Le vent faisait voler les cheveux d'un blond miel d'Aysha. Elle se trouver accoudée à la rambarde du bateau et regardait la grande étendue d'eau qu'il traversait. Ses yeux verts scrutaient les vagues et l'air marin semblait circuler dans tout son corps, comme s'il redonnait vie à tous les pores de sa peau. Le son de la mer l'apaisait et elle respirait lentement, parvenant ainsi à calmer son cœur.

La mer avait toujours eu le don de l'apaiser, même si elle détestait se trouver elle-même dans l'eau. À vrai dire, elle n'aimait de la mer que ce qu'elle offrait à tous ses sens si elle se trouvait sur une plage ou sur un bateau.

Cela faisait déjà deux jours qu'ils avaient tous embarqué. Et cela faisait aussi deux jours qu'Aysha avait passé son temps face à l'océan ou dans sa cabine, plongée dans bien des univers – des livres. Elle n'avait pas donné l'occasion à ses camarades de la voir et de lui parler. Elle appréciait la solitude jusqu'à ce qu'elle devienne un sentiment qui compressait son cœur.

Elle dut se détourner de la vue qui lui été offerte, se battant avec les cheveux venant danser devant ses yeux. Lorsqu'elle put enfin retrouver l'entièreté de son champ visuel, elle aperçut Tina, assise seule sur un banc, occupée à lire un livre qu'Aysha pouvait reconnaître sans aucun mal. Un sourire vint étirer ses lèvres et elle décida de s'approcher.

La jeune femme leva la tête vers elle à son approche et fut surprise de voir Aysha la saluer. Sans trop savoir à quoi s'attendre, elle l'invita à s'assoir, ce qu'elle fit sans discuter, alors que Tina fermait son livre pour le poser à côté d'elle.

— Nous n'avons pas eu beaucoup l'occasion de parler, Mademoiselle Goldstein, murmura Aysha avec un léger sourire.

— Appelez-moi Tina, la reprit l'Auror américaine. Nous allons être amenées à travailler ensemble, alors… expliqua-t-elle, face à l'air surpris de son interlocutrice. Je pense que s'appeler par nos prénoms serait plus simple.

— C'est vrai, approuva l'Occlumens, retrouvant son sourire. Dans ce cas, appelez-moi Aysha.

Un silence s'installa alors, rapidement brisé par l'ancienne Serdaigle qui l'interrogea :

— Vous avez aidé Norbert à arrêter Gellert Grindelwald à New York, c'est bien ça ?

Pour seule réponse, Tina hocha la tête et la jeune femme reprit :

— Et vous étiez présente lors de son élocution à Paris ?

Tina opina du chef.

— Voilà déjà un beau palmarès, s'amusa Aysha. Je suis étonnée de vois que le MACUSA vous laisse partir aussi longtemps. Dumbledore avait mentionné une histoire avec… Croyance Bellebosse ? Je ne suis pas sûre de savoir de qui il s'agit.

— Oh, eh bien, c'est vrai que c'est une longue histoire, répondit l'Américaine. Croyance est un jeune garçon orphelin qui se faisait battre par la femme qui l'a recueilli. Grindelwald a tenté de s'en servir pour trouver un Obscurial. Mais il se trouvait que Croyance était justement l'Obscurial.

— Quel âge a-t-il ? s'étonna Aysha.

— Plus de vingt ans, cela est certain. Je sais, assura la sorcière en voyant l'air perturbé d'Aysha. Moi aussi j'ai été étonnée. Déjà parce que je pensais qu'il n'y avait plus d'Obscurial, mais aussi parce que les Obscurials ne vivent pas longtemps. Monsieur Dragonneau…

— Monsieur Dragonneau ? l'interrompit Aysha, ne sachant pas de quel frère elle pouvait bien parler.

— Euh… Norbert, se reprit Tina. Norbert a expliqué qu'un Obscurus tuait son Obscurial avant même qu'il ne puisse atteindre l'âge de dix ans. Croyance était vraiment puissant et… dangereux. Les Aurors du MACUSA l'ont attaqué et on a pensé qu'il était mort. Mais il a survécu. Il se trouvait à Paris dans le but de retrouver sa famille. En vain. Grindelwald l'a récupéré en le convainquant qu'il savait qui il était.

— Ça n'a aucun sens, la coupa de nouveau Aysha. Comment Gellert Grindelwald pourrait connaître subitement son identité ? Et c'est surtout mauvais pour nous. S'il a un Obscurial puissant avec lui, qui sait ce qu'il peut faire ?

— Norbert semblait dire que vous étiez une excellente sorcière.

— Vraiment ? s'étonna la jeune femme. Tout dépend ce qu'on veut dire par excellente. Je me débrouille. Mais à côté de cela, je suis incapable de voler sur un balai.

Cette remarque fit rire Tina qui sentit son cœur se combler d'une chaleur qu'elle n'avait pas ressenti depuis que sa sœur avait rejoint les rangs de Gellert Grindelwald.

Aysha sourit, ne pouvant s'empêcher de remarquer que le rire de son interlocutrice était agréable à entendre. Son regard se posa sur le livre qu'elle avait posé à côté d'elle. Sur la couverture, les lettres du titre brillaient grâce au soleil, le révélant : Vie et habitat des animaux fantastiques.

— Vous aimez les créatures magiques ? demanda subitement Aysha, en posant son regard dans celui de Tina.

La question sembla perturber l'Auror qui blêmit légèrement avant de lui répondre :

— Oui… enfin… pas autant que Norbert, mais… oui.

Aysha dut se mordre l'intérieur de la joue pour ne pas sourire, amusée par la façon dont la sorcière si assurée avait soudainement perdu ses moyens, balbutiant comme l'aurait fait Norbert.

— C'est une bonne lecture, déclara l'Occlumens. Je le lis souvent. Je l'emporte même partout où je vais. J'ai toujours beaucoup apprécié les créatures magiques. Ce livre me permettait de me rapprocher d'elles lorsque j'étais en réalité éloignée de ces dernières. Je dois le connaître par cœur à présent.

— Est-ce votre amour pour les créatures magiques qui vous a rapproché à Poudlard ? la questionna Tina. Je sais que vous étiez dans la même année et amis. Même s'il était à Poufsouffle et vous à Serdaigle.

— En effet. Tous deux, nous n'étions pas forcément de grands spécialistes avec les relations humaines. Ce sont les animaux qui nous ont rapprochés, en effet.

Tina sourit avant de prendre l'ouvrage écrit par Norbert et de le poser sur ses jambes. Elle reprit alors :

— C'est Queenie, ma sœur, qui m'a poussée à l'acheter. J'en mourais d'envie, mais je n'osais pas et j'attendais que… Norbert vienne me le remettre en mains propres. Mais avec son interdiction de quitter le…

— Il ne vous l'a toujours pas donné ? l'interrompit Aysha en haussant les sourcils.

— Euh… non.

— Quelle cervelle de Scroutt à pétard… soupira-t-elle en levant les yeux en ciel.

Tina s'amusa de cette remarque, ne sachant cependant pas ce que pouvait bien être ce Scroutt à pétard. Quelques secondes de silence s'installèrent avant qu'elle ne murmure :

— Vos amis, April et Dean, et vos sœurs m'ont tous quatre demandé pourquoi ma sœur n'était pas avec nous. Cela m'a tellement touchée que j'en viens à être étonnée que vous ne faites pas de même.

— Vous voulez en parler ? Parce que si c'est ce que vous voulez, vous pouvez. Mais, dans le cas contraire, je ne vois pas pourquoi je devrais me montrer si intrusive dans votre vie alors que nous venons de nous rencontrer et qu'il m'a semblé clair qu'il s'agissait d'un sujet délicat.

Tina lui adressa un timide sourire et admit :

— Je ne sais pas trop ce qui me fait du bien avec elle. Je suis en tort et repenser à… ça… me fait atrocement mal. J'ai besoin de me libérer, mais peut-être qu'il ne faut pas…

— Ce n'est jamais bon de garder tout pour soit. Il est souvent nécessaire de faire ressortir ce qui nous tracasse. Je le dis en connaissance de cause. J'ai pris l'habitude de tout renfermer en moi. Mais ne tombez pas dans ce piège.

— On peut faire un jeu alors, cela vous irait ? proposa Tina avec un léger sourire.

— Je préfère ne pas donner de réponse avant de connaître la nature de ce jeu.

— Je comprends, s'amusa l'Américaine. Mais ne vous inquiétez pas. Ce n'est rien de dangereux ou étrange. Je me disais simplement que nous pouvions jouer à… Que dit ton cœur ? – j'admets que le titre est nul, mais je n'ai rien de mieux et c'est comme ça que nous l'avons appelé avec ma sœur lorsque nous étions petites. On dit chacune quelque chose qui nous tracasse.

Aysha ne répondit pas de suite, semblant réfléchir, mais elle tendit bientôt la main à son interlocutrice avant d'annoncer :

— Je veux bien essayer.

Tina sembla ravie et lui serra la main, une manière de se lier toutes les deux à ce jeu. Elle n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit qu'Aysha demandait déjà :

— Que dit votre cœur, Tina Goldstein ?

Elle mit du temps à répondre, réfléchissant à ses mots. Finalement, elle se lança, dans un élan de courage :

— Queenie et moi sommes orphelines. Nos parents sont morts de la dragoncelle lorsque nous étions petites.

Une larme roula sur sa joue, qu'elle s'empressa d'essuyer, et elle continua :

— On s'est énormément soutenues. Je suis devenue Auror et elle n'a jamais cessé de me jeter des fleurs pour cela. Nous n'étions pas à la même maison à l'école, mais cela ne nous a pas éloignées. Et puis, un jour, Norbert a débarqué à New York alors que c'était déjà la panique dans la ville et que je n'étais plus Auror. On a aussi rencontré Jacob, le Non-Maj qui nous accompagne. Ma sœur et lui sont tombés amoureux l'un de l'autre, mais cela était interdit. Je ne l'ai pas soutenue lorsque Jacob a retrouvé la mémoire après avoir été oublietté et qu'ils vivaient leur amour illégalement. Queenie voulait se marier, mais il a refusé pour ne pas la mettre en danger. Cela l'a brisée et Grindelwald s'en est servi afin de la convaincre de le rejoindre la nuit où Leta est morte. Elle est Legilimens. Il doit sûrement y avoir vu un avantage pour lui.

Ce fut seulement à la fin de son récit qu'elle remarqua que des larmes lui avaient échappé. Elle les essuya rapidement et leva la tête vers Aysha qui avait les yeux humides. Cette dernière murmura alors :

— Je peux ajouter une règle ? Celle du Ce que mon âme répond, proposa-t-elle après que Tina eut hoché la tête. Cela consiste à dire ce que je pense des maux de votre cœur.

Son interlocutrice hocha la tête, inquiète quant à ce qu'elle pourrait dire.

— Mon âme me dit que vous n'êtes pas responsable. Vous ne vouliez que protéger votre sœur, c'est tout. Même si cela n'a pas suffi, vous avez essayé. Et si ce que vous me dites est vrai, alors je suis certaine qu'elle ne restera pas bien longtemps auprès de Grindelwald et qu'il ne lui fera pas de mal tant qu'elle sera là-bas, avec lui.

Tina poussa un soupir de soulagement, sentant qu'un poids venait de quitter ses épaules. Elle reprit ses esprits et demanda à son tour :

— Et vous, Aysha Wilson, que dit votre cœur ?

La concernée leva la tête pour observer le ciel, recouvert par quelques nuages qui ne parvenaient pas à cacher le soleil. Ce dernier lui offrait des reflets dorés dans sa chevelure, éclaircissait ses yeux et mettait en valeur son teint mate. Tina dut cligner les yeux, perturbée par ce spectacle. Elle n'avait jamais rencontré de personne aussi étonnante que cette femme. Et pourtant, elle connaissait Norbert Dragonneau. Elle fut subitement sortie de ses pensées lorsqu'Aysha lui répondit :

— Nos parents sont morts quelques jours après ma naissance. Leur mort est mystérieuse. Personne n'a jamais voulu répondre à mes questions, alors j'ai arrêté d'en poser. Je ne sais pas comment ils sont morts. Je ne sais pas si c'était accident, si c'était volontaire. Et cela me ronge. Parce que j'ai trop peu de réponses pour les questions qui hantent mes nuits.

Tina ne trouva rien à répondre lorsqu'elle s'arrêta de parler. Et elle n'en eut pas le temps, car Aysha avait tourné la tête vers quelqu'un qui les fixait au loin. Un frisson parcourut son échine lorsque l'employée du MACUSA reconnut Norbert. L'Occlumens se leva et fit un signe de la main pour qu'il vienne, ce qu'il fit timidement. À peine arriva-t-il à sa hauteur que son amie se penchait déjà vers lui pour lui chuchoter à l'oreille :

— Tu peux encore tenir ta promesse.

Aysha se releva et posa sa main sur l'épaule de son ami avant de saluer Tina et de s'éloigner. Norbert resta immobile quelques instants, abasourdi.

— Asseyez-vous, l'invita timidement la jeune femme. Vous n'allez pas rester debout.

Après un moment d'hésitation, il s'exécuta et un silence s'installa.

— Votre amie est… étonnante, finit par dire l'Auror en esquissant un sourire. Bienveillante, je vous rassure, mais quelque peu déroutante.

— Elle semble avoir le même effet pour tout le monde, s'amusa le magizoologiste. Encore aujourd'hui, il m'arrive de la trouver déroutante.

— Elle est très à l'écoute, admit Tina passant une mèche derrière son oreille.

— C'est vrai qu'elle prend beaucoup de temps à écouter, mais peu à se confier.

— Il suffit de trouver les bons mots, je pense.

Un silence suivit, pendant lequel le jeune homme serrait un ouvrage qui se trouvait dans son manteau. Ce que lui avait dit Aysha tournait dans sa tête. Il y avait pensait, mais n'avait jamais osé se lancer. Sans plus réfléchir, il se racla la gorge, ce qui attira l'attention de l'Auror, et, hésitant, il commença :

— Je… je vous avais promis de vous remettre en mains propres mon… mon…

— Livre ? l'aida Tina en souriant timidement.

— Norbert s'arrêta et fixa la jeune femme face à lui.

Seul le vent se faisait entendre, ainsi que le brouhaha lointain des passagers. Se rendant compte de la situation, le magizoologiste secoua la tête et sortit son manuscrit pour le tendre à l'Auror en balbutiant :

— Je… sais que c'est un peu tard et… que vous l'avez déjà, mais… voilà…

Il se passa quelques secondes pendant lesquelles aucun des deux sorciers ne bougeait ou ne parlait. Finalement, Tina attrapa le livre avec délicatesse et adressa à l'auteur un sourire timide avant de murmurer :

— Merci beaucoup. Ça me touche…

L'Auror caressa le livre et releva la tête vers Norbert qui fixait le sol.

— Je vais y aller… finit-il par déclarer en se levant. Mon frère voulait me voir.

Sans un mot de plus, il s'éloigna sous le regard à la fois déçu et étonné de Tina. À peine eut-il fait quelques pas qu'il tomba nez à nez avec Aysha.

— Alors ? demanda-t-elle d'un air sévère et les bras croisés sous sa poitrine, à la manière d'une mère attendant que son enfant admette sa bêtise.

— Alors… quoi ? balbutia le magizoologiste, les yeux rivés vers le sol.

— Tu lui as donné ? répondit la sorcière, légèrement agacée.

— Oui… oui…

Quelques secondes passèrent durant lesquelles l'Occlumens fixait son ami avec des yeux étonnement brillants.

— Tout va bien ? fit une voix derrière lui.

Aussitôt, Aysha décrocha son regard du jeune homme qui se retournait. Devant eux se tenait à présent Helena. Norbert constata en regardant plus loin que Tina avait disparu.

— Votre frère, Monsieur Dragonneau, tient à nous voir tous dans sa cabine, expliqua l'Auror d'une voix douce.

— Tous dans sa cabine ? répéta Aysha en fronçant les sourcils. Comment espère-t-il que nous rentrions tous dans sa minuscule cabine ? Sauf si nous pouvions aller dans quelque chose qui s'y trouve.

Son regard se posa immédiatement sur Norbert qui comprit qu'elle parlait de sa valise.

— Euh… murmura-t-il. Je pense que c'est possible, en effet.

Aysha hocha la tête et, d'un commun accord, ils se dirigèrent vers la cabine en question. Devant cette dernière, Tina et Jacob attendaient en silence sans remarquer l'arrivée des trois sorciers qui entrèrent dans la cabine où Thésée se trouvait en pleine discussion avec Dean. Aucun des deux Aurors ne leva la tête, alors Norbert attrapa sa valise et la posa au sol avant de se racler la gorge. Son frère posa d'abord son regard sur l'Occlumens, puis sur le magizoologiste et, enfin, sur la valise. Aussitôt, il comprit et hocha la tête avant de s'approcher des trois nouveaux venus et de commencer :

— April est allée chercher les autres…

— Tina et Jacob sont devant, le coupa Aysha en fixant l'Auror.

— Je… oui… balbutia-t-il en évitant son regard. Tu peux leur dire d'entrer, Norbert, et les accueillir dans ta valise.

— Commence par Tina, l'interrompit à nouveau l'Occlumens avec une lueur d'amusement dans les yeux. On doit voir…

— … certaines choses, termina Thésée en la regardant finalement avec un sourire malicieux.

Le magizoologiste ne trouva pas le courage de répondre quoi que ce soit, ses joues virant au rouge en quelques secondes. La porte s'ouvrit alors, laissant apparaître April et Thésée s'exclama :

— Mademoiselle Goldstein ! Veuillez suivre mon frère dans sa valise. Nous vous suivons.

Le changement d'attitude et de la couleur des joues de l'Auror n'échappèrent pas à Thésée et Aysha qui échangèrent un regard complice. Sans plus attendre, Tina s'exécuta et elle disparut dans la valise en compagnie de Norbert. Thésée se mit à retarder leur entrée dans la valise en parlant de choses futiles, mais tous avaient compris ce qu'il essayait réellement de faire et cela sembla les replonger un instant dans le passé, à ce temps où leur plus grandes préoccupations étaient de savoir si la personne qu'ils aimaient avait vu qu'ils avaient changé de coupe de cheveux. Encore faudrait-il que tous l'aient connue, cette période.

Enfin, Dean proposa de les rejoindre et tout le monde commença à descendre. Lorsqu'il ne resta que l'Occlumens et Thésée, ce dernier attrapa le bras de la jeune femme alors qu'elle s'apprêtait à les suivre à son tour. Celle-ci leva la tête vers lui et lui lança un regard interrogateur.

— Je suis heureux de te voir, Aysha, murmura-t-il.

Aysha ne sut quoi répondre et ils restèrent un instant à se regarder, les yeux dans les yeux, avant de se décider à descendre avant qu'on ne s'inquiète de ne pas les voir arriver.

Cinq mots. Deux cœurs.

Une âme.