Hello hello ! Je tiens tout d'abord à remercier JulieS70 ! Ta review m'a touché (et oui il m'en faut peu hehe) et m'a motivé à continuer, alors voici le chapitre 9 en espérant qu'il soit à la hauteur, bonne lecture :)
Giselle avait passé l'après-midi à profiter d'un coin tranquille de la forêt, elle s'était même endormie quelques minutes sous le doux soleil d'Arda. Elle avait décidé de rentrer précipitamment lorsqu'elle avait vu un énorme insecte lui voler autour.
En se dirigeant vers les appartements du roi, elle aperçut Edwen au loin et s'approcha doucement d'elle. Elle était en pleine discussion avec une elleth de la garde, cette dernière était de taille et de corpulence moyenne, ses cheveux d'un blond chaud, presque d'or lui arrivaient au milieu du dos. De jolis yeux d'un marron très clair, surplombés de fins sourcils à peine plus foncés que sa chevelure et un visage angélique.
Elle l'avait déjà vue avec Thranduil, ces deux-là avaient eu l'air de parler de sujet très sérieux. En dehors de ses appartements, Thranduil était avant tout un roi, qui donnait des ordres et auxquels se pliait ses sujets.
– Tiens, Giselle. Fit Edwen surprise et quelque peu embarrassée.
La brune fronça légèrement les sourcils, avait-elle interrompu quelque chose ?
– On peut se voir plus tard si tu veux je ne veux pas interrompre. S'exclama Giselle, un doux sourire habillant son visage. Enchantée je suis Giselle !
– Nous avions fini de toute façon, répondit Edwen, toujours un peu gênée.
– Oui, nous avions fini, confirma la garde, ravie de faire votre connaissance, ajouta-t-elle, je me nomme Maedel.
Le sourire de Giselle se fana instantanément. "Quelle drôle de coïncidence". Avant qu'elle ne puisse répondre quoique ce soit, Edwen avait ajouté quelque chose en Sindarin à Maedel et avait tiré Giselle par le bras pour l'emmener plus loin.
– Maedel hein, c'est bien la Maedel à laquelle je pense ? Demanda Giselle suspicieuse.
– Giselle… fit doucement Edwen, ne craint rien. Il n'y a plus rien entre le roi et elle. Il n'y a jamais vraiment rien eu.
– Il est tout de même passé entre ses cuisses, j'appellerai pas ça "rien".
– Giselle ! S'offusqua l'elleth, surveille ton langage ! De plus, tu n'as pas à être jalouse.
Giselle explosa de rire, un rire bien trop forcé, selon Edwen.
– Moi jalouse ? D'elle ? Je m'en fiche comme de l'an quarante.
– Alors cette discussion n'a pas lieu d'être. Répondit l'elleth blonde.
– Je te croirai si tu n'avais pas eu l'air si gêné en me voyant arriver.
– J'avais peur de ta réaction si tu apprenais à qui j'étais en train de parler. Confia Edwen. Cette réaction là par exemple.
– Je t'ai dis que je m'en fiche, ça m'a surprise c'est tout. Sur les centaines d'elfes présents ici, il fallait que je tombe sur elle, c'est assez ironique tu ne trouves pas ? Fit Giselle, une pointe d'amertume dans la voix.
Edwen secoua la tête et attrapa le bras de l'elleth.
– N'en parlons plus, comment te portes-tu ? Changea-t-elle de sujet.
– Bien, très bien même, et toi ?
– Bien merci. Et avec.. elle jeta un œil aux alentours… avec notre roi ?
Giselle plissa légèrement les yeux.
– Je ne te raconterai pas ce qu'on fait dans la couche si tu veux savoir.
– Je n'ai jamais demandé une telle chose, Giselle ! S'offusqua l'elleth blonde. Je veux juste… enfin j'espère que tu es heureuse. Fit sincèrement Edwen, un air inquiet sur son visage qui exaspéra Giselle.
– Oui je le suis ! Arrête de t'inquiéter pour rien, ne cherche pas de drame là où il n'y en a pas ! Tout va bien d'accord ? Tu devrais plutôt être contente pour moi. S'énerva Giselle.
– Je le suis. Répondit-elle d'un ton calme et posé.
– Et toi avec Faelor ? Demanda Giselle pour changer de sujet. Surtout pour enlever cette pitié qui s'affichait sur le visage d'Edwen à chaque fois qu'elle évoquait sa relation avec Thranduil.
– Oh ! Les choses ne peuvent pas aller mieux. Il m'a embrassé. Rougis l'elleth.
– Alléluia ! Fit Giselle en applaudissant des deux mains. Vous en aurez mis du temps ! J'imagine même pas quand vous voudrez faire des gosses…
Giselle s'arrêta net. Elle réalisa soudainement quelque chose qu'elle aurait dû réaliser bien plus tôt, beaucoup plus tôt !
– Edwen, je dois y aller, on se retrouve demain promis. Se précipita Giselle dans les couloirs.
– Euh oui d'accord, tu es sûre que tout va bien ? S'inquiéta l'elleth blonde, voyant Giselle s'éloigner.
– Oui oui ne t'en fais pas, à demain ! Cria Giselle, déjà loin.
Elle arriva enfin dans les appartements du roi, elle vit son long manteau sur la méridienne. Il était rentré, ce dernier était dans la salle d'eau. Elle entra sans même annoncer sa présence et se planta devant la baignoire dans laquelle le roi était en train de se relaxer. Thranduil fit les yeux ronds. Cette elleth n'avait donc aucun respect.
– Giselle ? Que fais-tu ici ? N'as tu jamais appris la politesse ? On annonce sa présence avant de pénétrer dans une pièce.
– J'ai un problème, fit-elle en balayant son discours d'un revers de la main.
– Cela ne peut-il pas attendre que je finisse mon bain ? S'enquit-il en fronçant légèrement les sourcils.
– Non, dit-elle en s'abaissant à son niveau. Je.. Je ne sais pas comment dire ça.. hésita-t-elle.
– Tu interromps l'un de mes moments privilégiés et tu ne sais même pas ce que tu veux me dire ?
– J'ai… j'ai plus de pilule contraceptive. Et je n'ai pas de préservatif avec moi non plus. Quels sont vos moyens de contraception à vous les elfes ?
Il recula légèrement la tête, surpris de la question que venait de poser l'elleth.
– Je ne veux pas tomber enceinte, alors dis moi ce qu'il faut que je fasse pour me protéger. Continua-t-elle, une inquiétude dans la voix.
Alors c'était donc ça ? Cette panique qui avait soudainement envahi l'elleth ? Avoir un enfant avec lui était-il si horrible que cela pour Giselle ? Il plissa légèrement les yeux, touché malgré lui par les inquiétudes de l'elleth.
– Les elfes ne se "protègent" pas de ce genre de chose. Affirma le roi d'un ton sec.
– Pardon ? Et je fais comment ? Il est hors de question que je porte un gosse je te préviens je le tue de mes propres mains si on me force à en avoir ! Elle marqua une pause, le souffle court, le stress la faisant paniquer.
Thranduil était profondément choqué d'entendre ce genre de propos venant de la bouche d'une elleth.
– On a déjà… entamé notre relation et je ne me suis pas protégée ! Cria-t-elle en se prenant le visage dans les mains en signe de désespoir. Je ne coucherai plus avec toi sans moyen de contraception désolée. Fit-elle en essayant de se relever pour sortir de la pièce.
Thranduil lui attrapa vivement le bras pour la faire rester en place. Il s'approcha d'elle.
– Écoute moi avant d'en venir à la moindre conclusion. Fit-il de sa voix rauque. Les elfes ne se reproduisent pas comme les humains, il nous faut des années et des années, des centaines voir des milliers dans certains cas, pour avoir notre premier enfant. Étant immortels, nous n'avons pas besoin de nous reproduire autant et si vite. Conclut-il. Il l'avait regardé dans les yeux tout le long de son discours.
– Comment peut-on en être sûr ? Répondit-elle toujours inquiète. Un accident est toujours possible.
– Un accident ? Tu vois cela comme un accident ? Lui demanda-t-il sincèrement. Dis moi Giselle, as tu toujours pensé cela ou est-ce l'idée d'avoir un enfant avec moi qui te dégoûte autant ?
– Quoi ? Non mais tu délires ou quoi, quel rapport avec toi ? J'en ai jamais voulu et je n'en voudrais jamais il va falloir que tu fasses avec. Et de toute façon tu t'en fiches non ? Je ne suis pas ta femme il vaudrait mieux pour toi que je ne tombe pas enceinte, tu voudrais vraiment un batard ?
Elle lui avait cloué le bec, elle le savait. Un roi marié, qui devrait se trimballer le bâtard de sa… maîtresse ? Ce ne serait certainement pas bien vu.
– Tu vois ? Ton absence de réponse montre bien que j'ai raison. S'enquit-elle d'une voix assurée. Thranduil… je.. je suis bien avec toi, j'ai beaucoup aimé notre nuit et tes caresses, j'adore échanger avec toi, j'aime te parler de mon monde et t'entendre parler du tiens. Ça n'a rien avoir avec toi, je ne veux pas d'enfants, je pense que deux personnes peuvent être heureuses sans un môme au milieu qui bave et pleure tout le temps.
Il la fit taire en l'embrassant soudainement. Elle l'avait touché, dans les deux sens. Il avait aimé l'entendre parler de ces moments qui n'appartenaient qu'à eux, mais il n'aimait pas du tout le fait qu'elle refusait catégoriquement d'avoir un enfant. Il l'approcha encore plus près de lui pour approfondir le baiser. Elle gémit contre ses lèvres et passa ses mains dans les cheveux du roi.
Thranduil fit glisser l'une de ses bretelles et déposa de doux baisers sur sa poitrine. La jeune femme se débarrassa de sa robe et vint rejoindre le roi dans le bain. Elle se positionna à califourchon sur lui, sentant son membre durcit lui caresser l'entrejambe. Il se redressa et attrapa l'un de ses seins qu'il malaxa doucement en y embrassant son téton durci par le désir.
Giselle rejeta sa tête en arrière, appréciant les caresses du souverain. Elle titilla sa verge en y frottant allègrement son pubis contre son gland. Elle poussa de nouveaux gémissements lorsque Thranduil remonta vers sa nuque, la léchant tout au long de son parcours. Elle fit retomber sa tête dans ses cheveux, mordillant et léchant la pointe de son oreille. Elle avait trouvé son point faible, des frissons parcouraient le roi. N'y tenant plus, Thranduil attrapa sa fesse gauche d'une main et caressa son clitoris de son autre main. La jeune femme gemissait de plus en plus fort contre l'oreille du souverain.
– Tu es sûre que je ne tomberais pas enceinte ? Murmura-t-elle.
Il grogna de mécontentement.
– Souhaite-tu vraiment tout gâcher ? Lui susurra-t-il. Non tu ne le sera pas, il nous faudrait des centaines d'années si cela devait être le cas.
Elle recula sa tête pour rencontrer ses yeux noircis par le désir. Thranduil l'embrassa, le baiser était vorace et il avait repris ses caresses sur son intimité. Giselle le chevaucha, n'y tenant plus, et entama ses ondulations sur son sexe dressé. Thranduil gémit de soulagement, comme si son érection avait été douloureuse et qu'il s'était soudainement libéré. Il accéléra la cadence lorsque Giselle l'avait serré contre elle afin de mieux le sentir.
La position étant assez inconfortable dans la baignoire, Thranduil accéléra le mouvement de ses doigts, s'attardant sur le petit bouton de plaisir de la jeune femme, jusqu'à ce que la jouissance envahisse cette dernière. Il en profita pour lui aussi venir en elle et gémir de plaisir à son tour.
Le souffle court, la jeune femme avait reposé sa tête dans la nuque du roi. Ce dernier lui caressant les cheveux en fermant brièvement les yeux, profitant du calme du moment.
– À titre purement informatif, avoir un "bâtard" avec toi ne me déplairait pas autant que tu pourrai le croire. Lui murmura-t-il à l'oreille.
Giselle releva doucement la tête, plantant ses deux yeux dans ceux de glace de Thranduil.
– Là, c'est toi qui gâche tout, ajouta-t-elle en le pointant du doigt.
Elle se releva, libérant son entrejambe et attrapa le savon qui était posé non loin d'elle. Elle le frotta entre ses mains quelques secondes et commença à laver Thranduil. Celui-ci afficha un sourire affectueux lorsqu'il la vit s'appliquer à le laver, concentrée. Elle le fit se tourner et lui lava le dos, déposant quelques baisers par ci par là qu'il accepta volontiers.
– J'ai le droit de te laver les cheveux ? Demanda-t-elle sans une once de moquerie.
– Tu en as le devoir. Fit-il d'un ton charmeur.
Elle gloussa légèrement et s'attela à la tâche. Ses cheveux étaient tellement magnifiques qu'elle prit soin de ne pas les abîmer ou tirer dessus trop fort. Elle massa doucement le scalp du souverain qui laissa échapper un léger gémissement de contentement. Il semblait si relaxé, que Giselle ne voulait rompre ce moment en aucun cas.
Après s'être mutuellement lavés, les deux amants se dirigèrent vers la pièce principale. Thranduil déposa un doux baiser sur le front de la jeune femme et partit à son bureau, écrire elle ne savait quelle missive ou autre rapport.
Le roi disposait d'une bibliothèque personnel et Giselle s'était choisie un livre parlant de la Terre du Milieu en général. Elle ne voulait pas seulement lire l'histoire des elfes, toutes les races peuplant Arda l'intéressait. Elle s'était allongée sur la méridienne près du feu et apprécia le silence agréable qui s'était installé. Seul le crépitement du feu et le bruit de la plume de Thranduil sur le parchemin se faisaient entendre.
Thranduil leva les yeux sur Giselle. La jeune femme était affalée sur le ventre et lisait tranquillement, balançant ses pieds d'avant en arrière. Il aimait le tableau qui se peignait devant ses yeux, il se sentait à sa place même s'il savait qu'il ne devrait pas.
Giselle avait raison. Ils ne devraient pas avoir d'enfants ensemble. Jamais. Elle n'était pas sa femme, il était déjà lié et aimait sa femme sincèrement. Alors comment pouvait-il ressentir toutes ces choses pour Giselle ? Cela était tout bonnement impossible. Lorsqu'elle avait évoqué l'idée d'avoir un enfant avec lui, même si dans sa bouche cela sonnait négativement, il n'avait pas pu empêcher son cœur de s'emballer.
Tout ce qu'il ressentait pour Giselle était mal, alors pourquoi n'éprouvait-il pas la moindre culpabilité ? Il jouait à un jeu dangereux avec cette elleth et il en était pleinement conscient.
Plusieurs semaines étaient passées et la relation entre Giselle et Thranduil se passait à merveille. Le roi avait son caractère, certes, mais dans l'ensemble il n'y avait aucun problème majeur si ce n'est… qu'elle était en train de tomber irrémédiablement amoureuse de lui. Et que lui ne le pourrait jamais, elle le savait, mais ce n'est pas comme si elle pouvait contrôler ses sentiments.
Elle aurait aimé savoir ce qui se tramait dans l'esprit du souverain. Elle n'arrivait pas à se convaincre qu'il ne ressentait absolument rien, leurs précieux moments étaient si relaxants et paisibles. Sans parler de lorsqu'ils faisaient l'amour, Giselle n'avait jamais connu une telle connexion lors de ces moment-là. Elle avait l'impression de ne faire qu'un avec Thranduil, plus rien n'existait autour d'elle, plus rien sauf eux.
Ce qu'elle ne savait pas, c'était que le roi ressentait la même chose. Il s'attachait chaque jour de plus en plus à l'elleth. Plus ils passaient de temps ensemble, plus il était troublé. Il se posait mille et une questions, toutes plus absurdes les unes que les autres. Certaines d'entre elles étaient inconcevables… et si… non, cela était tout bonnement impossible.
Il chassa ces pensées de son esprit et se concentra sur la réception de ce soir. Il appréhendait beaucoup cette soirée. Il ne souhaitait pas en parler à Giselle, il craignait qu'elle ne soit pas elle-même. Il la voulait la plus naturelle possible, en réfrénant de toute évidence ses mauvaises manières. Il l'observa du haut de son balcon, elle profitait des jardins et était accompagnée d'Edwen ainsi que de son fidèle garde Faelor. La jeune femme chuchota quelques paroles à l'oreille d'Edwen qui rougit, gênée. Il arqua l'un de ses épais sourcils, même en passant plusieurs mois ici, elle manquait toujours autant de tact et disait ce qui lui passait par la tête.
Un fin sourire se dessina sur le visage du roi, il aimait sa liberté, il l'enviait. Giselle n'était pas de ceux qui faisaient semblant, elle était vraie et se tenait loin des problèmes de la cour. Elle n'avait cure du protocole et même si la plupart du temps cela lui jouait des tours, il l'appréciait de cette façon, elle était libre et sauvage, indomptable. Cela le terrifia également, elle ne croyait pas au fëa, cette notion d'âme sœur la faisait rouler des yeux. L'elleth vivait selon les principes humains "tout le monde peut tomber amoureux plusieurs fois c'est la vie, en plus les elfes sont canons et immortels, ils peuvent avoir plusieurs aventures easy" avait-elle dit lors de l'un de leurs dîners, ce qui lui avait valu les foudres du roi.
Comment pouvait-on renier ce que l'on était à ce point ? Le fait que l'elleth brune ait de telles pensées, faisait bouillir le sang de Thranduil. Il voulait croire qu'elle l'aimerait lui, et seulement lui. C'était égoïste certes, mais c'était ce qu'il souhaitait. Il savait que l'âme sœur de la jeune femme l'attendait quelque part, et il la gardait égoïstement avec lui. Il aimait penser qu'elle serait plus heureuse avec lui, car lui…
– Encore une réception ? Demanda Giselle s'adressant à Edwen.
– Que veux-tu dire par "encore" cela fait un moment que nous n'avons rien fêté. Les elfes aiment faire la fête. Répondit l'elleth en passant les portes du royaume.
– Je sais bien mais… continua la jeune femme en suivant l'elleth blonde, je ne me sens jamais à ma place dans ce genre de fêtes pleines de riches et haut placés. Déjà qu'en tant normal, la plupart des elfes me font sentir que je ne suis pas des leurs, alors tu imagines..
– Ne te préoccupe pas de ce que pensent certains elfes, tu sais que la plupart ici présents se sont acclimatés à ta présence et ton.. franc parlé. Gloussa Edwen.
– Tu parles.. les ellith me regardent comme si j'avais volé leur roi. Et franchement je peux pas trop leur donner tort, je couche avec un ellon marié à une elleth, votre reine, qui n'est même plus là. Même moi je me regarderais mal. Admit Giselle baissant son regard.
Edwen se mit en face d'elle et lui releva doucement la tête.
– Tu sais ce que je pense de cette relation, et tu sais que je ne veux que ton bonheur. Elle marqua une courte pause, cherchant ses mots. Mais il faut avouer que notre roi n'a jamais été aussi détendu et apaisé depuis des centaines d'années. Il est évident que votre relation y est pour quelque chose. Et un roi heureux ne peut que rendre son peuple heureux.
Edwen lui fit un sourire chaleureux et continua:
– Le seul conseil que je te donne est de garder les pieds sur terre, tu dois seulement garder en tête que cette relation ne pourra pas durer éternellement. Tant que cela est intégré, je ne peux qu'être heureuse pour toi.
– Le jour où tu arrêteras de me répéter cette phrase je saurais que tu es gravement malade. Fit Giselle, riant à moitié. Enfin bref, dit-elle en continuant de marcher avec l'elleth, c'est pour célébrer quoi cette réception cette fois ?
– Quoi, tu ne le sais pas ? S'étonna Edwen.
– Ben non, c'est si choquant que ça ? Je peux pas être au courant de tout non plus.
– Je pensais que le roi Thranduil t'en avait informé depuis un moment, je ne peux croire qu'il ait oublié une telle chose. Répondit l'elleth en tapotant ses lèvres de son index, semblant réfléchir.
– Bon tu la crache ta pastille ? Elle a quoi de spéciale cette soirée ?
– Edwen ! Laisse nous s'il te plaît. Tonna une voix grave derrière elles.
Elles se retournèrent en même temps, sursautant légèrement.
– Bien Monseigneur, répondit-elle en faisant une courbette. Elle lança un dernier regard à Giselle.
– Gwao hi ! Tout de suite !
Edwen partit sans demander son reste. Giselle n'avait pas compris la scène si soudaine qui s'était déroulée devant ses yeux. Le roi avait interrompu Edwen avant qu'elle ne puisse répondre à la jeune femme, la congédiant sur le champ, d'après ce qu'elle avait pu voir. Était-ce délibéré ou une simple coïncidence ? Thranduil s'avança lentement vers elle, une marche des plus aristocratiques.
– Si tu me dis que je n'ai pas le droit de parler aux elleth non plus je me tire de suite je te préviens.
– Je suis venue pour te demander de choisir ta robe pour ce soir. Répondit-il simplement d'une voix posée.
– Et c'est tout ? Tu as crié sur Edwen pour ça ?
Le roi ignora royalement sa question et lui tendit son bras. Elle arqua un de ses sourcils et le prit en levant les yeux au ciel. Pourquoi tout le monde était dans tous ses états pour cette réception ?
À suivre…
