Chapitre 26 :

Reine

Ce fut ensemble que Teal'c et William-Léandre rentrèrent sur Terre. Lorsque SG-1 et Hammond demandèrent à Teal'c ce qu'ils avaient fait, il répondit simplement qu'ils avaient discuté des possibilités de refuges, de ravitaillement ou d'aide logistique pour les Jaffa, de conseil pour les aider dans la Rébellion. Il n'en dit pas plus, gardant ce qu'il s'était vraiment passé pour eux. Ainsi, les Jaffa auraient le temps de s'installer, de se détendre un peu et de décider ensuite s'ils voulaient ou non parler de leur refuge à d'autres. Le sujet passa pourtant rapidement. La délégation Tok'ra était déjà repartie et celle de la Terre s'était assemblée dans la salle de débriefing pour parler des échanges maintenant qu'ils étaient tous rentrés.

- Pourquoi vous n'avez jamais rien dit de cette fichue station ?! s'exclama O'Neill visiblement très énervé. Ils ont dit que vous aviez poussé sa construction ?!

- C'est le cas, répondit-il calmement.

- Vous pouvez bâtir un projet pareil et vous ne pouvez pas donner un tout petit coup de pouce à votre propre monde dans la guerre ?! Vous vous foutez de nous ?!

- Jack, tenta Charles.

- Non il n'y a pas de Jack qui tienne cette fois ! trancha O'Neill. Vous avez de toute évidence accès à des technologies dont nous aurions bien besoin pour protéger des milliards de vies et les moyens de convaincre ceux qui les ont alors pourquoi vous ne faîte rien ?!

- Vous avez déjà la réponse à cette question O'Neill. J'ai créé une alliance diplomatique entre des peuples qui sont tous pour un principe d'extrême prudence en ce qui concerne le partage de technologies avec des peuples moins avancés. Que je sois capable de créer une alliance d'échange culturel entre eux ne veux pas dire que je peux les convaincre de partager leur technologie avec la Terre, remarqua-t-il tranquillement. Ils ne partagent pas leur technologie entre eux non plus.

- Mais vous êtes un petit génie ! fit O'Neill. Vous devez savoir des choses !

- Oui mais j'ai promis de ne rien dire et pour moi, mon honneur est important. Quand je donne ma parole, même la torture et la mort ne pourraient me faire changer d'avis. Je ne suis pas et je ne serai jamais un espion ou un traître pour qui que ce soit, terrien ou non. Et je suis d'accord avec eux sur ce principe. Soyez réaliste colonel, vous et moi comme tous ici, savons à quel point les terriens peuvent être stupides quand on leur met trop de puissance entre les mains. Il y aurait très vite des catastrophes comme ces peuples en ont déjà vu par le passé en partageant leur technologie comme vous le demandez.

- Vous vous fichez totalement de Terre si vous vous amusez avec vos petits amis, fit O'Neill.

- Jack ! bondit Kawalsky furieux.

- Cela suffit colonel ! claqua Hammond.

- Je suis désolé mon général mais c'est ce que je vois ! Vous avez vu comme moi cette station ! S'il peut obtenir ça il peut sûrement obtenir quelque chose d'utile pour nous aider à protéger la Terre !

- Vous croyez que je ne veux pas moi aussi protéger la Terre colonel ? demanda William glacial. Mon monde natal ? Celui où vit ma famille ? Je ne suis pas en mesure de vous donner ce que vous exigez de moi. Ce que j'ai bâti avec ces peuples, de mes mains, du début jusqu'à la fin n'est pas là pour servir des dessins de guerre mais de paix. Cela n'a pas été bâti dans ce but et ne peut être utilisé de la sorte. Croyez le ou non colonel mais je fais moi aussi ce que je peux pour aider dans cette guerre et pour protéger la Terre. Je ne le fais peut-être pas de la même manière que vous ou comme vous le voudriez mais ça ne veut pas dire que je ne fais rien. Et oui, je m'amuse beaucoup avec mes petits amis comme vous dîtes. On s'amuse à bâtir une communauté intergalactique en paix, qui coopère dans l'amitié et le respect mutuel, l'entraide et la tolérance. Peut-être que ce n'est rien pour vous, peut-être qu'à vos yeux ça ne sert à rien mais aux miens, c'est aussi l'avenir de cette galaxie et de celles qui nous entourent, l'avenir de la paix. Les peuples du Symposium n'ont pas les moyens d'affronter les Goa'uld ! Si leurs mondes étaient attaqués, il n'est même pas certain qu'ils puissent se défendre efficacement. Vous vous souvenez ? Les Sopréens déjà totalement détruis une fois, les Nox forcés de se cacher, les Tollans récemment attaqués, les Aquiliens qui n'ont aucune arme ni défense ? Les peuples du Symposium ne peuvent pas nous aider militairement mais ils peuvent nous aider à bâtir quelque chose de plus grand.

- À condition que la Terre survive ! tonna O'Neill.

- Certes mais je ne peux rien faire pour ça maintenant O'Neill ! s'exclama-t-il en colère. Je ne peux pas faire ce que vous demandez, je ne peux pas garantir à la Terre une sécurité infaillible et je ne peux pas détruire les Goa'uld. Alors que devrais-je faire ?! Cesser tout autre projet ? Tout autre recherche ? Cessez de chercher à améliorer les choses même si ce n'est pas comme vous l'espérez ?! Moi aussi je veux le bien de la Terre et je veux mettre fin à la guerre contre les Goa'uld. Mais je ne peux pas et il n'y a pas que la Terre et les Goa'uld dans cet univers ! Ces échanges, aussi puérils, inutiles et égoïstes qu'ils vous semblent pourraient peut-être un jour nous offrir la solution à nos problèmes et même bien plus encore. Et un « peut-être » à ce sujet, c'est ce que nous avons à chaque mission. Sauf que mon « peut-être » est plus solide que les vôtres. Oui j'ai la chance d'évoluer dans des milieux où se trouvent des technologies prodigieuses mais ce n'est pas pour ça que je peux faire ce que je veux avec ! Vous donneriez la bombe nucléaire à je ne sais quel diplomate venant en Amérique qui vous le demanderait ? Même si son pays était menacé de destruction par, je ne sais pas moi, des terroristes ? Il y a des cas comme ça sur Terre et vous ne faîte rien non plus alors ne vous la ramenez pas avec vos reproches !

- Ce n'est pas la même chose !

- Ce n'est pas la même chose !? s'exclama William-Léandre. Les vies de tout les gens menacés par la guerre et le terrorisme sur Terre ne sont rien à vos yeux ?! Vous luttez férocement contre l'esclavage des Goa'uld en oubliant soigneusement qu'il est encore pratiqué sur Terre par certains ! Pourquoi ? Parce que votre vie et votre pays ne sont pas aussi directement menacés ! Il y a des morts en masses sur Terre depuis des siècles avec des despotes qui ressemblent aux Goa'uld. Et que faite vous pour ça ?! Rien. Ce que je fais avec le Symposium, ce que nous faisons et que nous espérons étendre le plus possible est un exemple, un exemple de paix, de tolérance, de compréhension, d'éducation… Un exemple dont nous espérons nous servir pour inspirer les autres. Peut-être que ça ne servira à rien contre les Goa'uld directement mais avez vous pensé aux alliances que cela pourrait générer ?! Unir la galaxie entière pourrait aussi être une solution à cette guerre ! Et cela pourrait éviter d'autres guerres ensuite !

- Encore faudrait-il que tout les peuples puissent participer ! fit l'homme.

- Ils le pourront quand ils auront grandis et qu'ils auront cessé d'être assez stupides pour réagir comme vous le faîte ! Vous croyez que c'est une chose simple de faire ce que le Symposium fait ?! Vous croyez que cela se fait sans mal, sans effort ? Oh comme vous avez tord. Agir en paix et en tolérance demande bien souvent plus de force que de faire la guerre mais ça vous ne voulez pas le comprendre ! Vous n'imaginez même pas tout les efforts de concession, de diplomatie, de tolérance, d'écoute, de compréhension et j'en passe qu'il faut pour faire ça ! Et l'homme est trop stupide pour y arriver pour l'instant. La situation sur Terre le prouve bien. L'exemple ne sera pas superflus. Oui il est vital de trouver des armes et des moyens de défenses mais je ne peux pas le faire pour la Terre ! Cependant, je peux faire beaucoup d'autres choses, ouvrir d'autres voies, avancer sur d'autres sujets, aider d'autres manières ! Si ça ne vous plaît pas O'Neill, je n'en ai rien à faire.

Il y eut un moment de silence dans la salle, l'atmosphère chargée de la colère de l'albinos étrangement lourde et oppressante.

- J'ai demandé au Symposium de nous accueillir pour ces échanges, reprit-il la voix plate, pour montrer à cette Alliance sur le point de se rompre ce que quelques efforts de chacun pourraient donner. L'Alliance est en train de s'effondrer parce que chacun est trop fier, trop méfiant, trop hautain et trop désireux de tout contrôler pour faire les efforts nécessaires ! Les trois parties sont complètement imbéciles à ne penser qu'à ses petits intérêts directs en oubliant que si rien n'est fait, plus personne n'aura plus jamais le moindre intérêt puisqu'il n'y aura plus rien. Les Goa'uld profitent à fond de ça, ils sont pleinement conscients de cette faiblesse et en jouent. Oui les intérêts de chacun sont importants mais pour prendre une image que vous pouvez comprendre : si vous êtes sur un vaisseau sur le point d'exploser, vous ne pouvez pas vous battre les uns contre les autres pour sauver la partie que vous préférez parce que lorsque le vaisseau aura explosé, elle ne sera plus là de toute façon. C'est le vaisseau entier qu'il faut sauver pour espérer sauver ce à quoi chacun tien dedans. Mais ça, personne dans l'Alliance ne l'a compris et tous cherchent à sauver leur petit bout de vaisseau dans l'histoire sans penser à le sauver en entier. Vous ne protégerez pas la Terre et ne protégeant que la Terre ! Il faut penser plus large, plus grand, plus de répercussions, plus de stratégie d'ampleur à plus long terme. C'est ce que j'ai voulu vous montrer en vous emmenant là bas. J'ai surestimé l'effet sur vous O'Neill, de toute évidence.

- Quel est votre rôle au sein de cette organisation, le Symposium ? demanda Hammond visiblement soucieux de désamorcer le conflit.

- Je suis le Fondateur du Symposium, répondit-il. J'ai créé le projet de A à Z, je l'ai défendu auprès de tout les peuples que je pensais assez sages pour donner le résultat souhaité. J'ai écris le traité en compilant toute les exigences de tout les peuples participant à la création du Symposium. Bref, j'ai tout construit. Cela étant dit, je n'ai pas plus de pouvoir que les autres Régents au sein du Symposium. J'ai une voix comme chaque peuple seulement, moi, je parle en mon nom propre. Tout ces peuples me connaissent puisque j'ai soigneusement bâti avec eux des amitiés sincères et ils ont parfaitement compris ce que je cherche à faire avec le Symposium. Ils approuvent et veulent participer. Ces peuples apprécient mon conseil et mon avis.

- Sur quoi portent les décisions que peuvent prendre les Régents ? demanda le général.

- Les activités de Sreogane en premier lieu, l'organisation de la vie de ceux qui viennent sur la station, le contact avec les peuples membres… Des choses de la vie courante du projet avant tout. Ensuite, les Régents peuvent décider de l'aide que le Symposium peut apporter aux autres ou transmettre des requêtes aux gouvernements des peuples membres. Ils décident aussi de l'éventuelle intégration de nouveaux membres, des projets mis en place sur la station… Bref, tout ce qui concerne ce traité. Mais ils ne peuvent en aucun cas se prononcer au nom d'un peuple membre, juste servir d'intermédiaire s'ils l'estiment justifiés. Sreogane peut servir de terrain neutre aussi, aider à des négociations. Les peuples qui s'y trouvent sont sages, ils peuvent faire de très bonnes partie neutre en cas de besoin.

- Quel est l'avenir de ce projet ? demanda Carter. L'étendre j'imagine.

- L'étendre en effet, à plus de peuples pour établir une collaboration amicale interplanétaire et même intergalactique, pour établir des relations solides. Seulement, le Symposium ne renoncera jamais à ses principes alors pour intégrer de nouveau membre. La liste des exigences est très longue et comme nous l'avons déjà dis, il s'agit surtout de sagesse, de respect, de capacité de compréhension… Il s'agit d'avoir le bon esprit pour que le Symposium et la station puissent continuer à évoluer dans la paix et la confiance que nous y avons établi. Nous espérons aussi, comme je l'ai dit, servir d'exemple pour d'autres. Nous aimerions avoir une vocation d'enseignement culturel, diplomatique, philosophique… Tout ça dans le but de favoriser les bonnes relations et de véritables amitiés.

- Mais tout échange technologique est proscrit c'est ça ? releva Carl.

- Non, répondit-il en les surprenant. Il est interdit de réclamer de quelque façon que ce soit ce genre de savoir aux autres. C'est totalement proscris. De manière générale, on ne vient pas sur Sreogane pour servir ses intérêts mais pour apprendre, pour apprendre des autres, pour apprendre des moralités, la paix, la compréhension, la tolérance, la bienveillance… On ne vient pas sur Sreogane pour obtenir quelque chose tel que des savoirs scientifiques, militaire ou des technologies. Il est interdit de demander ou de faire pression sur les autres pour avoir ce genre de chose. Cela a été fait pour garantir à chacun que les autres ne chercheraient pas à les exploiter pour leur possession ou leur savoir scientifique comme tous le craignaient au début. Toutefois, il n'est pas interdit d'échanger des technologies ou de partager son savoir scientifique. Cela doit cependant être approuvé par les Régents du peuple donneur et donc le gouvernement du peuple donneur et cela doit être fait de la propre initiative de ceux qui donnent. En gros, tous sont libres de partager leur savoir s'ils le désirent. Il est juste impossible de le réclamer aux autres de quelque manière que ce soit.

- Il y a déjà eu ce genre d'échange ? demanda la blonde.

- Non et ce n'est pas à l'ordre du jour. Le Symposium est jeune, juste né. Nous sommes encore totalement dans l'échange culturel au sens large et un échange de savoir général sur les bases du fonctionnement de la nature qu'on enseigne même aux enfants sur Terre et…

- Mais à quoi ça sert pour des peuples si évolués ? coupa Sam. Ils ont déjà acquis depuis très longtemps ce genre de connaissance.

- Vous n'y connaissez vraiment rien en diplomatie, compréhension des autres, coopération et tout le reste n'est-ce pas ? soupira-t-il. C'est pour ça que vous n'arrivez à rien en diplomatie et que vous êtes incapables d'intégrer les morales et façon de penser des autres. Échanger des savoirs aussi basiques qu'ils connaissent tous par cœur depuis longtemps permet de comparer les manières de chacun d'appréhender l'univers et donc de comprendre leur manière de penser et de réfléchir, d'aborder les choses et de les résoudre. Si les règles de physiques, les lois de la nature ou ce genre de choses de bases sont les mêmes pour tous dans leur principe, la manière de chacun de les aborder, de les comprendre, de les exploiter, de les voir… C'est différent pour chacun. Avec ça, on ne cherche pas à enseigner un savoir scientifique puisque tous savent déjà tout ça par cœur, mais ça nous permet d'appréhender la manière qu'ont les autres peuples de voir l'univers autour d'eux, d'appréhender les choses et de les exploiter. Et donc, cela permet de mieux se comprendre. Dîtes une phrase simple à un membre d'un autre peuple et il pourrait comprendre tout l'inverse suivant sa manière de voir les choses, sa moralité, sa culture… Un truc qui vous posent beaucoup de problèmes en mission d'ailleurs. Mais si on échange sur un principe scientifique simple que l'on connaît par cœur, il n'y a pas d'erreur de compréhension sur le fond, ce qui nous permet de nous concentrer sur tout le reste et de voir comment chacun fonctionne dans sa réflexion.

- C'est fascinant, fit Jonas tout sourire et l'air rêveur.

- Ça l'est, sourit William-Léandre ressentant toute son excitation sincère et pure pour tout ça. Je disais donc, des savoirs de bases, de la culture, des langues, des cartes spatiales, quelques données sur les planètes que tous connaissent dans les deux galaxies. Cela en sachant que personne ne donne d'information précise sur les planètes qui ont une civilisation quelque soit son évolution. Nous considérons que chaque peuple doit-être respecté et nous nous refusons à donner des informations sur les peuples que chacun connais personnellement sans leur accord. Lorsque des informations sont données sur une planète, ce sont surtout sur son environnement et ses dangers potentiels pour que chacun puisse éventuellement aller explorer en sécurité. S'il y a un peuple, cela est signalé, si le peuple est hostile, c'est signalé, si le peuple est assez avancé pour connaître la Porte et ce qu'il peut se passer dans l'espace, à un contact avec un autre peuple, cela est signalé, si le peuple a émis la volonté qu'on ne vienne pas chez lui sans son accord, cela est signalé et nous nous sommes promis de respecter cela. Ce genre d'information générale, juste assez pour qu'une éventuelle visite sur le monde en question se passe bien.

- Il y a des infos sur la Terre ? demanda O'Neill.

- Oui, deux. Que c'est une planète habitée par une civilisation intelligente et que la dîtes civilisation refuse l'accès à sa planète sans son accord. C'est tout. Les informations sur chaque monde sont très limitées parce que nous estimons que chaque peuple a droit à la discrétion. Cela fait parti de nos règles. Tout cela pour dire que les informations que nous échangeons hors échange culturel et diplomatique sont très limités et ont toutes un but précis.

- Ce projet est incroyable, fit Jonas souriant toujours un peu bêtement.

- Je vous demande pardon ? fit O'Neill. Nous avons des problèmes bien plus urgents que de faire ami ami avec tout le monde.

- Vous rigolez ? fit Jonas. C'est formidable au contraire. Si on était tous capables de faire ça il n'y aurait plus de guerre !

- Je doute que ça marche avec les Goa'uld, répondit le colonel.

- Peut-être mais ça peut marcher pour d'autres, pour des peuples comme le miens. Il n'y a pas meilleur moyen de construire la paix que d'utiliser la paix non ? Ça pourrait aider à unir tout le monde contre les Goa'uld et même sans ça, c'est un projet génial. Je suis vraiment admiratif docteur Langford, fit-il en le regardant dans les yeux. J'aimerais tellement être capable de faire ça pour les miens.

- Vous y arriverez si vous vous obstinez, assura-t-il avec un sourire réconfortant. Ce genre de chose demande du temps, de la volonté et surtout de ne jamais dévier de son idée Jonas. Mais jusqu'à présent, tout ceux que je connais qui se sont obstinés jusqu'au bout ont réussi en partie ou totalement leur œuvre.

- Et qui ça ? demanda O'Neill sarcastique.

- Gandhi, Mandela, Martin Luther King… Vous en voulez d'autres ? demanda ironiquement William-Léandre en lui faisant baisser la tête.

- Je suis d'accord, fit Teal'c en surprenant son équipe. Je pense que ce projet est formidable et que s'il peut enseigner comment faire la paix à un seul peuple, alors il aura réussi. Sachez que j'ai un immense respect pour votre œuvre William-Léandre, fit-il avec un signe de tête.

- Merci Teal'c.

- Nous, on est du même avis bien sûr, s'amusa Charles en désignant SG-2. On vous voit faire depuis longtemps et nous savons à quel point ça marche.

- Quand à moi, j'approuve aussi totalement ne serait-ce que pour l'aspect diplomatique de la chose, posa Hammond. Ceux qui vous reprochaient déjà de n'en garder que trop pour vous aurons de quoi parler un peu plus mais c'est là tout ce qu'ils pourront faire, s'amusa-t-il en le faisant sourire. C'est une œuvre remarquable docteur. Et sachez que je comprend pourquoi vous n'avez rien dit. De toute manière, puisque vous avez fait cela pendant votre « kidnapping par les Asgard », rien ne pourra vous être reproché. Pensez-vous que la Terre aura un jour une place dans ce projet ?

- Pas tant que nous aurons tout les problèmes que nous avons entre nous sur Terre et surtout pas tant que nous aurons des dirigeants aussi stupides. Personne au Symposium ne voudra avoir à faire à nous comme membre en l'état. Cependant, il est possible pour la Terre d'entretenir une amitié et une relation saine avec le Symposium, d'avoir des échanges quoi que limités et peut-être plus tard, de participer dans une moindre mesure.

- C'est à dire ? questionna le Général.

- Le Symposium envisage, lorsqu'il sera bien installé, d'ouvrir la station à d'autres représentants de peuples pour qu'ils puissent venir partager, échanger avec les membres. Cela sera dans une moindre mesure que pour les peuples membres mais là encore, il s'agirait d'apprendre à se connaître culturellement, de bâtir des relations amicales. Petit à petit, nous voudrions être comme une école du genre avec possiblement en plus des savoirs que les membres auront acceptés de partager. Un centre d'échange, de rencontre entre civilisation. Nous sommes pas opposé à évoluer dans notre rôle suivant ce qu'il se passera mais ce sera fait avec une immense prudence.

- Mais cela ouvre de grandes possibilités diplomatiques n'est-ce pas ?

- Oui mon général et c'est un peu le but pour la Terre comme pour tout les mondes que nous pourrons mettre en contact les un avec les autres grâce à cela. Nous espérons être la première pierre d'une communauté intergalactique en paix et prospère.

- J'adore, soupira Jonas l'air toujours aussi ahuri.

Si le Symposium fut encore au centre des conversations un moment, William-Léandre répondant encore à quelques questions avant que le sujet ne soit clos. Ce fut ensuite les discussions de l'Alliance qui revinrent au centre des attentions. Hammond avait vite été d'accord avec lui sur le fait que renforcer la Rébellion était la meilleure stratégie à long terme qu'ils avaient pour le moment et ils débattirent du sujet, de ce qu'ils pourraient faire pour aider.

- Nous pouvons soutenir les Jaffas dans la logistique, remarqua William-Léandre. Comme l'a fait remarquer Seveolf sur Sreogane, des combattants en bonne santé, en bonne condition valent mieux que des combattants nombreux et démoralisés. Nous pouvons aider à trouver des ravitaillement, des refuges, fournir une assistance médicale… ce genre de choses. Nous pouvons demander à certains de nos peuples amis s'ils seraient d'accord pour aider un peu en fournissant par exemple un peu de nourriture, des vêtements… Les Jaffa pourront mieux combattre et convaincre plus de Jaffa si leur rébellion est solide, s'ils ont beaucoup d'amis. Il n'est pas forcé que les peuples sympathisants soient des forces militaires mais ils peuvent aider pour beaucoup d'autres choses et même pour des informations sur les mouvements Goa'uld ici et là. Je crois que cela vaut la peine d'essayer de former une grande coalition autour de la Rébellion. Cela n'aidera peut-être pas militairement mais ça renforcera beaucoup le mouvement, ainsi que les espoirs de tous et cela permettra de convaincre plus de Jaffa de se rebeller. Ce qui est le premier objectif à poursuivre. Au plus la Rébellion comptera de membres, au plus les possibilités seront grandes et au plus l'armée Goa'uld rétrécira.

- Je suis d'accord avec William-Léandre, remarqua Teal'c. Je n'avais jamais vu les choses sous cet angle, je suis un guerrier mais il a raison. Tout ceux qui nous entourent peuvent aider chacun à leur manière et cela laissera l'esprit libre aux Jaffa pour combattre et convaincre plus de nos frères. Les problèmes de refuges et de logistiques, de sécurité de nos camps nous prennent énormément de temps et d'énergie, font beaucoup de morts. Si nous pouvons améliorer cela, ça ne peut qu'aider. Chaque pierre a son importance dans l'édifice, je le comprend désormais, dit-il avec un signe de tête respectueux pour l'albinos souriant.

- De quoi vous avez parlé quand on est parti ? demanda Jack perplexe devant le discours de Teal'c.

- William-Léandre nous a exposé et expliqué les multiples manières que nous avons de renforcer la Rébellion. Nous sommes des guerriers et il est vrai que nous ne sommes pas habitués à gérer tout les aspects autres d'un mouvement de ce genre. Le savoir de William à ce sujet nous est précieux.

- Je suis d'accord, répondit le général. Les combattants et l'armement ne sont pas les seules choses importantes dans ce genre de situation et si nous ne pouvons pas aider pour ça, nous pouvons peut-être aider pour d'autres choses. Teal'c ? Pensez vous que vous ou maître Bra'tac, ou un autre Jaffa de confiance puisse nous faire un état des lieux précis des besoins et problématiques de la rébellion que nous puissions voir ce que nous pouvons faire.

- Je contacterai Bra'tac pour que nous puissions faire un point sur la question, répondit-il.

- Très bien, approuva l'homme.

Ils en discutèrent encore un moment, convenant que soutenir la Rébellion était la meilleure chose à faire pour le moment. Ce ne fut qu'après plusieurs heures de débriefing et de discussions que Hammond sonna la fin pour que tous aillent manger et se reposer. Ce fut avec son équipe que William-Léandre s'en alla, tout trois s'assurant qu'il allait bien après les attaques d'O'Neill contre lui. Ils furent vite rassurés, ce genre de chose passant bien vite au second plan pour leur sage ami. Ce fut alors avec enthousiasme qu'ils parlèrent de Sreogane et du Symposium. William-Léandre leur avait déjà vaguement parlé de cette alliance qu'il avait créé sans jamais donner de détails et ils étaient ravis et euphoriques d'avoir enfin vu, discutant avidement de la chose tout au long de leur repas avant d'aller prendre une bonne nuit de sommeil.

William-Léandre quand à lui passa sa nuit sur l'Artakis comme souvent, continuant son propre travail. En ce moment, il voyait ce qu'il pouvait faire pour la Rébellion, continuer à travailler sur les projets de Sreogane, garder le contact avec ses amis et continuer à chercher tout les mondes où il avait une chance de continuer à remonter la trace des Anciens. Lorsqu'il regagna son laboratoire au sein de la base, il ne fallut pas longtemps pour qu'il voit arriver un Jonas très matinal et très désireux de lui poser un milliard de questions sur le comment il avait réussi à mettre tout le monde d'accord dans son traité. L'homme était visiblement très enthousiaste à l'idée d'apprendre la diplomatie et il se fit une joie de répondre à ses questions, ravis de percevoir sa volonté de faire comme lui. Jusque là, il n'avait pas pu parler véritablement avec Jonas et comme beaucoup de monde sur la base, celui-ci avait été trompé par l'image d'égoïste arrogant préférant les extraterrestres à son propre monde qui circulait sur lui au sein du SGC. Il fut pourtant bien assez intelligent pour se rendre rapidement compte qu'il ne s'agissait que de racontar de gens qui ne comprenaient pas ce qu'il faisait.

- Votre monde vous dénigre et vous continuez pourtant, remarqua Jonas après des heures d'échange. Comment faîtes vous ?

- Les Terriens sont jeunes. Aussi arrogants, téméraires et tête brûlée que tout les enfants qui se dressent contre leurs aînés en croyant tout savoir du monde. Mais ils ont aussi un bon fond pour certains. Ils ont juste besoin d'apprendre et je le sais parfaitement. Cela étant dit Jonas, souvenez vous de ceci : qu'importe ce que les autres pensent ou disent de vous, faîte toujours ce que vous croyez juste et battez vous pour ce qui compte pour vous. Ainsi, vous ne regretterez rien, vous serez en paix avec vous même et vous saurez que vous avez toujours fait votre possible. Vous pouvez toujours parler, montrer l'exemple, expliquer, tenter de convaincre mais si les autres autour de vous ne veulent pas apprendre, vous n'y pourrez rien. Parfois, ce genre de chose demande du temps et il faut savoir en endurer les inconvénients pour arriver au but. Beaucoup ici ne comprennent pas ce que je fais, ne croient pas en ce que je fais et n'ont pas confiance en moi. Mais rien ne dit que ça ne finira pas par changer et en attendant, je reste fidèle à moi même parce que je ne veux pas qu'ils me reconnaissent parce que j'aurais suivi un modèle qu'ils approuvent mais pour ce que je suis réellement. Sinon, ça ne sert à rien. Ce que disent les autres autour de vous peut être très douloureux et très désagréable mais n'oubliez pas que ce ne sont pas leurs paroles qui vont changer qui vous êtes réellement et tant que vous, vous êtes conscient de qui vous êtes, vous saurez en vous même si vous faîte quelque chose de bien ou non. Personne n'a le même point de vu Jonas et c'est ça la merveille de la diversité qui nous fais avancer. Il y aura toujours quelqu'un pour vous dire que vous êtes mauvais, incompétent ou que sais-je d'autre. Alors parfois, il faut savoir faire avec les avis négatifs sans pour autant se décourager.

- Vous êtes très sage, sourit-il doucement. Mais vous parlez comme si vous n'étiez pas terriens, que vous faisiez pas parti de ce monde.

- On me le dit régulièrement et c'est aussi ça qui fait dire à beaucoup que je n'en n'ai rien à faire de la Terre. Je suis terriens et fier de l'être, seulement, j'ai un esprit et une manière de penser extrêmement différent. C'est pour ça que j'arrive a avoir du succès avec d'autres peuples, s'amusa-t-il. Je crois que vous savez ce que cela peut faire d'être entouré de personnes qui pensent de manière totalement différente de vous au point de vous faire sentir comme un étranger parfois.

- Oui.

- Cela ne veut pas dire que vous l'êtes.

- C'est vrai.

Suite à la visite sur Sreogane, il devint courant pour Jonas de venir discuter avec lui, William-Léandre se prêtant au jeu devant son immense intérêt pour ce genre de choses. Ce fut aussi le cas pour Teal'c avec lequel il passa plus de temps. S'il savait qu'il avait le respect du Jaffa et son amitié depuis longtemps, leur relation s'était renforcée depuis qu'il avait offert le refuge à la Rébellion, Teal'c soucieux d'apprendre à mieux le connaître. Ils méditaient parfois ensemble, William-Léandre rejoignant Teal'c lors de ses kelno'reem. Et souvent, ils discutaient de la Rébellion et des moyens de convaincre plus de Jaffa de les rejoindre.

Comme il l'avait promis, rapidement, William-Léandre donna aux Jaffas les coordonnées du site où se trouvaient les vaisseaux qu'il voulait leur offrir et le matériel pour réparer ceux qui en avaient besoin. Par Teal'c, il avait ensuite commencé à recevoir régulièrement les remerciements des Jaffas pour ce qu'il avait fait pour eux. Ils avaient nommé leur refuge Tel'Mariac et avaient décidé de le garder secret pour le moment. Il avait respecté leur choix mais Teal'c ne manquait pas de lui donner des nouvelles régulièrement. Très vite, son cadeau avait permis de mettre à l'abri de très nombreux Jaffa et leurs familles, de les soigner, de les protéger, de leur éviter la famine et cela lui avait valu une immense reconnaissance de la Rébellion. Il avait aussi permis de convaincre plus de Jaffa que ce soit par ce qu'il expliquait sur les Goa'uld dans la bibliothèque, beaucoup se servant de ses arguments et explications pour convaincre, que par l'impressionnant cadeau que cela représentait. Beaucoup de Jaffa se disaient que s'ils avaient un ami capable de leur offrir une telle chose, de les aider et de les défendre ainsi, alors il y avait de l'espoir. Tel'Mariac devint vite un symbole d'espoir et sa Porte protégée mit rapidement en évidence quelques traîtres qui leur avait valu bien des problèmes, les soulageant de cela. Sa Porte en avait d'ailleurs impressionné beaucoup, motivant un peu plus et donnant confiance sur la force de leurs alliés. Son cadeau eu l'effet espéré et même plus encore, la volonté des Jaffa redoublant avec ce simple coup de pouce. Ils étaient forts de cœur et le moindre petit avantage ne faisait que renforcer leur volonté. Son refuge fut donc un véritable coup de boost pour la Rébellion.

Très vite aussi, ils avaient accepté l'aide Kirionnienne pour la stratégie et des rencontres avaient été organisées sur Sreogane pour en parler. Les peuples du Symposium qui le pouvaient avaient rapidement prouvé qu'ils voulaient aider en donnant les informations qu'ils avaient sur les Goa'uld, proposant leur aide pour les produits de première nécessité ou pour donner conseil s'ils le demandaient. Seuls quelques privilégié étaient autorisés sur Sreogane mais les Jaffa de Tel'Mariac apprirent rapidement son existence, encouragé par le soutient des peuples du Symposium. Ce fut donc un véritable changement pour la Rébellion se renforçant très vite grâce à cela et William-Léandre en était très heureux, se disant que si tous faisaient un effort, les Jaffas vaincraient. Il en était certain.

Ce fut peu de temps après que William-Léandre et son équipe furent envoyés sur une planète, Pangar. Un contact avait été établi via le MALP envoyé pour repérer les lieux en vue d'une exploration. Cela avait permis de parler avec la population sur place, un peuple moins avancé que les terriens mais proche de ce qu'ils étaient après la seconde guerre mondiale. Si l'ouverture de la Porte et l'arrivée de la machine avait grandement surpris les Pangaris, ils avaient été ouvert à une prise de contact diplomatique. Ils n'avaient discuté qu'à travers le MALP jusqu'ici, les hommes de la base s'étant chargé des premières discussions. Une visite avait été décidé et Hammond avait décidé d'envoyer son meilleur diplomate, William-Léandre et son équipe. Ce fut donc pour aller sur Pangar qu'ils traversèrent la Porte ce jour là. Ce fut sur un site de ruine ensoleillé qu'ils arrivèrent, un comité d'accueil semblant composé à la fois de civils et de militaire en uniforme les attendant. Si Kawalsky dirigeait l'équipe, lorsqu'il s'agissait de diplomatie, il laissait toujours William passer devant. Ce fut donc lui qui le premier descendit les marches devant la Porte, son apparence atypique attirant tout les regards.

- Bonjour, salua-t-il respectueusement en s'arrêtant devant eux. Je suis le docteur William-Léandre Langford. Voici le major Charles Kawalsky qui dirige notre équipe, le major Carl Warren et le Capitaine Carvin Casey. C'est un plaisir de faire votre connaissance.

- C'est également un grand plaisir et un honneur pour le peuple de Pangar que de vous recevoir. Je suis Dollen, dirigeant de ce monde et voici Tegar, le général des armées.

- Si vous voulez bien nous suivre, pria Tegar l'air méfiant.

William-Léandre acquiesça pourtant et ils furent conduit vers la ville toute proche. Un très bel endroit d'ailleurs, la planète semblait paisible et prospère. On les pria de se débarrasser de leur équipement avant de les amener dans ce qui avait tout d'une très belle salle de réunion, des rafraîchissement les attendant déjà sur la grande table. Tout était fait pour bien les recevoir et si William sentait le militaire très méfiant, légitimement de son avis, le politique lui semblait très enthousiaste devant ce premier contact avec un autre monde, bien intentionné.

- Votre monde semble magnifique, remarqua l'albinos en entrant avec eux.

- Merci docteur, sourit Dollen. Nous nous ferions un plaisir de vous faire visiter notre ville et sa région mais avant, nous souhaiterions consacrer quelques instants à parler de nos intérêts communs. Je vous en prie, asseyez vous.

Il approuva et tous prirent place à la table, les terriens d'un côté, les deux pangaris de l'autre.

- Pour être tout à fait honnête, reprit Dollen, nous ne sommes pas encore tout à fait habitué au fait que la Porte des Étoiles comme vous l'appelez, ait une autre fonction que celle d'objet d'art témoignant d'un passé révolu.

- Tout le monde a été étonné lorsque votre robot de communication l'a franchi le mois dernier, posa Tegar.

- Bien sûr nous comprenons. Nos débuts avec la Porte ont également été déstabilisant, sourit William-Léandre. Veuillez nous excuser si l'intrusion de notre robot vous a posé problème. Mais il s'agit là pour nous du moyen le plus sûr d'évaluer si nous pouvons ou non explorer un nouveau monde sans trop de risque et, dans un cas comme celui-ci, entrer en contact avec le peuple qui s'y trouve. Toute les planètes ne sont pas aussi accueillantes.

- Nous étions impatient de vous rencontrer pour discuter face à face, sourit le politique.

- Le temple et ses fresques nous ont permis de comprendre que la Porte des Étoiles était en faîte une sorte de moyen de transport interplanétaire, fit Tegar.

- Mais nous n'avons toujours pas trouvé comment on créé un passage vers les mondes qui sont représentés sur les murs du temple. Nous nous doutions que les symboles qui ornent la stèle en sont la clef mais nous ignorons combien de signes il faut composer et surtout dans quel ordre il faut le faire.

- Nous pouvons vous enseigner comment utiliser la Porte, assura William-Léandre. Mais avant cela, comprenez que nous souhaiterions mieux vous connaître.

- Je comprend parfaitement, répondit le politique. Nous vous aiderons donc à mieux vous familiariser avec notre culture et notre histoire afin que vous sachiez que nous sommes des amis dignes de confiance.

- J'espère que nous le serons, sourit-il.

- Et nous tenons à vous prouver que nous vous offrirons tout ce dont nous disposons en échange des connaissances et des technologies que vous voudrez bien partager avec les habitants de Pangar, poussa-t-il en déposant devant eux un flacon plein d'un liquide violet étrange.

William-Léandre savait déjà ce dont-il s'agissait, ce que les pangari faisaient, ce qu'ils espéraient grandement de cet échange, son esprit ayant déjà puisé tout ce qu'il voulait savoir et analysé tout ce qui les entourait. Mais comme toujours, il fit comme si de rien n'était, cherchant comment aborder au mieux cette situation.

- De quoi s'agit-il ? demanda Charles en observant le flacon.

- Nous appelons cela de la trétonine major. C'est sans conteste notre plus grande découverte scientifique. D'après ce que l'on nous a déjà appris de votre monde, votre peuple souffre de maladies diverses dont certaines sont incurables. La trétonine nous permet d'avoir une barrière immunitaire absolument sans faille. Nous jouissons d'une santé parfaite. Nous ne connaissons pas la maladie.

- Impressionnant, remarqua Carl. William-Léandre ? interrogea-t-il.

- C'est en effet impressionnant, approuva-t-il.

- Veuillez m'excuser si cette question vous semble impolie mais comment fonctionne votre équipe ? demanda Tegar. Êtes-vous tous militaires ?

- Non, répondit Kawalsky. Moi même ainsi que le major et le capitaine sommes militaires. Lors ne nos explorations, il n'est pas rare que nous ayons des ennuis. Tout les peuples ne sont pas pacifiques et toute les planètes ne sont pas sûre. Pour cette raison, il y a des militaires dans chacune de nos équipes. Le but n'est absolument pas d'attaquer ou d'agresser quiconque mais seulement de se protéger en cas de besoin. Ensuite, quelques équipes ont des membres civils comme le docteur Langford qui ont des capacités extrêmement précieuses.

- Comme quoi ? demanda le général.

- Par exemple pour nous, le docteur Langford est un grand linguiste nous permettant de communiquer avec des peuples qui ne parleraient pas notre langue. C'est également une personne extrêmement cultivée dont le savoir couvre énormément de domaines ce qui là encore nous aide beaucoup dans nos explorations pour comprendre ce que nous trouvons. C'est aussi notre meilleur diplomate. Il y a toujours dans nos équipes des scientifiques, des gens de savoir pour nous permettre d'être plus apte à tirer le meilleur des situations que nous rencontrons.

- Je vois. J'imagine que de nombreuses compétences sont nécessaires pour visiter l'espace ainsi, remarqua Dollen.

- Nous n'en n'avons jamais assez, s'amusa William-Léandre. Mais nous faisons de notre mieux pour que tous se passe bien.

- Avez-vous déjà rencontré beaucoup d'autres peuples ? questionna Dollen.

- Oui et nous nous efforçons de bâtir des relations diplomatiques amicales avec chacun d'entre eux. Ce n'est pas toujours possible, certains sont obstinément hostiles, d'autres ne préfèrent pas tisser de liens. Chaque peuple agit comme il le désire et nous ne forçons jamais rien. Mais nous sommes toujours ravis de tisser de nouvelles amitiés lorsque cela est possible. Nous avons tous à apprendre les uns des autres.

- Nous l'espérons aussi et c'est pourquoi nous sommes prêt à donner toutes les preuves de bonne foi, répondit Dollen. La trétonine est sans conteste ce que nous avons de mieux à proposer.

- Si cette substance possède vraiment les propriétés que vous avancez alors en effet, ce serait une avancée prodigieuse pour notre monde, remarqua William.

- « Si » ? releva Tegar l'air vexé. Insinuez vous que nous tentons de vous tromper ?

- Général, vous êtes quelqu'un de méfiant. Je pense qu'à ma place, vous auriez le même doute. Comme le major vous l'a dit, je suis diplomate et je suis habitué à converser avec nombre de peuples et de gens différents, certains parmi les plus retord de cette galaxie. Je vais être clair tout de suite, la franchise est à mes yeux une chose cruciale pour instaurer la confiance. Je sens nettement votre empressement à l'égard de ce que nous pourrions vous enseigner sur la Porte. Ensuite, aucun peuple, aucun, ne met jamais sur la table sa plus grande innovation, surtout quelque chose d'une telle valeur, sans que personne n'ait rien demandé et sans que nous n'ayons réellement commencé à parler de véritables échanges de savoir, à négocier. C'est le genre de chose que l'on garde dans sa manche jusqu'à la fin pour en tirer le plus possible. Ce qui me fait penser que vous êtes vraiment pressés que nous vous aidions. Ensuite, j'ai de grandes connaissances et je sais fort bien qu'une substance comme celle-ci n'est sûrement pas simple à produire et doit avoir des effets secondaires. Je connais des peuples mille fois plus évolués que nous qui ne sont pas capables d'élaborer une telle substance alors je doute évidemment.

Il y eut un moment de silence lourd, les deux pangaris échangeant un regard.

- Écoutez, reprit William-Léandre. Il n'est jamais bon de commencer des relations sur des manipulations ou des mensonges. J'ai un très bon instinct et je connais bien les comportements. Il est évident pour moi que vous ne souhaitez pas nous piéger réellement, nous faire le moindre mal, que vous êtes de bonne volonté. Et je peux vous assurer que nous le sommes aussi autant que ma parole puisse avoir de la valeur pour vous. Je perçois aisément votre empressement et votre sentiment d'urgence. Alors voilà, si vous avez un problème, besoin de quelque chose en urgence, vous pouvez nous le dire et nous ferons ce que nous pourrons pour vous aider. Je vous demande juste de ne pas nous mentir ou tenter de nous manipuler. Je n'ai aucune intention de le faire avec vous et j'aime autant que l'on fasse preuve de la même politesse à mon égard. Si vous avez besoin d'un moment de réflexion, nous pouvons revenir plus tard. Si vous avez des questions sur nous, je vous en prie, j'y répondrai de mon mieux.

- Dans quel but votre peuple explore-t-il d'autres mondes ? demanda Tegar un peu abrupte.

- À l'origine, lorsque notre peuple a découvert la Porte, nous l'avons étudié pour comprendre à quoi elle servait, ce dont-il s'agissait. Il nous a fallu des décennies pour parvenir à l'activer. Malheureusement pour nous, à l'occasion de cette première exploration, nous nous sommes retrouvés face aux Goa'uld. Nous nous en sommes sortis avec beaucoup de chance et l'aide de la population de la planète en question. Ils étaient réduis en esclavage par ce Goa'uld et une révolte massive nous a permis de vaincre. Suite à cela, la Porte a été remisé, nous ignorions qu'elle pouvait mener vers d'autres mondes que la première planète que nous avions vu. Quelques mois plus tard, un peu par hasard, un autre Goa'uld est arrivé sur Terre, à la recherche d'humains qui pourraient servir d'hôtes. Il a emmené l'une des nôtres, tué plusieurs soldats qui surveillaient le site de la Porte. Nous avons pour principe de ne jamais abandonner les nôtres. Alors nous avons voulu aller à son secours et au cour de cette mission, nous avons découvert qu'il y avait d'autres mondes, beaucoup de mondes et nous nous sommes fait des ennemis des Goa'uld en voulant secourir notre camarade. À l'époque, nous ignorions tout et nous nous sommes attirés de gros ennuis à cause de cela.

- Vos agents de communications nous ont expliqué ce qu'étaient les Goa'uld. Ils sont vos ennemis c'est ça ? fit Dollen.

- Oui et ils se font pour ainsi dire ennemis de tout ceux qui pourraient les menacer et qui refusent de se soumettre à eux. Après cela, nous avons commencé à utiliser la Porte. Le but premier était de trouver des moyens de nous protéger contre les Goa'uld. Ils sont beaucoup plus avancés que nous technologiquement, disposent d'une énorme armada et d'une grande armée. Il était donc vital pour nous de trouver comment nous défendre, de trouver des alliés. Cela étant dit, la Porte nous permet aussi d'explorer, d'apprendre de nouvelles choses, de découvrir l'univers… Ce genre de chose. S'il n'y avait pas les Goa'uld, la Porte nous servirait certainement uniquement à l'exploration, la recherche, la possibilité de rencontre avec d'autres peuples… Mais pour répondre à votre véritable interrogation général, nous n'avons aucune intention belliqueuse envers d'autres peuples, aucune intention de conquête et nous n'avons ni l'intention d'exploiter, de profiter ou d'utiliser qui que ce soit. Nous cherchons à établir des relations amicales pour apprendre les uns des autres même s'il ne s'agit que d'échange culturel. Et il peut aussi y avoir d'autres échanges à la convenance des parties concernées. Mais nous n'avons aucune intention négative à votre égard et nous ne vous forcerons à rien. Si vous nous demandez de partir et de ne plus revenir, nous le ferons.

Les deux pangari se regardèrent de nouveau avant que le politique ne reprenne :

- Connaissez vous beaucoup d'autres peuples ?

- Oui.

- Que pouvez vous nous dire sur eux ?

- Rien. J'ai pour principe de ne révéler aucune information sur un peuple à d'autres sans les avoir consulté et obtenu leur accord auparavant. Ce que je ferai aussi pour les pangari évidemment.

- Mais vous parlez des Goa'uld.

- Parce que les Goa'uld sont extrêmement dangereux, belliqueux, qu'ils n'hésitent pas à anéantir des mondes entiers par caprice et qu'ils réduisent tout ceux qu'ils peuvent en esclavage. Je ne connais pas un peuple connaissant les Goa'uld dans cette galaxie qui ne les reconnaît pas comme ennemis. Ils sont les ennemis de la paix et de la liberté dans cette galaxie, ne respectent rien et à ce titre, j'estime qu'ils n'ont pas droit à ces considérations. Mais ils sont les seuls concernés.

- Je vois, soupira l'homme. Vous avez raison, nous aimerions comprendre au plus vite comment utiliser la Porte. Nous aimerions aller sur ces planètes, dit-il en lui tendant une liste. Ces planètes ont été trouvé dans nos recherches archéologiques et nous pensons que nous pourrions y trouver une foule d'information sur l'histoire de Pangar. Cette planète était autrefois occupée par les Goa'uld.

- Vous mentez sur votre raison d'aller visiter ces planètes, soupira William-Léandre en consultant la liste et en tendant les deux hommes. Je sais quand on me ment. Ces planètes, toutes ces planètes sont des planètes Goa'uld lourdement protégées. Se rendre là bas serait extrêmement dangereux voir suicidaire. Vous ne trouverez pas d'informations historiques sur ces sites, ils ont été transformé de multiple fois depuis l'abandon estimé de votre planète par les Goa'uld. De plus, si ces planètes étaient citées dans les ruines, il devait s'agir soit de planètes ennemies, soit de planètes appartenant au même Goa'uld qui dominait ce monde à l'époque. S'ils ont abandonné cette planète, c'est qu'elle n'avait plus d'intérêt pour eux et ils n'en n'auront pas gardé trace croyez moi.

- Nous tenons vraiment à visiter ces planètes, fit Tegar.

- Cela, je le ressens bien mais ce serait vraiment du suicide et si j'ignore ce que vous espérez y trouver, une armée de Jaffa vous tombera dessus à peine la Porte passée.

- Si vous avez pu survivre dans ces mondes, pourquoi pas nous ?

- Général, reprit Kawalsky. Oui nous avons pu survivre mais nous avons perdus beaucoup d'hommes, fait de lourds sacrifices et lorsque nous sommes allés sur ce genre de planète, c'était sans savoir qu'il s'agissait de planètes Goa'uld. À moins que l'objectif soit vital pour notre monde, nous n'y remettrions pas les pieds.

- Mais je pense bien que l'objectif doit-être vital pour votre monde vu vos expressions, nota l'albinos. Dans ce cas je peux comprendre votre souhait de vous y rendre mais croyez nous. C'est de la folie pure. Non seulement vous n'y arriverez pas mais ils s'amuseront à faire des prisonniers, à vous torturer d'abord pour des informations puis pour vous punir, puis ils viendront ici et saccageront tout en représailles. Soit ils anéantiront votre monde, soit ils vous réduiront en esclavage, posa-t-il gravement. Si vous faîte cela, c'est la fin de Pangar.

- Mais vous ils n'ont pas détruis votre planète.

- Nous sommes sous la protection d'un de nos alliés que les Goa'uld redoutent et qu'ils ne veulent pas affronter. Ils ne se risquent donc pas a attaquer notre planète. S'ils le faisaient, nous ne pourrions pas nous défendre sans l'aide de nos alliés.

- Je vois, soupira lourdement le politique l'air désespéré.

- Je ne sais pas pourquoi vous souhaitez tant aller sur ces planètes mais quelque soit le problème, il y a peut-être une autre solution que nous pourrions vous aider à trouver si vous acceptiez de nous expliquer. Si vous souhaitez vraiment cela, je vous dirai comment aller sur ces planètes mais cela sera votre perte. Votre monde est à l'abri des Goa'uld pour le moment. Ne rompez pas cette paix d'une manière aussi stupide. Si vous nous expliquez, il se peut que nous ayons déjà la solution à votre problème.

- Vous n'aurez pas la trétonine sans nous dire comment aller sur ces planètes, posa le général.

- Je n'ai pas l'intention d'accepter la trétonine tant que vous ne m'aurez pas tout dit au sujet de cette substance. Je sais que ce n'est pas aussi simple que vous le dîtes, j'ai le savoir pour l'estimer. Je n'ai pas l'intention de vous faire du chantage en ce qui concerne la Porte, j'estime que vous avez le droit de savoir comment on l'utilise, c'est une grande opportunité pour tout les peuples qu'elle relie. Seulement, je m'en voudrai de ne pas avoir fait tout mon possible pour vous mettre en garde et revenir sur une Pangar dévastée d'ici quelques semaines. Je vous demande de réfléchir avec soin. Il en va de l'avenir de votre peuple et il y a peut-être une solution plus sûre.

- Nous devons en discuter, répondit le politique. En attendant, vous pouvez peut-être visiter les ruines.

- Avec plaisir, sourit l'albinos.

Ils s'en allèrent donc sans rechigner, suivant un guide qui les ramena aux ruines, les confiants à une archéologue, Zenna, qui leur fit visiter, leur expliquant ce qu'ils avaient déjà compris des vestiges présents.

- Qu'est-ce que vous en pensez William ? demanda Charles alors qu'ils arrivaient dans une salle sur laquelle la dame travaillait. De cette discussion ?

- Je pense que les pangaris sont de bonne foi, de bonne volonté mais je pense aussi qu'ils ont un énorme problème à résoudre. Un très gros problème d'où leur empressement. Ils nous ont proposé la trétonine sans que nous n'ayons rien demandé. C'est comme si les Asgard m'avaient offert leur vaisseau dernier cri dés notre première discussion sans que je ne demande rien.

- Improbable, soupira Carvin.

- Oui et s'ils sont prêt à prendre tout ces risques, sont si pressés, le problème doit-être sérieux.

- Pardonnez moi, intervint l'archéologue qui les écoutait.

- Oui ? sourit William-Léandre.

- Qui sont ces Asgard ?

- Un peuple extrêmement avancé, beaucoup plus que nous. Ils voyageaient dans l'espace depuis des millénaires quand nous en étions encore à maîtriser le feu.

- Fascinant, fit-elle.

- N'est-ce pas. Les Asgard, comme beaucoup de peuples très évolués, se refusent à partager leur technologie avec des peuples moins avancés qu'eux. Cela parce que lorsqu'ils le font, en général, cela provoque des catastrophes. Les peuples moins avancés ont tendance à faire de grosses bêtises lorsqu'on leur donne une puissante technologie qu'ils ne maîtrisent pas vraiment. Bien des drames ont eu lieu à cause de cela et ils se refusent donc à partager leur technologie.

- Je vois.

- Je suis bien conscient du fait que votre peuple à un problème et j'aimerai aider mais il va falloir que vos dirigeants acceptent de nous faire confiance.

- Ce serait bien, sourit-elle l'air pourtant tendue.

- Avez-vous terminé de traduire ces fresques ? demanda-t-il en regardant les murs autour de lui pour ne pas la mettre plus mal à l'aise.

- Non justement, nous avons beaucoup de problèmes avec cette salle je l'avoue.

- Et bien puisque je suis là et que j'ai du temps libre, je peux vous aider si vous le voulez ?

- Vraiment ?

- Le docteur Langford maîtrise des dizaines de langues dont certaines ne sont même plus utilisées aujourd'hui, vanta Carl. Et il connaît parfaitement le Goa'uld.

- Impressionnant. Dans ce cas, j'en serai ravie si vous pouviez m'aider à avancer.

- Voyons ça, sourit-il alors.

Il se tourna vers les fresques pour les lire facilement.

- C'est intéressant. Visiblement Râ est venu ici, dit-il.

- Qui est Râ ? demanda Zenna.

- C'était un Goa'uld très puissant. Il y a des milliers d'années de cela, il dominait notre planète avant qu'une rébellion ne l'oblige à libérer la Terre. Il est mort depuis plusieurs années. Il a visiblement vécu ici aussi. Il est question d'une tombe sur ce site. Une tombe dans laquelle Râ avait enfermé l'un de ses ennemis, dit-il en se déplaçant pour lire la fresque suivante. Oh merde, fit-il alors.

- Qu'est-ce qu'il y a Will ? demanda Charles surpris par ce langage peu commun pour lui.

- Il est écris : « Ici gît Egéria, traître à l'espèce Goa'uld. Puisse-t-elle souffrir pour toute l'éternité. »

- Et alors ? demanda Carvin.

- Egéria était présumée morte jusqu'ici. Egéria n'est pas une Goa'uld comme les autres, ce n'est même pas une Goa'uld. Egéria est la mère de la Tok'ra, dit-il en stupéfiant son équipe.

- La Tok'ra ? interrogea Zenna.

- Egéria était une Goa'uld qui pensait que ce que son peuple infligeait aux humains étaient une monstruosité. Elle pensait que les symbiotes et les hôtes pouvaient vivre dans le respect et l'harmonie. Elle a trahis les siens pour fonder un autre peuple, des rebelles qui combattent les Goa'uld depuis. On les appelle les Tok'ra. Chez les Tok'ra, les symbiotes ne soumettent pas leur hôtes. Les deux vivent en harmonie, c'est une symbiose, un choix. Et bien sûr, ils n'asservissent personne, ne détruisent pas de monde et tout ce qui va avec. Les Tok'ra combattent les Goa'uld. Seulement, ils ont un problème. Sans leur reine, aucun nouveau Tok'ra ne naît et leur nombre ne cesse de décroître jusqu'à menacer leur survie en tant que peuple. Leur reine Egéria est morte, officiellement. L'histoire disait que Râ l'avait exécuté. Mais si j'en crois ce qui est écris ici, elle a été enfermée sur cette planète. On a déjà vu ça avec Isis et Osiris sur Terre, enfermés dans une sorte d'état de stase dans des jarres qui leur ont permis de survivre des millénaires. Il se peut que Egéria soit encore sur cette planète et peut-être en vie.

- On devrait… prévenir la Tok'ra non ? fit Charles. Ils sont nos alliés et si leur reine est ici, nous devons leur dire. C'est leur mère et si elle est en vie, cela pourrait leur permettre de renaître.

- C'est vrai mais avant, je vais en parler avec Dollan. Les pangaris ont le droit de savoir. Et je lui demanderai s'ils ont trouvé Egéria.