Je me réveille à nouveau. Il fait encore nuit, même si je constate que le jour va bientôt pointer le bout de son museau. Je n'ai pas dormi longtemps, mais je n'ai pas fait de cauchemar cette fois. Je me sens bien mieux. Je me lève lentement, mon corps fatigué et endoloris par les événements.
''Je risque d'avoir encore mal un petit moment, surtout à la patte. Leurs serres sont vraiment des armes mortelles.''
Je m'étire. Une fois fait, je pose mon regard sur Qibli. Il dort encore.
''Comment dire à Epine au sujet de sa mâchoire ? Elle ne doit pas être mise au courant sur les capacités de Krystal. Cela va être compliqué.''
Je tourne mon attention sur Krystal et je constate qu'Engelure dort à côté d'elle. Du moins, c'est l'impression qu'elle donne. Elle se lève pour m'observer.
- Tu trouves étrange qu'un fantôme s'attache à quelqu'un ?
- Pas vraiment. Vous n'êtes pas un fantôme. Du moins, pas totalement.
Elle acquiesce et observe Krystal, l'air toujours inquiet.
- Ces événements m'ont fait cruellement comprendre que la magie animus restera quelque chose de dangereux. Même l'objet que j'ai créé et qui devait avoir des limites a fini par être détourné.
- Allez-vous retirer le lien qu'à Krystal avec vous ?
- Non. Même si les événements m'ont montré le contraire, je sais que Krystal est une dragonne au cœur pur et avec un bon discernement. Dans mon clan, je crois qu'elle est la seule à avoir un tel comportement. Je sais que moi aussi durant mon vivant, j'avais laissé la colère me monter aux narines. Je comprends, ou j'entrevois les raisons qui ont poussés Krystal.
C'est à mon tour d'acquiescer. Notre discussion semble réveiller Qibli.
- Bien dormis ?
- Oui, même si j'ai senti la douleur de ma mâchoire quand je me suis réveillé.
J'observe toujours cette blessure que je n'ai pas réussi à remettre.
- J'ai brisé la parole que j'ai donné à Epine.
Qibli pose une pate contre la mienne, tout en souriant, malgré la douleur qui doit le tirailler.
- Je lui mentirais, dit-il simplement. J'ai également baissé ma garde. Tu ne dois pas payer alors que de nous deux, c'est toi qui as fait une grande partie du travail.
- Nous verrons. Sinon, cela te dit de ficeler ce dragon ? lui demandais-je en sortant mon câble et désignant Harfang.
Il fut des plus heureux et se mit au travail rapidement. Une fois ravi du résultat, on se tourne sur Krystal et on attend. Le soleil fini par se montrer. Ses premiers rayons tapent sur les écailles de Krystal, nous éblouissant. C'est d'ailleurs sa chaleur qui semble la réveiller. Elle se lève lentement. Une fois pleinement réveillée, elle nous observe, honteuse des événements.
- Je…Je m'excuse pour ce que j'ai fait. J'ai eu un comportement totalement irresponsable. J'ai même brisé notre promesse, Engelure, dit-elle en pleurant.
Engelure vient réconforter Krystal.
- Non, Krystal, dit-elle avec fermeté. Tu n'es pas la seule fautive. C'est moi aussi qui n'est pas vu que tu gardais toute cette frustration en toi. Elle devait sortir tôt ou tard.
- D'ailleurs, est-ce qu'Harfang est…
- Qibli, dis-je amusé, montre à Krystal que son ''fiancé'' est toujours en vie.
- Avec plaisir !
Il donne un violent coup à un certain endroit. Cela eu pour effet de le faire gémir et de montrer qu'il est bien vivant. Elle semble ravie, mais son visage s'assombrit à nouveau.
- J'ai quand même tué nombres de mon clan. Je ne voulais pas…
- Tu voulais les protéger, Krystal, dit Engelure nous désignant Qibli et moi. Ils n'ont eu que ce qu'ils méritent.
- Tu as sans doute raison, finit-elle par admettre. Tu es vraiment une grande sœur. Tout comme l'était Hvitur.
- Au moins, tu as quelqu'un qui peut te soutenir, prononce Qibli avec un certain chagrin dans sa voix.
- Je ne me plains pas. Je sais ce que cela fait d'avoir une petite sœur. Surtout quand elle se nomme Gloria.
Je me raidis. Je fus silencieux après avoir énoncé quelque chose que je ne devais pas.
''Non…Ne me dite pas que je l'ai dit ? Non, je ne peux pas le croire ! Par les trois lunes ! La manie de Qibli de l'ouvrir est transmissible ou quoi ?!''
Les deux me dévisagent devant l'annonce que je viens de faire.
- Vous êtes liés à la reine Gloria ? se questionne Krystal. Mais alors, votre mère aile de pluie est également la sienne.
- C'est ça, dus-je répondre. Ma langue a fourché et bien fourchée.
J'entends Qibli rigoler à forte gorge.
''Dire qu'il y avait plusieurs moment et il fallut que cela soit celui-là.''
- Oh non, je ne le crois pas ! T'es aussi bavard que moi !
- Non. C'est ta manie de l'ouvrir pour tout et rien qui est transmissible.
- N'empêche, je n'aurais jamais pensé que toi et la reine Gloria avaient un lien de parenté. Vous êtes tellement différent, quoique…
- J'aimerais clarifier plusieurs points. Le premier n'est qu'aucun de vous deux ne répandent cette nouvelle. Surtout toi Qibli.
- Sache que je sais garder un secret, me répond-il agacé.
- Peut-être, mais je préfère me l'assurer. La deuxième te concerne exclusivement d'ailleurs. Si jamais tu oses me sortir du prince ou que d'autres me le sortent, croit moi que je te couperais le sifflet de manière définitive, lui dis-je, ne cachant aucunement cette menace.
Il allait riposter, mais je lui lance mon regard de mort et il se raidit. Krystal ne put s'empêcher de rigoler devant la scène.
- Tu as beau répéter que vous n'êtes pas frères, dit-elle après s'être ressaisie, je sens quand même quelque chose. Sinon, je vais soigner vos blessures. C'est la moindre des choses.
Krystal s'approche de Qibli. Le sort remet sa mâchoire en place, non sans qu'il ne couine sous la douleur. Ensuite, ce fut à mon tour. Je ne ressenti pas de douleur, mais je la senti partir. De même que la fatigue accumulé. J'en reste bluffait.
- C'est vraiment remarquable. Je vous remercie de votre générosité, dis-je avec reconnaissance.
Je remarque que Qibli me dévisage.
- J'y crois pas. Python qui remercie quelqu'un sans paraitre froid, austère ou méprisant. Je ne rêve pas ? Aïe, non je ne rêve pas, dit-il après s'être pincé la patte.
Je ne dis rien et je m'approche de lui. Je lui attrape l'arrière du crâne.
- Euh…Oui ? J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ?
- On peut le dire.
Je lui enfonce la tête dans le sable. Je la laisse un petit moment. Il gesticule pour essayer de se libérer de mon étreinte, mais ce n'est que pur perte de temps. Le sentant faiblir, je libère mon étreinte. Il sort la tête et prend de grande respiration.
- Tu…koff, koff…tu voulais ma mort…koff, koff…
- Non, juste te remettre à ta place. Krystal, vous vous sentez capable de voler ?
- Oui.
- Parfait. Qibli, dès que tu repris ton souffle, on y va.
- Sinon, s'exprime-t-il entre deux respirations, c'était quoi ces étranges flammes jaunes/noires que tu as crachées ?
''Je vois qu'il n'a pas oublié. Je n'ai pas vraiment le choix il semblerait.''
- Il s'agit de ma technique la plus secrète, mortelle et douloureuse, dis-je. Tu dois savoir que je possède bien l'organe pour utiliser notre souffle.
- Oui. C'est même étrange que tu ne puisses pas l'utiliser.
- C'est normal, car je possède le gène aile de pluie et eux, ils n'ont pas cet organe. Je ne peux donc pas utiliser mon organe de manière naturelle. A la place et je l'ai découvert par pur hasard, je peux faire venir les gaz pour pouvoir enflammer mon venin.
Je fais une démonstration en crachant le venin enflammé. Qibli l'observer avec curiosité.
- Fais attention. C'est encore plus mortel que mon venin classique.
- Car le feu ronge les écailles et permet au venin de se répandre dans le corps, conclut Qibli.
- Oui, c'est bien ça. Et pas que. Les flammes brûlent de l'intérieur également.
- Je comprends pour la technique secrète et mortelle, mais pourquoi douloureuse ?
- Touche mes crocs, tu comprendras. Et je ne te cracherais pas du venin.
Je déploie mes crocs et Qibli s'avance avec prudence. Il n'a pas confiance malgré mes paroles. Ils touchent les crocs. Il lui faut bien moins de temps pour enfuir ses pattes dans le sable.
- Ouah ! C'est brûlant ! lâche-t-il. Attend, tes crocs chauffent à ce point à chaque utilisation ? T'as pas peur qu'ils explosent ?
- Si. C'est pourquoi je ne l'utilise que très rarement. D'autant plus qu'elle est loin d'être des plus discrètes.
- Oui je confirme, dit Qibli en se remémorant les deux ailes de glaces carbonisés.
- Dis-moi quand tes pattes auront retrouvé leur chaleur normal.
Je m'approche d'Harfang. Ce dernier me foudroie du regard. Je m'en moque et je l'attrape. Une fois Qibli prêt, nous nous envolons pour rejoindre le bastion.
Après plusieurs heures de vols, nous arrivons au bastion. Il semblerait que nous arrivons au bon moment, puisque le général Iceberg s'apprêtait à partir. Il est ravi de revoir sa fille. Ce qui est d'ailleurs réciproque. Père et fille s'enlacent avec affection. Epine semble ravi.
- Je vois que vous avez réussi.
- En doutais-tu ? demandais-je avec une pointe de provocation.
- Aucunement. Cependant, pourquoi avoir ramener cet aile de glace ?
- Il se prénomme Harfang. Il est le fiancé de ma fille.
- Pourquoi est-il ainsi ligoté ? demande Iceberg, étonné de sa présence.
- Je pense que votre fille vous racontera en détail les événements, dis-je simplement. Mais je peux affirmer qu'il est derrière l'enlèvement de votre fille.
Le regard d'Iceberg montre la surprise et la consternation. Pour Epine, elle durcit son regard et nous indiquent de la suivre sans autre forme de procès.
- Six-griffes, amène leur prisonnier dans une cellule. Nous verrons de la marche à suivre. Pour l'heure, j'ai besoin de savoir.
Nous nous retrouvons, Qibli et moi avec Epine. Nous lui donnons notre version modifié, ne parlant pas des pouvoirs de Krystal. Une fois terminé, Epine reste silencieuse, assimilant notre rapport avant de s'exprimer.
- Je vois. C'est fort regrettable, dit-elle las. Nous avons failli frôler une guerre avec les ailes de glace juste parce que certains ne peuvent pas se supporter. En tout cas, je vous félicite tous les deux. Encore bravo d'avoir fait fit de vos aprioris respectif. Vous êtes libérés. Reposez-vous.
- Partiront-ils sur le champs ? demandais-je.
- Je vais voir avec le général Iceberg. Pour moi, il est préférable qu'ils partent demain, une fois que sa fille a pu se reposer.
- N'y-a-t-il pas un risque que la reine Avalanche déclenche les hostilités ? demande Qibli. Après tout, nous avons dépassé le délai imposé.
- Il est vrai que la missive le précisais, mais le général Iceberg nous a certifié que les hostilités ne commenceraient que lors de son retour. Il semble avoir négocier avec sa reine.
- Tant mieux. Epine, si tu n'as plus besoin de moi, je file me désaltérer. J'ai le gosier encore plus sec que la roche.
Qibli part, me laissant seul avec Epine. Je reste encore, réfléchissant si je dois informer Epine de mes cauchemars.
- Python, tu as quelques chose à me demander ?
Après murs réflexions, je me décide de lui faire part de mes cauchemars et des doutes qui m'ont assailli. Elle écoute silencieusement avant de s'approcher de moi.
- J'ignore avec quoi Vautour t'a drogué, Python. Mais tes visions ou cauchemars sont ce qu'ils sont. Ils ne représentent pas la réalité. Tu es ici, auprès de moi, ayant réussi à sauver cette aile de glace. Ce Python que tu vois n'existe pas et il n'existera jamais. J'aurais toujours confiance en toi tout comme tu me resteras fidèle jusqu'à la mort. Je le sais, j'en ai la certitude. En tout cas, c'est que te dis ta tante et non ta reine.
Je prends note de ses paroles.
- De plus, je pense aussi que le fait de toujours être seul pour tes missions ai pu jouer aussi là-dedans. J'avoue que ta coopération avec Qibli a plus que bien fonctionné.
- Que sous-entends-tu ?
- Que j'ai l'impression que tu l'acceptes comme un petit-frère. Je l'ai senti.
Je souffle de dépit.
- Je l'ai pourtant caché de mon mieux, finissais-je par avouer. Comment as-tu deviné ?
- Mon instinct, Python. Je t'avoue que cela me remplit de joie. Qibli cherche toujours des figures pour s'accrocher. Tu dois le savoir que toute sa famille le renie, voir le déteste. Il m'a toujours vue comme une mère de substitution. Je peux également supposer que si ton père était encore en vie, il l'aurait pris comme modèle. Et maintenant, il peut s'appuyer sur toi. Essaie d'être présent pour lui.
- Epine, j'aimerais que cela reste entre-nous.
- Hum…et pourquoi devrais-je tenir ma langue Python ? dit-elle avec un sourire provocateur.
- Eh bien, je pourrais faire courir certains bruits te concernant.
- Je doute que tu trouves des choses compromettante à mon sujet, Python, dit-elle avec assurance.
- Vraiment ? dis-je en lui lançant un sourire tout aussi confiant.
Je m'approche d'elle et lui murmure quelque chose à l'oreille. Une fois cela fait, elle me dévisage, totalement sidérée.
- Comment connais-tu ça ? dit-elle avec surprise avec en prime un semblant de honte montant sur son visage.
- N'oublie pas que mon père a passé de nombreuses années avec toi. Il nous en a beaucoup parlé à ma mère et moi. J'ai donc de nombreuses infos des plus croustillantes et honteuses que tu as dû cacher au plus profond de toi.
Elle continue à être surprise, puis elle éclate d'un rire des plus forts que j'ai pu entendre. Il lui faut un petit moment pour se reprendre.
- Je n'y crois pas. Tu es vraiment de retour Python ? Notre python ?
- Peut-être, mais je reste tel que je suis. Maintenant, si tu veux bien, je dois rattraper Qibli. La parole que je t'ai donnée ne tient plus.
- C'est exact, mais essaie quand même de ne pas trop exagérer.
J'acquiesce et je retrouve Qibli en train de se désaltérer. Quelques instants plus tard, j'observe avec satisfaction mon œuvre.
Qibli est suspendu par la queue devant le bastion, fermement attaché. Il tient une pancarte dont voici le texte ''Voici ma punition pour avoir voulu faire une mauvaise plaisanterie.''
Il me regarde, avec des gros yeux.
- Désolé Qibli, mais je t'avais prévenu. Je n'allais pas oublier la mauvaise blague que tu m'as fait. Je te décrocherais demain. Tu auras toute la journée pour réfléchir à ton action.
Je le laisse pour aller me rassasier. Il est vrai que les maigres poissons n'ont pas réussi à me substanter malgré mes gênes d'aile de sable. Je prends deux lézards grillés et un peu de lait de dromadaires avant d'aller inspecter mon matériel.
''Hm…Ces bombes fumigènes sont encore plus efficace que je ne le pensais. Dire qu'elles sont le résultat d'une expérience ratée. En tout cas, la sarbacane et les fléchettes tranquillisantes sont vraiment efficace. Je devrais voir avoir Gloria si on peut amener des grenouilles ici.''
J'inspecte mon matériel et je travaille ceux qui ont subi des dégâts ou qui ont été cassé. Cela me prend un petit moment. La journée s'est bien avancés. Je fais une dernière inspection et une fois tout cela rangé, je pars vers ma chambre. Sur le chemin je tombe sur le général Iceberg. Il semblait à ma recherche.
- Vous me cherchiez, général ?
- Oui. Je tiens à m'exprimer mes plus grands remerciements pour m'avoir ramené ma fille.
- Je n'ai fait que mon travail.
- Tu es humble. Ce que beaucoup d'ailes de glaces devraient être. Ils sont tellement fiers et aveuglés par une suffisance nocive qu'ils se briseraient en mille morceaux en un rien de temps, s'ils viennent à quitter leur piédestal.
- Je comprends mieux pourquoi Harfang vous déteste tant, admis-je.
- Justement, ma fille ne m'a pas encore raconté les événements et je préfère qu'elle se repose avant de me répondre. Mais je veux savoir une chose, dit-il en jetant de bref regard autour de nous.
''Il va sans doute me parler du diadème et d'Engelure sans nulle doute.''
- A-t-elle utilisé son diadème ?
- Oui. Qibli et moi sommes au courant pour Engelure et son diadème. Nous lui avons jurer de ne rien révéler de son secret.
- Je vois. Hm…dit-il en m'observant en détail.
- Un problème ?
- Non, mais je trouve que tu pourrais être un parfait petit ami pour ma fille, dit-il en toute franchise.
- Je…Je vous demande pardon ? m'exprimais-je, totalement surpris par sa déclaration.
- Excuse-moi si ma déclaration peut sembler arbitraire et désinvolte. Je vois que ma question est gênante au vue de la couleur que tu viens de prendre.
Je constate avec horreur que je suis rose. Je me concentre pour retrouver mon schéma habituel.
- Seulement, je doute que ma fille veuille bien être avec un aile de glace, continu Iceberg.
- Je peux vous confirmer qu'elle risque d'avoir du mal.
- Je vois. Excuse-moi encore pour cette déclaration. Repose-toi bien. Nous nous reverrons demain lors de notre départ.
Je le salut et je rentre enfin dans ma chambre. Elle est austère et n'a juste ce qu'il faut. Un lit, un bureau et une chaise. Je me pose ou plutôt, je m'écroule sur le lit. Si je ne suis plus fatigué physiquement, je le suis encore mentalement.
''Pourquoi m'a-t-il posé une question aussi saugrenue ? Est-il à ce point désespéré ou inquiet pour l'avenir de sa fille ?''
Pourtant, quand il a fait cette annonce, j'ai senti mon cœur faire un bond. Je n'arrive pas à comprendre tout ça.
''Il est vrai qu'elle est une belle dragonne. Mais ce qui frappe le plus est son caractère. Elle a conscience qu'on la convoite pour son apparence, sa voix ou ses capacités et non pour elle. Elle a dû restreindre drastiquement les dragons de confiances. En fait, je pense que mis à part son père et Engelure, elle n'a personne d'autre. Dans un sens, elle est comme moi. Nous sommes seules et devons avoir une confiance inébranlable à nos capacités.''
Alors que je pense à Krystal, mon cœur continu de battre de manière totalement inhabituelle. Je continu de réfléchir et je sombre finalement dans un sommeil réparateur.
