Oups... Les vacances sont passées par-là et j'ai oublié de poster. J'avoue être curieuse sur l'avis que vous portez à ce chapitre un peu... spécial.


Chapitre 23 : le Pouvoir de l'Amour

Tom avait imaginé toute sorte de réaction de la part de Voldemort une fois qu'il serait débarrassé de son anneau. Peut-être qu'il attaquerait Dumbledore. Peut-être que sa colère éclaterait contre Grindelwald. Ou peut-être qu'il jubilerait face à l'exécution parfaite d'un plan rusé qui aurait conduit les deux vieux mages à leur perte. Peut-être même, aurait-il manifesté une certaine joie de retrouver Cryoncardia. Mais il n'y avait rien de tout ça. Voldemort pleurait en silence. Des larmes sincères coulaient sur ce visage qui n'avait plus rien d'humain et pourtant hanté par une souffrance très humaine.

Les mages s'étaient tus. Tous observés Voldemort, troublés par une telle réaction de la part d'un mage noir implacable. Une petite moue dédaigneuse trahissait le mépris de Cryoncardia pour de telles manifestations d'émotions.

— Au moins, il ne nous saute pas à la gorge, commenta Grindelwald avec une fausse légèreté.

Quant à Dumbledore, il se montrait particulièrement agité, tantôt scrutant Voldemort de son regard plein d'incompréhension, tantôt guettant les alentours. Son visage se tordait avec nervosité, alors que les hypothèses, souvent vite réfutées, se succédaient dans son esprit affuté.

— Peut-être un effet secondaire de la bague qui lui a tordu le cerveau ? Hasarda Grindelwald.

Si les trois mages avaient cessé de se disputer, ils étaient toujours aussi incertains sur ce qu'ils convenaient de faire – sauf peut-être dans le cas de Cryoncardia, où il s'agissait plus d'indifférence. Tom non plus, ne savait comment agir. Toute cette scène le mettait profondément mal à l'aise, et une partie de ses ressources étaient en permanence mobilisées pour résister à l'attraction que la Créature exerçait sur lui à travers les racines de l'arbre-monde et la Claviculae.

Susan se mit en mouvement. Malgré sa nervosité, elle se rapprocha de Voldemort. Elle s'accroupit à ses côtés. Après quelques hésitations, elle prit délicatement la main de Voldemort entre les siennes.

— Ce n'est pas de votre faute.

Un sanglot plus violent secoua Voldemort.

— Ce n'est pas vous qui avez causé la destruction de ces univers.

Susan aussi commençait à pleurer. L'air autour d'eux s'imprégnait d'une profonde tristesse.

— C'est moi qui ai éjecté la Créature hors de notre trame ! J'ai envoyé ce monstre ravager toutes ces dimensions !

— Vous avez sauvé notre trame. Vous ne pouviez pas deviner ce qui se passerait ensuite. Nul ne le pouvait.

Le Nisir vibrait avec douceur, comme une étreinte pleine d'amour et de compassion. Tom aussi se laissa tomber à terre. Lui aussi pleurer, même si c'était des larmes plus égoïstes face à son propre sort qui le terrifiait. Une petite voix murmurait à son oreille pour le rassurer. La fin n'est qu'un début.

Cette même présence enveloppait Voldemort et Susan. Tom remarqua les myosotis qui fleurissaient tout autour d'eux, comme un nid de réconfort. Le pouvoir de la Mort habitait leurs larmes. Dumbledore était sans doute arrivé à la même conclusion : une convoitise indécente brillait dans ses yeux clairs.

— Elle a raison, ce n'est pas de ta faute.

Tom sursauta et il ne fut pas le seul. Comme sorti de nulle part, ou bien comme jailli hors du tronc démesurément grand de l'arbre-monde, un jeune homme brun au teint pâle et aux manières raffinées s'avançait vers Voldemort et Susan. Le jeune homme du bord du lac des Tisseuses.

— Tu portes la responsabilité de nombreuses morts, mais pas celle-ci. Seule la Créature, et les hommes aveuglés par les promesses de son pouvoir sont à blâmer.

Voldemort leva un regard abasourdi.

— Re… Regulus Black ?

Reprenant peu à peu sa maîtrise de lui-même, Voldemort sécha ses larmes et se redressa. Le jeune homme acquiesça.

— Oui. Il y a de nombreuses années, tu as utilisé mon elfe de maison que je chérissais particulièrement, pour dissimuler ton Horcruxe dans la bassine des Larmes, sans savoir qu'il s'agissait là de la première épreuve pour atteindre Avalon. Le lieu t'appelait et te touchait par sa mystique. Comment pouvait-il en être autrement, pour toi qui avais côtoyé de si près la Mort et son pouvoir ? D'ailleurs, n'avais-tu pas décidé de lui confier ton premier Horcruxe, celui-là même que tu avais accompli selon son rituel originel et non selon la version pervertie de Koshtshey ? Quant à moi, j'étais jeune et révolté contre le traitement que tu avais infligé à mon pauvre Kreattur. Alors j'ai décidé de te le voler… Sans avoir conscience du danger qui me menaçait. Sur place, j'ai décidé de me sacrifier pour sauver Kreattur. Mon acte toucha la Mort alors que ses cadavres m'entraînaient vers le fond. Ma beauté plut à la Vie. J'ignore ce que le Sort apprécia chez moi, mais toutes les trois s'accordèrent pour me proposer de devenir leur héraut, celui qui communique leur volonté aux vivants. Me voici donc devant vous en leur nom, et porteur de leur parole. Je ne t'absoudrai pas des crimes que tu as commis, Voldemort, mais tu n'es en rien responsable de ceux de la Créature. Ces univers…

D'une main délicate, Régulus Black désigna des racines rongées par la putréfaction.

— … ont simplement eu moins de chance que le tien.

— N'y a-t-il pas un moyen de combattre plus efficacement la Créature ? Demanda Grindelwald qui prenait déjà des allures de flamboyant guerrier. Tôt ou tard, elle reviendra ici !

— Il y a moyen de la ralentir, confirma Black. C'est pour cette raison que le Sort vous a conduit ici. L'arbre-monde offre de multiples connexions entre les dimensions parallèles. La Créature est parvenue à utiliser sa magie pour ravager plusieurs mondes simultanément. Détruisez l'arbre-monde en usant du pouvoir des Trois Tisseuses. La Créature se retrouvera piégée dans un seul univers, comme ce fut longtemps le cas dans le vôtre.

Grindelwald leva un regard inquiet vers la voûte soutenue par ce si gigantesque frêne.

— Mais si on le détruit…

— Oui. Avalon s'effondra et vous serez enseveli.

Grindelwald grimaça. Tom et Susan échangèrent un regard plein de tristesse, de résignation mais aussi de résolution. Cryoncardia observait les alentours, sans doute à la recherche d'une échappatoire.

— Non.

Toutes les attentions se tournèrent vers Dumbledore qui se dressait avec fermeté contre la volonté des Trois Tisseuses.

— Je n'ai pas à mourir pour elles. La Créature n'affecte plus notre monde et même si elle revenait, je sais désormais comment l'en éjecter à nouveau.

— Des milliers, peut-être des millions d'êtres vivants meurent en ce moment, dévorer par son appétit infernal ! contra Voldemort avec fureur.

Dumbledore leva sa baguette et la pointa, menaçante, en direction d'un Voldemort désarmé. Les pupilles de chat du mage noir se dilatèrent sous l'effet de la colère. Une méchante envie de meurtre tordit son visage de serpent.

— As-tu à ce point perdu toute humanité pour être indifférent à leur sort ?

Dumbledore repoussa ses lunettes sur son nez aquilin du bout de son doigt pointu.

— Tu sais ce qu'on dit. Loin des yeux, loin du cœur. Mais toi… Que dire de ton étrange comportement ? Je pourrais presque croire que tu as réunifié ton âme, mais notre cher petit Tom est toujours là, et puis surtout, je ne t'ai jamais vu manifester une telle compassion. Après tout, n'es-tu pas le mage noir qui ignore le pouvoir de l'Amour ?

Voldemort cilla, foudroya Dumbledore du regard et se fendit d'un rire glacial, si soudain et si puissant que Tom sursauta. Il n'y avait rien de joyeux dans ce rire, bien au contraire : il n'était que nervosité, colère et douleur.

Voldemort se détourna de Dumbledore. En quelques vives enjambées, il atteignit l'arbre aux pommes d'or. À la surprise générale, il en cueillit le dernier fruit sans la moindre difficulté. Ce fruit qui se cueillit uniquement par amour.

— Pour quelqu'un qui fait de beaux discours sur les vertus du sacrifice et le pouvoir de l'Amour, tu es un bel ignorant, Albus Dumbledore !

Les yeux agrandis par la stupeur et la bouche ouverte de manière à former un beau « O », Dumbledore dévisageait Voldemort avec incompréhension.

— Tu me connais tellement mal ! Poursuivit Voldemort avec une assurance nouvelle. Toi, avec ton grand intellect, tu es convaincu de savoir analyser les gens jusqu'au plus profond de leur cœur. Mais les humains sont pluriels et changeants ! Il y a tant d'émotions en eux, qui bouillonnent dans leur cœur. Sais-tu encore ce qu'est une émotion, ou bien le pouvoir du Sort t'a-t-il à ce point déshumaniser ? Depuis le début, tu vois en moi tout le potentiel d'un mage noir entièrement dépourvu d'empathie, un sorcier au coeur velu qui ne comprend rien à l'amour. Peut-être aurait-ce été le cas, si je n'avais pas découvert l'amitié et l'amour à l'adolescence. Car oui, je connais l'amour, Albus, peut-être bien plus que toi ! Ce n'est pas quelque chose que l'on approche à travers des pensées purement rationnelles, de la logique, de l'intellect. Bien au contraire. C'est une force qui jaillit du cœur, qui ne s'explique pas et qui poussent à commettre les actes les plus insensés. Oui, j'ai aimé, et j'ai été aimé. C'est la force de cet amour qui m'a permis de défaire la Créature, car j'étais prêt à tout pour sauver les êtres qui m'étaient chers ! Puis j'ai perdu ma faculté d'aimer en créant les autres Horcruxe. Pour le pouvoir ? L'immortalité ? Oui, voilà des mensonges que j'aimais me raconter et que toi, tu aimais croire. Ils nous confortaient dans nos rôles. Ils m'empêchaient de voir que je fuyais mon passé et toi, il t'empêchait d'éprouver des remords alors que j'avais sollicité ton aide pour rester dans le droit chemin, juste avant la création de mon deuxième Horcruxe. Aide que tu m'avais refusé ! Le plus grand bien mérite bien quelques sacrifices, n'est-ce pas ?

« Puis, une nuit d'octobre semait les graines du changement. J'ignore à quel plan retord tu destinais le lien qui existe entre Potter et moi, mais tu as tellement sous-estimé sa puissance, son influence, et le pouvoir du sacrifice d'amour qui existe à travers lui ! Il m'a rendu mon humanité, ma capacité à aimer. Cela a pris beaucoup de temps malheureusement, et de nombreuses autres personnes sont mortes avant que je ne me réveille de cet affreux cauchemar. L'attaque de Tiberius MacLaggen… ce n'était pas Potter, la taupe. C'était moi ! Je tenais à mettre mes affaires en ordre, corriger ce que je pouvais de mes erreurs dans le maigre temps qui m'était imparti, avant de me livrer à toi. J'ignorais quel était la teneur exacte de ton plan, mais j'étais résolu à mourir si cela été nécessaire. Et la situation, justement, ne l'exige-t-elle pas ? Laissons partir les enfants et détruisons cet arbre-monde, pour le salut de milliards de personnes, mais aussi pour le nôtre, car nous avons tant de crimes à nous faire pardonner !

Des myosotis fleurissaient au pied de Voldemort et sur tout le chemin qu'il avait suivi en quittant Susan pour se rendre jusqu'au pommier. Le pouvoir de la Mort l'habitait. Peut-être était-ce cela qui déliait sa langue, ouvrait son cœur et autorisait des confidences qu'il n'aurait jamais formulées en temps normal.

— Joli discours, concéda froidement Dumbledore. Mais il ne te sauvera pas. Tu es seul et désarmé. C'est moi qui décide ici, et je décide que l'on mènera mon plan jusqu'au bout. Après toutes ces années de préparation, de mensonges et de sacrifices, je vais enfin devenir le maître de la Mort !

— Encore une fois, tu te trompes. Je suis peut-être désarmé, mais je suis loin d'être seul !

Voldemort leva la main et désigna l'étendue prospère du jardin qui s'étirait autour d'eux. Tom sursauta. Sans crier gare, un puissant sortilège de dissimulation se déchira et révéla une douzaine de sorciers qui flottaient sur leur balai. Parmi eux, Harry dardait Dumbledore d'un regard accusateur.

— Je communique avec Voldemort depuis plusieurs mois, avoua sobrement Harry.

Avant que Tom ait eu le temps d'éprouver le moindre soulagement, il se sentit tirer en arrière par une force d'une grande brutalité. Par réflexe, il chercha à se connecter au Nisir, mais le Nisir avait disparu ! Pire encore, dans les longues secondes qui suivirent, alors qu'on le contraignait à avancer vers une racine saine, il se sentait vider de son énergie. Il hoqueta, à moitié étrangler par le cordon de son pendentif, tenta de se défendre. En vain. Cryoncardia posa la Claviculae sur la racine, prononça une incantation. Un battement de paupière plus tard, elle disparaissait dans la racine de l'arbre-monde.

Tom s'effondra à terre, toussant, crachant, massant sa gorge en feu, les larmes aux coins des yeux. A côté de lui, Helena Hart atterrit en catastrophe avec un cri rageur. Elle donna un violent coup de pied dans la racine qui, c'était à prévoir, n'eut pas d'autre effet que d'expulser sa colère. L'Auror considéra Tom un bref mais terrible instant, et avec lui, la possibilité de rejoindre sa génitrice. Elle secoua la tête, comme pour en chasser l'idée et s'éloigna de Tom. Tout de suite après, Susan se précipita à ses côtés pour s'enquérir de son état.

— Les rats quittent le navire, se moqua Grindelwald. En voilà au moins une qui reste conforme à l'image que j'en garde. Cela dit, je ne comprends pas Albus. Pourquoi l'as-tu envoyée à Avalon ?

Dumbledore ignora la question. Il n'avait d'yeux que pour Harry et Harry lui-même avait toute son attention concentrée sur Dumbledore.

— Lorsque j'ai appris que le Ministère voulait m'arrêter pour un assassinat auquel j'étais parfaitement étranger, j'ai dû faire un pari, énonça Harry d'une voix tendue en détachant chacune de ses syllabes. À qui vouer ma confiance ? Au mage noir qui a tué mes parents et cherché à plusieurs reprises à m'assassiner ou au professeur qui m'accompagnait et m'aidait depuis six ans ? Le dilemme est plus compliqué qu'il n'y paraît. Tom… Je suis désolé, mais j'ai utilisé ton felix felicis pour le résoudre.

Un rire nerveux et un peu enroué secoua Tom.

— Un très bon usage, approuva-t-il avec une quinte de toux.

— Voldemort, donc, reprit Harry qui dardait Dumbledore de toute la hauteur de sa colère (et aussi des trois mètres d'altitude acquises avec son balai), m'a aidé dans ma fuite et m'a conduit dans un lieu sécurisé. Puis des esprits bien plus brillants que le mien ont réfléchi à ce qui s'était produit, ont analysé les faits avec tout ce que mes espions rapportaient. Bien sûr, il était facile de suspecter Tiberius MacLaggen d'avoir orchestré le meurtre de Scrimgeour pour accéder au pouvoir, mais certains éléments ne collaient pas. Alors voici mes conclusions : tout comme tu as orchestré un faux-retour des Hermèsiens occultistes pour inquiéter Voldemort et le pousser dans tes filets, tu as assassiné Scrimgeour en mon nom, pour que, pousser dans mes derniers retranchements par le Ministère, je me tourne vers toi.

Harry se tut et Dumbledore ne répondit rien. Ses yeux s'agitaient dans ses orbites avec angoisse. Il transpirait à grosses gouttes alors que des spasmes contractaient ses mains. Il n'en paraissait que plus effrayant, comme un génie sur le point de se briser dans la folie et qui menaçait d'entraîner le monde entier dans sa chute infernale.

— Tu as perdu, Albus Dumbledore, déclara Regulus Black.

Susan, Tom et beaucoup d'autres sorciers avaient sursauté car tous avaient oubliés la présence du héraut des Trois Tisseuses, plus discret que le plus discret des spectres.

— Dans tes ambitions grandioses, tu as voulu asservir la Mort. Mais tu oublies que tu n'es que le champion du Sort, que tu ne possèdes qu'une infime partie de son pouvoir et qu'elle veille jalousement sur sa sœur. Jamais elle ne t'aurait laissé mener ton infâme projet jusqu'au bout. À présent, deux choix s'offrent à toi : ou bien tu choisis la noblesse et la rédemption en détruisant l'arbre-monde, ou bien tu périras dans la lâcheté et l'infamie.

Un rire effrayant quitta la gorge de Dumbledore, un rire sans joie, plein de nervosité et de férocité. Son visage s'était métamorphosé : plus de calme, plus de sérénité, plus d'yeux qui pétillent, seulement des pupilles dilatées et des lèvres retroussées.

— Je vois des Aurors parmi vous… Comment pouvez-vous vous retourner contre moi si facilement ? Après toutes ces années, toutes ces luttes… Et sur la foi de quoi ? De quelques paroles d'un mage noir qui a ravagé l'Angleterre et d'un enfant perturbé qui avoue de lui-même être sous l'emprise du mage noir. Kingsley…

Mais Kingsley se contenta de secouer la tête d'un air navré.

— Severus, mon vieil ami… Ne me dis pas que tu vas te ranger du côté du monstre qui a tué l'unique amour de ta vie, et du fils de celui qui t'a martyrisé durant toute ta scolarité ?

— Quel rôle as-tu réellement joué dans la prophétie ? Répliqua Rogue d'une voix glaciale. Car une théorie des plus intéressantes est venue à moi…

— Je me suis souvenu, ajouta Remus Lupin, que dans ces derniers jours, James avait émis quelques doutes à ton sujet, Albus. Y a-t-il vraiment eu une prophétie ou as-tu instrumentalisé Voldemort pour te débarrasser des Potter qui se faisaient trop suspicieux à ton goût ?

Voldemort cilla, surpris d'entendre une telle théorie. Une expression de vive colère s'empara de son visage de serpent. Il n'émit aucun commentaire cependant, laissant d'autres régler leur compte avec Dumbledore. Et puis il y avait ces deux femmes qui accaparait une partie de son attention, flottant sur un même balai : Septima Vector et Emily Maitland. Sa fille et sa compagne.

— Je vois, vous avez tous choisi votre camp, déplora Dumbledore. Vous vous retournez contre moi, malgré tout ce que j'ai fait pour vous !

D'affreux tics secouaient son visage.

— Soit. Ça ne change rien. Que vous soyez un, dix ou cent, vous ne faites pas le poids face à nous deux.

Dumbledore se tourna vers Grindelwald en quête de soutien mais le découvrit en pleine discussion avec Eleusis. Eleusis qui avait rejoint Avalon sur un balai, en même temps que toute l'équipe de Potter. Il fronça des sourcils. Ses yeux se resserrèrent en deux fentes derrière ses lunettes en demi-lune.

— Puisqu'il doit en être ainsi… AVADA KEDAVRA !

Tom n'avait même pas ouvert la bouche pour tenter de résister. Il avait l'esprit vide alors que l'éclair filé dans sa direction. Mais ce n'était pas lui la cible : c'était Helena Hart. Avec des réflexes aiguisés, l'Auror tapa la terre du plat de son pied et en dressa une barrière de terre sur laquelle s'écrasa le sortilège de mort. Presque dans le même mouvement, elle répliqua… avec un autre sortilège de mort.

Jailli de nulle part, Fumseck fusa sur le maléfice, et tout comme il l'avait déjà fait au Ministère, l'avala tout entier. L'oiseau se consuma alors dans un jaillissement enflammé et tomba sur le sol en une petite boule de plumes ratatinée, incapable de voler.

Sans échanger le moindre mot, mais avec une coordination parfaite, Harry lança sa baguette à Voldemort qui en retour, lui jetait la pomme d'or. Volant avec toute l'élégance qui le caractérisait, alors même que Dumbledore et Hart se dressaient l'un contre l'autre en garde et prêt à se battre, Harry remit la pomme d'or à Hermione et fila vers Tom. Il manqua de s'écraser contre un dôme lumineux que Dumbledore venait de conjurer autour de lui, de Hart, de Tom et de Susan. Harry ne dut son salut qu'à ses exceptionnels talents de joueur de Quidditch.

Dumbledore et Hart amorcèrent le duel. Dès les premières secondes, les maléfices fusèrent dans tous les sens. A défaut de pouvoir fuir, Tom et Susan se cachèrent derrière de grosses racines.

— Ne vous approchez pas du dôme ! Prévint Voldemort. Son contact est mortel !

Mais à peine avait-il prononcé ces paroles que lui-même s'en approchait. Il le toucha et à la stupeur générale, le traversa. Ça grésillait tout autour de lui et tous ceux qui se trouvaient sous le dôme en avait les cheveux dressaient d'électricité statique (à l'exception bien sûr, de Voldemort qui était chauve). Certes pas foudroyé sous le coup, mais guère en forme, Voldemort se retrouva à l'intérieur du dôme, tétanisé, avec une grande douleur qui tordait son visage de serpent. Dumbledore n'attendit pas plus pour attaquer : avec horreur, Tom vit un éclair vert filer vers Voldemort et le percuter de plein fouet. Le mage noir se plia en deux sous l'effet du choc… mais ne tomba pas. Bien au contraire, il se redressa bientôt de toute sa hauteur longiligne avec un sourire féroce.

— Ça picote, commenta-t-il.

De stupeur, Dumbledore eut un mouvement de recul… et esquiva juste à temps un autre maléfice de mort que Hart venait de lui envoyer en profitant de son inattention.

— Co… comment ? C'est impossible ! Nul n'échappe à la Mort !

— Mais je ne lui échappe pas, répondit Voldemort avec le plus grand calme. Bien au contraire, j'ai enfin accepté mon destin : je lui appartiens désormais tout entier. Seule la Mort en personne peut décider du moment où je rejoindrai son royaume !

Puis, se détournant de Dumbledore pour s'adresser à Hart :

— Rejoint les gamins et protège-les en cas de sortilège perdu.

Bien sûr, l'ordre ne plut guère à la belliqueuse Auror qui parut d'abord sur le point de protester. Elle se ravisa pourtant, en découvrant la multitude de myosotis qui fleurissaient aux pieds de Voldemort. Hart opina alors à contrecœur et obtempéra.

Voldemort et Dumbledore se retrouvaient seuls, face à face, chacun fixant l'autre avec intensité. Voldemort fit apparaître un bouclier argenté, et Dumbledore un bouclier doré. Ils se mirent alors à se tourner autour. Ils décrivaient un cercle parfait, tels de féroces fauves qui se jaugeaient avant que la confrontation n'éclate dans toute sa violence.

— Je ne peux peut-être pas te tuer, déclara Dumbledore, mais toi, tu ne peux pas gagner ! Nous le savons tous les deux.

Dumbledore agita sa baguette d'un mouvement délié. Un intense jet de lumière en sortie. Tom ignorait la nature du sortilège, mais il sentait ses cheveux se dressaient sur sa nuque et le Nisir s'agitait face à la puissance invoquée. Le sortilège heurta le bouclier de Voldemort avec une note grave, sans lui infliger le moindre dommage.

— Nous sommes déjà passés par là, Albus. Mais cette fois-ci, il n'y a pas de statue pour assurer ta défense.

Un éclair rouge jaillit de la baguette de Voldemort. Un stupefix. Un simple stupefix qui s'écrasa, pitoyable, contre le bouclier de Dumbledore. Tom avait envie de hurler. Pourquoi user d'un sortilège si inoffensif ? Pourquoi ne pas chercher à occire dès le début le très affreux directeur de Poudlard ?

— Eh bien, tu ne cherches plus à me tuer, Tom ? Nota Dumbledore. Cela fait-il parti de tes bonnes résolutions ?

— Je n'éprouverai aucun remord à te tuer, mais il faut être trois pour détruire l'arbre-monde.

— Oh, je vois… Mais nous savons tous les deux que tu n'as pas besoin de moi, n'est-ce pas ? Que je peux tout à fait être remplacé par Helena Hart. Sait-elle seulement qu'en tant que fille de Cryoncardia, elle est elle-même la descendante directe de la première incarnation terrestre du Sort ?

Tom sentit Hart se tendre à ses côtés. Ses mains se contractaient sur la racine à s'en blanchir les jointures.

— Sait-elle également qui est son père, ou est-ce un autre point que tu lui as caché ?

— Je n'ai aucune certitude à ce sujet, répliqua Voldemort avec moins d'assurance que lorsqu'il était entré sous le dôme.

— Disons plutôt que tu refuses ces certitudes. Peut-être même que tu refuses de voir la vérité, mais moi je la connais. Je l'ai soutirée à Cryoncardia, en échange de l'accès à Avalon. Un sorcier que tu as beaucoup fréquenté par le passé, même si vous ne vous êtes jamais apprécié. Un certain Fang Bao, plus célèbre sous le titre d'Alchimiste des Ombres.

Hart jura. Les muscles de son corps d'athlète bandés comme la corde d'un arc prêt à tuer, elle se serait certainement jetée dans la bataille si Tom et Susan ne l'avaient pas retenue de concert.

— C'est exactement ce qu'il veut, souffla Tom. Vous faire intervenir pour vous utiliser contre Voldemort.

Hart opina de très mauvaise grâce. Tremblante de colère, elle conjura quand-même un sortilège de mort que Dumbledore esquiva sans peine à cette distance et dont le seul effet fut de fracasser une pierre.

— Ça valait le coup d'essayer, marmonna-t-elle.

Au centre du dôme, Voldemort et Dumbledore avaient repris leur cercle. Ils se guettaient, échangeaient parfois quelques sortilèges mineurs, se jetaient quelques méchancetés à la figure, mais cela n'allait pas plus loin au point que Tom commençait à s'impatienter. Car, il devait se l'avouer, une partie de lui-même était tout excité à l'idée d'assister à un duel entre deux sorciers si puissants et expérimentés.

Puis, tout changea. D'un mouvement sec de baguette, Voldemort généra un puissant souffle qui aurait sans doute envoyé Dumbledore dans les airs, contre la paroi mortelle du dôme, si ce dernier n'avait pas, une fraction de seconde plus tôt, généré une contre-impulsion plus puissante encore, qui le projeta contre Voldemort. Les boucliers se percutèrent avec un fracas de bruit métallique. Insuffisamment préparé à la violence du choc, Voldemort ne retint pas assez son bouclier qui cogna contre sa tête et lui aurait sans doute cassé le nez s'il en avait eu un.

Le mage noir reprit très vite ses esprits cependant, rétablit son équilibre pour pousser en retour son bouclier contre celui de Dumbledore. Le vieil homme ne s'attendait sans doute pas à une manœuvre si dépourvue de magie, car il parut déstabilisé alors que Voldemort exerçait une pression croissante contre lui. Et soudain, dans la même seconde, Voldemort fit disparaître son bouclier, se saisit de celui de Dumbledore, lui arracha et le frappa avec. Dumbledore tomba dans l'herbe fraîche. Voldemort n'attendit pas plus pour lancer un sortilège, mais Dumbledore frappa la terre à temps et une langue de boue se leva pour contrer l'attaque.

— Ce n'est pas exactement ce à quoi je m'attendais, avoua Tom qui avait espéré, avec sa naïveté enfantine, plus d'explosions pyrotechniques.

— Voldemort sait qu'il n'a aucune chance sur le terrain de la magie, expliqua Hart. En duel, Dumbledore sent les sortilèges peu de temps avant qu'ils ne soient conjurés. Il peut donc les contrer facilement. Sans doute est-ce lié au pouvoir du Sort, qui l'habitait avec plus d'intensité à Avalon. Mais il a commis l'erreur classique des magiciens puissants de se focaliser uniquement sur le combat magique. Sa faille, c'est les combats physiques.

— Et Voldemort s'efforce d'exploiter cette faille, comprit Tom du bout des lèvres.

Une idée folle lui traversa l'esprit. Après tout, n'avait-il pas lui-même affronter Voldemort sans baguette avec une arme qui ne nécessitait pas de magie pour être maniée ? La Claviculae l'avait invoqué alors… mais à Avalon, le pouvoir de son pendentif n'était-il pas décuplé comme le prouver ses incessantes vibrations ? Et n'était-ce pas l'arme emblématique du champion de la Vie ?

Tom prit de profondes inspirations, les paupières closes. Soudain déterminé à agir, il visualisa l'épée de Gryffondor dans sa main, avec tout le courage qui lui serait nécessaire pour se battre face à Dumbledore. A sa grande joie, ses mains se refermèrent bientôt sur une poignée de cuir et le poids du métal gobelin pesa dans son bras. Tom rouvrit les yeux, un peu incrédule d'avoir réussi si facilement, et n'attendant pas une seconde de plus (Voldemort était en difficulté, prisonnier d'un lasso de lumière), il s'élança… sur une dizaine de centimètres avant d'être étranglé par sa chemise.

— Ah, mais c'est pas vrai, grommela Hart qui le retenait par le col. C'est quoi votre problème à vous les Gryffondor, avec l'instinct de survie ?

— Mais tu l'as dit ! Les attaques physiques sont le point faible de Dumbledore.

— Oui, et l'immortalité est le point fort de Voldemort ! Je ne sais pas si tu as remarqué, mais le vieux croûton a givré du ciboulot. Il n'hésitera pas à t'envoyer de profundis. Ces gamins de nos jours… si impulsifs !

Un peu vexé, Tom se retint de répliquer que quelques instants auparavant, c'était Hart qui s'apprêtait à sauter dans l'arène.

— Cela dit, marmonna Hart, l'épée peut lui être utile. Mais comment le prévenir ?

Très simplement. Par l'intermédiaire de Harry. Tom, Susan et Hart firent de grands gestes pour attirer l'attention du Survivant et pour lui signifier leur intention de transmettre l'épée à Voldemort. Harry opina et quelques instants plus tard, Voldemort tourna la tête dans leur direction.

Mais le mage noir devait d'abord se libérer du piège dans lequel Dumbledore l'avait emprisonné, en transformant la terre sous ses pieds en sables mouvants particulièrement vicieux. Par la force d'une succion soudaine, Voldemort disparut tout entier dans la boue qui retrouva bientôt toute son immobilité.

Voldemort allait réapparaître, n'est-ce pas ? N'est-ce pas ? Alors pourquoi les secondes s'éternisaient sans que rien ne trouble la surface de terre battue ? Pourquoi les secondes se transformaient en minutes ? Pourquoi Dumbledore esquissait-il un sourire satisfait ? Pourquoi reportait-il son attention sur Tom et marchait-il dans sa direction ? Pourquoi le cœur de l'adolescent, pourtant si prompt à se battre si peu de temps auparavant, s'affolait-il soudain et ses jambes se transformaient-elles en coton ?

Hart jura.

— Finalement, tu auras peut-être l'occasion d'utiliser l'épée, gamin.

A peine avait-elle prononcé cette phrase, que la terre se souleva à côté de Tom. Voldemort en jaillit, tel un diable hors de sa boîte. Essoufflé, la peau recouverte d'un mélange poisseux de sang, de sueur et de terre, il ne s'accorda que quelques respirations avant de se saisir de l'épée que Tom lui tendait.

— Voilà qui me rappellera des souvenirs, marmonna-t-il avant de repartir à la rencontre de Dumbledore.

Sa face de serpent s'étirait d'un sourire féroce. Dumbledore en revanche, paraissait beaucoup moins assuré.

— Plus jeune, expliqua Hart avec un air satisfait, Voldemort était très réputé pour son talent de combattant à la forme baguette-épée. Il ne l'utilisait plus depuis son dernier duel contre l'Alchimiste. Espérons qu'il n'est pas trop perdu la main.

Tom s'entraînait à ses heures perdues à cette forme de combat particulièrement exigeante, dont l'accès n'était réservé qu'aux meilleurs combattants, capable d'allier puissance magique, coordination motrice et condition physique. Voldemort possédait toutes ses qualités et bien plus encore.

Il marchait vers Dumbledore avec un calme implacable. Dumbledore conjura un nouveau lasso de lumière pour s'emparer de l'épée, mais l'acier gobelin le trancha sans la moindre difficulté. Il tenta alors d'autres attaques, que Voldemort dévia avec sa baguette ou son épée.

Le sol s'ameublit sous les pieds de Voldemort qui s'enfonça bientôt jusqu'à mi-mollet. Sans rien perdre de son sang froid, Voldemort pointa sa baguette sur le sol en dessinant de petits ronds. Un serpent de glaise s'éleva hors de la boue pour se jeter sur Dumbledore. L'attaque bien sûr, échoua, mais elle accapara suffisamment l'attention du vieux sorcier pour permettre à Voldemort de se libérer.

Voldemort enchaîna alors avec une salve de stupefix. Les sortilèges se succédaient à un rythme d'enfer. Bien sûr, Dumbledore les bloqua tous et répliquait parfois par d'autres sortilèges mineurs que Voldemort déviait sans la moindre difficulté à l'aide de l'épée. Voldemort ne cherchait pas réellement à toucher Dumbledore : seulement à réduire la distance de combat, encore et encore, jusqu'à se trouver à porter d'épée. La stratégie n'avait pas échappé à Dumbledore. L'inquiétude se glissa sur son visage pour la première fois depuis le début du duel. Il fit apparaître un bouclier qui le protégea d'un violent coup d'épée. Un profond son métallique résonna dans tous le dôme. Puis d'un autre. Et encore d'un autre. Voldemort paraissait décidé à marteler le bouclier sans la moindre subtilité, pour submerger Dumbledore – si peu habitué à une telle confrontation – par la force brute. C'était un leurre. Voldemort frappait toujours vers le haut. En réaction, Dumbledore levait donc de plus en plus son bouclier. Ses jambes se retrouvaient vulnérables.

Soudain, Voldemort posa sa main à la baguette sur le bouclier pour l'empêcher de redescendre et lança un coup de pied particulièrement vicieux vers une zone sensible que l'on évitait de viser dans des circonstances plus honorables. Sans laisser plus de temps à Dumbledore pour reprendre ses esprits, Voldemort usa de sa prise sur le bouclier pour le projeter contre le visage du vieux sorcier, encore et encore, jusqu'à ce qu'il s'effondre au sol, le nez cassé, les lunettes brisées et la barbe rougie de son sang. Voldemort lui arracha sa baguette et le menaça de la pointe de l'épée. Dumbledore, à bout de souffle, peinait à reprendre ses esprits.

— C'est ta dernière chance, Albus. Accepte de nous aider à détruire l'arbre-monde. Nous ne pourrons jamais réparer tous les tords que nous avons causé, mais au moins, nous pouvons donner un sens à notre mort !

Un rire humide secoua Dumbledore. Dans un crachat visqueux, il se débarrassa de fragments de dents cassés qui encombraient sa bouche.

— Tu crois vraiment à cette histoire de mort rédemptrice ? Mais ce n'est pas part égard pour moi ou mon salut que tu répugnes à m'embrocher. C'est pour éviter que Hart n'ait à se sacrifier. Comment peux-tu la protéger, elle est qui la fille de l'Alchimiste ? Il t'a tant pris ! Ne mérite-t-elle pas de payer pour son père ?

— Nul enfant ne devrait payer pour les crimes de ses parents.

— Que de belles paroles. Tu te montres bien héroïque aujourd'hui, Tom. Peut-être est-ce l'influence de la Mort, si puissante à Avalon… Mais nous savons qu'à tout moment, ta véritable nature de mage noir à l'âme morcelée peut reprendre le dessus !

— Oui, c'est vrai, concéda Voldemort. A tout moment, je peux redevenir le meurtrier dépourvu de scrupules et avide de pouvoir qui a tant terrorisé l'Angleterre pendant de trop nombreuses années. Je n'en suis que plus déterminé à détruire l'arbre-monde tant que j'ai la maîtrise de moi-même !

— Libre à toi de te sacrifier. Moi j'ai d'autres projets.

Un Dumbledore brisé et désarmé gisait aux pieds de Voldemort. Il paraissait inoffensif. Mais avec Dumbledore, les apparences étaient toujours trompeuses. Même sans baguette, Dumbledore brillait par sa maîtrise exceptionnelle de la magie. Il en fit une démonstration terrifiante.

Un souffle puissant jaillit de nulle part. Il balaya Voldemort qui s'envola, tel un fétu de pailles jusqu'à traverser la paroi du dôme.

Protego ! S'exclama Hart tout en obligeant Tom et Susan à s'écraser contre le sol et les racines.

Cela leur sauva sans doute la vie, car le vent s'attaquait à eux désormais. Heureusement, il n'avait pas assez de prise pour les projeter eux aussi à travers la paroi mortelle. Pourquoi alors, Tom se sentait-il décollé ? A sa grande horreur, il ne parvenait à se raccrocher ni à l'herbe, ni aux racines. Chaque seconde, il s'élevait un peu plus dans les airs alors qu'une force invisible écrasée Susan et Hart contre le sol.

Dumbledore venait à sa rencontre. Il l'attrapa par le bras. Malgré tous ses efforts, Tom peinait à résister au brouillard qui s'emparait de son esprit et qui l'obligeait à suivre docilement le vieux sorcier. Dumbledore l'entraînait vers une racine forte et saine. Et Tom comprit. Tout comme Cryoncardia avait fui vers une autre dimension, Dumbledore s'apprêtait à prendre le large. À un détail près. Il embarquerait Tom avec lui, ainsi que le pouvoir de la Claviculae.


Sauf procrastination de ma part, prochain chapitre dimanche. Titre : l'arbre frappé par la foudre.