Tom se réveilla le dimanche matin, deux semaines après l'accident. La première chose à laquelle il pensa été qu'il avait la tête terriblement lourde et que sa magie était totalement vidée. Puis il se souvint de la scène du couloir, de l'angoisse de Viviane et de la rage qu'il avait ressentit en les voyant s'en prendre à l'un des siens. Il aurait pu les tuer. Puis elle s'était effondrée, il avait couru jusqu'à elle avant d'être percuté par l'onde de magie. Le regard brillant de fascination en comprenant l'étendu de la magie de la jeune femme, il se tourna vers elle. Il avait su que s'était elle qui lui tenait la main à l'instant où il avait commencé à réémerger. Il savait qu'elle était là depuis un bon moment. Elle dormait à moitié, épuisée probablement par l'angoisse se lisant sur ses traits. Il leva sa main dans un geste doux pour écarter une mèche, mais se prit une petite étincelle magique. Elle se réveilla en sursaut, prit quelques secondes pour comprendre qu'il était réveillé et fondit en larme. Peu habitué à tant d'émotivité de sa part, Tom ne sut comment agir pendant un instant. Puis il se redressa et la prit dans ses bras. Elle s'agrippa à lui, presque désespérément. Elle ne lui disait pas, mais il le percevait, elle tenait à lui. Il s'étonna de saisir à quel point cela était réciproque. Il s'était laissé avoir et maintenant, il était naturellement prêt à la défendre, sans avoir l'excuse d'une dette à rembourser.

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" Tom, pardonne-moi, sanglota-t-elle. Je suis pitoyable et j'ai failli te tuer alors que tu étais venu m'aider...

- Vivi, respire, tout va bien. Je ne t'en veux pas, et je suis content que tu sois en un seul morceau. "

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Il l'écarta et la regarda droit dans les yeux.

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" Si tu n'étais pas intervenu, je les aurais tué pour avoir posé leurs mains sur toi.

- Je sais, murmura-t-elle en essuyant ses yeux. Je tiens à toi aussi.

- Est-ce que..., hésita-t-il.

- Oui, oui pourquoi pas. "

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Elle sourit et fronça son nez après.

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" Si Fred apprend que nous essayons d'avoir un semblant de relation, il me séquestrera. Je sais que vous êtes amis, mais pas un mot. J'ai encore besoin de ma santé mental.

- Parce qu'il ne l'a pas déjà épuisée ? l'interrogea Tom, moqueur.

- Tu es bien plus doué que lui pour cela."

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Tom renifla, faussement vexé. Il se réinstalla dans son lit, mais ne lâcha pas sa main.