Bonjour à toutes et à tous !
Nous ne sommes pas le premier du mois, mais j'ai le plaisir de vous annoncer que l'écriture est repartie de plus belle depuis le début de mes vacances, et que je peux enfin accélérer la publication des chapitres !
Pour le début de ce chapitre sept, un nouveau personnage fait son entrée dans la vie de Harry. Enfin, on va s'éloigner de plus en plus franchement du canon du MCU pour explorer de nouveaux horizons !
Bonne lecture !
Harry ou de l'éducation
Où un vieil ennemi pointe le bout de ses têtes
Chapitre sept, première partie
Harry ne vit pas grand-chose de l'après-bataille.
D'abord, il dormit par intermittence pendant vingt-quatre heures. Quand il se réveilla, il était seul avec son papa et sa maman dans leur appartement du Shard, au cœur de Londres. Toutes les personnes qui avaient participé à la bataille étaient reparties et depuis les fenêtres du penthouse, on ne voyait pas les dégâts occasionnés par les Elfes Noirs et la défense terrestre. Tony avait bien pointé la direction du Old Royal Naval College à Harry, mais ils étaient trop loin pour discerner quoi que ce soit.
Tony et Pepper avaient aussi interdit à Harry de retourner sur place. Ils avaient expliqué que Stark Industries finançait une fondation, appelée Rescue, pour aider à la reconstruction des villes endommagées par les combats entre superhéros et super-vilains. Harry avait été trop ravi d'être qualifié de superhéros pour protester.
Ils avaient donc prévenu les amis du garçon qu'il ne reviendrait pas à l'école avant plusieurs jours. Il fallait de toute façon attendre que la presse se calmât, ce qui pouvait être long. Le monde entier avait vu apparaître de nulle part le fils adoptif de Tony Stark, en pleine bataille, et les questions, somme toute assez légitimes, affluaient de partout.
Néanmoins, Harry était encore relativement protégé de tout cela. À l'abri dans les hauteurs du Shard, il profitait de ces vacances inopinées pour passer du temps avec ses parents. Eux-mêmes avaient mis leurs obligations en suspens. La fondation Rescue se gérait elle-même, et ils ne restaient à Londres que pour intervenir en cas d'urgence.
Harry ignorait également que la presse et l'opinion publique n'étaient pas les seules à se poser des questions vis-à-vis de son existence. Soudainement, la totalité des agences de renseignements, des armées et des gouvernements du monde savait que le fils de Tony Stark et Virginia Potts était doté de pouvoirs. Ils n'en connaissaient pas l'étendue et cela ne faisait qu'attiser leur curiosité. Il fallait donc organiser la protection rapprochée du jeune garçon.
Ce fut pourquoi la petite famille ne fut pas surprise de voir leur partie de Trivial Pursuit Family amélioré — Tony n'avait pas le droit de donner de bonnes réponses, parce qu'il était un génie avec une mémoire impressionnante, il devait proposer quelque chose d'amusant, poétique ou philosophique, et tous les trois passaient un très bon moment — interrompu par l'arrivée de Nick Fury et d'un monsieur chauve en costume tiré à quatre épingles.
« L'agent Sitwell se chargera de la sécurité du jeune Harry dans ses déplacements quotidiens, annonça monsieur Fury après les banalités d'usage.
— Je sais que vous avez déjà votre propre service de garde du corps, Monsieur Stark, dit monsieur Sitwell avec un ton beaucoup moins agressif que monsieur Fury. Voyez-moi comme une addition de sécurité supplémentaire. J'ai plus de ressources, plus de contacts, plus d'expérience que l'immense majorité des gardes du corps sur le marché.
— Bon, puisque c'est décidé, je vous laisse faire connaissance, déclara monsieur Fury avant de partir. »
Harry n'avait pas tout compris, surtout quand son papa avait marmonné des choses à propos d'un « bâtard autocrate », mais il comprit facilement que monsieur Sitwell allait passer beaucoup de temps avec lui.
Monsieur Sitwell, appelle-moi Jasper, Harry, s'assit pour jouer avec eux. Avec une très bonne connaissance en géopolitique et en histoire, Jasper était un adversaire redoutable au Trivial Pursuit, mais contrairement à Pepper, il pêchait dans la catégorie Art et Littérature, et dans la catégorie Sports et Loisirs.
Harry, du haut de ses sept ans, avait des questions adaptées, et n'avait pas les réponses à une majorité d'entre elles, si bien qu'il était souvent mis sur la voie par les adultes. Pendant quelques tours, l'ambiance fut un peu étrange, puis tout le monde se détendit et intégra pleinement l'agent au jeu.
À la question posée par Jasper : Quel est le premier Avenger ? Harry répondit immédiatement :
« Papa ! »
Jasper grimaça.
« Chronologiquement, ce n'est pas exact, dit l'agent. »
Harry fronça les sourcils. Il savait ce que « chronologiquement » voulait dire, mais il avait du mal à se souvenir de l'histoire des amis de son papa. Il en connaissait certains, mais pas tous.
« Je croyais que papa était le premier à être un héros, fit Harry un peu penaud. En Afaguistan et en Irak.
— Afghanistan, corrigea distraitement Pepper. Il y a un Avenger qui était un héros connu bien avant papa, mais cela ne m'étonne pas que tu ne penses pas à lui.
— Oh, oui, comprit Tony. Tu n'es pas encore beaucoup allé à l'école aux États-Unis.
— Captain America ? devina Harry.
— Il a combattu pendant la Seconde Guerre mondiale, expliqua Jasper.
— Le Blitz, dit Harry qui avait appris cela à l'école anglaise.
— Entre autres pendant le Blitz, mais pas seulement.
— Mais, je ne comprends pas. Captain America, c'est monsieur Rogers, hein ? Mais il est pas vieux ? »
Les adultes réprimèrent un sourire et expliquèrent au petit garçon les aventures de Steve Rogers, alias Captain America.
« Et je ne devrais sans doute pas vous dire cela, fit Jasper en se penchant légèrement au-dessus de la table. Mais Steve Rogers commence sa première mission avec le SHIELD aujourd'hui. »
Harry le regardait avec des yeux ronds, impatient d'en savoir plus.
« Première mission, alors qu'il est réveillé depuis un an et demi ? s'étonna Tony.
— On ne pouvait pas décemment le remettre sur le terrain sans préparation. L'invasion de Loki était un cas d'urgence, mais pour des missions qui demandent de la précision, il fallait le remettre sur les rails, lui enseigner les bases de la technologie du XXIe siècle et l'entraîner avec au minimum un binôme et une équipe. »
Tout le monde hocha la tête, compréhensif.
« Concernant la question, la réponse n'est pas non plus complètement exacte, à ta décharge, Harry. L'Initiative Avengers date des années quatre-vingt-dix, et, évidemment, aucun des Avengers actuels n'était sur la première liste. Je ne peux pas vous donner de nom, mais il existait déjà des superhéros anonymes et discrets. Notamment à cause de la guerre froide.
— La guerre froide ? s'étonna Harry. Quel drôle de nom. »
Jasper partit à la fin du jeu, et promit d'accompagner Harry à l'école dès son retour à New York. Pour pouvoir y retourner, Harry devait s'entraîner à raconter la version officielle de son escapade à Londres. Ses parents lui firent répéter encore et encore qu'il était tombé dans un couloir dimensionnel, créé par la Convergence, et qu'à Londres, il avait été protégé par la Doctoresse Foster.
Tout d'abord, Harry avait été très vexé de devoir attribuer le mérite du bouclier à quelqu'un d'autre, même si madame Foster était très gentille et très forte. Heureusement, Pepper trouva une parade. Elle expliqua que souvent, les superhéros devaient cacher leurs identités pour vivre normalement et ne pas mettre en danger les gens qu'ils aimaient. Tout le monde ne pouvait pas être Iron Man avec ses milliards utilisés pour protéger ses proches. Harry devait apprendre que cacher ses pouvoirs pouvait lui sauver la vie et sauver celle de ses amis.
Harry avait alors acquiescé très sérieusement et s'était appliqué à répéter le mensonge. À la fin de la semaine, il racontait cette exacte histoire à son petit groupe d'amis de Calhoun.
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