Hello ! Je vous retrouve pour une toute nouvelle histoire. C'est une histoire très très courte et dont l'écriture est achevée.
Avant de vous laisser lire je voudrais mettre au clair certaines choses. Le but de cette histoire est l'absurde le plus total. Je l'ai écrite pour qu'il n'y ait absolument rien de sérieux et pour que la seule chose qui en émane soit l'humour. Je voulais uniquement vous faire rire et que vous passiez un bon moment en lisant ceci.
Alors certes, j'ai utilisé un sujet sérieux qui n'est pas à prendre à la légère lorsqu'il se produit dans la réalité, mais comme je l'ai dit, il n'y a rien de sérieux ici.
J'espère que vous saurez dissocier cette fiction de la réalité et que vous passerez un aussi bon moment à lire que je l'ai pris à écrire.
Faisant inlassablement les cent pas dans la volière, Harry se rongeait les ongles. Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait passé une telle commande par correspondance, via un magazine de filles en plus. Pourtant, il rêvait de son arrivée depuis maintenant quatre jours. Quatre jours qu'il imaginait sa future vie. Bien sûr, Harry savait pertinemment que s'il ne comptait que sur ses charmes et son naturel, il n'avait aucune chance. Et « aucune » était encore un mot bien faible. Il se savait foutu s'il se risquait à raconter ça à ses proches et pire, qu'auraient pensé ses parents ?
Harry se mit à paniquer. Sa sueur lui trempa le front, son cœur tambourinait et il était à peu près certain qu'il allait faire un AVC si les choses ne se calmaient pas. Oui, Harry tomberait raide, tué par sa gêne, sur le sol froid et recouvert de fientes d'oiseaux. Il sentirait tellement mauvais lorsqu'on le retrouverait, à moitié décomposé, qu'ils seraient obligés de fermer directement le cercueil. Sauf s'ils décidaient de l'incinérer pour effacer l'odeur ! Oui, ils allaient le brûler lui, et tout ce avec quoi il avait été en contact.
Harry se retint de justesse au rebord d'une fenêtre et respira bruyamment. Il allait mourir ! Mais il ne voulait pas mourir !
Dans un élan de lucidité, Harry se claqua violemment les joues.
- Aïe ! Ça fait mal…
C'est seulement après coup qu'il se demanda pourquoi diable il avait eu une idée aussi stupide. Ce n'était pas Saint Potter que Malfoy aurait dû le rebaptiser mais Potter l'abruti. C'était, certes, moins glorifiant mais bien plus proche de la réalité des choses. Mais Harry ne s'y intéressait que de très peu, car à chaque fois, il voyait son visage. Son joli visage parfaitement proportionné, ses lèvres fines, sa langue qui semblait si joueuse. Tout son être l'appelait. Harry les imaginait ensemble, au lit, dans ses fantasmes. Il était certain que leur première fois, et toutes les suivantes, serait comme un feu d'artifice multicolore. Il se voyait lui faire la cour dans un chalet de montagne, pendant une période de neige. Ils partageraient un plaid, se blottiraient l'un contre l'autre, admirant un coucher de soleil déversant sa lumière orange sur l'horizon et là, dans ce moment parfait, peut-être qu'il se mettrait à genoux et lui demanderait sa main. Ce serait tellement, tellement parfait.
Harry sortit de sa rêverie lorsqu'un hibou entra par l'une des fenêtres pour se poser sur le perchoir. La surprise avait été telle qu'il manqua de peu de se retrouver les fesses dans une flaque de fientes et de salir son uniforme à tout jamais. Il reprit ses esprits en s'insultant mentalement de tous les noms moldus qu'il connaissait et que Dudley avait passé des années à lui apprendre. Tout excité, Harry détacha le colis des pattes de l'oiseau. La petite boite dans ses mains, il la regarda avec des yeux remplis d'étoile. Enfin ! C'était le grand moment ! Celui dont il avait toujours rêvé ! Harry retint de justesse un petit cri d'hystérie. À la place, ce fut un juron qui passa ses lèvres. L'oiseau, mécontent d'avoir été oublié et de ne pas avoir été payé pour son dur labeur venait de le pincer avec son bec. Harry jurerait à qui voudrait bien le croire que l'oiseau le fusillait du regard. Il s'empressa donc de fourrer quelques pièces dans le petit étui de cuir à sa patte et le regarda repartir aussi sec. C'est là qu'Harry se jeta sur son paquet, tombé au sol pendant l'incident.
- Faites que ce ne soit pas cassé, pitié, pitié…
Il le déballa à la vitesse de l'éclair, arrachant les morceaux de papiers bruns et ouvrit la boite d'un coup sec.
Reposant sagement au milieu de petits coussins d'air, la fiole semblait briller et l'appeler. Tel le Saint-Graal, Harry la sortit de son emballage, les yeux grands ouverts dans une contemplation extrême. Le liquide était d'un rose enchanteur et glissait le long des fines parois de verre. Elle était parfaite et il ne regrettait plus un seul instant de l'avoir payé cent Gallions. Excité comme jamais, Harry la serra contre sa poitrine en retenant le sourire qui lui mangeait le visage. N'importe qui, qui le verrait à cet instant précis dirait de lui qu'il était un fou à lier, bon à être envoyé à Azkaban.
Devant encore trouvé le moyen de lui faire ingérer discrètement le philtre d'amour, Harry se hâta de se relever, se dirigeant droit vers la porte.
Il n'aurait pas pu se douter qu'au même moment, Draco Malfoy montait les marches de la volière pour envoyer un courrier à ses parents pour se plaindre du hibou paresseux qu'ils lui avaient offert. C'est donc l'inévitable qui se produisit.
Un Harry se précipitant vers la sortie qui se cogna contre un Draco surpris.
Une fiole mal tenue qui vola avant de s'écraser sur les bras de Malfoy, qui tenta de protéger son visage à la dernière seconde.
Cette même fiole qui se brisa après avoir tapé contre le bracelet en or de Malfoy et dont le contenu coula. Une lente descente qui débuta dans ses cheveux et qui s'échoua sur son uniforme aux couleurs de Serpentard.
- Oh non, non, non ! S'écria Harry en voyant Malfoy couvert du liquide rose.
Ce dernier lui lança le regard le plus noir qu'il n'avait jamais servi à personne avant de hurler, comme à son habitude :
- POTTER !
Il était dans la merde.
