EASE YOUR MIND
AN_ENDEAVOR

RÉSUMÉ

Farah utilise sa magie pour soulager la douleur de Saul après l'embuscade.

Dans son état de semi-conscience, il sent le calme le traverser, traversant son esprit avec douceur. Il savait que ça ne venait pas de lui, mais ce n'était pas étranger non plus. C'était comme si quelqu'un traversait doucement les fibres de son esprit, ne laissant que le soulagement. Farah.

INFORMATIONS
Personnages : Farah Dowling / Saul Silva
Catégorie : F/M
Fandom : Fate : The Winx Saga (TV)
Additional tags : Comfort

EASE YOUR MIND
FARAH x SAUL

Farah soupira et posa son stylo une fois de plus, choisissant de placer sa tête entre ses mains. Elle était incapable de dormir, sa tentative de se distraire avec ses documents a échoué lamentablement. Elle savait qu'elle avait des documents à remplir, une école à diriger, mais chaque fois qu'elle ramassait son stylo pour continuer, elle ne pouvait s'empêcher de penser à Saul. Enfin, l'esprit de Saul dérivait vers elle. Depuis qu'il a été pris en embuscade par des Brûlés, l'infection s'était propagée. Elle pouvait le voir dans ses yeux, dans son esprit, et actuellement elle ne pouvait pas ignorer sa magie quand elle lui indiquait qu'il était en détresse.

Elle n'a jamais su s'il s'agissait d'un effort inconscient, du coup du destin, mais comme sa connexion avec Saul ne faisait que se renforcer quand elle a commencé à se soucier de lui, à s'ouvrir à lui, elle a appris qu'elle pouvait le sentir dans un coin de son esprit. Chaque fois qu'il ressentait des émotions accrues, elle pouvait presque l'entendre. Elle en était parfois inconsciente, ne le réalisant que lorsque Saul l'a informée qu'elle avait répondu à une question qu'il n'avait pas formulée à voix haute. Cela se produisait souvent – les premiers jours – avant qu'elle ne commence son apprentissage pour le contrôler. Mais actuellement, elle s'inquiétait pour lui. Elle pourrait le perdre d'un jour à l'autre. Donc, ses pensées pour Saul, étant prioritaire dans son esprit, son appel s'est fait entendre plus fort dans son esprit. Avec un autre soupir de défaite, elle s'éloigna de son bureau et se dirigea vers la porte.

Saul savait que les cauchemars étaient un effet secondaire des attaques des Brûlés et de la douleur causée par l'infection, mettant son corps dans un état de combat et de fuite constant. Au moment où il s'est finalement endormi, c'était inutile, presque plus épuisant que de rester éveillé. Toutefois, même un sommeil inutile était mieux que rien. Son corps avait besoin de ce sommeil pour qu'il puisse se renforcer en attendant une solution.

Dans son état de semi-conscience, il sent le calme le traverser, traversant son esprit avec douceur. Il savait que ça ne venait pas de lui, mais ce n'était pas étranger non plus. C'était comme si quelqu'un traversait doucement les fibres de son esprit, ne laissant que le soulagement. Farah. Il était conscient du sentiment provoquait par sa présence, par sa magie qui parcourait son être avant même d'ouvrir les yeux.

Lorsque ses yeux s'ouvrirent, il la trouva penchée à côté de lui sur son lit, ses doigts caressaient doucement sa joue. Il était légèrement préoccupé de ne pas avoir entendu le 'clic' de déverrouillage de sa porte, mais il était trop fatigué pour y prêter attention. Même dans son état de semi-conscience, il avait confiance en Farah, son instinct ne considérant pas sa présence comme une menace. Il soupçonnait qu'elle aurait pu avoir quelque chose à voir avec ça, que ce soit par intervention magique ou par la familiarité réconfortante de sa seule présence. Ça ne le dérangeait pas de toute façon. Il avait confiance avec Farah avec sa vie, le résultat d'avoir survécu à tant de guerres ensemble.

Il a vu que ses yeux avaient une teinte bleu-gris quand il a croisé son regard, et ses douces caresses ont continué. Pour la première fois depuis l'attaque, Saul sentit son corps se détendre, son esprit ne se concentrait plus sur la douleur. Il savait que c'était grâce à Farah.

« Tu sais que tu n'es pas obligé de supporter ça pour moi. Je peux le gérer. » Il a apprécié son aide, mais il savait que ça avait un impact sur elle. Le prix pour le soulager temporairement de son fardeau mental étant de prendre sa douleur.

« Je sais. Je me souviens. » Farah avait été avec lui chaque lendemain, lorsqu'il ne sortait pas d'un combat indemne. C'était à une époque où la guerre était une réalité et où le temps ne semblait pas promettre de jours meilleurs.

« Farah... » essaya-t-il quand il remarque la légère grimace alors qu'elle prenait sa douleur, filtrant les sensations et les sentiments à travers son propre esprit pour atténuer sa douleur et soulager son esprit, mais elle l'interrompit.

« Chut. J'essaie de me concentrer. »

« Tu te concentres ou tu essaies de me faire taire ? » la taquina-t-il. Il a été récompensé par un souffle amusé et un sourire narquois de Farah.

« Je suppose que c'est un peu des deux. Maintenant, silence. »

Après un moment, il avait l'impression de pouvoir respirer à nouveau sans douleur atroce. Il savait que ça ne durerait pas longtemps, mais ce moment sans douleur était mieux que rien.

« Tu sais que tu n'as pas à faire ça. Je gérais. Il n'y a aucun intérêt à ce qu'on souffre tous les deux. » il a dit une fois que ses yeux ont repris leur couleur brune.

« Je sais, mais tu n'as pas à faire ça tout seul. Tu me tenais réveillée à force de geindre. »

« Tu l'as ressenti depuis l'autre bout du campus ? »

« Comme une diffusion streaming directement de ta tête à la mienne. » Il savait qu'elle ne l'admettrait jamais clairement, mais elle aurait tout aussi bien pu dire qu'elle s'inquiétait pour lui.

« Je suis désolé de te tenir éveillée. » a-t-il dit, tendant la main pour lui donner une petite pression rassurante, laissant sa main sur la sienne.

« Il est peu probable que mon sommeil soit reposant de toute façon. » a-t-elle déclaré, repoussant son excuse. « C'est mieux si je reste réveillée pour faire de la paperasse. »

« Il est passé une heure du matin. Tu as besoin de te reposer, Farah. »

« Je ne devrais pas. » a-t-elle dit sans grande conviction, regardant l'espace vide à côté de lui.

« Quelques minutes, une heure maximum. » il a négocié, tapotant l'espace à côté de lui.

Elle l'a dévisagé un instant avant de soupirer et de s'installer à côté de lui, allongée sur le dos, les mains sur son ventre. « Très bien. Mais juste quelques minutes. » dit-elle presque sévèrement.

Saul sourit, diverti grâce à sa détermination, alors qu'elle se pressant contre lui, laissant ses yeux se fermer.

« Arrête ça. » chuchota-t-elle après un moment de silence, refusant de bouger.

« Quoi ? » demanda Saul avec une innocence feinte, comme s'il n'avait pas appelé mentalement Farah au cours des dernières minutes.

« Arrête de tester pour voir si je t'écoute ! » elle a dit avec une simulation d'exaspération, cédant finalement et ouvrant les yeux. « Je peux difficilement m'empêcher d'écouter lorsque tu t'adresses directement à moi. »

« Je teste simplement le signal. » taquina-t-il, tapotant son front, retirant rapidement sa main avant qu'elle ne puisse la dégager. C'était quelque chose qu'il faisant quand ils étaient jeunes quand il se sentait particulièrement espiègle. Le résultat était souvent le même et elle envoyait un objet – le plus proche – pour le frapper à l'arrière de la tête. Mais il pensait que ça en valait la peine, rien que pour voir son visage impassible se décomposer.

« Eh bien, c'est distrayant. Ça l'était à l'époque et ça l'est encore maintenant. » dit-elle avec agacement, mais elle a rapidement souri lorsque ses yeux ont rencontré les siens.

« Au moins, tu n'as rien lancé cette fois. »

« Je suis juste d'humeur généreuse aujourd'hui. » a-t-elle répliqué, le faisant rire.

Un silence confortable passa entre eux alors qu'ils soutenaient le regard de l'autre. Des choses simples comme celles-ci étaient rares et aucun d'eux n'avait le cœur d'être la personne responsable d'y avoir mis fin.

C'est Saul qui a finalement rompu le silence, remarquant que l'expression de Farah était devenue plus sombre. Il n'avait pas besoin de magie pour la lire. Des années d'expérience lui ont permis d'acquérir cette compétence. « Parle-moi, Farah. » murmura-t-il.

« Je ne sais pas quoi faire Saul. » admit-elle après un certain temps, regardant le plafond. « Les choses commencent à être hors de ma portée. » Ce n'était pas habituel pour Farah d'admettre ouvertement qu'elle manquait de contrôle sur une situation. Si c'était quelqu'un d'autre à la place de Saul, elle l'aurait gardée pour elle. Mais Saul la connaissait, connaissait la femme qu'elle était quand elle n'était pas besoin d'armure pour se protéger. Il prit doucement sa main dans la sienne, entrelaçant leurs doigts, laissant leurs mains liées entre eux. Il l'a laissée rassembler ses pensées, sachant qu'elle en dirait plus si elle en avait l'occasion. « Trouver Bloom dans l'Autre Monde, le retour des Brûlés, et maintenant tu... » elle s'interrompit alors qu'elle tentait de reprendre le contrôle sur ses émotions.

« Tu vas résoudre cette situation. Personne n'est plus capable que toi de protéger cette école. »

Il n'était pas passé inaperçu pour Farah que Saul s'était exclu de ce futur alors que son espoir de suivi a diminué, jour après jour. En parler est devenu moins supportable pour elle, et elle a changé de sujet.

« Tu devrais essayer de te reposer avant que ma magie disparaisse. »

« Tu devrais aussi te reposer, surtout si je te transmets directement mes sentiments et ressentis. »

Saul se tourna pour lui faire face, allongé sur le côté, et elle a fait de même. Sans un mot, ils se penchèrent tous les deux jusqu'à ce que leur front se touche, les liants.

« Je ne reste qu'une heure. » soupira-t-elle, fermant les yeux et reprenant sa main pour la bercer contre sa poitrine. Saul n'avait pas besoin des pouvoirs de Farah pour sentir que sa détermination disparaissait rapidement et qu'elle dormirait bientôt, oubliant le temps.

« Comme tu voudras. » a-t-il concédé, se déplaçant pour presser un baiser sur son front, avant de se remettre sur le dos, sentant le même désir de dormir. La chaleur de sa présence – à la fois physiquement et mentalement – lui a permis de s'endormir à ses côtés.

Leurs inquiétudes pouvaient attendre le matin.