RIGHT, SO IT'S A FLUKE?
EUPHONIE
RÉSUMÉ
"Elle pensait que nous étions secrètement mariés." dit Farah, utilisant son énergie sur le mur qui allait retenir Rosalind en stase. "Pourquoi à ton avis ?"
Saul essuie la sueur de son front avant de polir son épée. "Aucune idée."
(Trois fois où les gens pensaient que Farah et Saul étaient en couple et la seule fois où ils avaient finalement raison)
INFORMATIONS
Personnages : Farah Dowling / Saul Silva
Catégorie : F/M
Fandom : Fate : The Winx Saga (TV)
RIGHT, SO IT'S A FLUKE?
FARAH x SAUL
I. Ils sont de retour pour une nouvelle année à Alféa...
... et Farah ne comprenait pas comment elle en était arrivée là. Elle se tenait silencieusement dans l'ombre d'une ancienne arcade, ses yeux pointus fixaient ses camarades être entraînaient dans les réjouissances de la nouvelle année. Elle les regarde jeter leur tête en arrière, s'abandonnant complètement, se déplacer librement, de larges sourires sur leur visage alors qu'ils libéraient le stress refoulé d'une mort imminente et probable. Elle fronce les sourcils, sachant que la responsabilité d'un retour en sécurité ne dépendait que d'elle, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de se radoucir en voyant leur bonheur. C'était devenu tellement rare de les voir insouciants. Rosalind aurait certainement leurs peaux, si elle les voyait si détendus, ou si elle les entendait chanter faux si fort. Elle grimace.
Silva le sait aussi. Le spécialiste est rouge en voyant le succès de sa fête, un bras en bandoulière autour de sa meilleure amie aux cheveux dorés, dirigeant (ordonnant !) magnanimement aux groupes de fêtards de se diriger vers les nouveaux coins des festivités. Elle ne savait pas où il avait trouvé les fûts d'hydromel solarien, ni comment il les avait amenés, car il devait traverser tout le campus. L'idiot est habillé comme un bourdon, sans doute un clin d'œil à une blague des spécialistes. Elle ne le saurait pas. Rosalind garde les spécialistes séparés pendant leurs premières études, les envoyant faire des randonnées exténuantes et des missions de survie pendant qu'elle pousse – encore et encore – les fées à affiner leur magie.
Ces derniers temps, Farah n'avait pas vu ses camarades fées non plus. Rosalind l'a écartée pour une raison quelconque, lui disant d'un ton tranchant de lire davantage et d'assister à des séances de combat entre les spécialistes et des élèves plus âgés. Farah n'a jamais travaillé aussi dur de sa vie, et la culpabilité d'assister à cette fête la ronge, car elle sait qu'elle devrait être dans sa chambre pour étudier, pratiquer, se reposer, afin d'obtenir l'approbation de Rosalind. Elle veut juste plaire à la Directrice. Rosalind l'avait choisie personnellement, parmi tous les élèves du royaume, et avait choisi de lui faire confiance quand personne d'autre ne l'avait fait.
Quelque chose la sort de ses pensées. Une antenne du costume de Silva touche son oreille, et elle roule des yeux alors qu'elle s'éloigne de lui. Faite confiance à Silva pour vous ramener à la fête. Elle grogne.
« Pourquoi es-tu ici ? » demande-t-il incrédule. « Dowling, la fête est là-bas. » Il fait des grands yeux pour mettre l'accent pendant qu'il fait un geste vers les étudiants. Ses antennes semblent trembler d'indignation.
Doucement – parce qu'elle ne peut pas sembler lui parler avec agacement, et parce qu'elle a appris que parler doucement ne veut pas dire être faible – elle répond. « Je dois ramener les autres dans leur dortoir. Et c'est le seul endroit où la sobriété reste intacte. »
« Farah. » dit-il. A-t-il déjà prononcé son prénom avant ? « C'est une fête. C'est le but. Les erreurs sont encouragées. Elles sont même obligatoires ! » Il sourit, prenant fermement sa main, versant du contenu dans son verre avec l'autre, tenant toujours sa main dans le sienne, s'assurant qu'elle tienne le verre fermement.
Elle se déplace timidement, ne sachant pas comment expliquer qu'elle ne connaît pas d'autre façon de se protéger qu'avec son sang-froid, et que ces boissons et les chansons risquaient de faire s'effondrer cette barricade. Elle n'a pas pris la peine de voir ce qui se trouve sous son armure, et elle ne s'en soucie pas, pas quand sa formation se passe si bien et qu'elle commence à avoir l'impression d'appartenir à un endroit. Mais pour une raison quelconque, ses mains sont toujours dans les siennes, et elle se sent réticente à l'idée de gâcher les efforts de Saul. Peut-être qu'un verre n'est pas si horrible, pense-t-elle.
Elle est sauvée par une fée légèrement ivre qui vient vers eux, les secouant. « Oh, mon dieu, je suis vraiment désolée ! Je suis désolée, je ne voulais pas vous interrompre ! » La fée de la lumière s'illumine alors qu'elle rougit, s'éloignant de l'endroit qui était apparemment leur spot. « Pardon ! Euh... super fête, Saul ! Continue comme ça ! »
Farah est surprise, comme si elle venait de se réveiller d'un rêve. Que faisaient-ils ? Ils faisaient quelque chose ? Elle tourne son regard choqué vers Silva, qui maintient une distance désormais respectable. Son sourire ironique, cependant, brûle à travers elle, tout comme la chaleur persistante de ses mains sur les siennes.
II. Andréas...
...leur dit comme une insulte, en colère que Saul n'avait pas tué le brûlé et qu'il se soit blessé dans le processus. Farah est également en train de bouillir – elle n'a jamais ressenti ce sentiment mais une voix lui chuchote à l'oreille que sa rage vient de sa peur et de sa préoccupation – alors qu'elle voit Ben rafistolait Saul. Elle est plus que capable de prendre soin d'elle-même, après tout, n'est-elle pas la seule de leur équipe à pouvoir tuer des brûlés sans aucune aide ? Son esprit peut faire bien plus que les muscles des spécialistes, et pourtant, en tant que femme, elle sent l'œil protecteur que ses coéquipiers lui jettent à chaque fois qu'ils se préparent à combattre. Saul n'est pas imprudent simplement à cause de sa chevalerie, soupçonne-t-elle. Elle avait ressenti une partie de ses émotions alors qu'il se jetait devant elle, si fort que ses pouvoirs ont été aveuglés par une vague de détermination et une peur totale qui n'étaient pas la sienne. C'est quand elle sera dans sa douche, lorsque l'adrénaline commencera à quitter ses veines, qu'elle réalisera que la profondeur surprenante de ses émotions était la même que les siennes.
Elle ne savait pas exactement ce que ses émotions étaient. Pendant toutes ces années à Alféa, elle a appris que Saul gardait ses vraies pensées en lui, dans sa poitrine, comme elle, bien qu'elles soient masquées par des plaisanteries bruyantes et de longs discours patriotiques plutôt que le calme imperturbable de Farah. Il s'agit d'une technique de défense tout aussi efficace, estime-t-elle. Meilleure que la sienne, sans doute, car il a la capacité de se distraire et de rediriger l'attention des autres sur autre chose.
Ils sont, tous les quatre, une seule entité. Elle le sait au fond d'elle. Elle peut les sentir, légèrement, à tout moment. Elle sent Ben se plonger dans des livres dans la serre, Andréas se battre contre les mannequins d'entraînement, et Saul (toujours Saul) patrouillant dans le périmètre d'Alféa. Elle se soucie tellement d'eux. Elle mourrait même pour eux. Mais elle ne pense pas pouvoir supporter de voir Saul mourir, même pour eux. Elle peut le voir clairement lorsqu'elle ferme les yeux : la luminosité de ses yeux bleus jusqu'à la courbe de son sourire, qui n'est que pour elle, à ses épaules et à la position trompeusement détendue de ses jambes. Il est la dernière chose qu'elle voit avant que le sommeil ne la rattrape, plus qu'elle ne le souhaiterait. Et il est la première personne qu'elle espère voir devant sa tente les lendemains matins.
Elle devra parler avec lui, un jour. Mais pas aujourd'hui.
III. Bébé Terra...
...était un petit soleil aux yeux brillants, un enfant lumineux, et Farah trouve impossible le fait de rester de marbre face à ses charmes. La fillette est éprise de sa féminité, contrairement aux autres. Terra la suit partout, comme un canard, fascinée par le bruit de ses jupes, ou par ses longues mèches de cheveux, si Farah la laisse se rapprocher suffisamment. Farah est devenue friande des petits doigts de Terra qui serraient sa main, tout en étant délicats. Le plus souvent, ses mains sont dans la terre et la saleté, et elles finissent sur son foulard. La petite est impatiente, a noté Farah, son esprit d'enseignante se préparant déjà à enseigner le contrôle à cette enfant quand tout ce que Terra veut faire est de donner, encore et encore.
Terra a récemment décidé de donner des plantes en cadeaux. La petite a constaté qu'elle peut penser à une fleur et qu'elle va se mettre à grandir, et rien ne lui fait plus plaisir que de plonger son regard rempli de sagesse dans les yeux de son père. Elle utilise les plantes contre Sam, lorsqu'il tire trop fort sur ses cheveux courts. Sky est arrivé, plus d'une fois, lors de leurs petits dîners familiaux, sentant la pivoine, une odeur agréable due à l'insistance de Terra sur le fait que le blond devrait être moins timide.
Le dîner de ce soir est inhabituellement calme, il n'y a que Saul, petite Terra et elle. Ben a emmené les garçons camper proche de la rivière, d'une part pour préserver la santé mentale de Farah, et d'autre part parce que Saul avait fait un gâchis en donnant le fameux discours à Sky et Sam. Elle n'a jamais pensé que l'éternelle source de connaissance de Saul s'épuise si rapidement, mais Ben et elle savaient tous les deux que la maladresse de Ben et son utilisation de diagramme conduiraient probablement à un accident pour les adolescents. Et sous aucune circonstance, cette tâche ne devrait être confiée sans avertissements à ses élèves, même si ce sont les adolescents les plus matures.
Dans un rare élan de sentimentalité, Farah a mis les roses jaunes dans un vase pour orner leur table, sachant que Terra serait probablement triste ce soir d'avoir été laissée pour compte. L'enfant était, après tout, leur rayon de soleil, et elle méritait le genre de plantes qui lui ressemble. Ça lui avait causé des difficultés, ce matin, de puiser dans sa magie pour faire pousser ses fleurs jaunes. Tant d'années depuis Rosalind, et sa magie était plus facile d'utilisation pour la destruction et la domination. Peut-être qu'elle pourrait apprendre des enfants, même après tout ce temps. Certes, son enfance ne lui avait pas laissé cette chance.
Le sourire triste de Terra est devenu brillant, et ça en valait la peine. Au dîner, ce soir-là, Saul était en retard, l'humeur de la jeune fille s'était améliorée quand elle a remarqué les fleurs, encore plus quand elle a réalisé ce que sa tante ne lui dirait pas (que ces fleurs étaient pour elle seule parce qu'elle était aimée, et elles sentaient meilleurs que les garçons). C'est ainsi que Farah s'est retrouvée enfermée dans l'étreinte serrée de l'enfant lorsque Saul arrive enfin, après avoir déambulé pour regarder les spécialistes les plus âgés combattre.
Impuissante, Farah essaie de hausser les épaules dans sa direction, et Saul, toujours rapide à sourire malgré leur passé, rayonne simplement en les regardant. Il ne lui offre aucune aide, apparemment content de la voir se faire étrangler doucement, mais surement.
« Je n'ai pas de fleur, Miss Dowling ? » dit-il d'une voix trainante, s'effondrant sur une chaise à côté de la sienne, en regardant la rose jaune serrée dans la main de Terra.
Elle se retourne du mieux qu'elle peut. Très bien, on peut jouer à ça, pense-t-elle.
Dans un flash de magie, Farah envoie une autre rose vers le visage de Saul. Elle est heureuse de le voir l'attraper malgré sa surprise. Terra, cependant, choisit ce moment pour haleter bruyamment et se précipiter vers Saul, arrachant la rose de ses doigts.
« Non, ma tante, tu ne peux pas lui donner ça ! » crie-t-elle. « Les roses jaunes sont pour les amis uniquement. » Et elle plisse le front, la rose jaune prenant une teinte rouge profond, avant de la rendre à son oncle. « Tu vois ? C'est mieux, non ? » dit-elle aux adultes silencieux et stupéfaits.
IV. Au début...
...ils se tiennent simplement la main, au cercle de pierre la nuit d'une nouvelle lune, Farah se sent presque figée par la douzaine de paires d'yeux. Mais la chaleur de la main de Saul dans la sienne empêche son anxiété sociale de monter. Deux décennies passées en tant que directrice l'ont tenu à l'écart des grandes foules, mais il y avait une grande différence entre l'autorité d'une directrice et les sentiments de Farah mis à nu.
Elle prend une inspiration lente pour se stabiliser et regarde autour d'elle. Sky semble sur le point de chanter, tandis que Bloom ne semble pas remarquer qu'elle émet des étincelles sur la pointe de ses cheveux alors qu'elle se tortille de bonheur devant le tableau qu'elle voit. Terra l'a couronnée de fleurs, avec un cercle de fougères délicates, des orchidées et des lys d'eau. Stella utilise sa magie pour créer une constellation de lumières douces au-dessus de leur tête. Comment peut-elle encore craindre de se montrer en voyant toute cette affection ? Elle sait, enfin, que rien ne pourra les séparer. Le long hiver de leur vie a finalement cédé sa place au printemps.
Farah est entourée de ceux qu'elle aime, et ce soir elle épouse celui qu'elle aime le plus. Elle a rêvé de ce jour de nombreuses fois et a refusé d'y croire. Mais, elle apprend encore, après tant d'années d'enseignement, que rien n'est impossible. Elle suppose que Bloom lui a appris beaucoup, mais l'homme devant elle aussi, grâce à son amour.
Ils auront le temps, plus tard, enveloppés dans des draps chauds, de réfléchir aux nouveautés de la paix et du moment où Saul et elle sont devenus une inévitabilité. Pour se demander comment, après tout ce qu'elle a fait, elle méritait d'avoir autant de bonheur. Elle avait planifié, avec Ben, de transformer les salles de guerre en jardin de souvenir, et renforcer la barrière grâce à sa magie primitive, retrouvée grâce à l'amour qu'elle éprouve pour ses élèves.
Mais pour l'instant, c'est suffisant, pense Farah, laissant ses yeux se fermer tandis que Saul prend son menton et se penche pour l'embrasser.
