Moi : Salut tout le monde ! Pendant que le sud-est de la France crame chez moi il fait un temps DE MERDE ET J'AI FROID BORDEL, PAIE TON MOIS DE JUILLET ! TT_TT
Ryuga : Merci le dérèglement climatique.
Kyoya : T'es en retard hein.
Moi : Kyo, je t'ai pas dépuni pour que tu dises de la merde ! Je suis dans les temps je te signale, on est dimanche ! -_-
Kyoya : *marmonne*
Moi : Alors, le chapitre d'aujourd'hui ! Je vais placer un petit TW pour...mentions de maltraitance psychologique de parents sur leur enfant, on va dire. Je sais pas trop comment définir mais bon, pour parler crument disons que ça chie entre Ryuga et ses parents ! ^^'
Ryuga : Super -_-
Moi : Ah j'avais prévenu hein, le dramaaa ! Mais c'est bientôt fini, promis ^^
Chris : Je suis dans le chapitre ? *^*
Moi : Oui Chris, t'es là XD
Ryuga : Vivement que t'écrives un truc centré sur lui hein...
Moi : Oui mais en attendant, disclaimer ! n_n
Kyoya : Wonderinn ne possède pas MFB et c'est tant mieux.
Moi : Je vais te repunir toi je sens... Bonne lecture tout le monde ^^
Réponse aux reviews :
Komachu : C'est vrai que j'ai l'impression que c'est passé vite ! XD
Allez Kyo, on reste en retrait et on s'occupe de Sakyo ! X)
Skullink : L'art du cliffhanger, héhé !
Merci de te soucier de ma santé, c'est gentil ! T'en fais pas, ça va mieux ^^
Marius : T'inquiète, je suis jamais à court d'idées ! u_u
Je sais, je suis méchante avec les cliffhangers XD
Ils étaient là. Ces deux monstres qui avaient fait de la vie de Ryuga une épreuve psychologique bien trop longue, ils étaient là devant lui, debout sur le porche de sa maison.
Ren et Sonya Atsuka. Tous les deux étaient des bêtas, lui était garagiste spécialisé dans les motos américaines et travaillait dans un garage assez réputé dans ce milieu, et elle était médecin généraliste. De l'extérieur leur vie paraissait idyllique et ils renvoyaient l'image d'un couple soudé, aimant et tout à fait sympathique. Ils étaient mariés depuis pratiquement trente ans, ils vivaient dans une belle maison à Kyoto, ils avaient des métiers stables et bien payés, leur fils aîné s'était marié, avait eu un petit garçon et travaillait comme journaliste d'investigation dans le plus grand journal de la région où il vivait, et leur fils cadet lui était un jeune archéologue très prometteur. Pouvait-on faire plus parfait que ça en apparence ? Difficilement.
Mais tout ça, ce n'était que des apparences. Une si belle façade était bien plus agréable à montrer et à évoquer que la bien moins reluisante réalité, qui était que Ren et Sonya Atsuka avaient maltraité leur fils aîné pendant de nombreuses années au point de le faire sombrer dans l'alcoolisme et de le pousser à couper contact le plus possible avec eux, raison également pour laquelle leur fils cadet ne leur parlait plus qu'en cas d'extrême nécessité. Ça la foutait mal pour un couple soi-disant si parfait que leurs deux fils ne veuillent plus rien avoir à faire avec eux.
Et voilà que cette façade dont ils étaient tellement fiers menaçait de s'effriter dangereusement. Leur aîné, à leurs yeux ce gamin si difficile qui avait toujours pris des directions dans sa vie qui ne leur plaisaient pas, qu'ils avaient dû remettre plusieurs fois sur les bons rails, faisait de nouveau n'importe quoi et ils devaient à nouveau intervenir. Divorcer de Rika, sérieusement ? Mais qu'est-ce qui lui passait encore dans la tête ? Il leur faisait encore une crise d'adolescence à 27 ans ? Il en serait bien capable. Leur fils aîné était une telle source de problèmes, il semblait simplement ne pas pouvoir s'en empêcher.
-J'imagine qu'on ne va pas se dire bonjour comme des gens normaux, n'est-ce pas ? Dit Ryuga en sortant hors de sa maison, refermant la porte d'entrée derrière lui.
-Toute cette histoire n'est-elle donc qu'une blague pour toi ? Lui rétorqua sa mère en dardant son regard doré froid sur lui avec sévérité et dureté. Tu te rends compte de ce que tu as fait ? Rika a appelé ses parents en larmes pour leur dire que tu demandais le divorce et que tu l'avais viré de chez vous sans cérémonie, non mais tu réalises ?!
-Eh bah, toujours aussi prompte à se faire passer pour une victime celle-là, soupira l'alpha, exaspéré mais pas franchement surpris. Je l'ai pas virée de la maison, j'étais même prêt à cohabiter avec elle le temps du divorce mais elle ne s'en sentait pas capable alors elle est partie. Je lui aurais laissé la maison s'il n'y avait pas Sakyo dans cette histoire.
-On s'en fiche que Rika exagère ou non à cause de l'émotion, ce qui importe le plus c'est que tu veuilles divorcer au bout de six ans de mariage pour te remettre avec ton ex du lycée, répliqua son père en croisant les bras sur son torse. Elle a tout raconté à ses parents, qui évidemment nous ont tout rapporté. Nous sommes tellement déçus de ton comportement Ryuga.
-L'inverse m'aurait étonné tiens, répondit le journaliste en mettant les mains dans ses poches, se dirigeant vers son jardin en longeant la palissade qui le séparait de la maison voisine, l'ancienne maison de Kyoya qui était désormais en vente.
Ryuga s'y attendait, il s'y attendait tellement. En fait, si ses parents ne lui avaient pas parlé de ça en premier, il se serait sérieusement inquiété. Qu'il divorce était déjà une chose énervante pour eux car ce n'était pas quelque chose de très bien vu au Japon, et en plus ça brisait une belle façade dont ils étaient si fiers, mais qu'en plus il se remette avec l'oméga qu'il fréquentait au lycée et qu'eux ne pouvaient supporter depuis le premier jour, c'était un peu le dernier clou planté dans leur cercueil comme on disait.
-Alors quoi, c'est tout ce que tu trouves à répondre ?! S'énerva la mère du blanc devant l'absence de justifications de ce dernier. Tu n'es tout simplement pas capable de t'empêcher de faire n'importe quoi, hein ?!
-À vos yeux, je fais n'importe quoi dès que j'essaie d'être heureux, lança Ryuga en retour, se retournant en fronçant les sourcils. Donc vous permettez, je préfère faire soi-disant n'importe quoi qu'être malheureux. Je l'ai été trop longtemps et ça a failli me détruire, mais de toute façon vous vous en foutez.
-Tu as 27 ans et tu te comportes encore comme un adolescent, c'est pathétique Ryuga, cracha Sonya comme si elle n'avait absolument pas entendu ce que son fils venait de lui dire. Tu t'accroches à un amour d'adolescent et tu refuses de grandir ! On doit te le dire combien de fois que cet oméga n'est pas une bonne influence pour toi ?
-Je m'en fous de ce que vous pensez de Kyoya, parce que oui il a un nom, rétorqua l'alpha aux yeux dorés en serrant légèrement les poings. Je l'aime et il me rend heureux, c'est tout ce qui m'importe. Si ça vous est insupportable je m'en fous bien, ça m'empêchera pas de dormir et de profiter de mon bonheur.
-Tu as seulement pensé à Sakyo là-dedans ? Lui demanda son père d'un ton plein de reproches. Il a seulement quatre ans et tu comptes lui faire-
-N'osez même pas ramener mon fils dans cette histoire, le coupa son fils aîné avec un regard soudain empli de haine. Vous n'avez rien à dire à son sujet et en termes de parentalité, j'crois que vous êtes les personnes les moins bien placées au monde pour parler. Au cas-où vous l'auriez oublié, Ryuto et moi on veut plus vraiment vous parler. Je fais tout pour mon fils, j'ai toujours pensé à lui avant moi et ce divorce lui fera beaucoup plus de bien que de mal, je le sais.
-Tu entends ce que tu dis ?! S'étrangla quasiment sa mère, paraissant profondément outrée. Un divorce, faire du bien à un enfant de quatre ans ?! Est-ce que tu as perdu la tête ?!
-Non, je vais très bien. Vous n'avez pas changé hein, vous ouvrez vos gueules sur des choses dont vous ne savez strictement rien. Vous ne connaissez rien à l'histoire de ma famille puisque je vous en ai virés, alors comment vous pouvez prétendre savoir ce qui est bon pour mon fils ou non ? Vous ne le connaissez même pas, vous ne lui avez jamais parlé.
-La faute à qui hein ?! Et puis surveille ton langage jeune homme, on ne te permet pas de nous parler comme ça !
-Je m'en fous de comment je vous parle. J'ai 27 ans, je veux plus de vous dans ma vie, et puis pourquoi je serais obligé de bien vous parler alors que vous, vous ne l'avez jamais fait, hein ? Et oui, c'est de ma faute si vous n'avez pas de relation avec Sakyo et c'est tant mieux. Vous m'avez foutu en l'air psychologiquement, mon petit frère a dû assister à ça et il a passé son temps à fuir la maison pour essayer de se préserver, et vous croyez que j'allais vous laisser recommencer vos conneries avec mon petit garçon, la prunelle de mes yeux ? Nan, ça jamais.
Et pour la première fois de sa vie, Ryuga vit ses parents être désarçonnés par son assurance et son répondant. Pour une fois il ne s'écrasait pas face à eux, et ça ils n'y étaient pas habitués. Mais quelle mouche avait donc piqué leur fils aîné ? Il avait toujours été du genre à ne pas vouloir écouter, à gueuler, à faire la mauvaise tête, mais ça avait l'air de lui être passé depuis le déménagement à Kyoto, alors pourquoi aujourd'hui ils avaient l'impression de se retrouver à nouveau face à celui qu'il était quand il avait autour de seize ou dix-sept ans ? Oh, la réponse était évidente pour eux : Kyoya.
Alors celui-là, ils n'avaient jamais pu le supporter. Cette saleté d'oméga qui était entré dans la vie dans leur fils quand il était au lycée. Jamais Ryuga n'avait été aussi insupportable pour eux qu'à l'époque où il sortait avec ce collégien de deux ans de moins que lui. Il passait son temps hors de la maison, il était insolent, il contestait tout ce que ses parents lui disaient, il passait son temps à crier… C'était horrible à vivre et Ren et Sonya étaient sûrs et certains que tout ça, c'était la faute de celui qui était alors le petit-ami de leur plus grand garçon.
-Tout ce qu'on a toujours fait, c'était pour toi Ryuga, finit par dire l'homme aux cheveux blancs coiffés d'une manière faussement négligée. On a toujours voulu le meilleur pour toi !
-Eh bah vous avez une manière sacrément bizarre de me le montrer, ça c'est sûr, répondit le journaliste en haussant un sourcil, l'air de penser que ses parents se foutaient vraiment de sa gueule. Vous avez passé mon enfance et mon adolescence à me parler comme si j'étais un chien, jamais un mot gentil, toujours des reproches. J'ai toujours eu l'impression que je ne valais rien, que je ne ferais jamais les choses assez bien, que j'étais juste une épine dans le pied dans votre existence ! C'est ça que vous appelez « vouloir le meilleur pour moi » ? Mais vous vivez sur quelle planète ?
-Tout ça c'était pour que tu t'endurcisses, pour que tu deviennes un alpha ! Argumenta sa mère. Et regarde, ça a fonctionné ! Alors peut-être bien que tu n'as pas aimé ça, que tu as trouvé ça injuste, mais il fallait bien en passer par-là pour faire de toi un homme fort.
-Attends quoi ? Rétorqua immédiatement l'alpha, fronçant les sourcils avec un air plus du tout désinvolte ou amusé. Vous êtes en train de me dire que si vous avez été aussi horribles avec moi…c'est parce que vous vouliez faire de moi un alpha ?
Là, Ryuga venait de se prendre un coin du ciel sur la tête, enfin tout du moins c'était l'impression qu'il avait. Ça… Ça il ne s'y attendait pas, mais alors vraiment pas. Il pensait que ses parents étaient mauvais avec lui sans aucune raison, depuis le temps il s'était vraiment fait à cette hypothèse même si elle était terrible psychologiquement, mais là il apprenait enfin la raison derrière ce traitement injuste et différent de celui de son cadet…et c'était pire que tout ce qu'il aurait pu imaginer ! Si ses parents s'étaient comportés comme des connards avec lui et ce depuis son enfance, c'était parce qu'ils voulaient faire de lui un alpha ?!
-Bien sûr que oui, et comme tu le vois ça a parfaitement fonctionné, répéta Sonya, reprenant une certaine contenance. Tu es devenu un alpha.
-Non mais vous vous foutez de ma gueule, c'est pas possible ! S'exclama le blanc avec un éclat de rire nerveux. C'est ÇA votre raison d'avoir flingué ma santé mentale ?!
-On se doute bien que tu ne vas pas comprendre pourquoi on a fait ça, soupira son père comme s'il était désemparé par l'attitude de son fils. On a su dès ton plus jeune âge que tu avais tout ce qu'il fallait pour en être un, alors on a voulu t'endurcir le plus possible. On a bien cru que tout ça n'avait servi à rien vu le temps que ça a mis à venir chez toi.
-Alors là, franchement c'est le pompon ! Rétorqua Ryuga, incapable de s'empêcher de rire face à cette réalité aussi absurde qu'horrible. J'aurais préféré que vous m'ayez fait tout ça juste parce que vous m'aimiez pas sérieux ! En plus d'être des parents horribles vous êtes complètement cons, vous le savez ça ?! Putain très chère maman, t'es médecin et tu sais pas qu'on ne choisit pas sa nature ?! Vous m'avez pas fait devenir un alpha, je suis né comme ça ! J'en aurais été un que vous me traitiez mal ou non !
Le jeune alpha se sentait tellement désespéré qu'il se mit rapidement à rire de manière complètement incontrôlée. Non mais là, c'était vraiment la cerise sur le pompon ! Il savait que dans ce monde il y avait des gens qui croyaient qu'être alpha, bêta ou oméga était quelque chose qu'on pouvait influencer dans l'enfance, mais jamais il ne s'était douté que ses géniteurs faisaient partie de ces gens-là. Sérieusement, sa mère était médecin ! MÉDECIN ! Elle s'était tapée huit longues années d'études supérieures à apprendre tous les rouages du corps humain, absolument tous, et elle croyait à ces conneries ?! Et Ryuga qui croyait que les histoires de microbiologistes anti-vax ou de pilotes d'avion platistes étaient fausses, ou au moins exagérées… Ça lui donnait envie de ne plus croire en l'humanité.
-On t'a déjà dit de te calmer et d'arrêter de nous parler comme ça ! S'énerva justement la femme médecin, visiblement vexée de se retrouver mise face à ses propres contradictions.
-Et moi je vous ai déjà dit que je me fous de comment je vous parle ! Vous êtes en train me dire que si vous avez foutu ma vie en l'air c'est pour des croyances fausses et stupides, et je devrais garder mon calme ?! S'écria Ryuga en retour, ses yeux animés d'une lueur de colère particulièrement vive. Vous êtes des monstres ! Je pensais pas que je pouvais vous détester plus que je ne vous détestais déjà, mais on en est là ! Vous essayez d'écrire le guide parfait de tout ce qu'il ne faut pas faire en tant que parents ou quoi ?!
-Tu es incapable de comprendre, se contenta de répondre Ren en secouant la tête, l'air impassible.
-Ah ça c'est sûr, je suis pas capable de comprendre comment fonctionnent vos cerveaux de dégénérés ! Rétorqua l'alpha, furieux, son sang bouillonnant dans ses veines. Et vous m'expliquez pourquoi vous avez continué à flinguer mon existence après que ma nature se soit révélée, hein ?! C'est quoi votre excuse, vous essayiez de me perfectionner dans ma nature d'alpha peut-être ?!
-Je ne crois pas que tu sois très disposé à nous écouter.
-Eh bah tu vois papa, je crois que c'est la chose la plus censée que t'aies jamais dite ! C'est bien, vous êtes encore capables de faire preuve de bon sens, tout n'est pas perdu, c'est la fête ! Et sinon, tant qu'on en est aux sujets qui fâchent, vous m'expliquez pourquoi vous me cassez les couilles avec Kyoya ? Il vous a jamais rien fait et pourtant vous le détestez, et rien que l'idée que je me remette avec lui ça vous fout de l'urticaire et ça vous a ramenés jusqu'ici ! Je comprends pas moi, pourquoi ça vous énerve autant que je fasse ma vie avec un oméga ? Je suis un alpha, c'est pas ce que je suis censé faire ?
-Mais pas avec…lui ! S'exclama sa mère avec un agacement palpable.
-Hahaha, vous êtes vraiment un ramassis de clichés, vraiment vous me donnez envie de tout casser. Vous l'aimez pas simplement parce que c'est un homme, c'est aussi simple que ça ! C'est con hein, vous avez pensé à m'élever pour que je devienne un bon alpha par contre vous avez oublié de faire en sorte que je devienne hétéro ! C'est bizarre, c'est comme si c'était pas un choix ça non plus !
-Tu vas arrêter de raconter n'importe quoi pour faire l'intéressant et pouvoir nous crier dessus ? Râla le père du blanc, levant les yeux au ciel. Tu n'es pas gay, tu t'es marié avec Rika et tu lui as fait un enfant.
-Ah, si seulement ! Ça m'aurait un peu facilité les choses dans ma super vie de merde où je faisais semblant d'être heureux, mais non. J'ai jamais aimé les femmes et je peux vous dire que j'ai dû faire des choses qui m'ont dégoûté au plus profond de mon âme, mais bon hein, je sais bien que de toute façon vous préférez croire ce qui vous arrange. Maintenant dégagez de chez moi, je veux plus jamais vous voir.
-Tu n'as pas l'droit de faire ça ! Répliqua Sonya avec un mélange de colère, de frustration et de désarroi. On est tes parents ! On a toujours tout fait pour que tu deviennes quelqu'un d'accompli, mais tu continues à laisser ton cœur te dicter tes actions au lieu de ta tête ! On a laissé l'autre te fréquenter parce que c'était un oméga et qu'on pensait qu'à force de t'exposer à ses phéromones ça éveillerait ta nature, mais le temps a passé, il ne se passait rien et toi tu t'attachais de plus en plus à lui alors on a dû intervenir pour vous séparer !
Ryuga était prêt à fermer ses oreilles, ne plus écouter le moindre mot sortant de la bouche de ses géniteurs et les jeter littéralement hors de sa propriété, mais il se retrouva complètement paralysé à la dernière phrase de sa mère. Elle ne venait quand même pas de dire ce qu'il pensait, hein… ? Si jusque-là le blanc bouillonnait de colère, il ressentit soudainement une profonde tristesse et un sentiment acide de…trahison.
-Pardon… ? Lâcha-t-il dans un souffle, des larmes montant dans ses yeux à toute vitesse. Tu viens de dire quoi là… ?
-C'était dans ton propre intérêt Ryuga, lui répondit la bêta aux cheveux rouge sang, esquivant en fait totalement la question de son fils. Ce n'était qu'un amour d'adolescent, on savait que tu t'en remettrais !
-Que je m'en remettrais ? Répéta Ryuga en sentant des larmes couler sur ses joues, la colère se déversant à nouveau dans ses veines. Que je m'en remettrais ?! Vous m'avez fait croire qu'on déménageait à Kyoto pour vos boulots, et en fait vous vouliez juste me séparer de force de mon petit-ami ?! À cause de vous Ryuto et moi on a perdu tous nos amis d'ici et on a dû s'adapter comme on pouvait à une grande ville, de nouvelles écoles, tout ça parce que votre plan de malades avait pas fonctionné ! Et pour votre gouverne, je ne m'en suis JAMAIS remis ! Je me sentais tellement mal après ce déménagement et ma rupture avec Kyoya que j'ai commencé à boire, beaucoup trop boire, mais vous en avez tellement rien à foutre de moi que vous avez rien vu ! Ah elle est belle votre famille parfaite ! Regardez comme on est des supers parents, grâce à nous notre fils aîné est devenu alcoolique à tout juste 18 ans ! Vous auriez pas eu l'air cons si j'avais fait un coma éthylique, et franchement ça aurait pu arriver vu à quel point je buvais à cette période !
L'alpha aux yeux dorés avait envie de briser quelque chose, de frapper dans un objet pour passer ses nerfs, mais il n'avait rien sous la main alors il se contenta de serrer les poings de toutes ses forces, enfonçant ses propres ongles dans ses paumes tellement fort qu'il s'en fit saigner. Dans sa bouche ses crocs étaient sortis et il pouvait le jurer, jamais dans sa vie il n'avait été plus en colère qu'à cet instant. S'il avait tant souffert tout le long de sa vie c'était à cause des monstres qui lui servaient de parents, et ils étaient plantés là à le regarder comme si c'était lui qui avait un problème ! Mais on marchait sur la tête !
Sur le moment Ryuga envisagea assez sérieusement de leur en mettre une tant il était enragé, juste une pour évacuer tout ce qu'il ressentait, mais il revint un peu les pieds sur Terre quand il entendit la portière d'une voiture claquer pas très loin d'eux. Ça c'était probablement Chris qui venait d'arriver et le blanc ne put retenir un soupir de soulagement. Il arrivait pile au bon moment le blondinet, il était sur le point de péter un câble et il avait bien besoin d'un soutien moral…
Comme il l'avait supposé, c'était bel et bien Chris qui venait d'arriver et il ne tarda pas à voir sa tignasse blonde entrer dans son champ de vision. Le journaliste sportif avait l'air éclaté et il s'était visiblement habillé à l'arrache, pourtant il était là et il affichait une expression plutôt sérieuse et fermée. C'était la première fois qu'il voyait les parents de son meilleur ami et ils étaient relativement comme il les avait imaginés : froids et inspirant très peu la confiance.
-Eh bah, vous gueulez tellement fort, je parie que tout le quartier s'est réveillé à cause de vous, dit-il en passant à côté des parents de Ryuga pour rejoindre celui-ci.
-Non mais vous êtes qui vous ?! Pesta la mère du blanc en dévisageant le jeune homme inconnu.
-Chris, collègue journaliste et meilleur ami de votre fils, répondit le blond en croisant les bras sur son torse. Autrement dit, le mec qui l'empêche plus ou moins de sombrer depuis près de deux ans. J'ai beaucoup entendu parler de vous, pas en bien vous vous en doutez.
-Tu tombes bien Chris, j'étais à deux doigts de vriller et de devenir violent, soupira Ryuga en desserrant ses poings, quelques gouttes de sang s'en échappant. Tu sais quoi ? J'en ai appris des bonnes. Figure-toi que mes parents font partie de ces gens qui croient qu'on peut influencer le fait d'être un alpha ou non, en plus d'être un petit peu beaucoup homophobes sur les bords.
-Pourquoi j'arrive pas à être étonné ? Demanda rhétoriquement Chris, levant les yeux au ciel avec un air exaspéré.
-Vous avez fini de parler de nous comme si on était pas là ? S'agaça le père de Ryuga, dirigeant ses yeux presque noirs sur le blond. Tirez-vous, ça vous concerne pas tout ça.
-Bien sûr que si ça me concerne, c'est Ryuga qui m'a appelé pour que je vienne, rétorqua l'alpha aux yeux violets, une expression dure sur ses traits habituellement détendus et avenants. Et commencez à me parler mieux aussi, j'suis pas un chien et j'aurais moins de remords que Ryuga si je vous en colle une. Vous savez, les gens comme vous je les connais. Vous ne vivez qu'à travers l'image que vous renvoyez, vous êtes faux et vous êtes du genre à vouloir tout contrôler, en plus d'être des gros cons fermés d'esprit mais ça aussi j'en connais plein. C'est ça d'être marié avec un oméga mâle j'imagine.
À peine eut-il fini sa phrase que les regards des parents de son meilleur ami sur lui passèrent d'agacement à mépris pur et simple, mais ça ne lui fit rien. Il y était habitué et de toute façon il n'accordait aucune importance à l'avis de personnes aussi horribles.
-Si vous en avez rien à carrer du bonheur de Ryuga, c'est votre problème, mais c'est pas mon cas, continua le journaliste sportif sans se laisser démonter. Pendant deux ans je l'ai vu dépérir, se faire du mal dans un mariage qui n'avait aucun sens et se raccrocher uniquement à son fils pour tenir, et croyez-moi ça fait mal quand on voit quelqu'un de bien être aussi malheureux et trop las pour essayer de changer les choses. Depuis qu'il a enfin dégagé l'autre connasse—désolé mais à un moment faut être honnête—et qu'il s'est remis avec Kyoya, il ne se passe pas un jour sans que je le voie sourire au taf. Il est heureux bordel de merde, alors foutez-lui la paix, rentrez à Kyoto et puis basta ! Si ça vous fait tant chier ce qu'il fait de sa vie, mais arrêtez de lui parler et puis c'est tout ! Tout le monde sera content comme ça !
-Non mais vous vous prenez pour qui ?! Lui rétorqua Sonya, outrée.
-Mon meilleur ami, il vous l'a dit, répliqua Ryuga, les paumes toujours pleines de sang mais ayant réussi à se reprendre et à se calmer. Et il a raison sur toute la ligne. Je ne reviendrai pas en arrière et je me fous de votre avis, on a plus rien à se dire. Je vais divorcer de Rika et faire ma vie avec Kyoya, c'est comme ça et pas autrement. Cette fois c'est fini, je ne veux plus avoir la moindre forme de relation avec vous. Rentrez à Kyoto, ne revenez plus jamais ici et n'essayez plus jamais d'entrer en contact avec moi. Vous feriez mieux de vous y tenir parce que sinon j'hésiterai pas à demander une injonction d'éloignement à votre encontre. D'ailleurs, vous vous souvenez de Tsubasa ? Vous savez, mon meilleur ami du lycée que j'ai perdu de vue à cause de vous. Eh bien, on s'est retrouvés et il est devenu avocat. C'est fou la vie, hein ?
-Est-ce que tu es en train de nous menacer Ryuga ? Demanda son père en fronçant les sourcils.
-Peut-être bien que oui, répondit le blanc en ricanant. Vous allez faire quoi de toute façon ? Vous vouliez un fils alpha ? Bravo, vous en avez un, et si ça le chante il peut user de sa nature contre vous. Contentez-vous de faire comme si j'existais plus, ou comme si j'étais mort, tant que vous me lâchez la grappe je m'en fous. Allez, dégagez maintenant, il est trop tôt pour vos conneries.
Les parents de Ryuga se regardèrent tous les deux, l'air énervés mais désarçonnés et à cours de ressources, et finirent par enfin rendre les armes. Sans rien rajouter de plus, ils tournèrent le dos et retournèrent vers leur voiture, essayant de garder une contenance alors qu'ils venaient de se faire incendier par leur fils aîné et son meilleur ami et que leur relation avec Ryuga était foutue pour de bon. Ryuga les regarda partir, les suivit attentivement du regard jusqu'à ce qu'ils arrivent à leur voiture et démarrent, et quand enfin le véhicule disparut au coin de la rue, il tomba à genoux sur la pelouse et se mit à rire et à pleurer en même temps sans pouvoir se contrôler, ignorant toujours ses mains pleines de sang. C'était enfin terminé bordel, enfin…
À suivre...
Moi : Fin du chapitre ! ET C'EST UNE VICTOIRE POUR RYUGA ET CHRIS, CIAO LES PARENTS CONNARDS !
Ryuga : Super, et sinon je les soigne jamais mes mains ?
Moi : Dans le prochain chapitre u_u
Kyoya : Eh bah, c'était vraiment des cons ses parents dans cette histoire. Palme des pires parents du monde !
Moi : Je confirme que j'ai fait fort, héhé.
Chris : Je suis vraiment arrivé en mode "Bonjour je viens vous engueuler" XD
Moi : Et c'est très bien comme ça ! XD
Kyoya : Et du coup, la suite ?
Moi : Je vous annonce fièrement que le drama est passé et que les trois prochains chapitres seront calmes ! Oui trois ! n_n
Kyoya : *pense* C'est bientôt fini, c'est bientôt fini...
Moi : Laissez les reviews de l'amour, et à la semaine prochaine ! ^^
