Je voudrais remercier toutes celles et ceux qui on pris la peine de me laisser un petit mot, vous encouragements sont apprécier à leurs justes valeurs.


Habituellement, quand Harry joue au Quidditch, il ne fait qu'un avec les éléments qui l'entoure.
Il se laisse porter par le vent comme on se laisse dériver part le courant d'une rivière calme, presque indifférant au monde qui l'entoure.
Du moins en apparence.

Et d'un coup, quand tout est réuni, quand le moment propice arrive, quand l'opportunité à ne pas manquer est là, il la saisi.

Ses yeux s'ouvrent, son balai s'élance et avant que qui conque puisse réaliser ce qu'il se passe, il tient dans sa main le vif d'or.

Bien sûr, il est doué, très doué, il a des sens hyper-développé et il a la stature parfaite pour être attrapeur, mais il est aussi très bien entraîné. C'est ce qui fait la force de l'équipe de Serpentard : une sélection des joueurs rigoureuse et un entraînement presque extrême.
Seul Gryffondor sous le commandement du nouveau capitaine, Olivier Dubois, s'entraîne autant.

Habituellement, quand Harry joue au Quidditch, Héphaïstos et Lucius deviennent les meilleurs amis du monde. Ne loupant jamais une rencontre. Couvert de goodies de la tête au pieds, du chapeau Serpent à la vuvuzela multicolore, ils sont bras-dessus bras-dessous, au premier rang, à hurler des chants d'encouragement comme deux bon supportaires anglais. Encore plus depuis que Draco avait fait, lui aussi, son entrée dans l'équipe.
Fou de fierté pour son héritier, le blond avait offert un nouveau jeu de balais pour toute l'équipe.

Mais tout cela, c'est lors de rencontres habituelle, or ce match-ci n'avait rien d'habituel.

À dix mètres au-dessus du sol, battu par les vents et la pluie glaciale, Harry balayait le terrain du regard pour tenter d'apercevoir le vif d'or.
La confrontation Serpentard/Gryffondor battait son plein depuis trois bonnes heures et tout le monde commençait à être submergé de fatigue. Les deux batteurs de Serpentard avaient attrapé une mauvaise grippe et les remplaçant n'était pas au niveau.
L'épidémie faisait rage depuis quelques jours dans les cachots et tous les verts et argent toussait plus ou moins. Toute l'équipe avait eu le droit à une gorgée de pimentine avant leur entrée sur le terrain, mais l'effet s'estompais.

Les membres devenaient plus lourds à chaque minute qui passait et chaque point marquer par l'équipe adverse aggravais l'humeur déjà morose.

- Attraper le vif est maintenant notre seule chance de gagner ! Lui hurla son capitaine en passant à toute vitesse à côté de lui.

Comme s'il l'ignorait. Comme si lui-même n'avait pas envie de mettre fin à tout cela et de rentrer se mettre au sec, au coin du feu avec un chocolat chaud.
L'avantage d'être petit et léger, c'est que l'on a tout pour être rapide sur un balai. L'inconvenant, c'est que la résistance au froid est faible voire inexistante.
Harry tremblait de la tête au pied et ses dents claquais si fort qu'il était sûr qu'on pouvait les entendre de l'autre bout du stade.

Tournant la tête vers les tribunes, il aperçut ses parents. Pour une fois, Héphaïstos ne sautait pas partout comme un fou en hurlant à tu tête et pour cause : il avait perdu sa voix le matin même, mais malgré l'insistance de sa famille, il avait refusé de rester au chaud et avais insister pour venir voir le match.

Le voir dans cet état ne faisait qu'augmenter l'envie de terminer ce match et de rentrer.

Soudainement, il la sentie: l'opportunité ! Un mouvement dans l'aire lui indiqua que dans cinq secondes, le vif passerais à deux mètres en dessous de lui.
Il n'avais pas le temps de manœuvré son balai, mais s'il se laissait tomber, là, dans le vide, au bon moment, le vif n'aurais pas le temps de faire une embardée et Harry pourrais l'attraper.

S'il l'attrape, Serpentard gagne. Les Gryffondor se pavanaient depuis des semaines, se moquant de l'arriver de Draco dans l'équipe, insinuant à mis voix qu'il n'avait pu passer les sélections uniquement car son père avait soudoyé le capitaine.

Mais... S'il l'attrape, il chute de dix mètres.

Il a cinq secondes pour se décider.

Cinq. S'il ne l'attrape pas, le match peut encore durer des heures. Et les rouge et or ne sont pas malade, eux. Quatre. S'il ne l'attrape pas, il pourrais mourir de froid. Réellement. Trois. Son père est malade et la pluie se transforme en neige. Deux. Mais s'ils le voient tomber, ses parents vont faire une attaque. Un. Mais Draco est à quatre mètres sous lui. S'il se laisse tomber, son ami aura le temps de le rattraper. Il est très doué, il aurait pu être attrapeur s'il n'y avait eu Harry.

Zéro.

La décision était prise. Ses yeux verts s'ouvrirent lentement, ses mains lâchèrent le manche du balai et il se laissa tomber en arrière.

Le hurlement paniqué de la foule éclata au point de couvrir le bruit du vent qui sifflait aux oreilles de l'adolescent. Ses doigts se refermèrent sur la sphère dorée quasiment au moment où un choc le percuta sur la gauche.

- Tu es fou ! Hurla Draco en le hissant sur son balai. Tu aurais pu te tuer si je n'avais pas été là !

- Mais tu étais là. J'ai confiance en toi.

- Tu vas prendre tellement cher avec tes parents...

Au moment où leurs pieds touchèrent le sol, les spectateurs ce bousculaient pour les rejoindre sur le terrain. Harry et Draco étaient acclamés, porter et passait de bras en bras avant que Madame Bibine ne porte son sifflet à ses lèvres.

- Il suffit ! Les festivités pourront se poursuivre à l'intérieur ! Les joueurs à la douche ! Flint portez monsieur Rogue jusqu'aux vestiaires, il tremble comme une feuille.

C'est avec reconnaissance qu'il se réfugia dans les bras de son capitaine. Entre l'adrénaline de la chute et l'hypothermie, il était incapable de tenir sur ses jambes. Une fois à l'intérieur, Draco l'aida à sortir de son uniforme tremper et il fut transporté manu millitairie sous la douche brûlante.

- Interdiction de sortir de là tant que tes lèvres ne perdent pas leur couleur bleue ! S'exclama son ami en se glissant sous le jet d'à côté.

Bien sûr, ses parents ne partageaient pas l'allégresse de tout le monde et lui firent bien savoir quand il rentra au château. Il se partageait un verre de whisky en tremblant et trouvait à peine les mots pour le sermonner.

- Tu es fou... Aurais pu te tuer, commençais un.

- Te rompre le coup, et ton père, tu y a pensé ?! Continuait l'autre d'une voix rauque.

- Oui, un acte totalement irréfléchi ! Ajouta Lucius en lui remettant une tasse de chocolat brûlante.

Il en profita pour se pencher discrètement vers son oreille pour lui murmurer d'un ton admiratif : "Mais néanmoins, absolument incroyable"