Bonjour,
Voici une nouvelle histoire Tarlos, elle se passe entre les saisons 3 et 4.
Je rappelle que les personnages de la série ne m'appartiennent pas.
Merci à Ptitepointe pour ses corrections.
Bonne lecture.
Chapitre 1 : convocation
Carlos rentra au poste de police après une demi-journée passée à patrouiller. Tout avait été calme, il avait hâte de prendre sa pause déjeuner et fut surpris d'être appelé dans le bureau de son supérieur, mais plus encore de découvrir dans le bureau, un comité d'accueil assez important. Deux enquêteurs avec qui il ne s'était jamais bien entendu étaient déjà présents, discutant entre eux à voix basse.
"Officier Reyes, entrez, tonna la voix glaciale de son supérieur lorsqu'il frappa à la porte. Asseyez-vous."
Le jeune homme s'exécuta en se demandant ce qu'il se passait. Son supérieur était habituellement chaleureux avec lui et à sa connaissance, il n'avait rien fait de mal. L'homme avait une cinquantaine d'année, blanc, les cheveux grisonnant, il était l'archétype du Texan. Ses yeux bleus observèrent Carlos des pieds à la tête, le mettant très mal à l'aise.
"Avant que nous n'entamions cette discussion, posez votre badge et votre arme sur le bureau, s'il vous plaît."
Carlos se tendit soudain, même s'il fit comme demandé sans discuter, cette entrée en matière ne sentait pas bon.
"Nous avons reçu un appel pour une adresse que vous connaissez bien."
Son cœur se mit soudain à battre à toute vitesse, se demandant ce qu'il avait pu arriver et à qui.
Du coin de l'œil, il vit les deux enquêteurs se positionner de part et d'autre de sa chaise, ne le quittant pas des yeux.
Son supérieur lui tendit un papier et son cœur s'arrêta. C'était son adresse qui était écrite.
"TK." chuchota-t-il en levant des yeux suppliants vers son supérieur.
Il n'avait pas la force d'exprimer ses inquiétudes. Il ne comprenait pas pourquoi son fiancé aurait appelé le 9-1-1 et en même temps redoutait le pire. Les souvenirs de l'incendie de sa maison lui revenaient en tête, ravivant en même temps la terreur qu'il avait ressenti cette nuit-là.
"C'est Paul Strickland qui nous a appelé depuis votre appartement. Il a trouvé monsieur Strands baignant dans son sang, tabassé à mort."
Pour Carlos ce fut comme si la Terre s'était arrêtée de tourner, ce qu'il venait d'entendre n'avait aucun sens. Comment TK avait-il pu être tabassé dans leur propre appartement ? Ce n'était pas possible. Cela n'avait aucun sens, il y avait forcément une erreur, ou c'était une blague. Soudain, le dernier mot résonna avec force dans son cerveau et il lui sembla que son monde s'écroulait.
"Non, ce n'est pas possible… Dîtes-moi qu'il n'est pas…"
Prononcer ce mot était trop difficile pour lui, c'était comme rendre l'hypothèse réelle, il ne pouvait pas y croire.
"Non, mais il est dans un sale état. Il est dans le coma. Les médecins ne savent pas s'il se réveillera un jour, ni s'il aura des séquelles."
Carlos était partagé entre le soulagement de savoir qu'il y avait toujours un espoir pour son fiancé et l'horreur d'apprendre dans quel état il était. Il était terrorisé à l'idée de le perdre. Il se leva d'un coup, il avait besoin de le voir, d'être à ses côtés, de s'assurer de ses propres yeux qu'il était en effet en vie.
"Que faîtes-vous ? lui demanda son supérieur. Rasseyez-vous.
- Pardon ?
- Je vous ai demandé de vous rasseoir."
Le ton était dur, autoritaire. Carlos ne comprenait pas pourquoi il ne pouvait pas partir.
"Excusez-moi chef, mais il s'agit de mon fiancé, j'aimerais aller à ses côtés."
Il ne loupa pas la grimace de dégoût qui passa sur les visages des deux inspecteurs, mais n'y prêta pas attention. Les enquêteurs Gordon et Humphfrey n'avaient jamais caché leur homophobie. Le premier avait la cinquantaine et était dans le genre cowboy ventripotent, alors que le second avait la trentaine et était une copie vivante de la poupée Action-man. Carlos n'avait jamais été atteint par leurs remarques déplacées sur sa sexualité, mais ce jour-là il eut sincèrement peur d'eux.
"Vous ne pouvez pas y aller officier Reyes. Vous êtes en état d'arrestation."
Il sembla à Carlos qu'il venait de prendre un uppercut. Il était sonné et ne comprenait pas les mots prononcés. Il ne réagit pas tout de suite lorsque Humphfrey se saisit de ses poignets pour lui passer les menottes. Ce ne fut que lorsque le métal se referma sur sa peau qu'il comprit que les hommes en charge de l'enquête le croyaient réellement responsable de l'agression de TK.
"Je… Pourquoi ? Je n'ai jamais levé la main sur TK, jamais.
- Ce n'est pas ce que disent les preuves.
- Quelles preuves ? s'énerva-t-il. Quelles preuves avez-vous contre moi ?"
Les regards satisfaits des deux enquêteurs le firent frissonner. Il pensa à demander tout de suite à passer son coup de fil, mais se décida à attendre. Il préférait avoir plus d'informations afin de bien choisir la personne à appeler. Pour l'instant, il hésitait entre son père et Paul, entre la personne qui pourrait lui trouver un avocat et chercher à rétablir la vérité, et celle qui serait la plus à même de lui donner des nouvelles de son homme.
Il observa l'enquêteur Gordon prendre son dossier et s'asseoir derrière le bureau, à la place de leur supérieur qui semblait très ennuyé de la situation. Gordon lui jubilait alors qu'il ouvrait la pochette marron, faisant bien attention à ne pas lui en montrer le contenu. Il se saisit d'un premier document et le posa sur le bureau. Le cœur de Carlos se serra et les larmes lui montèrent aux yeux, c'était une photo de TK, seulement vêtu d'un boxer, entre les mains des secouristes. Il était inconscient dans une mare de sang, son visage était méconnaissable, des os transperçaient sa peau violacée au niveau de ses bras, de ses côtes et de ses jambes.
"Comment pouvez-vous penser que c'est moi qui lui ait fait ça ?" demanda-t-il, la voix blanche.
Des larmes silencieuses, des larmes d'horreur coulaient sur ses joues. Tout ce qu'il voulait était que ce cauchemar s'arrête, qu'il soit blanchi et qu'il puisse se rendre aux côtés de son fiancé. Malheureusement, il comprit au regard mauvais de son vis-à-vis, qu'il n'était pas prêt de se rendre à l'hôpital, ni même de quitter ce bureau, et que pour eux, il était déjà coupable.
voilà pour ce premier chapitre, dites moi ce que vous en avez pensé en review !
A la semaine prochaine pour le chapitre 2.
