journée. Elle avait besoin d'un verre.

« Pourquoi es-tu allée là-bas toute seule ? » demanda Saul quand elle s'est tournée vers lui, se redressant. Elle voyait la férocité dans son regard, ce n'était pas tout à fait de la colère, mais il n'a clairement pas approuvé ses actions. Farah a levé un sourcil dans sa direction, se déplaçant vers son bureau.

« Nous n'avons pas fini de parler, Farah. » Saul haussa un sourcil alors qu'elle se dirigeait vers l'armoire contenant les alcool. « Je veux savoir pourquoi tu ne m'as pas parlé de ça avant maintenant. » Elle s'est agenouillée pour récupérer du whisky et deux verres avant de revenir s'asseoir sur l'un des fauteuils. Sans un mot, Farah versa l'alcool dans les deux verres avant de se pencher en arrière, fermant les yeux en posant sa tête sur le dossier du fauteuil.

Il a pris un moment pour la regarder, son souffle s'est coupé alors que le clair de lune illuminait son visage, la courbe de ses lèvres et les mèches de cheveux qu'il avait si souvent retirées de devant ses yeux. Ils étaient amis depuis près de trois décennies et demie maintenant, mais malgré les jours qui passent, il pensait toujours qu'elle était la plus belle. Saul s'éclaircit la gorge, attrapa son verre et s'assit sur un fauteuil, face à elle. Farah leva la tête, rencontrant son regard, et la bonté et la gentillesse dans son regard ont presque coupé le souffle de Saul une seconde fois.

« Je suis désolée de t'avoir inquiété, Saul. » dit-elle tranquillement. « J'espère... que tu peux comprendre pourquoi je suis partie tout de suite. N'est-ce pas ? » elle voulait qu'il sache qu'elle ne l'a pas fait par imprudence. Elle avait été motivée par le besoin écrasant et presque primordial d'aider quelqu'un qui représentait beaucoup pour elle.

Une fois qu'elle avait entendu dire que Bloom avait pris la bague de Stella pour retourner vers ses parents, son cœur avait sauté un battement, une boule dans sa gorge s'était formée et était restée logée là jusqu'à ce que la rousse soit revenue en toute sécurité à Alféa. Elle savait que la jeune femme était téméraire, qu'elle voulait des réponses, mais elle n'avait jamais imaginé que Bloom irait jusqu'à quitter l'enceinte d'Alféa. Était-ce de sa faute ? Peut-être qu'elle aurait dû être plus honnête avec la fée du feu dès le début... alors elle n'aurait pas essayé de s'enfuir à la première occasion.

Saul se frotta les yeux, soupirant lourdement. Il a pris une gorgée de son whisky avant de répondre solennellement. « Farah... Je ne te reprocherai jamais de faire ce que tu penses être juste. Tu le sais. » il y a eu un sous-entendu quelque part, la faisant réfléchir à quelque chose ayant eu lieu il y a des années, mais elle secoua la tête pour le chasser de son esprit alors qu'il continuait. « Mais tu connais la menace à laquelle nous sommes confrontés. Nous connaissons ces monstres, ils sont impitoyables et... » il s'arrêta net, hésitant. « Je ne sais pas ce que j'aurais fait si tu avais été blessée et que les étudiants avaient dû te ramener ici... Je ne sais pas ce que je ferais. » Il ne pouvait pas le supporter, vraiment. Une partie de lui-même se briserait. Il avait perdu trop de bons soldats, trop d'amis, son père, à cause des Brûlés. À cause des infections qui les rendaient fous ou pire encore.

Ce n'était pas quelque chose que l'un d'eux voulait vivre à nouveau.

« Je sais, Saul. J'aurais dû... t'envoyer un message ou faire savoir à Ben que je partais ou... »

« C'est le moins que tu puisses faire. Le moins... » murmura Saul dans son verre. Farah leva un sourcil, tout signe de remords ou de tristesse quittant son visage. Elle se redressa sur son siège, abaissant son whisky.

« Qu'est-ce que c'est censé vouloir dire ? » elle a demandé, ressentant une pointe dans sa poitrine, annonçant que les choses n'allaient pas s'arranger. Ils étaient tous les deux épuisés, nerveux, et n'étaient pas dans le meilleur état pour avoir une véritable conversation sur les sentiments. « Ce n'est pas comme si tu m'avais toujours dit où tu allais lorsque tu partais te mettre en danger. »

Saul se moqua, sa frustration commençant à faire surface. « C'était dans le passé, Farah. Tu sais que je t'alerte toujours quand je pars, surtout si je sais que je vais rencontrer un monstre. » il a presque craché le dernier mot, l'angoisse des dernières heures commençait à s'imposer en lui.

L'anxiété. La peur pure, brute, qui l'avait rempli quand il a entendu dire que Farah était partie pour trouver Bloom elle-même, où un Brûlé était probablement. Une fois que Ben – qui avait entendu parler de cette histoire grâce à Terra – lui avait dit, il était presque hors de lui. C'était déjà grave qu'elle n'est pas pensée à lui envoyer un message à ce sujet, mais en tant que directeur adjoint d'Alféa il avait le devoir de rester informé à chaque fois qu'elle partait. Mais elle n'avait laissé aucune instruction, il ne pouvait pas la poursuivre alors qu'elle était là-bas, seule, peut-être même se drainant pour tenter de sauver la jeune fée. Et il était assis ici, inutile, parce qu'elle ne lui avait même pas dit.

Les yeux de Farah se plissèrent. « Tu sais très bien que Bloom et les autres filles auraient pu être gravement blessées si je n'étais pas arrivée à temps. Je n'avais pas de temps à perdre, sachant qu'il était difficile de savoir exactement où elles étaient. Si j'étais venue te chercher – »

« Alors, au moins, tout le monde était sûr de survivre ! On ne sait pas s'il y en un, deux ou plein d'autres putains d'ennemis ! » il s'est levé de son fauteuil, prenant la dernière gorgée de son whisky, passant une main dans ses cheveux.

« Ce n'est pas juste Saul. Laisse-moi te rappeler que je suis assez puissante – »

« Tu es toujours capable de mourir, Farah, et si tu avais été écorché et que le Brûlé s'était éloigné ? Qu'est-ce qu'on aurait fait ? » son ton devenait désespéré, la suppliant de comprendre pourquoi il était si inquiet. Elle n'était pas invincible, ils le savaient tous les deux, et il ne voulait pas qu'elle saute dans des batailles sans lui dire alors qu'elle aurait pu lui demander de l'aide.

La fée de l'esprit a essayé de contrôler sa respiration, sentant la colère et la puissance – des sentiments familiers – bouillonner en elle. Elle ne voulait pas s'énerver, pas maintenant et surtout pas avec Saul. « Nous connaissons leurs tactiques de chasse, nous aurions pu nous rapprocher – »

Saul lança ses mains vers le ciel – un mouvement désespéré. « C'est vraiment ridicule. D'ici là, tu aurais pu être – »

« Arrête de m'interrompre, merde ! »

Ses yeux ont brillé d'un bleu gris et son verre de whisky se brisa dans sa main.

Farah se tenait immobile, tenant sa paume, voyant des coupures en zigzag se mettre à saigner. Elle a soudainement senti la piqûre douloureuse, grimaçant légèrement. Saul, surpris par le bruit fort, se dirigea immédiatement vers elle.

« Laisse-moi voir. » dit-il tranquillement, rencontrant ses yeux, ressentant des remords. Elle tendit la main vers lui sans hésitation, se sentant penaude. Après avoir déterminé qu'elle n'aurait pas besoin de point de suture, Saul est allé chercher un petit kit de premier soin qui était dans le bureau de Farah. Elle avait été soldat après tout – et le sera toujours – elle était donc bien préparée. Il a sorti quelques lingettes désinfectantes et un rouleau de bandage. Quand il s'est retourné, il a trouvé Farah sur le canapé au lieu du fauteuil, le verre déjà réparé.

Parfois, il souhaitait avoir le pouvoir de faire de la télékinésie. Cela faciliterait le nettoyage de sa chambre.

« Comment peux-tu sourire maintenant ? » demanda Farah en s'asseyant, un sourire confus sur son visage. Elle ne pouvait pas s'en empêcher... Quand il sourit, elle sourit. « Je ne pense pas que ce soit drôle, c'était plutôt... enfantin, si je peux être honnête. » a-t-elle ajouté avec regret.

Saul secoua la tête. « Je pensais juste à être une fée de l'esprit... tu sais, pour la télékinésie. Pour nettoyer ma chambre, puisque ça me prend un certain temps. » Cette stupidité lui valut un véritable rire de la part de Farah. « Et... » il fit une pause au moment où il était sur le point de commencer à nettoyer les coupures sur sa main. Leurs yeux se sont croisés. « Je suis désolé. C'était stupide. »

Il tapota doucement la lingette sur sa main. Elle ne pouvait pas s'empêcher d'avoir des petits réflexes – elle n'avait jamais aimé les blessures ouvertes – lui ont tiré sur les cordes sensibles de Saul. Ils étaient assis, en silence, depuis un petit moment, Saul faisant attention lorsqu'il a bandé sa main – aussi tendrement que possible.

« Merci. » dit doucement Farah quand il a fini. « Saul... » Les bandages étaient oubliés sur la table basse alors qu'elle le tirait doucement dans une étreinte. Le spécialiste l'a rapidement serré dans ses bras, enroulant ses bras fermement autour d'elle. Ils sont restés comme ça un instant, écoutant les sons et les bruits calmes de la nuit, à l'extérieur, et les battements du cœur de l'un et de l'autre. Farah l'a serré fermement avant de reculer et de rencontrer son regard. « Je suis désolé. Vraiment, je suis désolée. »

« Je n'aurais pas dû réagir comme ça. » Saul a jeté les lingettes et l'a rejointe à nouveau sur le canapé, essayant de la regarder subtilement pour voir s'il y avait d'autres blessures. Que ce soit à cause du Brûlé ou du verre, il ne savait pas vraiment.

« Bien que j'apprécie toute cette préoccupation, je vais bien, Saul. C'étaient juste des coupures. » La fée de l'esprit lui sourit plutôt vigoureusement, le poussant avec son coude. Il roula des yeux, enroulant un bras autour d'elle – un mouvement presque inconscient. Elle ne semblait pas s'en soucier.

« Ce n'est pas ce que je cherche, et tu le sais. Es-tu absolument sûre de ne pas avoir été blessée pendant le combat ? »

« Saul. Oui, vraiment. » Elle lui a jeté un coup d'œil et il a abandonné pour le moment. Il poussa un lourd soupir, fixant la cheminée vide devant eux. Ce n'était pas une nuit froide – au contraire – pas quand elle était enveloppée dans ses bras. Après un moment de réflexion, Saul a parlé.

« Je m'inquiète pour toi, Farah. Je m'inquiète pour... les étudiants, et nous, et... » il soupira, la rapprochant de lui. Elle posa sa tête sur sa poitrine, laissant ses épaules se détendre. « Je veux vous protéger. Mais j'ai peur... de ne pas pouvoir. »

« Nous allons traverser cette épreuve, Saul. » murmura-t-elle, traçant des motifs sur la paume de sa main, enroulée autour d'elle. « Je te promets... de te dire tout ce qui se passe. Je ne voudrais pas y faire face sans toi. » Il prit soigneusement sa main bandée et y déposa un léger baiser. Il l'avait déjà fait pendant des dîners, quand ils partaient en voyage, après être revenus d'une bataille particulièrement difficile. Mais maintenant, ça semblait différent. Mais différent dans le bon sens, a décidé Farah. Elle ferma les yeux, se recroquevillant sur le canapé, contre lui.

Saul est resté éveillé, même quand la respiration de Farah a ralenti et que sa tête devenait lourde contre lui. Il l'a doucement repositionnée pour qu'elle soit contre sa poitrine et pour qu'il soit allongé sur le canapé. Très doucement, il posa ses lèvres sur ses cheveux. Il savourait ce moment de calme, sachant qu'elle était en sécurité dans ses bras. Farah Dowling était une force sur laquelle il fallait compter... il le savait. Mais il avait toujours voulu la protéger, même quand ils étaient étudiants, surtout après avoir développé une connexion. Elle était puissante et douée, mais elle avait la mauvaise habitude de se perdre quand il s'agissait d'aider les autres. Mais Saul serait toujours là pour la ramener dans ses bras et s'assurer qu'elle savait qu'elle avait un endroit où se détendre et se reposer. Il était déterminé à tenir ce rôle pour elle. Sa loyauté était envers Farah.

Quelques heures avant le matin, ils étaient endormis sur le canapé, enveloppés dans les bras l'un de l'autre, et liés à jamais. Ils n'accepteraient pas que ce soit autrement.