THE BEAT OF MY HEART
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RÉSUMÉ
Une demande faite sur Tumblr : « Peux-tu écrire une histoire où Saul et Farah sont les chaperons lors d'une fête ou quelque chose et ils dansent ensemble ? »
INFORMATIONS
Personnages : Farah Dowling / Saul Silva
Catégorie : F/M
Fandom : Fate : The Winx Saga (TV)
THE BEAT OF MY HEART
FARAH x SAUL
C'était une semaine horrible, et aucun d'eux n'avait de grandes attentes en ce qui concerne cette soirée. Une longue nuit de chaperonnage les attendait.
Lorsque l'année scolaire s'est terminée et que les examens finaux touchaient à la fin, ils avaient discuté de la possibilité d'organiser une sorte de récompense pour les étudiants d'Alféa après cette dure année de labeur. Ben avait suggéré une soirée dansante, et, à ce moment-là, Farah et Saul avaient accepté. Ils avaient tous les trois assez d'expériences en ce qui concerne les danses et les dîners, et ça semblait une bonne occasion pour aider les étudiants à se détendre. Leur danse annuelle de fin d'année a donc été créée.
Le trio de professeurs avait supervisé cette soirée dansante les onze dernières années, et chaque année, ils ont tous convenu que la musique était de pis en pis.
Normalement, ils considéreraient la danse comme étant une opportunité de se détendre et de s'amuser un peu. Saul imiterait Farah tandis que Ben rirait, et la directrice roulerait des yeux tout en nouant les lacets de Saul en réponse. La nuit passera d'une soirée où les étudiants boivent des gorgées d'alcool à des combats aléatoires entre les spécialistes et les fées. Ce soir, Farah et Saul redoutaient cette soirée dansante.
Premièrement, Ben ne pourrait pas les rejoindre. L'ami de la Terre et ses deux enfants avaient tous attrapaient une grippe plutôt grave, et ils se reposeraient pour le week-end. Ben a essayé d'insister pour venir, mais Farah et Saul l'ont repoussé immédiatement. Se soigner était plus important qu'un chaperonnage. Ils craignaient de le laisser seul, mais il leur a assuré qu'il irait bien.
Deuxièmement, l'année n'avait pas été de tout repos pour les professeurs d'Alféa. La reine Luna avait eu des problèmes récemment, et Farah avait été appelée pour la supporter plus souvent qu'elle ne l'aurait voulu. Les inquiétudes insensées du monarque ont commencé à la peser. De plus, il y avait eu tous ses cours et son travail scolaire. Farah était fatiguée, comme à chaque fin d'année où le travail était doublé. Elle savait également que Saul travaillait extrêmement dur, occupé avec Sky et les adolescents, qui se révèlent être encore plus aventureux de jour en jour. Le directeur avait également effectué plusieurs expéditions avec son groupe de spécialistes au cours des dernières semaines et il était épuisé et fatigué de devoir surveiller les adolescents.
Mais ils devaient être alertes et attentifs au cas où un étudiant devait abuser. Heureusement, ça semblait se dérouler très bien pour le moment. Cette soirée dansante avait lieu dans la cour d'Alféa, comme les années précédentes, et les tables étaient remplies de boissons et de collations. Un son faible de techno remplissait la cour.
« Qui diable a choisi cette musique ? » grommela Saul, se penchant contre le mur de la cour avec les bras croisés sur sa poitrine. À côté de lui, Farah sourit légèrement, penchant la tête en arrière et fermant les yeux. Le spécialiste la regarda quand il n'a pas obtenu de réponse. Il a froncé les sourcils alors qu'il apercevait les cernes sous ses yeux qui s'étaient assombris depuis la dernière fois qu'il l'avait vu. Il se demanda quand elle avait fait une nuit complète pour la dernière fois. « Est-ce que tu vas bien, Farah ? »
Ses yeux s'ouvrirent et se posèrent rapidement sur lui avec un sourire apaisant. « Je vais bien Saul, je suis juste fatiguée. Tout se passe bien pour l'instant on dirait. » À son hochement de tête, elle se détourne de lui. Il n'a pas manqué la tentative de diversion, mais il a laissé tomber pour l'instant, seulement parce qu'il ne voulait pas discuter de ça devant les élèves. Ses yeux se sont posés sur les groupes de personnes devant eux.
Une musique douce a soudainement commencé à remplir la cour, portée par la brise fraîche de la soirée. Les yeux de Farah s'illuminent en entendant la mélodie familière, et elle sourit un peu involontairement. Quelques étudiants semblaient ressentir la même chose qu'elle, prenant les mains de leur partenaire avant de se diriger vers le centre de la cour. Les couples se sont enlacés tandis qu'une danse lente a débuté. Saul regarda la femme à côté de lui, ses yeux brillants, regardant avec nostalgie les jeunes élèves devant elle.
« M'accorderais-tu cette danse, directrice ? »
Farah posa les yeux sur la main qu'il lui offrait, puis le regarda dans les yeux. Elle haussa un sourcil avec un sourire, comme s'il la taquinait. Mais il la regarda sans faillir, pleinement préparé à ce qu'elle refuse. Ils ne devraient vraiment pas faire ça, pas ici, pas entourés de tous ces étudiants alors qu'ils pourraient propager des rumeurs plus rapidement.
Mais elle a pris sa main. Elle le tira doucement loin du mur contre lequel ils s'appuyaient en direction d'un couloir à moitié caché par des piliers et les ombres de la nuit. Farah riait, et Saul a senti son cœur manquer un battement. Elle avait l'air sur le point de s'endormir quelques secondes auparavant avant qu'il ne s'approche d'elle. Il était content que sa demande idiote puisse au moins l'aider à soulager la pression qu'elle avait subie ces dernières semaines.
Ils avaient déjà dansé, entouré des membres étouffants de la royauté et des généraux qui avaient tant pis de leur vie. Mais Saul n'avait jamais ressenti cette tension électrique avant, il ressentait une sensation de fraîcheur. Ou peut-être que c'était juste le sourire de Farah qui causait ça.
« Je serais ravie de danser avec toi, directeur. » Sa voix, teintée d'humour et d'excitation, lui donnait l'impression de pouvoir sourire jusqu'à la fin de ses jours.
Les bras de Farah se sont enroulés autour de son cou et il a posé ses mains sur sa taille. Il ressentait du réconfort avec leur proximité, une familiarité qui a fait que chacun d'eux avait l'impression d'être à la maison. Le couple a commencé à se balancer tandis que la musique lente continuait de jouer. Ils ne portaient pas de vêtements de danse – Farah portait son long manteau bleu, et Saul avait mis une veste au-dessus de ses vêtements habituels – mais ça n'a rien changé.
Farah laissa même échapper un petit rire et un frisson de joie alors qu'il déplaçait ses mains sous son manteau pour pouvoir mieux la tenir. Elle le regarda, un sourire serein sur le visage. Saul admirait la façon dont son chignon n'avait pas bougé pendant toute la journée, et a savouré le fait de pouvoir la tenir si près de lui. La chanson a changé, et ils sont tous les deux restés dans le couloir, perdus dans leurs pensées, n'entendant pas la musique changer.
Elle le rapprocha d'elle. Il avait les bras autour d'elle et ses doigts tapotaient légèrement sur ses hanches le rythme de la chanson. Ses doigts jouaient avec les mèches de cheveux à la base du cou de Saul. Il devait admettre que c'était une sensation très agréable, et ça a envoyé une vague de chaleur à travers son corps. Les yeux de Farah étaient fermés, et elle se balançait au rythme de la musique comme si elle n'avait pas plus aucun souci. Il n'avait jamais vu Farah aussi insouciante, se laissant aller dans ses bras. C'était magnifique. Mais un fort éclat de voix à proximité leur a rappelé qu'ils n'étaient pas seuls.
« Farah – »
Sa tête se redressa. « Chut. » Elle gifla légèrement son épaule alors qu'ils continuaient de se balancer, levant un sourcil dans sa direction. « Ne dis rien. Danse juste avec moi. » Consciencieusement, il se tait, bien qu'il la regardait toujours avec un peu de doute. Farah ressentait une pointe de pitié, mettant une certaine distance entre eux, alors qu'il lâchait ses épaules et qu'elle lâchait son cou et ses cheveux.
Mais ce n'était pas ce que voulait Saul. Il se rapprocha alors qu'elle reculait, posant ses mains doucement sur sa taille pour la seconde fois. Farah l'a regardé dans les yeux, un peu surprise. Le regard de Saul passe des étudiants qui se tenaient près d'eux avant de se pencher pour chuchoter dans son oreille. Elle ressent un frisson traversé sa colonne vertébrale alors qu'il lui dit d'une voix haletante.
« Tu es belle. »
Le rougissement se glisse le long de son cou jusqu'à son visage, et elle a caché son visage dans sa poitrine pour s'assurer que les élèves ne la voient pas. Non pas que quiconque prête vraiment attention à eux. La nuit était suffisamment avancée pour que les étudiants, qui ne sont pas couchés, soient trop ivres ou trop fatigués pour remarquer la façon dont leur directrice semblait se recroqueviller contre le directeur.
« J'aimerais qu'il n'y ait pas autant d'étudiants autour. » La voix de Saul gronde humblement dans sa poitrine, et elle a étouffé un léger rire face à sa frustration. La fée de l'esprit leva à nouveau la tête pour croiser son regard, et elle tendit la main pour caresser sa joue. Ils sont restés comme ça pendant quelques instants.
Farah le regardait et a vu son meilleur ami, quelqu'un qui avait été une constante dans sa vie depuis sa première année à Alféa. Sa présence, son amour et sa loyauté, ses taquineries et ses câlins lui ont fait chérir plus de choses qu'elle ne pourrait exprimer. Elle lui caressa doucement la joue avec son pouce. Comment pourrait-elle lui cacher ce qu'elle ressentait ? Elle savait qu'il pouvait le voir, il pouvoir sentir ses sentiments, grâce aux liens développés entre eux. Mais elle n'avait jamais trouvé les bons mots, et ce n'était jamais le bon moment. Pour l'instant, elle était heureuse de pouvoir le vénérer tranquillement et danser doucement dans un couloir sombre avec lui.
Saul ne pouvait pas imaginer être ailleurs, il ne pouvait pas imaginer avoir quelqu'un d'autre dans ses bras. La femme devant lui était son tout, et c'était le cas depuis des décennies. Son esprit et sa sagesse, sa bonne nature et sa détermination, son envie d'assurer la sécurité et le bien-être des autres ont fait d'elle la personne la plus admirable au monde. Il chérissait chaque instant qu'ils passaient ensemble et il savait qu'il ferait absolument n'importe quoi pour plus de moments avec elle. Il la berça presque contre sa poitrine, se penchant contre son doux contact. Il ne savait pas quoi dire. Il n'a jamais su comment lui dire à quel point il lui était dévoué. Mais peut-être que, par moment, il n'y avait pas besoin de mots.
La cour a finalement été vide de tout étudiant. La musique a ralenti, le sort a été brisé, et Farah s'est finalement éloignée de Saul. Ils se détournèrent l'un de l'autre pour la première fois depuis ce qui semblait être des heures. Farah pouvait sentir sa peau chauffée à proximité, et Saul pouvait entendre son propre cœur tonner dans sa poitrine.
« Nous devrions commencer à nettoyer. » Le spécialiste s'éclaircit la gorge, se détournant de sa fée pour commencer à rassembler des ordures qui avaient été laissées. Il se maudit tranquillement dans sa tête pour avoir gâché leur moment, commençant déjà à manquer la sensation d'avoir Farah dans ses bras.
Farah regarda les tables vides autour d'eux, sachant que le nettoyage allait prendre un certain temps, même avec sa magie. Ses yeux ont trouvé Saul, qui ramassait quelques verres errants que les étudiants avaient laissés derrière eux. La directrice n'a hésité qu'une seconde, sachant exactement ce qu'elle voulait. Sans un mot, elle attrapa le bras de l'homme et le retourna, plaçant une main sur son épaule avec douceur alors qu'elle commençait à se balancer d'avant en arrière.
« Il n'y a pas de musique, Farah. » Il gloussa, enroulant déjà ses bras autour d'elle. Il a décidé – et pas pour la première fois – qu'elle était faite pour être dans ses bras. Elle avait des bras autour de son cou et ses mains ont recommencé à jouer avec ses cheveux.
« Nous n'avons jamais eu besoin de musique, Saul. » Il ne pouvait pas être plus d'accord avec elle. Sa voix était calme, douce, et ils ont lentement commencé à se balancer dans la cour vide. La fée de l'esprit poussa un soupir, posant sa tête sur sa poitrine. Son spécialiste la tenait près de lui, posant ses lèvres sur le dessus de sa tête tout en fermant les yeux.
En écoutant le rythme de leur battement de cœur, ils ont dansé au clair de lune, finalement capable de se détendre.
