MORNING SMILES
MAJALIS

RÉSUMÉ
Farah se réveille tôt pendant le quart de ronde de Saul, et ensemble, ils profitent du lever du soleil.

INFORMATIONS
Personnages : Farah Dowling / Saul Silva
Catégorie : F/M
Fandom : Fate : The Winx Saga (TV)

MORNING SMILES
FARAH x SAUL

Le ciel était sombre, même lorsque Saul a commencé sa dernière ronde, vers dix heures, peut-être onze, quelques minutes avant que Farah ne sorte de la tente. Il se tourna vers elle et la salua doucement. « Farah ? »

« Je ne pouvais pas dormir. » Elle a brisé le contact visuel avec le spécialiste pour observer les alentours, ses yeux bruns ont brillé pour devenir bleu glacé. Après avoir écouté les sons environnent, ses yeux sont redevenus brun et elle s'est retournée vers Saul. « Il n'y a rien à craindre. Il n'y a pas de bruit avant plusieurs kilomètres. »

« Farah. » Sa voix était basse. Farah a senti un rapide éclair d'anxiété, mélangée à de l'impatience, venant de Saul, et elle a souri légèrement. Il a poursuivi. « Veux-tu monter la colline avec moi pour regarder le lever du soleil ? »

« J'aimerais beaucoup, Saul. »

Saul a fait quelques pas vers la colline et a attendu que Farah arrive à ses côtés avant de continuer. Silencieusement, ils se sont dirigés paresseusement vers le sommet et se sont assis pour regarder vers l'Est.

Ils se sont assis tranquillement, en sirotant le café que Saul a fait pendant sa ronde épaule contre épaule. Passez plus que de simples moments entre amis hors du temps de travail, et se rejoindre dans un espace sécurisé loin du regard de Rosalind était encore plus rare.

Saul a repris la tasse vide des mains de Farah, et elle a commencé à jouer avec ses mains tandis que son esprit s'échappait dans un million de directions.

« Qui aurait cru qu'on aurait besoin de remercier Luna de ne pas avoir annulé ses réunions ? » a plaisanté Saul pour briser la glace.

« Ça doit être utile pour sa Majesté de s'inquiéter davantage en ce qui concerne l'avenir Alféa à distance que de faire des réunions pour discuter de ce fameux futur sans se déplacer. » soupira Farah. « Mais je suis contente qu'on soit là. »

Saul posa sa main sur la sienne. Le calme a traversé ses veines, et elle a détendu ses mains. Son expression est devenue sérieuse alors qu'il se tournait pour lui faire face. « Farah, est-ce que tu sais comment tu peux te sentir quand je fais un cauchemar ? » il était sur le point de continuer, mais a décidé d'attendre sa réponse, alors il a juste expiré.

« Oui. » Elle frissonne en se souvenant de la douleur qu'il a ressentie, qu'ils ont ressentie, alors qu'il vivait la mort de son père, encore et encore, dans ses rêves. « Attends. Je n'ai rien remarqué hier soir. »

« Je n'en ai pas eu, heureusement. C'est juste... je pense que je peux aussi sentir les tiens. » Ses yeux bruns se sont écarquillés alors qu'elle a croisé son regard. « Au moins, je pense que je l'ai senti ce matin. J'ai ressenti une douleur vive pendant quelques minutes après avoir commencé ma ronde. Je ne pouvais rien faire, mais je savais juste au fond de moi que c'était quelque chose de terrible et que c'était en train de t'arriver. »

Farah s'éloigna brusquement de lui. « Je suis tellement, tellement désolée, Saul. Tu n'aurais pas dû sentir ça. Ils sont si réguliers que je ne pense même plus à ça, honnêtement. »

« Merde, Farah, non. Ce n'est pas ça. » Saul a regardé attentivement ses yeux et a vu qu'elle retenait ses larmes. « Tu prends tellement de douleur venant de moi, de nous tous. S'il te plaît, laisse-moi prendre cette petite part de toi. Ça ne me dérange vraiment pas. Je pensais juste que tu voudrais savoir que je peux le sentir, moi aussi. »

« Merci. » murmura Farah alors qu'une larme s'échappait de son œil.

Saul posa son pouce sur sa joue pour essuyer sa larme, et Farah sourit faiblement. Il a tendu ses bras vers elle, et elle s'est rapidement nichée contre sa poitrine. Saul enroula soigneusement ses bras autour d'elle, même s'il voulait faire plus que de simplement la tenir contre lui. Il voulait qu'elle puisse s'appuyer sur lui, comme il s'est appuyé sur elle tant de fois.

À sa grande surprise, elle a baissé la garde et a commencé à pleurer. Farah a pris une de ses mains dans les siennes et l'a rapproché d'elle. La respiration de Saul s'est approfondie, et elle a fermé les yeux pour se concentrer sur sa respiration.

« Farah, je ne sais pas ce qui ne va pas, mais quoi que ce soit, je suis là. » Saul voulait lui dire que ça irait, mais ils savaient tous les deux que la vie était trop compliquée et éphémère pour que ça signifie vraiment quelque chose.

« Je sais. »

« Qu'est-ce qui se passe ? »

« Je ne sais pas. » Farah fait une pause. Quand elle voulait dire ce qui lui passait par la tête, elle se dit que c'était ridicule et elle s'est sentie brisée, et elle ne pouvait pas imaginer ce que ça donnerait si elle le disait à voix haute. Pourtant, son meilleur ami la tenait. Saul, si patient, si doux, avait ses bras autour d'elle. Son pouce caressait doucement le dos de sa main, et quand elle ferma les yeux, elle sentit son regard concentré attentivement sur elle. Elle sentit le courage revenir. « Peut-être que je me sens horrible parce que tu perds ton temps à prendre soin de moi. Je suis une épave. »

« Mon dieu, non, Farah. Tu es brillante et extrêmement forte. » Si seulement elle pouvait voir ce qu'il voyait en elle, elle se rendrait compte qu'elle se sent mal pour de mauvaises raisons. Mais si elle ne le voyait pas, il aurait finalement l'occasion de l'aider à renforcer sa confiance en elle. « Je n'aurais jamais pu y arriver sans toi. »

« Pareille. » Les larmes de Farah ont arrêté de couler, mais ses yeux sont restés humides.

« Tu ne seras jamais une perte de temps, d'accord ? » Il posa un chaste baiser sur le sommet de sa tête, et elle hocha la tête. « Écoute, nous n'avons pas à en parler si tu ne veux pas, mais qu'est-ce qui s'est passé avant que tu te réveilles ? »

« Je t'ai perdu, Saul. » Il ne s'attendait pas à ça. Il ne s'attendait pas à ce que cette douleur soit celle de le perdre. « J'ai perdu le contrôle de ma magie, et l'un d'eux t'a pratiquement déchiré. »

« Hé, je suis là, Farah. Je suis là. » Il serra fermement sa main. « Vivant pour mourir un autre jour. » Leur vieille blague a quitté ses lèvres avant qu'il ne réalise ce qu'il venait de dire.

Elle a ri. « Toi et moi. Ensemble. »

Le soleil commença à se lever et Saul tapota doucement sa main. « Farah, regarde. »

Ils se sont légèrement assis pour avoir une meilleure vue, mais ils sont restés collés l'un à l'autre. Dans le silence, ils ont regardé le lever du soleil.